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  • 20/05/2025
Les deux finalistes pour le second tour de la législative partielle dans la 5ème circonscription de Saône-et-Loire, Sébastien Martin, candidat de la droite et du centre et Arnaud Sanvert, candidat du Rassemblement National, ont débattu pendant près de 50 minutes, à l'initiative de creusot-infos. Un débat par instants musclé.

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Transcription
00:00Donc bonjour. Nous sommes à 5 jours du deuxième tour des élections législatives pour lesquelles vous vous êtes tous les deux qualifiés.
00:09M. Sanvers, vous êtes arrivé en tête. M. Martin, vous avez pris la deuxième place assez nettement, alors que beaucoup prédisaient une élection plus serrée.
00:20Quel est votre sentiment, M. Sanvers, avant ce deuxième tour ?
00:25Alors mon sentiment se tourne d'abord vers la participation. Nous avons eu 32% de participation. C'est quand même relativement peu.
00:37Il faut de toute façon que les électeurs se mobilisent, quels qu'ils soient, pour le second tour. C'est quand même relativement plus démocratique et représentant d'ailleurs des forces.
00:52Mon sentiment, c'est que je crois que j'ai senti pendant cette campagne de premier tour une envie de changement pour cette circonscription,
00:59et qui s'est matérialisée dans les résultats par un député sortant en retrait et puis un score qui est le mien, qui me permet de me qualifier pour le deuxième tour très nettement.
01:12Mais aujourd'hui, le sentiment, c'est un sentiment aussi de mobilisation. Je pense qu'il faut rappeler que cette élection est importante.
01:19Il faut que les gens aillent voter, que rien n'est joué pour le deuxième tour, et que donc j'en appelle chacun à la mobilisation.
01:26Il y a eu des personnalités nationales qui sont venues. Être élu à l'Assemblée nationale, c'est une mission importante.
01:36M. Bardella, l'autre jour à Mont-Solimine, a dit qu'il souhaitait clairement une dissolution de l'Assemblée nationale à l'automne.
01:44C'est aussi ce que vous souhaitez, M. Sanvers, c'est être élu pour aller vers une dissolution ?
01:49De toute façon, il faut que notre pays avance. Donc après, tout dépendra bien sûr de comment il avancera les prochaines semaines et les prochains mois.
01:58Tout dépend du gouvernement. Donc on n'est pas maître du destin. Nous, de notre côté, nous faisons notre travail. Je n'ai pas été en retrait, M. Martin, ni les dernières années, ni les derniers mois.
02:12— Donc votre résultat est en retrait. Sur le terrain, vous étiez absent, pas en retrait. — On est très peu en retrait, même au niveau des résultats.
02:19La participation, vous savez, était moindre aussi, certes, pour tous les candidats. Mais voilà, c'est une partielle. Et on sait que les partielles,
02:30c'est toujours tout à fait différent qu'une élection standard. — M. Paudry a parlé.
02:36— La question, M. Sanvers, c'est est-ce que vous souhaitez être élu pour aller vers une dissolution à l'automne ?
02:42— Eh ben moi, je pense encore une fois que s'il faut passer par une dissolution, oui, il faudra une dissolution. Si on est obligé... Voilà.
02:53Nous sommes pas élus pour nous. Nous sommes élus pour les Français, pour les représenter. Et donc si nous pouvons avancer sans dissolution,
03:02nous avancerons sans dissolution. Ça, ce serait peut-être même bien. Mais si on est obligé de dissoudre parce qu'il faut avancer différemment,
03:11eh ben il va falloir dissoudre et repartir sur d'autres bases, avec d'autres personnes pour continuer à redresser notre pays qui en a tant besoin,
03:21je pense, après toutes ces années de politique qui nous ont conduits là où notre pays en est actuellement, notamment les partis qui ont été au pouvoir,
03:34votre ancien parti notamment, mais pas que. — C'est assez surprenant, ce changement de pied sur la dissolution, parce que l'autre jour,
03:43sur le plateau de France 3, vous aviez rappelé que vous étiez contre la motion de censure, contre l'instabilité.
03:50— On n'est pas contre une motion de censure. — Maintenant, vous dites « ça dépend ». C'est votre slogan, le « ça dépend ».
03:56— C'est faux, parce qu'en fait... — Vous dites aujourd'hui... Attendez. Excusez-moi. Je vous ai pas coupé. Vous dites aujourd'hui qu'après tout,
04:02pourquoi pas une dissolution dans 3 mois ? Parce que M. Bardella est venu nous expliquer ici qu'il voulait une dissolution dans 3 mois.
04:10— On pense aux Français. — On pense aux Français. D'accord. Mais moi, je pense aux Français. Et je suis pas sûr que l'instabilité permanente soit la bonne chose pour le pays.
04:18Donc moi, si vous me posez la question, et je réponds à M. Bollery, contrairement à vous qui nous dites « pourquoi pas une dissolution en octobre
04:27pour repasser aux urnes, recréer de l'instabilité, recréer chez les chefs d'entreprise une absence de visibilité totale pour faire des investissements »,
04:34et j'espère que nous en parlerons, des investissements majeurs doivent être faits sur le territoire, notamment en matière d'énergie nucléaire.
04:41Une nouvelle dissolution, une nouvelle instabilité, ça sera négatif pour le pays. Moi, je dis que le rendez-vous démocratique, il y en a un premier dimanche
04:50pour notre circonscription. Il y en aura un autre dans 2 ans, au moment de l'élection présidentielle, où là, les Français seront amenés à trancher.
04:57Mais en attendant, en attendant, s'amuser à dissoudre l'Assemblée nationale... — Ah, c'est pas un amusement, hein, M. Bayer.
05:03— Tous les ans, tous les ans, tous les ans, aller à la dissolution de l'Assemblée nationale... Non mais vous, vous avez voté la motion de censure et l'instabilité.
05:09— Ah oui, on a censuré le gouvernement Barnier, oui, bien sûr. — L'instabilité permanente. Oui, c'est à peu près le seul vote que vous avez fait.
05:16— On n'a pas censuré le gouvernement Bayrou, justement... — Ah oui, vous préférez M. Bayrou à M. Barnier.
05:21— C'est pas ça. C'est justement pour éviter une instabilité permanente. Voilà. — Ah bon ?
05:29— Sachant que la motion de censure du gouvernement Bayrou était basée sur un mot et basée sur une récupération politique du PS.
05:40— On a bien compris que vous étiez absolument pas opposé à une nouvelle dissolution, ce qui n'est pas la ligne de M. Martin.
05:48Maintenant, on va parler de sujets un peu plus précis. Il y en a un qui est actuellement à l'Assemblée nationale.
05:55C'est le débat sur la fin de vie. Quelle est votre opinion sur ce sujet-là ?
06:05— Moi, je suis plutôt favorable, mais uniquement sur des cas strictement encadrés. Il est impératif aussi, surtout, de renforcer les soins palliatifs.
06:19Cette loi ne doit en aucun cas devenir un prétexte pour réduire l'offre de soins et d'accompagnement.
06:30— Je pense qu'on touche là à ce qu'on appelle l'intime conviction de chacun. C'est un débat, aujourd'hui, la fin de vie, qui est très profond,
06:40qui peut emmener sur des convictions qui peuvent être aussi des convictions religieuses très personnelles.
06:48Et je crois en même temps qu'on est confrontés à une évolution démographique qui fait que, dans notre pays,
07:00les gens vivent de plus en plus longtemps, aussi de plus en plus longtemps en bonne santé, mais parfois sont confrontés à des épreuves absolument terribles.
07:10Vous savez, j'ai eu décès dans ma famille il n'y a pas très longtemps. Et quelque part, la personne a pu partir dans de bonnes conditions.
07:18Je connais aussi des gens qui ont vu leurs proches partir dans des conditions terribles et qui, là, auraient sans doute aimé
07:27que le cadre législatif puisse évoluer. La première étape, c'est bien évidemment renforcer la présence des soins palliatifs,
07:36parce qu'aujourd'hui, il y a un Français sur deux, quasiment, qui est privé de l'accès aux soins palliatifs, de services de soins palliatifs,
07:43de lits en soins palliatifs. Et donc là, il est évident que des mesures sont prises dans le texte pour conforter cela.
07:52Et l'autre élément sur l'accompagnement à la fin de vie. Moi, je l'ai dit l'autre jour sur le plateau télévisé de France 3,
08:00je suis favorable à un système public. Public, pas privé. Le business tel qu'on peut le vivre en Suisse, en Belgique,
08:10aujourd'hui, où les gens vont là-bas et payent 10 000 euros, 15 000 euros, n'est absolument pas acceptable. Donc, il faut un système public.
08:17Il faut que toutes les conditions avec la famille, la personne qui est concernée, soient réunies sur le sujet.
08:27Et bien évidemment, un encadrement médical extrêmement précis.
08:31— On va continuer en parlant santé. Nous sommes dans un département qui, comme les autres, est confronté à la désertification médicale,
08:41un département qui a été pionnier sur une volonté de salariés des médecins pour répondre – entre guillemets – à l'urgence.
08:52Comment vous souhaitez, M. Martin, qu'on évolue pour que les Français, nos concitoyens, puissent accéder facilement ou plutôt plus facilement à la médecine ?
09:05— Écoutez. Aujourd'hui, plus de 80% des Français vivent dans ce que l'on appelle un désert médical. Donc ça veut dire que la situation
09:12est extrêmement tendue partout, que le remplacement du numerus clausus, qui limitait extrêmement, d'une manière très forte, le nombre de médecins,
09:26qui va vers ce qu'on appelle le numerus apertus, donc c'est-à-dire en fonction de réalité locale pouvoir former plus de médecins,
09:33donnera ses effets, mais mettra 10 ou 10 ans pour donner ses effets. Donc il faut des réponses extrêmement pragmatiques.
09:39Moi, j'ai siégé aux côtés – et je siège – d'André Ackary au conseil départemental de Saône-et-Loire, le centre de santé départemental,
09:45plus de 70 médecins qui sont arrivés, 40 000 saônéloiriens qui ont retrouvé un médecin. Mais je crois que nous allons plus loin aujourd'hui.
09:52Il faut qu'avec le CHU, tout ce qui va dans le sens de plus de formations, d'enseignements supérieurs présents en matière de santé sur le territoire
10:00puissent être activés. Ça va être le cas à la rentrée de l'année prochaine avec la première année de médecine qui sera proposée à Chalon.
10:08Nous travaillons sur la deuxième puis la troisième année. Et puis j'ai fait une proposition d'ouvrir des maisons de santé pluriprofessionnelles universitaires,
10:18c'est-à-dire d'avoir un enseignant de l'université, un maître de conférence ou un professeur de l'université qui soit la tête de la maison de santé,
10:25ce qui permet d'avoir des médecins internes. Ça existe dans une communauté de communes rurales de 10 000 habitants. 16 médecins sont présents.
10:31Je pense qu'en Saône-et-Loire, nous pouvons en faire de même.
10:33— Le changement vers la santé. — Alors les maisons de santé, ça va dans le bon sens. Bon, certes, ça va encore pas suffisamment loin.
10:44C'est vrai qu'on attend d'autres propositions aussi des parlementaires du département, de la région aussi. Oui, la hausse du numerus apertus, ça, c'est capital, clairement.
11:02La suppression des ARS. Les ARS ne fonctionnent pas, clairement. Je souhaiterais aussi déployer davantage un déploiement massif de la télémédecine.
11:22On s'en est rendu compte pendant la crise de la COVID où ça s'est avéré important, pas que, mais ça doit faire partie du panel de l'évolution au niveau de la santé,
11:38et surtout de la délégation des actes, et notamment pour les pharmaciens. Et puis je souhaiterais aussi une exonération fiscale pour les médecins,
11:50notamment les médecins retraités, pour une facilitation du cumul emploi-retraite.
11:57— On a une sécurité sociale qui a des difficiles qui peuvent être galopants. La santé coûte de plus en plus cher. Les Français veulent de la santé,
12:07mais ne sont pas toujours d'accord quand les cotisations augmentent. Comment on finance une santé accessible à tous ?
12:17— En travaillant plus. Pas en faisant croire... J'ai entendu le Rassemblement national expliquer qu'il voulait abroger la réforme des retraites,
12:26revenir à 62 ans. Tout ça est très intéressant. Mais la vérité, c'est que si nous travaillions autant qu'en Allemagne, autant qu'en Allemagne,
12:36nous aurions 20 milliards d'euros de recettes complémentaires en matière de cotisations sociales, notamment, qui financent l'essentiel de notre système
12:46de protection sociale. Le gouvernement a annoncé que l'an prochain, il fallait faire un effort de 40 milliards. Si nous travaillions autant que les Allemands,
12:54nous aurions 20 milliards de recettes, c'est-à-dire la moitié de ce qui est demandé aujourd'hui pour essayer d'aller vers un moindre déficit public demain.
13:05Et je le dis en toute honnêteté. Faire croire que ce pays s'en sortira en travaillant moins est une erreur. Et je le dis aussi bien à des gens de ma famille politique
13:19que des gens d'autres familles politiques qui croient à la valeur du travail et qui savent très bien qu'aujourd'hui, notre pays s'en sortira aussi
13:28parce qu'il redressera sa capacité à travailler. — Alors beaucoup de Français croient en la valeur du travail. Travailler plus,
13:35certes, c'est une moyenne. Mais beaucoup, beaucoup travaillent déjà. Voilà. — Notamment grâce aux usines que j'implante sur le Grand-Chalon, c'est vrai.
13:44— Oui. Je parlais aussi de la circonscription, mais aussi en France, j'assure. Oui, certainement. Après, nous devons, oui, forcément, travailler plus.
13:57Mais nous devons faire des économies partout. On peut pas mettre tout le monde dans le même sac. Beaucoup de gens travaillent, comme je viens de le dire.
14:07D'autres, moins. Oui, forcément, il y a des choses à changer. Oui, il faut peut-être revaloriser aussi le travail. Je dis pas de supprimer toutes les aides,
14:18bien évidemment, parce qu'on en a besoin. Il va falloir peut-être les doser, les réguler. Et puis que le travail paie mieux par rapport à ceux qui ne travaillent pas, quoi.
14:33Voilà. Et puis des économies, en France, il y en a à faire. Il y en a partout. — Si vous aviez par exemple 5 économies à faire ou 3 économies à faire, ça serait lesquelles ?
14:45— Ah bah moi, vous connaissez ma réponse, je pense. Je pense que déjà, rien que dans la fraude, il y a trop... La fraude sociale et la fraude fiscale, on ferait déjà beaucoup d'économies.
14:55— Moi, je pense qu'il y a plusieurs pistes qui sont abordées. La Cour des comptes a parlé effectivement de plusieurs milliards d'euros qui doivent être récupérés
15:05par des versements qui sont mal effectués par certaines prestations sociales. Je pense aussi à l'excès de normes. L'excès de normes a été chiffré. 18,5 milliards d'excès de normes diverses et variées.
15:21On peut faire des économies aussi dans le fonctionnement de nos institutions. Je vais vous donner un exemple. Et je pense que nos concitoyens ne le savent pas.
15:29Dans toutes nos communes, dans tous nos départements, dans tous nos intercomités, partout, à chaque fois que nous devons dépenser 1 €... En fait, c'est pas nous qui dépensons 1 €.
15:39C'est à la trésorerie quelqu'un qui va engager l'argent pour notre compte. En fait, il y a 2 personnes qui tiennent les comptes en même temps, un dans la commune, un à la trésorerie.
15:50C'est ce qu'on appelle le système de double comptabilité. Pour aujourd'hui payer une facture, je dois envoyer au grand chalon, à la trésorerie, 25 justificatifs.
16:0225. Et encore, pas forcément pour une grosse facture, 25 justificatifs. J'ai 2 personnes à temps plein qui passent leur temps à envoyer ces justificatifs à la trésorerie.
16:13Ça, ça coûte 1,8 milliard d'euros par an. Ça a été chiffré par Boris Ravignon, qui est le maire de Charleville-Mézières, qui a été missionné pour travailler sur cette question-là.
16:24Ça, c'est du concret. Il faut qu'on simplifie les choses. Il faut qu'on fasse plus confiance aux élus locaux. Vous verrez que quand on confie des responsabilités aux élus locaux,
16:34on le fait en général mieux. Ça coûte moins cher en matière d'argent public. Donc ça, c'est une vraie piste aussi d'économie. Et puis je crois qu'il va falloir, dans la loi simplification,
16:46regarder aussi dans tout un tas de doublons qui peuvent exister dans un certain nombre d'agences notamment, mais sans être excessifs, parce qu'il y en a aussi qui font bien leur boulot,
16:55sur qu'est-ce qu'on peut changer ou pas.
16:57– Moi, je pense qu'on a quand même des économies aussi à faire en France, très largement sur d'autres domaines. J'ai fait des budgets quand même les derniers mois,
17:08et notamment des amendements personnels dès qu'ils étaient passés. Je veux dire, c'est quand même tout bête comment c'est possible que un député puisse faire passer,
17:22par exemple, un amendement pour construire 100 000 logements étudiants. Il en manque à peu près 250 000 dans notre pays. Construire 100 000 logements étudiants à 100 000 euros le logement,
17:35environ, en un seul amendement et sans dépenser un centime. Donc les amendements sont publics. C'est surtout sans prendre d'argent à personne, en plus.
17:46C'est uniquement dans la mutualisation et dans l'administratif. Vous multipliez les deux chiffres et vous trouvez l'argent qu'on peut trouver en un seul amendement.
17:58Et j'en avais fait un second sur le handisport aussi. C'est pareil, on ne prend d'argent à personne. C'est de la réorganisation, simplement se réorganisant à l'échelle nationale.
18:11On trouve des millions. Donc à un moment donné, oui, il y a le niveau local. Très bien. Et il y a le niveau national. Parce que voilà, être élu au niveau national,
18:22c'est quand même pas le même travail non plus. Nous avons besoin de tout le monde. C'est vrai qu'il faut renforcer l'écoute et le travail des élus locaux.
18:30Ça, c'est un fait. Mais le travail de député n'est pas le même. Voilà. C'est complètement un autre travail.
18:37M. Martin a parlé des contraintes, des normes. Il y a une profession qui n'en peut plus, des normes. Ce sont les agriculteurs qui, en plus, dans notre département,
18:51sont confrontés aux loups. Avec, là aussi, on leur impose des protections qui sont très difficiles à mettre en place dans un département qui compte
19:04500 000 têtes de bovins, environ 80 000 têtes de bovins. M. Martin...
19:10— Moi, je suis allé les rencontrer, les agriculteurs. Ça n'a pas été votre cas. — Bah si, monsieur.
19:14— Je suis allé dans l'exploitation de Frédéric Borne, juste à côté, ici, pendant cette campagne. Pendant cette campagne ?
19:22— Ah bah pendant mon mandat. Pendant la crise. Pendant les grèves. — Ah oui, mais ça fait déjà 3 mois. Ça fait déjà 3 mois que vous êtes plus député, M. Sanvers.
19:29— Ah oui, mais le rôle d'un loup, c'est d'aller les voir. — En ce moment que la crise du loup est là... Je vous ai pas vu. J'ai vu un de vos confrères, là,
19:36qui est dans le journal aujourd'hui. — Oui, parce qu'il s'occupe du dossier. — Mais vous n'y étiez pas. Vous n'y êtes pas.
19:39— Il s'occupe du dossier à l'Assemblée. — Pourquoi vous n'allez pas les voir en ce moment ? Pourquoi vous n'allez pas les voir en ce moment ?
19:43— Parce que lui, il s'occupe du dossier à l'Assemblée. — Peu importe. Peu importe. Je suis allé les voir. J'ai échangé avec 5 ou 6 agriculteurs,
19:50il y a maintenant une semaine. Et effectivement, les agriculteurs n'en peuvent plus. Les agriculteurs n'en peuvent plus de la situation.
19:59Il faut bien voir qu'il a fallu protéger le loup un moment. Il n'y avait plus qu'une centaine de loups sur tout le territoire national.
20:06Aujourd'hui, le nombre a été multiplié par 10. On a dépassé le millier de loups. Donc le niveau de protection doit évoluer.
20:15Il a évolué au niveau européen. Il va évoluer, j'espère, au niveau national pour qu'effectivement, le métier de nos agriculteurs
20:23puisse être conservé et protégé. Moi, j'ai vu la détresse psychologique des agriculteurs qui passent des nuits dans un véhicule
20:34à surveiller leurs troupeaux qui se réveillent le lendemain matin en voyant des bêtes égorgées. La situation aujourd'hui n'est absolument
20:43plus tenable. On a accompagné d'ailleurs, et je remercie le président du conseil départemental, les agriculteurs en finançant du matériel
20:51pour les loupetiers. Je crois qu'il faut rester sur un système quand même. Il ne faut pas qu'on en arrive à des situations extrêmes où chacun
20:58va se faire justice. Donc il y a des loupetiers. Il y a une brigade nationale qui doit être annoncée dans les prochains jours ou même
21:04aujourd'hui par M. le préfet. Mais il faut absolument mettre en place des mesures pour pouvoir protéger nos éleveurs.
21:12Donc oui, clairement, il faut un abaissement du statut de protection du loup, comme ça a été voté, comme M. Martin l'a dit au Parlement européen,
21:23et une meilleure prise en charge des attaques. Voilà. Bien sûr, je défends l'éleveur. Bien sûr, je défends pas le prédateur. Nous avons besoin
21:34de nos éleveurs. Voilà. Il s'agit aujourd'hui de réguler beaucoup plus sérieusement une population qui déséquilibre, en fait, qui déséquilibre tout
21:46et met à mal le travail de nos agriculteurs. — Il y a des départements où il n'y a pas de loup, et pourtant, les agriculteurs sont redescendus
21:55dans la rue et sur les autoroutes hier. Est-ce qu'on n'a pas le sentiment que finalement, la crise n'a pas été réglée ?
22:05— Ah, la crise n'a pas été réglée. Ce qui s'est passé à l'Assemblée suite à la grève des agriculteurs, c'était une petite avancée,
22:13mais une toute petite avancée, où bien sûr, nous, on a bien sûr trouvé insuffisant, très largement insuffisant. Mais il y a des choses qu'on a votées,
22:24puisque c'était quand même un avancement. Alors évidemment, c'était ça ou rien du tout. Donc évidemment...
22:30— Et le vote de la motion de censure sur la loi agriculture, M. Sanvers, ça n'a pas eu de conséquence ?
22:35— La loi de la motion de censure ? — Eh oui. Puisqu'au moment où vous avez voté la motion de censure, la loi agricole qui était prête
22:45à être présentée pour débloquer des moyens financiers pour le monde agricole n'a pas pu être votée. Elle a fini par être votée.
22:53— Pourquoi il y a eu la motion de censure ? — Ah non, non, non. Attendez. Là, on parle de nos agriculteurs. OK ? On parle de nos agriculteurs.
23:00Essayons de rester sur le sujet. Les agriculteurs attendaient cette loi agriculture. Ils attendaient cette loi agriculture parce que plusieurs centaines
23:12de millions d'euros leur étaient destinés pour les accompagner, pour répondre à la crise de l'année dernière. Le vote de la motion de censure,
23:20ça a été du retard pris dans ce texte, du retard dans les moyens supplémentaires apportés aux agriculteurs. Donc allez-y,
23:28revotez une motion de censure, reproposez une distribution. Ça sera encore plus de retard pour des secteurs aussi importants que
23:35nos agriculteurs. — Vous savez, les agriculteurs français sont des Français. Et si on a voté la motion de censure, c'est pour tous les Français aussi,
23:40y compris les agriculteurs. — Bien sûr. C'est quand ça vous arrange. Ça dépend. — Notamment sur les impôts.
23:43— Ça dépend. C'est votre slogan. — Je vous l'ai déjà dit. Les Français n'attendaient pas 40 milliards d'impôts en plus. — Bien sûr. — Voilà.
23:52— De l'agriculture, on va passer à l'économie. On a pu voir après la crise covid que l'État a mobilisé beaucoup de moyens. Tout le monde trouvait ça juste
24:05à cette époque-là. Aujourd'hui, les mêmes personnes qui ont pu trouver que c'était juste trouvent qu'aujourd'hui, ça a augmenté la dette
24:14de façon considérable. Notre pays a besoin d'une économie forte face à la concurrence. Comment vous voyez cette administration de l'économie ?
24:29Parce qu'il y a quand même une administration de l'économie au niveau national. — M. Sandat. — Eh ben clairement, nous avons des économies à faire.
24:39Après, nous avons des tas d'endroits à faire des économies, comme je vous l'ai dit tout à l'heure. Les gens sont aussi dans une pauvreté relativement élevée
24:50depuis des dizaines d'années, qui s'empirent depuis des années. Notamment depuis Emmanuel Macron, c'est encore pire.
24:58— Je parlais de l'économie. Je parlais plutôt de l'économie des entreprises, de ce qui amène des emplois. L'économie des Français, oui, on sait
25:08qu'il y a des personnes qui souffrent. Les aides importantes qu'elles ont données pour les entreprises...
25:16— Oui, bien sûr. Mais les Français travaillent aussi dans les entreprises. Évidemment, ça renforcera. Il faut ça renforcer. C'est tout un cercle, en fait.
25:24Quand on parle pouvoir d'achat, on parle aussi emploi, puisque si les gens travaillent, ils gagnent de l'argent. Donc ça renforce leur pouvoir d'achat.
25:32— Si vous permettez. Vous parlez d'économie nationale, de l'économie de notre pays. La France est le seul pays qui a tourné le dos à son industrie. C'est le seul.
25:47Aujourd'hui, l'industrie représente à peu près 10% de notre produit intérieur brut, c'est-à-dire autant qu'en Grèce. Et on se compare très souvent
25:56à nos amis allemands, qui, effectivement, eux, ont plus du double. Presque 25% du PIB en Allemagne est industriel. Mais on oublie qu'on a laissé passer
26:07devant nous les Italiens, qui sont à 20%. On a laissé passer devant nous les Espagnols, qui sont aussi à 20%. Et tous des pays qui ont été eux aussi
26:19dans la construction européenne, eux aussi dans la mondialisation, mais qui, à un moment, ont compris qu'un pays qui n'aurait que des services, ça ne fonctionnerait pas,
26:29et qu'il fallait, pour avoir un pays dynamique, fort, indépendant – indépendant parce qu'on s'est rendu compte au moment du Covid qu'on n'était même plus foutu
26:38de fabriquer des masques et des respirateurs –, eh bien il fallait qu'on ait une industrie forte. Aujourd'hui, moi, je me suis battu depuis 11 ans. Et à l'époque,
26:48je peux vous dire que tout le monde n'y croyait pas, à la réindustrialisation du bassin chalonnais, pour remettre des usines, parce que c'est aussi un enjeu
26:57d'équité sociale. L'industrie, ça paye mieux que les services. En général, 20% à 25% de plus. Donc on a mis 9 usines qui sont en train de sortir de terre,
27:084 000 emplois supplémentaires, le soutien à la filière nucléaire – et j'espère qu'on en parlera aussi tout à l'heure – parce qu'il faut remettre des usines
27:18sur ce territoire. On a abandonné en matière industrielle le territoire du bassin minier. Moi, je peux vous dire que si demain, je suis député, ce que j'ai fait,
27:27sur le Grand Chalon, je serai prêt à accompagner le bassin minier de la même manière, parce que c'est comme ça qu'on s'en sortira, en recréant de la richesse sur nos territoires
27:35pour pouvoir en redistribuer. Aujourd'hui, on ne crée plus assez de richesse, et on n'est pas capable de la distribuer correctement, et on crée des déficits.
27:44— Alors oui, les grandes phrases sont bonnes. En théorie, oui. Alors quand on est président d'une communauté de communes, oui, puisque nous sommes présidents,
27:54vous êtes président. Et donc c'est vous qui impulsez les choses. Et ça, c'était une très bonne chose. Il n'y a pas de souci là-dessus.
28:02Quand on est député, on est un député où on peut avancer les choses, certes, mais on est dans un hémicycle où on est 577...
28:11— On peut porter des dossiers au niveau national. Moi, je serai le député de la réindustrialisation. Vous ne l'avez pas été dans un bassin industriel comme le nôtre.
28:17Ça, c'est vous qui le dites. Voilà. Donc on est aussi dans un hémicycle. On est dans un groupe politique. Et on est député pour la circonscription,
28:28mais on est un député national. Donc oui, on porte des dossiers locaux, puisqu'on est élu sur notre circonscription. Mais ça reste une élection nationale.
28:38Et une voix comme ça, voilà, elle doit se faire entendre. Elle peut se faire entendre. Mais c'est pas aussi simple qu'on le prétend quand on est élu localement.
28:51— Vous dites que tout fait partie d'un groupe. Alors je vais vous poser une question, parce qu'on est dans un bassin industriel,
28:56dans des entreprises comme Framatome. Qui a dit que le nucléaire est extrêmement dangereux ? Il faut aller vers une sortie du nucléaire.
29:06C'est un objectif à terme. Cette sortie serait positive. Qui a dit ça ?
29:12— Le nucléaire. Vous savez qu'on soutient le nucléaire. — Qui a dit ça ? Qui a dit ça ?
29:15— Eh ben je vous le demande. — Marine Le Pen. Et aujourd'hui, dans ce bassin industriel, 2 500 emplois à chalons, un millier au creuseau.
29:29Hier, l'annonce par Framatome de la construction d'une nouvelle forge. Vous allez nous expliquer...
29:36— Vous savez très bien qu'on a toujours soutenu le nucléaire. — Non, parce que là, on est sur le national. On y va ? On y est sur le national.
29:40Vous vouliez y aller ? On y est. Effectivement, c'est une élection nationale. Moi, je serai demain député de la Nation.
29:45Eh bien... Et pas du Front national ou du Rassemblement national. Député de la Nation. Voilà.
29:52Donc vous êtes dans ce bassin industriel. Vous avez votre présidente qui, il n'y a pas longtemps encore, nous expliquait qu'il fallait sortir du nucléaire.
30:02Parce que c'est ça, le Rassemblement national. C'est en fonction de la conjoncture, on change de discours. C'est ça, la vérité.
30:09— Alors moi, je veux bien qu'on parle du Front national. Mais vous allez être député de qui, vous ?
30:14— Moi, je serai au sein du groupe des Républicains. Parce que je pense que ce pays a besoin de reconstruire une droite forte, sûre de ses valeurs,
30:22qui permettra aux gens comme vous de retourner... Là, ils doivent être à l'extrême-droite, enfermés dans leurs corners, bien évidemment.
30:30Et je pense aussi qu'il faut une gauche républicaine forte dans ce pays. Voilà. — Vous savez que si on parle de notre pays,
30:35où le pays en est actuellement, c'est quand même de la faute aux politiques différentes qui ont été menées.
30:41— Mais vous savez, c'est toujours plus facile d'être sur le banc de touche que d'être sur le terrain. C'est toujours plus facile d'être sur le banc de touche que d'être sur le terrain.
30:47— Vous m'attaquez, moi. — Parce que vous n'avez jamais été sur le terrain. — Bien sûr. J'étais toujours sur le terrain.
30:51— Ni vos collègues du Rassemblement national. — C'est vous qui le dites.
30:55— Et on voit bien comment ça se passe. Vous voulez qu'on parle de la manière dont M. Rachelin gère la ville de Fréjus ?
30:59— En attendant... — Voilà. Et comment vos collègues du Rassemblement national gèrent ?
31:03— Mais c'est votre opinion. C'est votre opinion. — Ah non. C'était taillé par des faits.
31:07— Les villes gérées par le Rassemblement national, les maires sont réélus.
31:11— Il faut démasquer le double discours du Rassemblement national. Démasquer les doubles discours permanents du Rassemblement national.
31:16— Mais je comprends pas votre... — Je viens de le faire sur le nucléaire.
31:19— On peut parler aussi de M. Oudoul, qui est venu vous soutenir. Il est venu vous soutenir, M. Oudoul.
31:24— Et alors ? — Hein ? Emploi fictif. Combien ont été détournés par le Rassemblement national ?
31:324,1 millions d'euros. Le majordome de Jean-Marie Le Pen, qui devait faire un super boulot au Parlement européen,
31:38payé par le Parlement européen. — Si vous en venez à parler de Jean-Marie Le Pen, c'est que vous êtes quand même...
31:43— Non, non. J'en viens pas à Jean-Marie Le Pen. Il paraît que c'est le père de Mme Oudoul.
31:46— Bah ouais. Mais en ce sens, si vous parlez encore de Jean-Marie Le Pen, c'est qu'il y a quand même un souci...
31:50— Vous avez pas de respect pour Jean-Marie Le Pen, vous ? — Non mais c'est vous qui en avez pas. Vous voyez ?
31:54— Ah bon ? Non, non. Je fais une référence politique, claire et taillée.
31:57— En attendant que vous le vouliez ou non, si vous êtes élu, vous siégeriez dans le Bloc central, qu'on le veuille ou non.
32:03J'ai vu pendant les derniers mois M. Wauquiez voter avec M. Attal, qui votait avec M. Hollande. Donc je suis désolé de vous dire, mais...
32:11— Mais il semblerait que vous aussi ? — Non. — Bah si. — Bah non. — Bah si. Bah si.
32:17— Quand c'était des sujets pour faire avancer les Français... — Si les textes passent, excusez-moi.
32:21— Le Bloc central, d'accord. OK. On fait un peu de mathématiques. Le Bloc central. Ah mais ça dépend.
32:25— Oui. Oui, parce que quand c'est des sujets qui font avancer notre pays, nous, on le vote. On n'est pas sectaire.
32:30— Ah bah alors, vous votez avec le Bloc central. — Parfois, oui. — Ah bah alors. — Ça va dans le bon sens, oui.
32:35— Ah, d'accord. Donc si moi, demain, je vote avec le Bloc central, c'est pas bien. Si vous, demain, vous votez avec le Bloc central, c'est bien.
32:41— Mais je te dis pas que c'est bien ou que c'est pas bien ou que c'est une personne ou que c'est une autre.
32:45— Ça dépend. Mais M. Sanvers, je vais juste vous rappeler une chose. Devant vous, à l'Assemblée nationale...
32:48— Ça dépend de quand on parle. De quelle loi ? — Devant vous, à l'Assemblée nationale, M. Sanvers, vous avez 3 boutons.
32:53Pour, contre, abstention. Ça dépend. Il n'existe pas, ce bouton. OK ? Et c'est celui que vous invoquez en permanence.
33:00— Non mais vous pouvez pas faire une généralité de tout. En fait, parce que chaque jour est différent et chaque vote, chaque loi est différente.
33:07— C'est vrai. Et demain sera différent d'aujourd'hui. — Et chaque loi est différente. Donc on peut pas voter avec... On vote pas avec quelqu'un.
33:13On vote ce qu'on pense. — Et M. Sanvers, la grosse différence par rapport à vous, par rapport à vous, c'est que moi, je ne devrais pas
33:20mon élection aux gens que j'ai mis sur mon affiche. Ce qui sera votre cas. Ce qui sera votre cas. Ce qui sera votre cas.
33:30Nous, on enlève M. Bardella et Mme Le Pen de votre affiche. Vous faites 4%. — Bien sûr.
33:37— Moi, mon affiche, il y avait Martin Duparé. Et on n'est pas allé chercher le soutien de quelconque Parisien. Et on fait 25%.
33:46Ah oui, un peu derrière vous, c'est vrai. Mais un électeur sur 4 s'est déplacé pour notre nom. Pas pour un logo.
33:54Pas pour un logo ou pas pour les gens que vous avez fait venir de Paris. On a les retours TGV qui n'ont même pas dénié aller voir les habitants.
34:01C'est ça, la différence. — Alors ça, encore une fois, c'est votre opinion. — Oui. Je sais quelle est mon opinion. On a du mal à connaître les choses.
34:07— Donc c'est pas forcément l'opinion des électeurs ni des Français. Donc voilà. Je vous rappelle quand même que, certes,
34:13vous l'avez rappelé, vous avez terminé deuxième au premier tour et qu'aujourd'hui, c'est un front qui va se dessiner contre le RN.
34:24Donc faudra bien rappeler aux gens que si vous êtes élu, vous êtes quand même élu grâce au PS et à la France insoumise.
34:31— Si vous êtes élu, vous, justement, quelles sont vos priorités dans les mois à venir ? — Alors moi, mes priorités...
34:39— Pour le territoire. — Pour le territoire étaient surtout au niveau de l'éducation, parce que je siégeais en commission éducation notamment.
34:49Donc beaucoup de travail là-dessus, à la rencontre des acteurs locaux. Voilà. Au moment des fermetures de classes, il a fallu se battre aussi
35:02pour rencontrer la responsable académique notamment. Et puis voilà, évaluer tout ce qu'on peut faire au niveau de notre éducation,
35:13qui est un des piliers de notre République. Voilà. Notre éducation touche tout le monde, mais touche nos enfants.
35:22Donc l'éducation, on a beaucoup de travail. On a beaucoup de travail dans cette commission.
35:27— Première priorité, l'éducation. Et la seconde ? — Le pouvoir d'achat. Le pouvoir d'achat et la santé dont on vient de parler.
35:36C'est ce que les Français attendent, de toute façon. Donc nous écoutons les Français. Nous écoutons ce qu'ils veulent.
35:44On est élus pour les représenter. Donc oui, c'est ce qu'ils veulent. Donc on se battra sur ces sujets-là.
35:50— Vos priorités, M. Martin, pour votre circonscription ? — Moi, je l'ai dit... — Et pour le territoire.
35:55— Et pour le territoire. Je l'ai dit, je serai le député du travail, parce que je pense que c'est par le travail que notre pays peut s'en sortir,
36:03qu'il faut avoir aussi pour celles et ceux qui sont confrontés à des grandes difficultés personnelles dans leur parcours.
36:12Il faut savoir faire de la dentelle en matière d'accompagnement, parce qu'on ne peut pas ramener vers l'emploi de la même manière
36:20quelqu'un qui a perdu son emploi il y a longtemps, qui n'a pas eu de formation, de quelqu'un qui sort tout juste d'un emploi et qui est tout de suite employé.
36:32Donc il y a des enjeux en matière de formation, de compétences et, bien évidemment, je l'ai dit, de réindustrialisation, qui sera le dossier majeur.
36:40Le deuxième point, on en a beaucoup parlé dans cette campagne, c'est bien évidemment les thématiques de santé, la question de l'hôpital de Montceau.
36:50J'espère qu'on va pouvoir avancer sur la question des travaux de l'hôpital de Montceau, les équilibres avec l'hôpital de Chalon, bien évidemment.
37:00Et puis aussi l'accès aux soins de proximité. On en a parlé tout à l'heure, les maisons de santé pluriprofessionnelles universitaires,
37:09pour pouvoir avoir plus de médecins internes présents sur le territoire, parce que des jeunes médecins internes qui découvrent le territoire,
37:17c'est la chance qu'ils y restent ou qu'ils y reviennent. S'ils n'ont pas cette opportunité-là, et je reprends cet exemple des Ardennes aujourd'hui,
37:26cette maison de santé pluriprofessionnelle à une heure et demie de Reims, dans une communauté de communes de 10 000 habitants,
37:32est le lieu de stage des médecins internes le plus demandé de l'Académie de Reims. Donc il faut faire appel à des réponses concrètes comme celle-là.
37:40On arrive à la fin de ce débat. Quel dernier message vous voulez envoyer, M. Martin, puisque le tirage de sort a désigné M. Sanvers pour prendre la parole l'an dernier ?
37:52Quel message vous voulez adresser aux électrices et aux électeurs ?
37:57Je veux dire aux électeurs de la 5e circonscription de Saône-et-Loire qu'ils ont l'occasion dimanche, par leur vote, d'avoir enfin un député utile pour ce territoire.
38:11La 5e circonscription de Saône-et-Loire, c'est le poumon économique de notre département. C'est de la viticulture, de l'agriculture,
38:23des milliers et des milliers de personnes qui ont envie de voir leur destin changer et avoir quelqu'un qui soit à la hauteur des enjeux dont on a parlé,
38:36qu'il s'agisse effectivement de développement économique, des grandes infrastructures, mais aussi d'accompagnement de chacune et de chacun.
38:44Vous savez, être député de la nation, ce n'est pas rien. Et je l'ai senti dans le regard des gens tout au long de cette campagne.
38:51Et ce que je souhaite, si je suis élu demain, dans cet esprit de rassemblement qui a toujours été le mien, où que j'ai travaillé,
39:00que ce soit au Grand Châlon, au département, tout le monde sait que j'ai des convictions fortes, je ne changerai pas, mais que je suis capable de parler à tout le monde.
39:08Et je crois que c'est cet état d'esprit-là dont nous avons besoin sur ce territoire, qui est un état d'esprit de rassemblement et en même temps d'action.
39:18Je pense qu'il faut rassembler, qu'il faut aller voter, comme on a dit tout à l'heure, que nous avons une politique en France qui appauvrit notre pays,
39:32et nous avons des candidats qui se donnent des airs supérieurs, qui font des grandes phrases, qui pensent que nous sommes des incompétents.
39:43J'ai lu ça. Alors que vous proposez dans vos grandes phases des solutions aux problèmes que vos collègues ont eux-mêmes créés dans le passé.
39:55Donc le changement que vous parliez tout à l'heure, je pense que c'est plutôt vers moi, clairement.
40:04La pauvreté des Français, de la classe populaire, surtout dans la ruralité, je l'ai vue dans le passé, je l'ai vue encore les derniers mois.
40:14Nous n'avons pas besoin d'une politique de trahison de classe populaire. Donc il faut aller voter pour un candidat qui leur ressemble davantage,
40:25pour un candidat patriote, pour un candidat qui représenterait et notre circonscription et notre pays.
40:31Et donc, bien sûr, j'appelle à une mobilisation pour un sursaut démocratique et beaucoup plus de participation lors de ce second tour.
40:41Merci.

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