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  • 21/05/2025

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00:00M'en dit, jusqu'à 9h, ici matin.
00:048h moins le quart, il est donc enterré le projet d'un grand spectacle pour le 14 juillet.
00:10Imaginé à Rouen par Thomas Joly, le directeur artistique des cérémonies des Jeux Olympiques l'a annoncé hier.
00:16Il demandait à la métropole 5 millions d'euros d'argent public.
00:19Parmi ceux qui ont dit non, les élus écologistes de la ville et de la métropole,
00:24le deuxième adjoint au maire de Rouen en charge de la transition énergétique et de la ville résiliente,
00:29chef de file des écologistes à Rouen, répond à vos questions, Marianne Maquet.
00:33Bonjour Jean-Michel Berrigauvoin.
00:36Est-ce que vous vous sentez responsable ce matin de l'échec de ce projet ?
00:39Non, pas responsable de l'échec de ce projet.
00:41Le projet a échoué parce qu'il était surdimensionné.
00:45On n'était pas à l'échelle.
00:4611 millions...
00:47Trop cher ?
00:48Il y a quelques mois, on nous explique à la métropole et aussi à la ville
00:52qu'on nous retire beaucoup de millions, c'était 18 à la métropole,
00:55et que ça allait être très compliqué.
00:56Et là, ce qu'on donne comme signal, y compris à l'État,
01:00qui s'est apprête à faire de nouvelles découpes sombres,
01:02c'est qu'on est en capacité de sortir 11 millions, 5 d'argent public,
01:07pour un spectacle qui va durer une heure et demie à la télévision
01:10et un peu plus, bien sûr, sur l'espace public,
01:12en sachant qu'il ne restera rien de ce spectacle,
01:14parce que tout partira,
01:16puisque ce spectacle va continuer dans d'autres villes.
01:18Devait continuer.
01:19Nous, on dit attention, oui à Thomas Joly,
01:21parce que ses valeurs sont les nôtres, franchement,
01:23il n'y a aucun souci là-dessus.
01:24Oui, bien sûr, à la culture.
01:26Moi, je crois vraiment à la culture qui irrigue les territoires,
01:29qui enracine nos valeurs,
01:30et notamment les valeurs républicaines.
01:32Mais par contre, faisons attention à comment on dépense cet argent.
01:37Et puis, on a tellement de besoins.
01:38Des fois, on dit non à des compagnies qui viennent nous voir,
01:40moi, j'ai des compagnies qui viennent nous voir
01:42sur des questions de transition qu'ils veulent faire dans les écoles,
01:44les compagnies de théâtre, etc.
01:45On dit non à 6 000 euros.
01:47C'est ça, la réalité.
01:48Donc, il faut qu'on soit en capacité à la fois de faire rêver les gens, c'est sûr,
01:52mais aussi d'apporter des réponses au quotidien.
01:54Et les réponses au quotidien, elles sont difficiles à financer aujourd'hui.
01:58Donc, pour nous, elles sont prioritaires,
01:59parce que faire reculer, c'est aussi l'idée de ce spectacle,
02:01faire reculer le repli sur soi, les idées d'extrême droite, etc.
02:06C'est d'abord d'être présent au quotidien,
02:09aux côtés des habitants, des habitants de notre territoire,
02:12qui, eux, vivent plus dans ce type de fracture.
02:14Mais est-ce que ce n'est pas le fait d'avoir été prévenu que vendredi,
02:17alors que la réunion a eu lieu lundi,
02:18qui vous a un peu vexé ?
02:20Non, vexé, ce qui me vexe, moi...
02:23Vous êtes allié, vous êtes majoritaire.
02:24Oui, et puis on travaille très bien.
02:26On a été ensemble sur le programme qu'on a élaboré
02:29il y a maintenant près de 6 ans.
02:31Le sujet, c'est surtout,
02:34ce spectacle, il n'est pas sorti comme ça par hasard.
02:37Ce n'est pas vendredi, même, c'était il y a plusieurs mois à l'avance.
02:40Donc, quand on a des alliés,
02:42mais quand on veut parler avec la société, au-delà des alliés,
02:44on se met autour de la table, on discute,
02:46et on co-construit le spectacle.
02:47Si on co-construit le spectacle,
02:48y compris que les forces vivent locales,
02:50peut-être que ce spectacle sera moins cher.
02:52Donc, c'est la méthode Nicolas Maillard-Rossignol qui vous a heurté ?
02:55En tous les cas, sur ce sujet précisément,
02:57il y a quelques autres,
02:58mais en tous les cas, sur ce sujet précisément,
03:00je pense que ça a manqué de clarté, de transparence,
03:03et finalement, de démocratie.
03:04La culture a besoin de démocratie,
03:07comme la démocratie a besoin de culture.
03:09Mais, en tous les cas, là, en l'occurrence,
03:10il y a eu quelque chose d'opaque.
03:12Donc, vous êtes d'accord avec Marine Caron,
03:14conseillère d'opposition aux raisons ?
03:15Elle reprend le même terme que vous ?
03:16Elle dit « opaque », il est opaque,
03:18il décide seul, Nicolas Maillard-Rossignol ?
03:19Marine Caron, elle, a un dessin politique
03:22qui n'est pas le mien.
03:24Moi, mon but, c'est de faire en sorte
03:25que cette ville reste à gauche,
03:27parce qu'on voit bien comment on a transformé
03:29cette ville depuis des années,
03:30et il faut continuer à le faire.
03:32Elle n'est pas venue non plus à la Réunion
03:34où Thomas Joly est venu s'exprimer,
03:36et je pense que c'est une erreur politique,
03:37parce qu'il faut s'exprimer.
03:38Moi, je lui ai parlé à Thomas Joly,
03:40les yeux dans les yeux,
03:40je lui ai exprimé un certain nombre de doutes,
03:42et je lui ai dit ce qui était, pour moi,
03:45la réalité du moment,
03:46et comment on pouvait agir
03:47pour, justement, aller dans le sens de son combat,
03:49c'est-à-dire de faire vivre les idées,
03:51les idéaux républicains.
03:52Est-ce que tout cela,
03:54ce n'est pas une rupture
03:55avec Nicolas Maillard-Aussonel
03:57à moins d'un an des élections municipales ?
03:58Est-ce que les écologistes vont partir seuls ?
04:00Jean-Michel Berrigo ?
04:01C'est trop tôt.
04:02Pour l'instant,
04:02moi, j'ai été désigné chef de file,
04:03ça ne vous a pas échappé.
04:04Chef de file, ça veut dire
04:05qu'on se donne du temps,
04:07justement, pour la réflexion,
04:08et notamment pour rencontrer nos partenaires
04:10et voir ce qu'on peut construire ensemble.
04:11Ça, je vous le dirai dans quelques mois.
04:13C'est trop tôt,
04:13mais est-ce que ça n'oriente pas un peu votre idée ?
04:17Je n'en sais rien, en réalité.
04:18On a réuni les écologistes
04:20pour parler seulement de ce spectacle.
04:22Et les écologistes de tout le territoire
04:24ont dit massivement,
04:25dans une assemblée générale,
04:26dans un rayon qu'on a mené
04:27il y a quelques jours de ça,
04:28quelques heures même,
04:29on dit non.
04:30Pour l'instant,
04:31ces mêmes écologistes
04:32travaillent à des accords
04:33dans un certain nombre de villes.
04:35On verra ça en temps en heure.
04:36En tout cas, nous,
04:37on se sent en situation
04:38de pouvoir occuper le poste principal
04:42dans cette collectivité.
04:44Les maires écologistes
04:45n'ont pas des mérités.
04:46Aujourd'hui,
04:46ils sont à la tête de communes
04:47extrêmement grandes,
04:48voire parfois même
04:49d'intercommunalité,
04:51celle de Lyon par exemple.
04:53Et on a une expérience
04:55et les forces
04:56et aussi les hommes
04:57et les femmes
04:58pour le faire.
04:58On dirait une déclaration
04:59de candidature,
05:00Jean-Michel Berré-Gauvin ?
05:01Non, ce n'est pas
05:01une déclaration de candidature.
05:03Vraiment,
05:03je veux donner le temps
05:04à l'Union.
05:05Moi, je fais partie
05:06de ceux qui ont bataillé
05:07pour l'Union
05:08lors des dernières législatives
05:09qui ont été faites
05:10d'ailleurs au détriment
05:11des écologistes
05:11dans toute la région
05:13Normandie,
05:14pas seulement ici
05:15en Seine-Maritime.
05:16Pour autant,
05:16je vois les sondages
05:17et je pense que l'Union
05:18c'est le meilleur antidote
05:20pour éviter l'extrême droite
05:21et la droite
05:22telle qu'a l'agit aujourd'hui,
05:23les Rotaillots, etc.
05:25Mais cette Union
05:26ne se fait pas
05:26à n'importe quel prix.
05:27Et si le prix
05:28n'était pas celui
05:29qu'on souhaite,
05:31c'est-à-dire un projet
05:32vraiment
05:33de résilience territoriale
05:34encore plus fort
05:35qui demande des moyens,
05:36justement des moyens
05:36visiblement qu'on a
05:37depuis quelques heures
05:39qu'on a en plus,
05:41eh bien,
05:41on jouerait
05:42notre carte au premier tour.
05:43D'ailleurs,
05:44vous proposez,
05:45pour revenir à ce sujet
05:46du spectacle de Thomas Joly,
05:47vous proposez une alternative,
05:49ça s'appellerait
05:49l'Armada,
05:51alors A-R-A-R-T,
05:53pardon,
05:54l'organisation
05:54d'une grande fête du fleuve.
05:56C'est votre alternative à vous ?
05:57Oui,
05:57on avait souhaité
05:58cette grande fève du fleuve
05:59quand on a bataillé
06:01contre les 24 hommes
06:02autonautiques.
06:04Et puis,
06:04aujourd'hui,
06:04elle a eu lieu,
06:05on l'a supprimée cette année
06:06pour des raisons financières,
06:07a coûté quelques centaines
06:08de milliers d'euros.
06:09Nous,
06:09on souhaite qu'elle se fasse
06:10tous les ans,
06:11tous les deux ans,
06:12pourquoi pas avec Thomas Joly,
06:13avec des moyens supplémentaires,
06:15mais pas les moyens
06:16qui étaient demandés
06:17pour ce spectacle.
06:19Et puis,
06:20qu'elle fédère surtout
06:21à la fois
06:22les habitants et les habitants
06:23du territoire,
06:23mais aussi
06:24qu'elle nous fédère
06:25autour de notre ligne de vie.
06:27C'est-à-dire
06:28ce qui a été
06:28vraiment,
06:30ce qui a fédéré
06:30la ville de Rouen
06:32pendant des décennies
06:33et des siècles même
06:34et auquel on a tourné le dos
06:35pendant très longtemps,
06:36c'est-à-dire le fleuve.
06:37Merci beaucoup,
06:38Jean-Michel Bérégovoy,
06:39deuxième adjoint au maire de Rouen,
06:40d'avoir accepté notre invitation.
06:41Bonne journée à vous.
06:42Merci à vous.
06:43Il est 7h52.
06:44Sur la route,
06:45ce matin,
06:45on a des chauffeurs de taxi
06:47qui partent d'un peu partout,
06:49qui prennent la direction
06:50de Paris,
06:51de notre région en particulier.
06:52Ils sont probablement
06:53sur l'autoroute A13,
06:54quelques dizaines
06:55qui viennent du Havre de Caen,
06:56de Rouen,
06:57bien évidemment.
06:58D'autres régions
06:59convergent également
06:59vers la capitale.
07:00Donc ce matin,
07:01ça roule bien,
07:02mais bon,
07:03ce n'est pas pire que d'habitude.
07:04Dans les heures à venir,
07:05il faudra suivre cela.
07:06Eux,
07:07ils sont sur la route de Paris.
07:08Lui,
07:08il est sur la route de Memphis.
07:10Pascal,
07:11c'était ma blague.
07:13Il fallait l'envoyer,
07:14là, le disque.
07:15Il est sur la route de Memphis.
07:16Eddie Mitchell,
07:187h53.

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