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  • 21/05/2025
Ces dernières années, nous avons redécouvert un mot que l’on croyait réservé au climat ou à la cybersécurité : la vulnérabilité ! La pandémie, la guerre en Ukraine, la multiplication des cyberattaques ou encore les événements climatiques extrêmes sont autant de chocs qui ont révélé nos fragilités. Par ailleurs, nos sociétés dépendent d’infrastructures critiques, mais qui sont fragiles. [...]

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00:00Ces dernières années, nous avons redécouvert un mot que l'on croyait réservé au climat ou à la
00:12cybersécurité, la vulnérabilité. La pandémie, la guerre en Ukraine, la multiplication des
00:18cyberattaques ou encore les événements climatiques extrêmes sont autant de chocs
00:22qui ont révélé nos fragilités. Par ailleurs, nos sociétés dépendent
00:26d'infrastructures critiques mais qui sont fragiles. Pour l'industrie, une question
00:31se pose. Comment l'industrie peut-elle être un vecteur de résilience ? Comment
00:36pouvons-nous passer d'une industrie qui ne produit pas uniquement des biens mais qui
00:39contribue à offrir à la société une capacité à encaisser les crises tout en
00:44maintenant les fonctions vitales d'un pays ? Alors de quoi parle-t-on concrètement ?
00:47Il s'agit d'un ensemble de secteurs et de technologies, publics ou privés, qui visent
00:52à protéger, adapter ou restaurer les systèmes vitaux. Cela comprend des
00:58infrastructures physiques, réseaux électriques, transports ou encore eau potable,
01:02des infrastructures numériques, les data centers par exemple, des infrastructures
01:07logistiques ou encore des capacités industrielles jugées stratégiques comme
01:11la production de certains médicaments par exemple. L'enjeu est donc de considérer les
01:16priorités industrielles à l'aune de critères comme la robustesse et donc de
01:20dépasser la seule logique de coûts. Cette approche marquerait donc un
01:24basculement dans une nouvelle approche des politiques industrielles marquée
01:28jusqu'ici par la compétitivité. Autrement dit, massifier la production pour
01:32abaisser les coûts unitaires avec souvent une logique de délocalisation pour
01:35optimiser les coûts. Ces choix soulèvent quelques défis.
01:39Premièrement, qui finance ? La résilience a un coût, elle suppose des
01:43infrastructures plus robustes, des systèmes dédoublés, des capacités de
01:46réponses rapides. Faut-il faire porter cet investissement par l'État, par les
01:50entreprises ou par des partenariats publics privés ?
01:53Deuxièmement, quelles priorités ? Tous les secteurs ne peuvent pas être
01:57considérés comme critiques. Il faut donc faire des choix énergie, santé,
02:00alimentation, numérique ou cybersécurité. Et accepter que renforcer la résilience
02:06c'est parfois renoncer à des gains à court terme.
02:08Troisièmement, quelle gouvernance ? Il est impossible de penser une résilience
02:13efficace avec un raisonnement en silo puisqu'elle repose sur des
02:16interdépendances. Comment coordonner les acteurs, éviter les effets dominos ou
02:21encore intégrer la résilience dans la conception des politiques industrielles.
02:25L'enjeu est donc de penser la stratégie industrielle en termes de
02:28production mais aussi en termes de préparation aux crises, de robustesse des
02:33systèmes et de sécurité collective. Cela nous oblige à clarifier dans le
02:37débat public ce qui fonde notre sécurité collective et comment nous
02:41intégrons cette logique dans une économie mondialisée avec une montée des
02:45tensions géopolitiques et dans le contexte européen. Ce changement de
02:49regard pourrait bien redéfinir les hiérarchies industrielles à l'échelle
02:52mondiale. Les pays qui seront alliés innovation, production et résilience
02:58seront très certainement ceux qui domineront l'économie de demain.
03:02de l'économie de demain.
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