🗣️ Hervé : "S'injecter de la testostérone est-il conseillé passé un certain âge ?"

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Transcript

00:00Bonjour Hervé.

00:01Bonjour, bonjour docteur, bonjour Mme Lahaye.

00:03Bonjour Hervé, bonjour.

00:05J'avais une petite question à poser suite à la dernière intervention de la dame,

00:08puisque vous parliez d'un manque de testostérone.

00:13J'ai juste une question, paraîtrait que s'injecter de la testostérone,

00:17à un certain âge, était un peu contradictoire,

00:20était plutôt déconseillé lorsqu'on avait une prostate qui grossissait anormalement,

00:25donc je voulais savoir si effectivement il y avait ce problème-là.

00:29Alors, au départ, en tout cas, c'était une recommandation qui est déjà vieille et ancienne.

00:33Aujourd'hui, les dernières études nous disent que, déjà, c'est prescrit par un neurologue,

00:39donc c'est quelqu'un qui connaît très bien la prostate avant de connaître la testostérone.

00:43Deuxièmement, ça n'a pas été montré qu'il y a un lien cause à effet

00:46entre traitement hormonal par testostérone et une hypertrophie qui va s'aggraver,

00:52la prostate qui va exploser.

00:53Non, il n'y a pas de lien.

00:55Bien sûr, il faut prendre les recommandations du votre prescripteur,

00:58mais non, sur le plan scientifique, il n'y a pas de lien cause à effet

01:01entre traitement hormonal substantif et des troubles urinaires liés à une hypertrophie bénigne de la prostate.

01:09D'accord, c'était ma question, et donc vous avez répondu,

01:11puisque apparemment, je suis traité à ce sujet-là,

01:14et bon, je voulais être vraiment sûr,

01:18mais mon neurologue ne m'a pas forcément dit qu'il y aurait des problèmes de ce côté-là.

01:22Mais c'est très rassurant de pouvoir en parler.

01:24Exactement, vous avez eu raison d'appeler, comme ça vous êtes tranquille.

01:27Et puis je crois qu'il faut toujours se méfier des enquêtes qui sont des enquêtes par rapport aux mauvais,

01:35parce qu'il y en a beaucoup qui circulent à tort,

01:38on le sait notamment sur le traitement hormonal substantif des femmes,

01:42que ça ne donnerait plus.

01:44Et c'est souvent des études qui viennent peut-être des Etats-Unis,

01:49donc c'est vrai qu'on aime bien faire peur, en fait, tout simplement.

01:55Voilà, tout à fait.

01:55Et nous, on aime bien fraturer comme ça.

01:57Vous avez raison, c'est pour ça d'ailleurs,

02:00dans les dernières recommandations françaises,

02:02dans lesquelles on conseille les médecins à prescrire,

02:05on dit clairement, non, il n'y a pas de risque, ça n'a pas été montré.

02:08Mais c'est vrai que c'est une étude qui est ancienne,

02:10des idées reçues, des recommandations,

02:12on dit attention, si vous avez la prostate, ne prenez pas du testostérone, etc.

02:16Aujourd'hui, tout est sous contrôle.

02:18Et on va même plus loin.

02:20Des hommes qui ont été traités et guéris d'un cancer de la prostate,

02:25s'il a des signes cliniques de carence en testostérone,

02:28sous surveillance médicale, il peut avoir et bénéficier d'un traitement hormonal.

02:32Donc même en cas de cancer, je dis guéri et traité.

02:35C'est-à-dire que le médecin, mais ça ne se fait pas au point de...

02:38Ça se fait avec un neurologue, avec le médecin,

02:40qui connaît bien la pathologie en question,

02:43donc il va prescrire en toute responsabilité.

02:45Moi, je suis traité.

02:48Il faut lui faire confiance.

02:49J'avais un manque de testostérone.

02:52Effectivement, on retrouve une certaine vigueur.

02:55Ah, ça change tout.

02:56Merci de témoigner pour...

02:59Merci d'un repos, parce que c'est ça aussi,

03:01il faut le savoir, c'est bête comme tout,

03:03mais j'avais tendance à plus me raser ou très peu souvent.

03:08Et même là, le système, plus tout revient à la testostérone,

03:10c'est assez impressionnant.

03:11Et au niveau du mental, est-ce que vous sentez qu'il y a une espèce d'énergie

03:15qui vous réhabite à nouveau ?

03:16Obliatoirement, puisque vous vous sentez déjà moins fatigué,

03:20plus énergique, avec des activités, des réactions.

03:24Et puis donc, effectivement, pour un homme, il faut le dire comme c'est,

03:28c'est quand même plutôt rassurant.

03:29C'est extraordinaire, parce que ça fait le lien avec la question d'avant,

03:32dans laquelle on parlait d'une espèce de dépression.

03:34C'est pour ça que je suis venu d'appeler.

03:35Ils sont très bien, c'est fort, c'est rien.

03:37Et maintenant, j'ai élucidé cette question qui me tracassait un peu.

03:39Non, mais c'est...

03:40Alors, j'en profite, Hervé, merci de votre appel,

03:42qui fait écho, en effet, au questionnement de Patricia.

03:45Ça montre bien que, pour certains hommes,

03:47et encore pas tous, mais pour certains hommes,

03:50il y a une sorte de moment où...

03:53Il faut quoi, c'est ça ?

03:54Il y a une peut-être baisse hormonale,

03:57et c'est donc bien de le savoir.

03:59Et si les hommes se sentent un peu déprimés,

04:01ou peut-être un peu moins...

04:04Fatigués aussi, même.

04:05Fatigués, absolument.

04:05Oui, c'est ça.

04:06C'est l'élément clé, c'est l'élément clé.

04:08C'est le plus sensible,

04:09et c'est le plus facile à détecter et à traiter.

04:12Parce que c'est la première chose,

04:13c'est un peu ce qui revient.

04:14Une simple prise de sang,

04:16de toute façon,

04:18prouve qu'effectivement,

04:19vous avez un manque ou pas de testostérone.

04:20Donc, effectivement, c'est assez rapide et facile.

04:23Voilà.

04:24Et avec tout l'esprit que j'ai pour les médecins traitants

04:27qui connaissent bien les patients,

04:29la testostérone, ça reste comme l'affaire de l'urologue

04:31ou de l'andrologue.

04:32Il ne faut pas hésiter de passer par le médecin traitant,

04:35mais hésiter.

04:36Il y a un dosage et des durées à respecter.

04:38Voilà, exactement.

04:40On a tendance à aller sur Internet,

04:42c'est traiter soi-même.

04:44Ça, c'est interdit.

04:45Une toute petite chose, quand même,

04:46c'est douloureux d'un point de vue musculaire.

04:49Alors...

04:50On a une douleur musculaire pendant 3-4 jours après

04:52qui est un peu lancinante

04:54et c'est la seule gêne qui est occasionnée.

04:57En fait, ça dépend.

04:59Il y a plusieurs types de traitements.

05:00Il y a des formes injectables,

05:01il y a des formes de gel.

05:02Il faut parfois reparler,

05:05voilà, voir,

05:06mais justement,

05:06il faudrait voir avec votre médecin,

05:08avec votre urologue,

05:09parce que parfois,

05:10la forme en gel,

05:11qui est plus compliquée

05:13parce qu'il faut l'appliquer de manière quotidienne,

05:15tous les jours,

05:16ça peut être aussi efficace

05:17que la forme injectable.

05:18Donc, il y a plusieurs galéniques qui existent.

05:21Il n'y a pas que l'injection

05:22qu'on vous fait actuellement.

05:23Donc, il faut revoir tout ça

05:24avec votre urologue.

05:26Très bien.

05:26Bon, écoutez, merci beaucoup,

05:27en tous les cas,

05:27pour toutes les informations.

05:29Je vous en prie.

05:30Merci, Hervé.

05:30Oui, Vincent Hupertan,

05:32c'est peut-être important

05:33parce qu'on n'en a jamais tellement parlé

05:35et on n'en parle pas dans les médias.

05:37à partir de quel âge

05:39on peut avoir une vraie baisse

05:41de testostérone

05:42chez un homme ?

05:43Alors, en pratique,

05:45on dit à partir de 40 ans

05:46dans mon quotidien,

05:48dans mon cabinet,

05:49la moyenne d'âge,

05:50c'est entre 55 et 60 ans.

05:52C'est là qu'on a vraiment

05:53des éléments cliniques.

05:54La plupart des patients

05:55qui viennent pour un déficit,

05:57c'est entre 55 et 60 ans.

05:58Mais en pratique,

06:00à la cinquantaine,

06:00on a une espèce de dépression.

06:03Donc, c'est le même âge

06:04que la ménopause, en fait.

06:05Un peu de choses.

06:06Quelque part, je pense

06:07qu'il y a un peu d'équité là-dessus.

06:09Oui, oui.

06:10Et ce qui est intéressant,

06:11je crois,

06:12mais vous me dites

06:12si je dis une bêtise,

06:13ce qui est intéressant,

06:14c'est que si on a passé le cap

06:15des 55-60 ans

06:17et qu'on n'a pas eu

06:18de baisse de testostérone,

06:20en principe,

06:20c'est assez rare

06:21qu'on en ait une plus tard.

06:23C'est vrai aussi.

06:24C'est étonnant, ça.

06:26Oui, ça fait partie

06:27des...

06:28Oui, la vie n'est pas juste.

06:30La vie n'est pas juste.

06:31Mais ça, ce serait...

06:33Oui, donc, effectivement,

06:34il y a des hommes

06:35qui peuvent avoir

06:36à 80 ans

06:37des testostérone

06:38qui sont extraordinaires.

06:40Ça atteint les limites

06:42du laboratoire,

06:43voire, elle dépasse.

06:44D'accord.

06:45Mais c'est intéressant,

06:46donc, ça donne une information

06:47entre, on va dire,

06:4950 et 65 ans.

06:51Si un homme se sent

06:52un peu fatigué, etc.,

06:54peut-être que ça vaut le coup

06:55de faire ce bilan sanguin

06:57et puis ensuite

06:57d'aller voir un neurologue

06:58s'il y a une baisse.

07:00Voilà, avec un petit détail

07:04parce qu'aujourd'hui,

07:04les gens vont chercher

07:05sur TGPT et sur Internet.

07:07Ce qui est important

07:08dans le dosage,

07:08c'est à la fois

07:09la testostérone totale,

07:10ce qui est produit

07:11par le testicule,

07:12et la testostérone

07:12biodisponible.

07:13Donc, il faut toujours,

07:14si c'est le médecin traitant

07:15qui le prescrit,

07:16qui s'assure,

07:17qui prescrit total

07:18et biodisponible

07:19avant d'aller consulter

07:21parce qu'on a besoin

07:21des deux valeurs

07:22pour faire un diagnostic

07:23et traiter.

07:24D'accord.

07:25C'était une information

07:26importante

07:27et merci de l'avoir donnée.

07:28On va faire une petite pause.

07:29On se retrouve avec

07:30le sexo-conseil.

07:32On va parler des femmes

07:33qui gémissent

07:33et qui crient

07:34durant l'acte sexuel.

07:3714h-16h,

07:38Brigitte Laé,

07:39Sud Radio.

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