- 19/05/2025
Une mouche, une larme, une réputation compromise et Ray Charles. L’indomptable Thomas vient se frotter à l’échelle de Scoville et ça finit en vrai dîner de cons.
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
Catégorie
😹
AmusantTranscription
00:00On n'est pas bien là ?
00:01Vous avez la meilleure émission.
00:02Les autres, ils peuvent aller se rhabiller.
00:03Qui peut être plus fort que cette émission ?
00:05Je suis en train de donner une larme, les gars.
00:07J'avoue, du bonheur.
00:08Ouais.
00:08J'adore, je t'adore.
00:11Je passe un moment délicieux.
00:12Oh mon Dieu !
00:13C'est un dîner de cons.
00:15C'est peut-être mes derniers rires.
00:18T'es un vrai malade, toi.
00:20Oh mais je t'aime !
00:22Oh putain de merde !
00:23Tu pleures, Thomas ?
00:24J'en ai rien à foutre de pleurer, Ken.
00:26C'est la dignité.
00:27Tu vois cette larme ?
00:28C'est de la force.
00:30Ça, c'est la larme de la force.
00:33C'est pas de la souffrance.
00:40Bonjour à toutes et à tous, je suis Ken Kojandi.
00:42Bienvenue dans Hot Ones, l'émission où je pose des questions
00:44avec des sauces piquantes à l'intérieur.
00:46Aujourd'hui, je reçois l'indomptable Thomas N'Gijol, 1m93.
00:51Ouais.
00:51Donc on peut dire que tu es un grand humoriste.
00:53Allez.
00:54Un grand acteur.
00:55Allez.
00:55Un grand réalisateur.
00:57Allez.
00:58Et aussi un grand sensible.
00:59Et on va le voir à travers les questions que je vais te poser
01:01et aussi à travers les sauces qu'on va déguster ensemble.
01:04Allez.
01:05Thomas, tu viens nous parler de ton film Indomptable
01:07qui sort le 11 juin au cinéma
01:10et qui est à la quinzaine des réalisateurs à Cannes.
01:11Donc déjà, pour ça, bravo.
01:12Merci.
01:14Bah ouais, c'est cool.
01:15Ouais, bah oui.
01:16Tu connais le concept de l'émission ?
01:17Absolument.
01:1710 questions, 10 sauces.
01:19Les sauces sont pimentées.
01:20Plus on va avancer dans les questions, plus elles seront pimentées.
01:22Tu connais l'échelle de Scoville, du coup ?
01:24Oui, oui, oui.
01:25C'est l'échelle avec laquelle on mesure le degré d'intensité
01:27du piment.
01:28On va partir de 1 700 sur l'échelle de Scoville.
01:31Donc on part de la gentille myrtille, on va parcourir 10 sauces
01:34et à la dernière, on arrivera à quatre taines d'étal.
01:361 500 000 sur l'échelle de Scoville.
01:39Il y a marqué l'étal dessus.
01:39Oui, j'ai vu.
01:40Il y a surtout la tête du diable.
01:42Il y a un mec en feu et tout, mais bon, écoute.
01:44Tu verras, le piment, ça a un effet un peu euphorisant.
01:46Tu peux, à un moment donné, te laisser aller,
01:48avoir des idées un peu bizarres,
01:49comme penser que Marvin Gaye est ton propre père.
01:52Putain.
01:53T'as vraiment pensé que Marvin Gaye, c'était ton père à un moment donné ?
01:55Quand j'étais petit, ouais, à cause des vinyles.
01:57C'était l'album Midnight Love.
01:59Ah putain, tu l'as ?
02:01Bah ouais.
02:02Mais c'est incroyable, j'ai pensé aussi gagner un million.
02:05Non, mais...
02:05Mon père, il avait sa coiffure, je voyais, je me disais wow.
02:08Puis mon père a vécu aux États-Unis aussi.
02:10Il a fait des études à San Francisco.
02:12Dans l'attitude, il lui ressemblait.
02:13Et je projetais.
02:15Il disait, putain, c'est Gilbert, quoi.
02:16Tu manges pimenté ?
02:17Non, clairement non.
02:18T'as pas grandi dans la culture du piment du tout ?
02:19Ah si, sauf que moi...
02:21Voilà, je suis le premier enfant de ma famille à être né à Paris.
02:24Mes grands frères sont tous nés au Cameroun
02:25et je suis plus un enfant de la moutarde, et encore.
02:27Si jamais t'as un galère, t'as des trucs pour t'aider.
02:29T'as de la chantilly, d'accord.
02:30T'as du lait avec du citron, c'est un peu dégueulasse,
02:32mais ça fait bien effet.
02:33Tu pompes, tu tires.
02:34OK, d'accord.
02:35Mais t'inquiètes pas, je te viserais pas, je me serais pas bien remis.
02:37J'ai grandi dans la rue quand ça part.
02:38Ça me dérange toujours, tu vois.
02:40T'as de l'eau glacée.
02:41OK.
02:42Pas la meilleure solution, mais t'as du miel aussi.
02:44Et le miel, ça marche plutôt bien.
02:45OK.
02:46Thomas N'Gijol, Hot Ones, c'est parti.
02:49Première question !
02:50Allez.
02:52On commence avec la gentille myrtille,
02:541700 sur la chaîne de Scoville.
02:55Tu peux prendre la bouteille directement
02:56et mettre toi-même la sauce tel un poignard.
02:59Ah ouais, toi tu vas...
03:00Oui, parce que c'est un peu de la compote.
03:01D'accord.
03:01Épicée.
03:09Plutôt agréable.
03:10Oui, on est sur une bonne ambiance.
03:11Je le redis indomptable, sur le 11 juin au cinéma,
03:14le film est vraiment cool.
03:14Merci beaucoup Kian.
03:15Super surprenant.
03:16Thomas N'Gijol, on se dit, comédie,
03:18en fait le film est un drame,
03:19c'est l'histoire d'un flic qui a été assassiné.
03:20Tu joues le commissaire Billon
03:21qui doit enquêter sur le meurtre de policiers.
03:23Tu joues un père assez dur avec ses enfants.
03:25C'est le truc le plus touchant que t'aies fait de ta carrière,
03:27j'ai l'impression.
03:27Oui, c'est le truc le plus personnel
03:29parce que je me suis appuyé sur le côté poilard
03:31pour parler un peu plus de moi,
03:32de parler du pourquoi, du comment,
03:33la communication en fait.
03:34C'est beaucoup un film sur la transmission
03:37que justement j'essaie d'inculquer à mes enfants,
03:39mais moi-même, j'ai même pas réglé le truc en fait
03:41avec mon père, avec ma mère et tout,
03:42avec mon histoire, avec mon pays d'origine, le Cameroun.
03:45Ça se passe au Cameroun, ça se passe à Yaoundé ?
03:46Absolument.
03:47Je voulais pas de prisme misérabiliste,
03:49genre banlieue, le truc un peu dramatique.
03:51J'ai pensé le film africain, Cameroun,
03:54mais universel dans ce qu'il racontait.
03:56Un blanc, noir ou ce que tu veux,
03:58n'importe qui comprenne le pourquoi, du comment.
04:00Donc il fallait que je retourne là-bas le faire.
04:02Il paraît que t'as failli rater le tournage
04:03en suite à une histoire avec Yannick Noir.
04:05Yannick a beaucoup œuvré pour le film d'ailleurs,
04:07que je salue.
04:08J'ai pas fait rater le film,
04:09c'est qu'il s'est passé un drame en tout début,
04:11parce que Yannick m'a proposé gentiment,
04:12ce qui me sentait un peu préoccupé,
04:14mais ce qui est tout à fait normal.
04:15Elle dit, viens, on descend à Akribi.
04:17Parce que lui, il habite Akribi,
04:18c'est une ville dans le sud, sur la mer.
04:20Je suis dans sa maison,
04:21qui donne sur la plage, magnifique,
04:23et c'est très mystique, parce que le sable, il est noir.
04:26Je me dis, putain, je suis sur la terre de mes ancêtres.
04:29C'est fort, il va se passer des trucs.
04:31Je marche un peu dans l'eau.
04:33Là, je touche ma poche, il y a plus de portable.
04:35L'angoisse totale.
04:35Tu te sens une merde.
04:36Je me sentais une merde.
04:37En une seconde, j'ai dit, voilà l'Afrique.
04:39Je suis passé de ces beaux, l'Afrique,
04:41à quel pays de merde.
04:42Et Yannick, il me voit en panique, comme ça,
04:44et lui, il est dans l'eau, il dit, qu'est-ce qu'il y a ?
04:45Je dis, j'ai perdu mon portable, machin,
04:47je fais des signes et tout.
04:48Et là, il crie,
04:48eh, qui est ?
04:49C'est une sorte de point d'exclamation de Cameroun.
04:52Et là, il saute dans l'eau,
04:54il va chercher, et moi, je suis au-dessus.
04:55Je dis, écoute Yannick,
04:56t'as peut-être gagné Roland-Garros, t'as rempli des stades.
04:58Ça ne veut rien dire, ce que tu fais.
05:01Mon portable, là, c'est mort.
05:02Il est avec des sirènes qui sont en train de regarder mes stories.
05:06C'est fini.
05:07Je me suis dit, on m'envoie un message.
05:08Je vois, il y a une mouche.
05:09Il y a une mouche.
05:10On l'a tous vu.
05:11On a tous vu qu'il y a, dans ton émission...
05:13Elle nous perturbe un peu.
05:13Mais je sais gérer les mouches.
05:14J'étais dans des endroits dans la vie où il n'y avait plus d'une mouche.
05:18Mais en fait, à ce moment-là, je me suis dit, c'est un signe.
05:20Ça veut dire qu'il ne faut pas que tu sois absorbé par ton portable, par les réseaux.
05:24Et je te jure que c'était bizarre, mais j'ai fait le deuil en dix minutes.
05:27J'ai dit, je m'en fous.
05:28J'ai juste appelé ma famille en disant que je ne suis pas joignable et tout.
05:31Et je n'avais plus de portable.
05:32Je me suis centré, et ça a été...
05:34Je ne vais pas dire la plus belle chose qui me soit arrivée.
05:36J'ai perdu un an de photos.
05:37Mais plus de peur que de mal.
05:37Alors écoute, cette mouche m'énerve.
05:40À un moment donné, elle met en question quand même mon hygiène ou celle de Yann.
05:45Mais les spectateurs vont se poser des questions.
05:47C'est la première fois en trois saisons qu'il y a une mouche sur ton plateau.
05:50C'est terrible, c'est terrible.
05:51Les clichés, on...
05:52Bref, alors...
05:53Oh putain !
05:54J'ai failli l'avoir, je l'ai touché.
05:55Ah ouais, mais ça, c'est l'Iranien.
05:56Je suis... Non, mais j'ai vu, j'ai vu.
05:58Il y a quelque chose de très poignant.
06:03Katmandou, on est à 6200 sur l'échelle de Scoville.
06:05Donc, trois fois plus que ce que tu viens de prendre, là.
06:12Ouais, on commence à être dans des choses un peu plus sérieuses.
06:15Depuis le début de ta carrière,
06:16t'as écrit énormément de choses que plein de gens connaissent.
06:19Mais je crois que peu de gens connaissent ton texte,
06:20« Je pète ».
06:24Thomas, c'est quoi, « Je pète » ?
06:24Mais d'où tu sors ça, déjà ?
06:25Il y a un service d'enquête, quand même.
06:27Putain, mais ça, c'est un rap que j'ai écrit à 6 ans, quoi.
06:29C'est mon début et ma fin de carrière de rap.
06:31À l'époque, il y avait une compilation de rap français
06:33que t'es sorti, qui s'appelait « Rap Attitude ».
06:35Il y a le morceau des MTM qui s'appelle « Je rap ».
06:38Je me suis dit, tiens, je vais me lancer.
06:39Et c'est marrant parce qu'à l'époque,
06:40il n'y avait pas de second degré dans le rap ou quoi.
06:42Et je me dis, bon, ce qui était plus proche de moi,
06:45du haut de mes 5 et 6 ans, c'était de péter.
06:48Ça me paraît assez vrai.
06:49Donc, du coup, je me dis, tiens,
06:51tu vas écrire « Je pète ».
06:52Et en même temps,
06:54j'étais très fan d'un rappeur de vitrille
06:56qui s'appelait « Élément dangereux ».
06:57En fait, je parodie cette chanson.
06:59« Attention, mon odeur est dangereuse.
07:01Soit tu meurs, soit tu pètes. »
07:03Enfin, c'était n'importe quoi.
07:05J'ai eu un début, là.
07:06Ouais, c'était un flow dramatiquement nul.
07:09Rien n'allait.
07:10Mais l'erreur que j'ai faite, c'est que j'écris mon rap
07:14et je le laisse sur la table du salon.
07:16Et mon père rentre à la maison, prend la feuille,
07:18il me dit « Tom, viens ici ».
07:19Je dis « Ouais, ouais, qu'est-ce qu'il se passe ? »
07:20Là, je réponds comme ça en 2025,
07:22mais à l'époque, j'avais pas du tout cette petite voix un peu ironique.
07:24« Ouais, qu'est-ce qu'il se passe ? »
07:25Déjà, quand il t'appelle, tu sais que c'est pas bon.
07:27Il me dit « C'est toi qui écris ça ? »
07:29Et là, il le lit devant moi.
07:31Et il fait tétéré parce qu'il m'a réduit à néant, quoi.
07:33J'étais une merde.
07:34Tu vois, dans le collège Foufoufou, quand il devenait petit,
07:36là, j'étais petit.
07:38Il m'a rendu la feuille, je suis parti.
07:40Et c'est fort, justement, ce silence-là, rien.
07:42Mais ce qui est marrant, c'est que c'est une scène que t'as mis dans ton film.
07:44Bah oui, c'est pour ça que je te dis que c'est l'un des films les plus intimes que j'ai fait.
07:47Dans le sens où cette scène-là, enfin ce moment-là...
07:50Il dit quoi, déjà ?
07:52Commissaire Bélangue, il dit ?
07:52« Salue-moi ».
07:53Ah, c'est ça.
07:54C'est fort.
07:54Et il salue après le fils.
07:55Mais de fait, en Afrique, le côté « salue-moi », en tout cas au Cameroun, chaud.
07:58Ah ouais, c'est vrai ?
07:59Bah oui.
07:59Ah, c'est toi qui a...
08:00« Salue-moi ».
08:01« Salue-moi ».
08:02OK, bah...
08:02Tiens.
08:03C'est bien.
08:04Et je trouve ça...
08:04Ah, ça met un petit coup, ouais.
08:05Ouais, même par rapport aux enfants.
08:07Enfin, avec mes filles, je l'ai jamais fait.
08:09« Salue-moi ».
08:10C'est l'anarchie chez moi.
08:11Mais...
08:13Ça a été un tournant dans ma vie, je pense, ce moment-là.
08:14Parce qu'en vrai, je leur ai pris goût.
08:16J'aurais peut-être été un rappeur, peut-être que j'aurais...
08:18Je sais pas.
08:19« Salue-moi ».
08:21Mec...
08:24« Coco Dingo ».
08:25« Dingo ».
08:25Ça a même un nom de cocktail.
08:27Tu vas en République dominicaine, tu te fais un coco dingo.
08:29Ah ouais, t'es bien.
08:29On a passé des vacances délicieuses.
08:32On s'est fait des coco dingo tous les soirs, avec Jeannine.
08:35Ouais, même à 15h, un petit coco dingo, ça détend.
08:37Tu sais que Jeannine se tape en plus d'un animateur douce.
08:39Vous avez pas vu Jeannine ?
08:41Jeannine n'est pas là.
08:42Jeannine est en train de passer du bon temps avec Manolo et ses cours de salsa.
08:46Je peux pas me laisser inquieter.
08:4814 500 sur l'échelle de Scoville.
08:49Ananas, pimentaille, gingembre, piment jalapeno.
08:52Le petit ananas, il est pas mal.
08:53C'est bon, j'apprécie.
08:55T'as été dans la troupe du Jamel Comedy Club,
08:57mais t'es aussi un artiste solo sur scène.
08:59Est-ce que tu préfères être solo ou en troupe ?
09:01Ça va avec un âge.
09:03Et au côté troupe, à l'époque, c'est drôle.
09:05Tu peux pas le remettre en question une seconde parce que c'est la colonie.
09:08Qu'est-ce qu'on était cons, qu'est-ce qu'on était débiles.
09:11Qu'est-ce que c'était chouette quand même, faire n'importe quoi.
09:14Moi, je faisais le Grand Journal en parallèle.
09:16Je me rappelle, je dormais avec Fabrice, il bouillait.
09:18Je devais partir à 7h et je lui ai fait une blague sur la vide de la salle de bain.
09:23J'ai écrit avec mon lait de toilette, les chroniques m'ont tué.
09:27En mode, Omar m'a tué, et lui, il s'est levé.
09:30Bon bref, on a beaucoup ri, mais ça va avec un âge.
09:33J'ai envie de te faire un petit quiz.
09:34Savoir si tu préfères être seul ou à plusieurs.
09:36Partir en vacances.
09:37Plusieurs.
09:37Famille ou encore plus de gens derrière ?
09:39Famille.
09:40Manger au restaurant ?
09:41Plusieurs.
09:42Manger solo, jamais t'as fait ça ?
09:43Si, je mange beaucoup en solo.
09:44T'aimes bien ?
09:45Là, j'ai des toques mafieux.
09:46C'est-à-dire qu'il faut que je sois face à tout le monde et que je regarde.
09:49Donc les gens, ils regardent, mais putain, plus ils nous matent.
09:51C'est pas dommage.
09:52Ouais, mais j'ai besoin de savoir et tout, n'importe quoi.
09:55Conduire ?
09:55Seul.
09:56D'ailleurs, dans le film, petite scène de Marvin Gaye, seul la nuit.
09:59J'aime bien la ride nocturne.
10:00La ride, c'est pas savoir, c'est être.
10:03Ça, c'est un philosophe de Los Angeles qui disait ça.
10:05Il y a un délire.
10:06Le mieux, c'est l'été.
10:07Coup d'alerte.
10:08Tu vois là, t'as une meuf qui appelle au téléphone,
10:10tu vois son nom affiché.
10:12T'appuies sur le rouge.
10:12Rouge, direct.
10:13Ta gueule.
10:14Là, non.
10:16Et tu mets Bobby Caddellway.
10:18Tu connais ?
10:18Non.
10:19What you gonna do ?
10:21Do for love.
10:22You try everything,
10:25but you don't give up.
10:26Être à la maison seul ou à plusieurs ?
10:28Ah, les deux.
10:29Bah ouais.
10:29La famille, les enfants, c'est une prison à vie.
10:32C'est métaphorique, mais t'auras jamais la vie d'avant.
10:35Et le bordel, quand il n'est pas là,
10:36eh ben t'en souffres.
10:37Et je dors comme un tollard quand ma meuf n'est pas là.
10:39C'est-à-dire que j'ai un grand lit
10:41et je suis sur mon côté, je suis comme ça.
10:42Elle n'est pas là, je suis obligé de mettre des coussins
10:44pour être bloqué.
10:45Alors que normalement, tu crois que quand elle n'est pas là,
10:47ouais, j'étends mes bras.
10:49Non !
10:49J'ai mes toques de tollard.
10:51Est-ce que tu regardes des photos de tes enfants
10:52quand ils ne sont pas là ?
10:52Les vidéos, c'est violent.
10:54Et elles grandissent trop vite.
10:55Ouais, ça va vite.
10:56Moi, ma fille, elle lève les yeux quand je parle.
10:57Elle a quel âge, elle a 7 ans ?
10:58Elle a 10 ans.
10:5910 ans ?
10:59Elle fait ça.
11:00Genre, bon, c'est bon.
11:01Tocarve.
11:02Ouais, c'est terrible.
11:03Maintenant, elles comprennent
11:03parce que je leur ai menti beaucoup.
11:05Oh là là, qu'est-ce que je leur ai menti.
11:06J'y ai allé fort.
11:07Les Jackson 5, c'était pas avec ses frères.
11:09Ah oui, tous les groupes noirs-américains
11:11pas trop identifiables,
11:12j'aurais dit, ouais, c'est mamie, là.
11:13Ils disaient, non, c'est pas vrai.
11:14C'est marrant parce que quand tu voyais Marvin Gaye,
11:16tu disais, c'était papa.
11:17Eh ben voilà, tu comprends ou pas le truc ?
11:19Inconsciemment, je leur ai mis tous les trucs.
11:21C'est marrant.
11:21Seul ou à plusieurs faire l'amour ?
11:23Mais t'as un porc, Yann !
11:25Yann parlait à l'instant de les gosses, c'est magnifique.
11:27Oh, à plusieurs ?
11:28Oh, moi, je vais me baiser avec 15 ans.
11:31Mais t'es un vrai malade, toi.
11:33Et même si c'était vrai, est-ce que je peux le dire ?
11:35Écrire.
11:36À plusieurs ?
11:36Ouais.
11:37Ben oui !
11:37Non !
11:38Je sais même plus où j'en suis.
11:39Qu'est-ce que c'est que cette émission ?
11:40Est-ce que t'aimes écrire seul ou à plusieurs ?
11:42On est d'une certaine école, un peu de comédie.
11:44Ouais, on est co-auteurs, non ?
11:44Et quand on commence à avoir le bon fou rire
11:46où tu dis que là, on a touché à l'universel,
11:49ça connecte à tout,
11:50ça me fait beaucoup rire.
11:51Aller au cinéma, voir un spectacle.
11:53Théâtre, spectacle, avec quelqu'un, à plusieurs.
11:56Cinéma, seul.
11:56Je l'ai beaucoup, beaucoup.
11:57Solo.
11:58Ah ouais, cinéma, seul.
11:59C'est pas Tom Angel qui était au restaurant
12:00et maintenant qui est au cinéma, là ?
12:01Mais peut-être qu'il nous suit, non ?
12:02En plus, il nous regarde, il est face à la salle.
12:03Et quelqu'un ne peut pas voir tout le film, il regarde.
12:06Non, devant l'écran.
12:07Tu sais que j'ai été voir un film seul, c'était glauque !
12:09Les gens m'ont regardé genre,
12:10lui, ça va pas fort.
12:12Seul ou à plusieurs, dans une chambre avec un lit superposé.
12:15Ah non, à plusieurs, le lit superposé,
12:17mais c'est une histoire, c'est une complicité,
12:19c'est des rires, c'est des larmes.
12:21C'est magnifique.
12:21J'étais encore avec un de mes frères qui, à un moment, s'est taillé.
12:24Je me dis, cool, c'est bon, j'ai la chambre pour moi.
12:27Et j'avais pas conscience que c'était fini.
12:29Évidemment, il me cassait les couilles.
12:30En plus, moi, je suis le dernier garçon,
12:31donc j'étais un peu la victime.
12:33Mais c'était fini, en fait.
12:34Jamais tu seras dans un lit superposé avec ton frère.
12:36Sauf si on entôle !
12:40C'est une sauce japonisante.
12:41Je crois que c'est du guacamole, moi.
12:42Ça ressemble à du wasabi, surtout.
12:43Pour traduire un peu le titre,
12:45ce serait une sorte de sensation quand t'es petit
12:47et que tu trouves un joli caillou.
12:49Tu sais que je léchais les murs, moi, quand j'étais petit ?
12:51Alors, je te l'ai pas demandé, celle-là.
12:53Vous êtes pas pro autour de cette émission, les mecs, ils rigolent.
12:56T'es censé filmer, mon ami, t'es pas censé rigoler à des conneries.
12:58Mais moi, non, c'est vrai que quand j'étais petit,
13:00j'avais un mur dans mon quartier que j'aimais beaucoup
13:02parce qu'il était frais.
13:03D'accord.
13:03Et...
13:04Tu léchais le mur.
13:05Bah écoute !
13:06On n'a pas tous eu la chance d'avoir des corneflex dès 5 ans ?
13:08Si !
13:09Moi, j'ai mis le bitume, ça te dérange ?
13:11C'est qui, l'autre ?
13:12Virez-le, moi, je te le dis.
13:13Non, mais cette sensation que t'as quand tu trouves un joli caillou.
13:15Ouais, je collectionnais les cailloux quand j'étais petit.
13:17Thomas...
13:19Putain, tu...
13:21Oh, les empires font un coup de merde !
13:25Thomas, est-ce que tu veux ce caillou ?
13:27Non, mais les gars,
13:29elle est ridicule, cette émission.
13:30C'est vraiment la Ligue 2, là.
13:31Là, c'est la plus mauvaise émission que t'as faite.
13:33D'où vient ce caillou ?
13:34De travaux à côté.
13:35Mais c'est ça !
13:36On est sur la Plaine-Saint-Denis, il y a plein de travaux.
13:38On va demander à un ami portugais, s'il te plaît,
13:40prends-moi un caillou.
13:42Non, ça, il faut pas le monter.
13:44En 2025, dire à un ami portugais,
13:47prends-moi un caillou,
13:47est-ce qu'on est dans quelque chose de l'ordre du Mediapart
13:49ou ça peut passer ?
13:50C'est juste l'intention derrière.
13:51Est-ce que c'est une intention de rigoler ou de se foutre de leur gueule ?
13:53Jamais de la vie !
13:54Moi, je suis solidaire de toutes les souffrances.
13:56Il y a un homme qui souffre ?
13:58C'est un homme qui souffre.
13:59Bon, écoute, je vais manger celui au guacamole.
14:01Non, alors c'est un peu wasabi.
14:07Oh oui !
14:08C'est bon, hein ?
14:09Celui-là, il va me faire mal.
14:10Mais où t'as appris que je collectionnais les pierres quand j'étais petit ?
14:12Faut que je travaille !
14:13Oh, arrête !
14:14Tu veux parler de ce clip ou pas ?
14:15Bah oui.
14:19Oh là là, qui a une cause dandy.
14:26Tu peux me parler de ce clip ?
14:27Déjà, d'une, la chanson était géniale, c'était un tube.
14:29Et le clip, il est complètement atypique.
14:31Il me marque.
14:31OK, pourquoi il te marque ?
14:33Parce qu'en fait, en grandissant,
14:34je me rends compte que j'identifie le mec qui est dans le clip,
14:37Romain Dioris.
14:38Et je dis, comment ça se fait que lui, il a percé la meuf,
14:41on sait plus où elle est ?
14:42C'est pas normal !
14:42Alors qu'elle était super, cette meuf, dans le clip et tout.
14:45Et je rencontre ma meuf.
14:46Mais quand je dis ça, c'est un laps de temps très court.
14:48C'est-à-dire que la première fois que je rencontre ma meuf,
14:50je rentre chez moi, je tombe sur le clip de Prince Efrica.
14:52Je dis, waouh, trop longtemps, ça fait plaisir.
14:55Et là, je vois que c'est la meuf que je viens de rencontrer.
14:57Je dis, c'est pas possible.
14:58Je dis, c'était elle ?
14:59J'étais inquiet pour elle, alors que je la connaissais pas.
15:01Et du coup, tu t'es dit, c'est elle que je vais raccrocher à la gueule
15:03quand je reviendrai tout seul la nuit, toi ?
15:06Bah oui, parce que c'est la poésie, à un moment donné.
15:09Non, mais je trouve ça beau, en fait, aussi.
15:10Bah ouais, c'est clair.
15:11Je trouve ça super, parce qu'en fait, je m'étais vraiment inquiété pour elle.
15:14Elle m'avait vraiment marqué dans le clip.
15:15Je la trouvais belle, je la trouvais incroyable.
15:18Et j'ai pas du tout fait le lien, même en la voyant.
15:20Et aujourd'hui, c'est Carole et c'est la mère de mes filles.
15:22A qui tu travailles ?
15:23Ouais, c'est l'actrice, c'est la réalisatrice, c'est mon socle.
15:26Si on fait des grandes choses, c'est parce qu'elles sont là.
15:28Et c'est important de le dire.
15:29Combien de mauvais choix t'as pas fait grâce à elle ?
15:31Plein. Et le meilleur choix que j'ai fait, c'est d'être avec elle.
15:34Ah, c'est stylé.
15:35Où j'en serais aujourd'hui, Kyan ?
15:37La grande question.
15:37C'est vrai, c'est ce que je me dis aussi.
15:38Mine de rien, t'sais qu'on est vieux, Kyan.
15:40Ah, c'est vrai.
15:40Moi, je peux être grand-père.
15:42Ah ouais, à ce point-là ?
15:42Il est né à la 28 ans, à tout moment, je fais mon Cosby Show.
15:45Non, mauvais délire, mauvais exemple.
15:47Oh les gars, j'ai pas dit que je fais mon Bill Cosby !
15:49Cosby Show, c'est tendu !
15:51Franchement, ils ont sali toute notre jeunesse.
15:53Ouais, c'est vrai.
15:54Donc ouais, tu peux être grand-père.
15:55C'est pas que je peux l'être, c'est que j'aimerais...
15:56Ça, c'est fou.
15:57Oh, mais j'ai envie !
15:58Premier stand-upper qui ferait des vannes de grand-père, du coup.
16:00J'ai pas compte ce que tu viens de dire.
16:01Oh, je vais tous les enculer sur ce créneau-là.
16:03Happy N'Gisole, avec un peu de blanc, là, un peu...
16:08Ils nous font chier, ces marmots, hein !
16:09Et puis, sa fille, elle me la laisse le week-end,
16:12et moi, je me le tape !
16:12Ouais, c'est clair.
16:13Je vous adore, bonne journée !
16:14Allez, on a fait combien, là, ce soir ?
16:165 000 places, on est bon, on est bon.
16:18Ouais, Thomas, tu te rappelles, c'est Kyan.
16:19Je t'avais dit que t'avais filé l'idée, c'était pas mal, non ?
16:21C'est-à-dire, qu'est-ce que tu cherches ?
16:22Non, non, mais arrête, je dis juste un petit resto de temps en temps.
16:24Ah, avec plaisir, juste un petit resto.
16:26Tu manges de ton côté, je mange du mien.
16:27On respecte.
16:29Ça regarde manger.
16:32Été 82, en parlant d'été, la transition est folle.
16:36Allez.
16:39T'as dit que l'été où t'as eu le bac, c'était le plus bel été de ta vie ?
16:42C'est l'odeur, l'odeur de la liberté.
16:43Ouais, mais je te jure qu'il y avait une odeur, cet été-là.
16:45Mon nez, il sentait plus pareil.
16:47Il avait un truc, il s'était développé.
16:48C'est comme dans les choses du zodiaque.
16:50Je te comprends complètement, dans le sixième sens.
16:51Ouais, le sixième sens, une sorte de cosmo-énergie nouvelle.
16:54Je sais pas comment dire, même la porte,
16:55elle se fermait doucement quand je sortais de chez moi.
16:57« Papa, maman, je... »
17:00« Vas-y. »
17:01En plus, j'habitais au cinquième, j'aurais pu sauter et voler.
17:05C'était agréable.
17:07Je me rappelle, j'avais été avec deux potes voir
17:10Bad Boy avec Will Smith.
17:11J'avais raté le dernier bus et on avait marché sur trois villes en pleine nuit.
17:16Ouais, meilleur moment de ta vie.
17:17Et c'était bien.
17:18Ouais, je vois.
17:19Et on a été voir un autre film dans un parc
17:22et il y a trois pitbulls qui sont venus vers moi.
17:24L'été du bac.
17:26J'ai pas eu peur.
17:28C'était bien.
17:29Non, mais ça pue. Votre plateau pue, les gars.
17:31Non, mais là, maintenant, il y a des moucherons, il y a un moment...
17:34On va dire les choses dans la toile.
17:36On se les dit ou pas ?
17:37Les sauces sont dégueulasses.
17:39Les poulets sont froids et secs.
17:41Bref, je me suis inscrit en STAPS, moi, l'année d'après,
17:44pour rester en survêtement.
17:47STAPS, c'est l'étude de sport.
17:49Ouais, j'étais vraiment pour être en survêtement.
17:50J'ai redoublé deux ans, j'en avais rien à branler.
17:52J'étais nul.
17:53J'allais à la piscine, j'allais dans le bassin,
17:55j'en sortais de l'autre côté, j'étais mort de rire.
17:57Mais c'est là où j'ai dit,
17:58la comédie, ça commence à m'intéresser de plus en plus.
18:01Ah ouais, ça m'éclatait.
18:02Ah, ah, des belles années, putain.
18:08À partir de maintenant, les sauces sont déjà sur les nuggets
18:11et je te déconseille de les toucher avec tes doigts.
18:13OK.
18:14Surtout si ça t'arrive, ne te frotte pas les yeux.
18:16Guadelajarache, 71 000 sur l'échelle de Scoville.
18:19Je crois doucement, je pense.
18:21C'est comme tu veux, moi, je te suis.
18:26Les gens ne savent pas, mais moi, j'ai fait la première partie
18:28pendant pas mal de temps.
18:29C'est vrai.
18:29Il passera pas l'hiver.
18:30Il passera pas l'hiver.
18:32C'était une bonne vanne.
18:33Une vanne qui marque encore 17 ans après.
18:35Pour moi, c'est une bonne vanne.
18:35C'était du Kyan tout craché.
18:36Toi et moi, on a un humour qui est plutôt basé sur l'observation.
18:38Oui.
18:39Tu penses que ça vient d'où ?
18:40Je pense que ça vient du fait que je suis le quatrième garçon de ma famille.
18:43OK.
18:43Du coup, moi, j'étais celui qui regardait.
18:46Et comme dans mon quartier, j'étais pas le mec en première ligne,
18:49première ligne, donc ça fait que j'étais toujours comme ça.
18:52Mais moi, j'y traînais beaucoup avec mes frères.
18:53Je me suis retrouvé beaucoup avec des grands.
18:55J'ai même vu des choses que j'aurais jamais dû voir.
18:57Genre ?
18:57Genre des choses qu'on dit pas à la télé.
18:59Ouais, d'accord.
19:01Mais tu vois, là, quand tu m'en parles de la sensation du malaise,
19:04je l'ai eu beaucoup, en fait.
19:05Et pour ne pas sombrer dans un truc chelou, je rigolais.
19:09C'était une sorte de survie.
19:11Clairement, de manière jusqu'à aujourd'hui, c'est de la survie le rêve.
19:13Si je peux me permettre, pour rebondir sur ton film Indomptable,
19:15c'est un film extrêmement sérieux.
19:16Ouais.
19:17Mais on perçoit ta connerie.
19:19Non, mais c'est vrai, dans le sens où il y a un mec qui ouvre une porte
19:21avec un coup de pied de karaté, c'est pas abusé.
19:23Pourquoi ?
19:24Ça, c'est le tomate au craché qu'a dû le gars.
19:26Vas-y à fond.
19:27C'est le côté désamorcé un peu, le trop...
19:29Oui, puis la vie, c'est pas ça.
19:31C'est pas que sérieux.
19:31C'est pas que sérieux, tu vois ce que je veux dire ?
19:33Parce que quand on prend de l'âge, puis on est grave, puis on a conscience,
19:36puis on voit des gens qui nous quittent, on voit la mort, on voit ceci, cela.
19:39Donc, on fait quoi ?
19:40On est sérieux, on est premier degré.
19:41Plus on avance, plus le quotidien, c'est des gens qui meurent.
19:43Là, dans l'équipe, il y en a qui part avant la fin de l'émission, c'est sûr.
19:46Mais c'est sûr, il y en a un, il n'a pas bonne mine.
19:49Mais bon, bref, il ne finit pas la soirée, il ne passera pas l'hiver.
19:53J'ai fait une sorte de running gag.
19:54Est-ce que tu as saisi ?
19:56Salut moi.
19:56Salut moi, mon petit Kiel.
19:59Fièvre, 118 000 sur l'échelle de Scoville.
20:03Ça monte un peu en température.
20:03Vas-y, je suis Thomas.
20:11Oh, oh, il tombe par derrière.
20:17Ça chauffe un peu.
20:17Non, il arrive par derrière, il arrive derrière mon palais.
20:23Ça va ?
20:23Oui, ça va.
20:26On est du Cameroun, nous.
20:28Et tu crois que c'est un petit bout de poulet ?
20:30Tu pleures, Thomas.
20:31J'en ai rien à foutre de pleurer, Kiel.
20:34C'est la dignité, tu vois cette larme ?
20:35C'est de la force.
20:37Je commence à avoir chaud.
20:37Ça, c'est de la larme de la force.
20:41Pas de la souffrance.
20:42J'en ai rien à foutre.
20:44Là, je peux le finir, le poulet, mais je ne veux pas le finir.
20:46Parce que je pense à tous ces gosses qui n'ont pas à bouffer.
20:48Ça me débecte.
20:49Vas-y, on y retourne, alors.
20:50Non, respecte les gosses.
20:53Tu pleures, Thomas.
20:54Mais je ne pleure pas, je suis heureux.
20:56Mais la vie, elle est belle, Kiel.
20:58Il faut s'en aller à saisir, cette vie.
20:59J'avoue.
21:00Hein ?
21:00Oui, j'avoue.
21:01Parce que la vie, elle est belle.
21:03Thomas, tu adores le foot.
21:04Tu vis aussi avec cinq femmes à la maison.
21:06Oui.
21:07Je crois que c'est le temps de faire ton équipe.
21:09Qui c'est que tu mets en défense ?
21:10Télémission de connard.
21:13C'est chaud, hein ?
21:16C'est marrant parce que moi, je connais Thomas,
21:17et c'est un mec qui contrôle.
21:19Et là, je vois un mec qui lâche prise.
21:20J'ai envie de chanter la chanson des enfoirés.
21:22Aujourd'hui...
21:23Non, le début.
21:24Moi, je file un rencard à ceux qui n'ont plus rien.
21:27Sors de ma gosie, discours au barâta.
21:31Mais pourquoi je pense à ça ?
21:32Tu peux prendre de la chantilly, si tu veux, Thomas.
21:34Je ne vais rien prendre.
21:35Tu ne vas rien prendre de toute l'émission ?
21:36Si je dois tomber, je tomberai comme un homme.
21:39Maximus, tu l'as vu au gladiator ?
21:40Force et robustesse.
21:41Force et honneur.
21:42Farce.
21:43Force et honneur.
21:45Non, je vais quand même prendre de la crème chantilly.
21:47On croirait un titre de spectacle.
21:48Farce et honneur.
21:49C'est genre...
21:50Thomas Dijon dans Farce et honneur.
21:52Habillé en glattateur.
21:55Mais avec le costume pété.
21:58J'en ai marre.
21:59Je ne voulais pas accepter ton émission.
22:01Je sais, Thomas.
22:02Mais bon, ça fait parler du film.
22:03On se joue au cinéma, c'est bien.
22:04Indomptable.
22:07Putain, merde !
22:10C'est humiliant.
22:11C'est humiliant.
22:13On est vraiment dans quelque chose d'humiliant.
22:15C'est fini.
22:15Retourne complètement, complètement.
22:21Qui c'est que tu mets en défense ?
22:23Karol.
22:23C'est ta femme.
22:24En attaque ?
22:24C'est ma femme.
22:25Attaque ?
22:26Carmen.
22:27C'est la dernière.
22:28Elle fonce.
22:28Sur le vent ?
22:29Personne.
22:29Parce qu'on va gagner avec les titulaires.
22:31Qui fait des fautes ?
22:31Gina, c'est la troisième.
22:34D'accord.
22:34Parce qu'elle prend des risques,
22:35mais elle fait des fautes.
22:36Mais elle prend des risques.
22:38Mais elle fait des fautes.
22:38Qui simule une blessure ?
22:40Angelina, quelle Italienne.
22:43Papa, tu crois que je vais m'en sortir ?
22:45Mais oui, écoute, c'est juste un rhume.
22:46Angelina, terrible.
22:47Capitaine ?
22:48Barbara, c'est l'aînée.
22:49Et Barbara, c'est vraiment l'organisatrice.
22:51Soigneur ?
22:52Bah, la mamie.
22:53Je l'adore, cette famille.
22:54Moi aussi, je l'adore.
22:57Thomas, avant, c'était un entraînement.
23:00Là, maintenant, c'est la sauce
23:02qui marque le gap de l'émission.
23:04OK.
23:04Mais avant, ça t'a rien fait ?
23:06Bah, j'ai eu chaud, là.
23:06T'as eu chaud ou quoi ?
23:07Ouais, j'ai enlevé mon bonnet.
23:08Ton petit côté force tranquille,
23:09il commence un petit peu à...
23:12T'as l'expérience après.
23:13Je préfère te prévenir,
23:14mâche avant d'avaler.
23:16Si tu crois que je vais pas mâcher.
23:18Serre-moi la main.
23:19Tchin-tchin.
23:20Je te suis.
23:31Attends un petit peu.
23:33C'est après.
23:39T'es toujours en mode
23:39« je rigole jamais »
23:40et là, je te vois rire de bon cœur.
23:41C'est peut-être mes derniers rires.
23:44Peut-être un dernier rafraic.
23:46Il y a même pas un membre de ma famille.
23:47Peut-être que je vais m'effondrer
23:48comme une merde.
23:49Non, ça n'arrivera pas.
23:50Si, ça n'arrivera.
23:51Je sais que ça arrivera,
23:52mais c'est pas grave.
23:55Écoute, au moins, il est pas passé.
23:56Parce que je crois que t'as l'air,
23:56il est passé.
23:57Oh, le bonnet.
23:58Qu'est-ce que la plupart des gens font
23:59que toi, tu fais pas ?
24:00D'accord ?
24:01Je vais te poser plusieurs questions.
24:02OK, d'accord.
24:03Genre, est-ce que tu trinques
24:04en regardant bien dans les yeux ?
24:05Toujours.
24:06En ne croisant pas,
24:07parce que ça porte malheur ?
24:08Oui.
24:09Est-ce que tu vas chez les beaux-parents,
24:10alors que t'en as pas envie ?
24:12Je les aime beaucoup.
24:15Est-ce que quelqu'un a retrouvé
24:16la voix de Thomas de Gaulle qu'elle témoigne ?
24:17Sa voix si emblématique.
24:21Mais bien sûr, je les aime mes beaux-parents.
24:25Est-ce que t'as déjà dit
24:26« c'est hyper bien »
24:27à une avant-première,
24:28alors que le film était pas ouf ?
24:28Je ne vais pas avoir une première
24:29pour cette raison-là.
24:31J'arrive pas à mentir.
24:32OK.
24:32Donc du coup...
24:33Là, ça brûle.
24:34Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?
24:34La chantilly, le lait, le miel.
24:36Le lait, il est où ?
24:38C'est ça.
24:38Oh, comme ma fille !
24:39Il est où, le lait ?
24:41Il est où, le lait ?
24:42Moi, je préfère la chantilly.
24:43Oh merde, pardon !
24:55Putain, j'ai Francis Lalanne dans la tête.
24:56Pense à moi
24:57comme je t'aime
24:59Est-ce que tu...
25:01Je sais pas pourquoi, c'est pour ça.
25:02T'as déjà acheté un truc qui sert à rien ?
25:03Ouais, bien sûr.
25:05C'était quoi le truc que t'as acheté
25:06qui sert à rien ?
25:06Les PlayStation !
25:08J'aime pas les PlayStation,
25:10mais on m'a offert un jeu,
25:11du coup, j'ai pris une PlayStation
25:12pour un peu passer du temps.
25:13C'était quoi comme jeu ?
25:15FIFA 4.
25:18C'est dur, hein.
25:18C'est hardcore.
25:19Attends, attends, juste je marche,
25:20puis ça va.
25:21Dire « j'arrive dans 5 minutes »
25:22alors que t'es à une demi-heure.
25:23T'as déjà fait ça ?
25:24Si t'aimes bien, toi.
25:27Ah putain, attends.
25:28Juste je marche, je sais que ça me...
25:31Ah, je te dis, la bombe, c'est un délire, hein.
25:32Ouais, la bombe, ça attaque un peu.
25:33Mais je crois que ça va.
25:34Je pense que je peux réussir.
25:36T'as déjà dit « j'arrive dans 5 minutes »
25:37alors que t'es à une demi-heure ?
25:38Je suis camerounais, mon pote.
25:41Est-ce que t'as déjà pas pris la part
25:42d'un gâteau dans un dîner
25:42pour faire joli ?
25:43Non, pas pour faire joli,
25:44pour vraiment la bouffer.
25:46Y a des trucs que t'aimes,
25:46que beaucoup de gens trouvent bizarres ?
25:47En fait, ça rend aveugle.
25:48J'ai pas des gestes...
25:50Non, mais j'ai pas des gestes
25:51de Ray Charles depuis tout à l'heure.
25:53Non, mais on dirait le biopic
25:54avec Jimmy Foxx depuis tout à l'heure.
25:56Les gens, ils se disent
25:56« mais pourquoi il fait Jimmy Foxx ? »
25:58Hit the road, Jack,
25:59and don't you come back
26:00no more, no more.
26:04Oh, attends, tu crois que c'est ça
26:05qu'il y a de grave ?
26:06Il a réussi la bombe, là !
26:07Il a réussi la bombe !
26:13Qu'est-ce que t'aimes
26:13que beaucoup de gens trouvent bizarres ?
26:16La bière.
26:17Non, non, non, c'est l'inverse.
26:19J'aime pas la bière.
26:20Les gens se le bavent du volant,
26:21tout le monde, ils bouffent du loup.
26:22J'aime pas le rouge non plus.
26:23Tu peux l'IPA ?
26:24J'aime bien le vin, le blanc.
26:27Ouais, hein ?
26:30L'équipe, là,
26:31on soutient et puis on est silencieux.
26:33Non, mais sans déconner,
26:34ils sont chiés.
26:34Tu dis de la merde,
26:35t'as 100 grammes de piment dans le sang.
26:37Il est incohérent, hein !
26:39Est-ce que c'est pas l'heure de passer
26:40à la question numéro 9, toi ?
26:41Ouais, passons à la 9.
26:45On passe maintenant à l'apocalypse.
26:461 million sur l'échelle de Scoville,
26:48on était à 200 000, là.
26:49Je suis en mode John Rambo,
26:50tu comprends pas ?
26:51C'est pas ta guerre ?
26:52C'est pas ma guerre,
26:53mais j'irai au bout.
26:55T'y vas ?
26:56Bah, je te suis.
26:56Bah, là, sors celui-là,
26:58je te suis.
27:00Mais t'as pris un énorme morceau !
27:03Mais il est fou, ce mec !
27:04Tu veux que je reprenne moi ?
27:05Mais prends-en moi !
27:06Pourquoi tu t'imposes ça ?
27:07Imprime-moi, ça te va ?
27:10C'est un dîner de cons.
27:12C'est un dîner de cons !
27:14Je me suis fait baiser depuis le début !
27:16Je suis en train de souffrir comme toi,
27:17Michel !
27:18Il joue !
27:18Ici, au milieu de la confiture !
27:20Non, non, tu m'as dit je te suis.
27:21Je me suis dit, je vais t'embrouiller dedans.
27:22Tu peux pas me faire ça,
27:23le coup du bonnet qui est où t'as chaud,
27:24tout ça, t'as jamais eu chaud.
27:26Il a jamais eu chaud !
27:28Et moi, j'étais là, on est solidaires,
27:29on est des vieux frères.
27:31Allez, Thomas.
27:37Ah ouais, c'est vraiment un petit bout, là.
27:38Franchement, attends.
27:43Quoi ?
27:44Ça y est, c'est foutu.
27:46Adieu, la quinzaine des réalisateurs.
27:48N'oubliez jamais qu'il est Thomas Ndijol, vraiment.
27:50Si à un moment donné, il a les petites lunettes fumées en bleu,
27:52comme ça, et qu'il joue le réalisateur,
27:53il est aussi cette personne, d'accord ?
27:55Ah putain !
27:57Attends.
27:58Ah, ça brûle, putain.
28:00Non, je t'ajoute, c'est genre c'est pas truqué.
28:03Tu veux goûter les miennes ? Vas-y, fais ton plaisir.
28:05Vas-y, prends une grande bouchée de la mienne,
28:06c'est vraiment un croyant de la fraude.
28:11Là, j'arrive plus trop à comprendre
28:12ce qu'il se passe dans ma bouche.
28:13Thomas,
28:14c'est ta grand-mère qui t'a encouragé à faire ce métier ?
28:16Non, tu m'as pas encouragé.
28:17Mais elle t'a conseillé de foncer.
28:19Elle m'a conseillé de foncer.
28:20Elle a dit à ton père, je m'en occupe.
28:21Ouais, c'était très émouvant, très beau.
28:25Que cette femme qui a des années-lumières
28:27d'un point de vue géographique,
28:29parce qu'elle vit au Cameroun,
28:30et qui a des années-lumières de cerner ce métier,
28:32m'a dit,
28:34quand je lui ai un peu raconté ce que j'avais envie de faire,
28:36vas-y.
28:36Qu'est-ce qu'elle a vu en toi à ce moment-là ?
28:37Elle a vu son petit-enfant qui avait envie d'aller dans un truc
28:40et qui allait peut-être s'épanouir.
28:41Elle m'a juste dit un truc, elle m'a fait ça.
28:44Je ne te perce pas l'oreille.
28:44Non, j'avais mon petit diamant,
28:45j'avais été la voir genre en français, qui assume.
28:47Elle dit, enlève-moi tes conneries, là, déjà.
28:50Pardon, merde.
28:51C'est des petits gestes qui sont des socles dans ma vie, maintenant.
28:55C'est dur d'être parent, d'être papa,
28:58la transmission, tous ces trucs.
29:01À quel moment on est inquiet, et ceci, cela.
29:03Donc, ce n'est pas simple, en fait.
29:04On veut être cool, mais en fond de nom, on n'est pas si cool.
29:07Parce que moi, on ne m'a pas élevé en cool.
29:09Tu vois, mais sans dénigrer l'éducation de mes parents.
29:12Ton père est sociologue ?
29:13En formation, oui.
29:14Tu as fait comme lui, mais de manière marrante.
29:16La première fois qu'on me dit ça, ce n'est pas con.
29:18Ton père n'était pas pour que tu fasses de l'humain ?
29:20J'étais passé sous mon frère rappeur,
29:21c'est-à-dire à l'échelle d'une famille.
29:23Quand un enfant qui est rappeur,
29:24c'est au top 50 des enfants, il passe 50e.
29:27Moi, j'étais sorti du top classement enfant.
29:30Il m'a dit, quoi, quoi, tu fais rire qui, toi ?
29:32Quand ? À quel moment ?
29:33À ce moment-là ?
29:34Il ne l'a pas dit comme ça, mais c'était n'importe quoi.
29:36Parce que moi, je devais être instinct.
29:38Et à un moment, j'ai dit, vas-y,
29:40je me donne la chance de rêver un peu là.
29:42Et puis, si ça ne prend pas, je passe un bon concours.
29:47Et puis, Dieu merci, je n'ai pas passé et ça va.
29:50Et qu'est-ce qui se passe quand ton père voit le Jamel Comedy Club
29:52et tu vois Thomas N'Gijol qui est marrant devant des milliers de gens ?
29:56Je n'ai jamais demandé ce que ça lui fait.
29:58On ne sait pas.
29:59On a cette pudeur, on ne parle pas.
30:01Ta grand-mère, elle a vu ça ?
30:02Oui, oui.
30:03Mais comme tous les anciens, ils sont inquiets pour ta santé
30:05quelque part mentale et physique.
30:07Ça va ? Tu manges bien ?
30:09Machin, attention, ceci, c'est vraiment beaucoup de trucs comme ça.
30:12Je ne sais pas, ils n'ont rien à foutre que tu ailles à Cannes.
30:15Ils n'ont rien à foutre, ils sont contents, mais ils sont au-delà de ça.
30:19Et c'est plutôt bienveillant en plus, parce que ça te resitue,
30:21ça te permet de ne pas dire de ne pas perdre le nord, mais de...
30:27Tu dois toujours être un peu aligné sur les valeurs et sur ta famille.
30:31Merci, mamie.
30:32Merci, mamie.
30:33On arrive maintenant à la dixième et dernière question.
30:361,5 million 500 villes sur l'échelle de Scobe 1000.
30:42On a une tradition dans cette émission, c'est qu'on fait the last dab,
30:44c'est-à-dire qu'on se met soi-même une dernière goutte sur le...
30:47Attends, mais en plus...
30:48Allez, une petite goutte comme ça, hop.
30:50Une seule petite goutte, tu n'as pas oublié de le dire.
30:51Oui, bien sûr, je vais te le dire, je vais même mentir.
30:54Top.
30:55Nickel, Thomas.
30:56Qu'est-ce qu'il faut faire pour remplir des salles ?
30:59Au-delà de la goutte, il faut faire une goutte.
31:01Qu'est-ce qu'il faut faire pour remplir des salles ?
31:03Au-delà de ça, est-ce que l'expérience te plaît ?
31:05Yann, je vais te le dire, je passe un moment délicieux.
31:08Moi aussi.
31:09On aime les promos, mais on en a fait beaucoup.
31:11Donc, mine de rien, quand on casse un peu les côtes, ça fait du bien.
31:14Tu es d'accord.
31:14Et c'est vrai que là, derrière, j'ai envie de faire un petit telerama tranquille
31:17avec un petit perille de citron.
31:19Parce que là, ce n'est pas tous les jours.
31:21Petites lunettes fumées.
31:22Ah oui, lunettes fumées, des silences avant les réponses.
31:24En fait, sur ce film...
31:28Je suis africain, vous savez.
31:30Et pour moi, l'Afrique...
31:31Oh mon dieu !
31:35Donc, écoute.
31:38Non, mais on va y aller.
31:39Moi, je vois juste un mec qui refuse de sauter depuis tout à l'heure.
31:40Non, qu'il prend son temps.
31:42C'est différent.
31:48Oh, ça m'énerve !
31:49Attends, attends, attends.
31:52Non, non, je reprends de là.
31:53Tu sais ce que tu veux ?
31:54Je reprends de là, parce que là, il y a des gros morceaux, tu sais.
31:56T'as eu peur ? Vraiment, Thomas, j'ai vu que t'as eu peur.
32:01Là, j'ai eu un morceau de piment.
32:02Je gère déjà celui-là.
32:03Je gère celui-là.
32:07Ça arrive dans ma gorge, là, déjà.
32:08Mais c'est pas monté, c'est pas monté.
32:12Tu peux reprendre si tu veux une bouchée.
32:13Je sais que Marina Foy, ça l'avait repris deux fois.
32:15C'est une technique, ça, tu sais.
32:16Ah non, pas du tout.
32:17Je sais que...
32:17Mais bon, tu fais comme tu veux.
32:18Tu fais comme tu veux.
32:20Elle avait même dit,
32:21ça, c'en est une que Thomas ne fera jamais.
32:23J'en ai rien à foutre.
32:25De toute façon, Thomas...
32:26J'ai du poulet, pas contaminé.
32:31Ah, c'est dégueulasse.
32:33Mais pourquoi tu fais cette émission, Kian ?
32:34L'argent.
32:35L'argent avant tout.
32:36C'est vrai.
32:37Ça coûte cher, les pas de patrouille.
32:38Tu sais que j'ai beaucoup de jouets chez moi.
32:39Bah tiens, justement, au fait,
32:40Thomas, t'as dit à la naissance de ma fille,
32:42j'ai l'impression d'avoir pleuré pour une vie.
32:44Ouais.
32:45Ça a vécu.
32:46Ça a vécu.
32:47Ça a vécu.
32:48Ça a vécu.
32:49Ça a vécu.
32:50Ça a vécu.
32:51Ça a vécu.
32:52Ça a vécu.
32:53Ça a vécu.
32:54Ça a vécu.
32:55Ça a vidé ma rage.
32:57Ouais.
32:58C'est pour ça que j'aime bien mes cernes.
32:59C'est les capteurs d'émotions chez chacun de nous.
33:02Ils disent beaucoup, nos cernes,
33:04sur la...
33:06les émotions, les larmes, la rage,
33:08la colère, plein de trucs.
33:10Et c'est quand même fou de pleurer.
33:11Moi, j'arrivais plus à m'arrêter, en fait.
33:13Et c'est comme si je m'étais libéré.
33:15J'ai dit, t'as le droit, t'as le droit
33:17d'assumer l'amour
33:19qui est en même temps d'avoir vécu un truc inexplicable, en fait,
33:22mais tellement beau.
33:24C'est pour ça que je suis dit être grand-père.
33:25Mais tous les jours, je préfère ça à n'importe quoi.
33:28Spike Lee m'appelle être grand-père.
33:30Spike Lee.
33:33Non, mais c'est trop beau.
33:34C'est trop beau.
33:35Ça t'a surpris de pleurer autant ?
33:36Bah oui, parce que c'est pas...
33:37Tu pleures pas d'habitude ?
33:38Depuis ici, je pleure beaucoup plus qu'avant.
33:40On est des êtres sensibles.
33:41Et j'ai presque envie de dire que même les plus durs
33:43sont des fois les plus sensibles,
33:44parce qu'on croit pas qu'ils sont sensibles.
33:46Et ceux qui sont toujours à ça...
33:49Ouais, bon, écoute, à d'autres.
33:50Et puis, en plus, plus on prend de l'âge,
33:52plus on réagit comme des animaux.
33:54Moi, je m'en fous des paroles.
33:55Je sens.
33:56En fait, l'instinct, il parle beaucoup.
33:58Quand on est jeune, on compose.
33:59Alors qu'à nos âges,
34:00on a plus rien à foutre de composer quoi que ce soit.
34:03Si c'est un connard, lui, c'est un connard.
34:04Lui, j'ai pas envie de rester là.
34:05Mais c'est très bien.
34:06Il faut faire confiance à son instinct.
34:08Tu penses pas ?
34:09Ah bah, je suis convaincu.
34:10Et quand la dernière fois
34:11que t'as fait confiance à ton instinct ?
34:12Instinctivement, je savais
34:13qu'En tant qu'habitant, ce serait une bonne émission.
34:14Il est bon, hein ?
34:17Thomas ?
34:18Ouais ?
34:19Je crois que tu viens d'accomplir ton Hot Ones.
34:21Putain.
34:26Indomptable.
34:28Le 11 juin au cinéma.
34:30Si vous êtes à Cannes,
34:31elle est à 15 ans des réalisateurs, évidemment.
34:32T'as quelque chose à rajouter ?
34:33C'est un moment vraiment beau à vivre
34:35avec toute ton équipe très chaleureuse.
34:37Il y a même des petits enfants
34:38qui jouent au fond de la salle.
34:39Je trouve que c'est super.
34:40Thomas N'Gijal, Hot Ones.
34:41Je remercie les auteurs Stéphane Basset
34:43et Bruno Muscu et Olias Naveau
34:44pour l'émission.
34:45Ciao, ciao, salut.
34:4915 ans des réalisateurs, les gars.
34:51Je suis rentré dans un cercle
34:52qui m'y était inespéré.
34:55Je mange du poulet et je rote.
34:56Là, c'est fini, là.
Recommandations
36:28
32:09
37:05
38:38
33:53
1:43
1:29:34
2:29
34:51
37:00
35:22