Les monnaies numériques de banques centrales (MNBC) ont-elles du plomb dans l'aile en Occident ? En Europe, l’euro numérique ne sera pas pour octobre prochain comme on a pu le comprendre avec une annonce de la présidente de la BCE, Christine Lagarde. La BCE n’a en réalité donné aucune date de lancement officielle. Rien n'indique d'ailleurs que son lancement se fera un jour. Outre-Atlantique, le 23 janvier dernier, Donald Trump a signé un décret interdisant à la Réserve fédérale de continuer ses travaux en vue d’émettre un dollar numérique.
Néanmoins, des centaines de banques centrales à travers le monde continuent leurs travaux en vue d'émettre leur MNBC. La Chine a en effet déjà lancé son yuan numérique et la Russie de Poutine, exclue de SWIFT (plateforme de messagerie des paiements internationaux), prévoit le lancement de son rouble numérique pour 2027.
- Pourquoi les MNBC sont-elles rejetées en Occident ?
- Comment fonctionne une MNBC ?
- Les MNBC sont-elles annonciatrices d'une fin du cash ?
- Pourquoi les BRICS préparent-ils le lancement de leur MNBC ?
- Cyber Polygon, exercice international de cybersécurité sous l'égide du Forum de Davos, est-il l'arme ultime pour imposer les MNBC ?
Marc Gabriel Draghi, juriste spécialisé dans l'histoire du droit et la question monétaire, l'affirme : les MNBC sont bien un outil de contrôle des populations au profit d'une 4ème révolution industrielle. Il explique également les tenants et aboutissants de la politique douanière de Donald Trump et son combat avec le président de la FED, Jerome Powel...
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée :"Macron face à son échec : bientôt, ce sera la faute des taux d’intérêt".
Néanmoins, des centaines de banques centrales à travers le monde continuent leurs travaux en vue d'émettre leur MNBC. La Chine a en effet déjà lancé son yuan numérique et la Russie de Poutine, exclue de SWIFT (plateforme de messagerie des paiements internationaux), prévoit le lancement de son rouble numérique pour 2027.
- Pourquoi les MNBC sont-elles rejetées en Occident ?
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Marc Gabriel Draghi, juriste spécialisé dans l'histoire du droit et la question monétaire, l'affirme : les MNBC sont bien un outil de contrôle des populations au profit d'une 4ème révolution industrielle. Il explique également les tenants et aboutissants de la politique douanière de Donald Trump et son combat avec le président de la FED, Jerome Powel...
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée :"Macron face à son échec : bientôt, ce sera la faute des taux d’intérêt".
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00:00:00♫ Générique de fin ♫
00:00:17Bonjour à tous. Je suis comme d'habitude ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Politique Éco
00:00:24en compagnie d'un invité spécial, un habitué de nos plateaux, Marc-Gabriel Draghi.
00:00:29Bonjour à vous. – Bonjour Pierre Bergiaud, merci pour votre invitation.
00:00:33– Marc-Gabriel Draghi est juriste spécialisé dans l'histoire du droit, passionné depuis 2008
00:00:39par la question monétaire et l'histoire du capitalisme. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages,
00:00:44notamment le grand « Reset en marche », la grande narration, il y en a d'autres,
00:00:51on n'en parle pas forcément. En tout cas, ce numéro de Politique Éco, avec vous Marc-Gabriel Draghi,
00:00:59pour parler de ces fameuses MNBC, les monnaies numériques de banque centrale, les CBDC en anglais.
00:01:09On était le 23 janvier 2025 aux États-Unis. Donald Trump a interdit à la réserve fédérale
00:01:18de continuer ses travaux en vue d'émettre un dollar numérique. De l'autre côté de l'Atlantique, en Europe,
00:01:26l'euro numérique ne sera pas pour octobre prochain, comme on avait pu le comprendre après une récente annonce
00:01:33de la présidente de la BCE Christine Lagarde. La raison, les institutions de Bruxelles
00:01:38n'ont pas finalisé le processus législatif. En réalité, la BCE n'a jamais donné de date
00:01:45pour la mise en circulation de cet euro numérique. Donc un refus du dollar numérique aux États-Unis,
00:01:55un retard pour l'euro numérique en Europe. Pourquoi les monnaies numériques ont-elles du plomb dans l'aile
00:02:03à ce point en Occident ? – Alors, c'est tout à fait ça l'agenda des CBDC et tourne au ralenti en cette année 2025.
00:02:13Alors déjà, la première chose, c'est qu'on peut estimer et on peut louer l'effort des Américains
00:02:19d'avoir fait du débat sur les monnaies numériques de Banque Centrale, un enjeu important, en tout cas un enjeu de débat
00:02:26lors des dernières élections présidentielles, puisque Donald Trump avait, c'était une de ses promesses de campagne
00:02:33et deux jours après ou deux-trois jours après son investiture, le 23 janvier 2025, il a signé son Executive Order,
00:02:41son décret présidentiel, interdisant à la Réserve fédérale d'élaborer, comme vous l'avez dit, ce fameux dollar digital.
00:02:48Alors, il y a plusieurs choses. Déjà, aux États-Unis, contrairement à nous, les monnaies numériques de Banque Centrale
00:02:54font l'objet d'un débat, c'est-à-dire, ça a fait l'objet d'un débat au cœur même de la campagne présidentielle.
00:03:00Je pense que c'est à noter et c'est intéressant. Alors, on y reviendra peut-être après, parce qu'en fait,
00:03:04Trump, en opposition aux monnaies numériques de Banque Centrale, a vanté et a souhaité promouvoir,
00:03:12on va dire, le secteur traditionnel de la crypto dit décentralisée, la DeFi, le Bitcoin,
00:03:17on a parlé des réserves de Bitcoin, et aussi la mise en avant de Stablecoin, le dollar stable, l'USDT et l'USDC.
00:03:28Et dans le même temps, en fait, la Banque Centrale Européenne, vous l'avez dit, fait face à des obstacles importants.
00:03:36D'abord, une impréparation au niveau du cadre réglementaire. Le premier projet d'élaboration réglementaire
00:03:45qui devait être voté par le Parlement européen en juin 2023 avait été repoussé.
00:03:51Il y avait eu une hostilité à la fois des parlementaires, des décideurs, des grands décideurs
00:03:57et du secteur bancaire, des grands professionnels qui avaient trouvé le projet réglementaire trop mal ficelé.
00:04:06Donc, ça avait été repoussé au calende grec. Et là, on le voit dans sa dernière conférence de presse,
00:04:11vous l'avez très bien dit, Christine Lagarde, en réalité, elle a lancé un cri d'alarme sur le fait
00:04:18qu'en l'état actuel, il n'y aurait peut-être pas ou probablement pas de lancement de l'euro numérique.
00:04:25Il faut comprendre qu'on était entre 2021 et 2023 sur la phase d'investigation.
00:04:31On est passé en octobre 2023 jusqu'à octobre 2025 à ce qu'on appelle la phase de préparation,
00:04:37c'est-à-dire l'élaboration du cadre réglementaire.
00:04:39Et octobre 2025 était la date butoir de cette période.
00:04:42C'est ça. Pour aller vers un lancement partiel, progressif. Et en fait, on voit que là, il y a vraiment un arrêt de l'agenda.
00:04:52Pour l'instant, le Parlement européen rechigne. Et certains parlementaires, notamment du PPE ou même des Verts,
00:04:58estiment que la BCE n'est pas assez préparée pour mettre en place cet outil. Et on a aussi des déclarations
00:05:06à la fois des ministres de l'économie, de pays membres de la zone euro ou même de banquiers centraux,
00:05:13qui expliquent que de toute manière, la phase de lancement et de développement à l'intérieur même des populations
00:05:19ne verra le jour qu'en 2027. Donc on voit qu'il y a vraiment du retard. Et il y a aussi, il faut le dire,
00:05:24une campagne de théoriciens du complot. On a fait plusieurs émissions justement sur l'euro numérique,
00:05:33qui est une véritable menace, qui ont retardé et qui ont rendu inefficaces les différents éléments de langage
00:05:39qui avaient été déployés par les banques centrales. Rappelons-le, la Banque de France avait lancé une campagne
00:05:44qui s'appelait Cash Plus, c'est-à-dire... – Avec M. François Villeroy de Gallo.
00:05:48– Tout à fait, M. François Villeroy de Gallo, qui nous expliquait que l'euro numérique allait être un complément
00:05:55de paiement avec les espèces, mais que surtout, il n'allait pas remplacer les espèces. – Le cash, oui.
00:06:00– Voilà. Et ils avaient nommé ça Cash Plus. Et ça a été véritablement, on va dire, une faillite au niveau des éléments de langage,
00:06:09puisqu'il y a très peu d'intérêt dans la population, même pour les gens qui sont plutôt favorables à la crypto
00:06:15et, on va dire, au secteur numérique, à la digitalisation. Il y a très peu d'intérêt et d'adhésion des populations européennes
00:06:21et aussi françaises sur l'intérêt des CBDC. – On va revenir justement sur l'adhésion des populations européennes
00:06:28à cette MNBC. Et on reviendra aussi également sur la compétence ou l'incompétence de la BCE à gérer ce mode de fonctionnement de l'euro.
00:06:39Mais j'aimerais qu'on revienne, qu'on fasse un point sur ces MNBC, parce qu'on a entendu beaucoup de choses contradictoires
00:06:47ces dernières années. On nous parle, en tout cas à la BCE, d'un système financier plus efficace, plus inclusif.
00:06:54Est-ce que vous pouvez nous résumer le fonctionnement d'une MNBC et l'objectif ?
00:07:00– Alors, en fait, derrière les monnaies numériques de Banque centrale, vous avez un outil qui est l'un des trois grands outils du monde d'après,
00:07:07vous savez, de la fameuse quatrième révolution industrielle. D'ailleurs, le nouveau pape Léon XIV a parlé de la quatrième révolution industrielle.
00:07:16C'est, on va dire, un mantra qui est beaucoup évoqué dans les hautes sphères. Ce qu'il faut comprendre, c'est que les monnaies numériques
00:07:23de Banque centrale font partie d'un triptyque qui est composé de l'identité numérique, on va dire le panneau central du triptyque,
00:07:31l'identité numérique, qui n'est pas encore instaurée de manière massive en France.
00:07:36– Il a déjà été testé en Italie, je crois, à Bologne, un wallet.
00:07:41– En fait, il y a une adoption au sein même de l'Union européenne. On a une adoption progressive de plusieurs outils d'identité numérique.
00:07:49Chez nous, c'est France Connect et l'ID card, la carte d'identité numérique que vous pouvez générer à travers un portail France Connect.
00:07:58Donc, il y a différentes phases et dans plusieurs pays, la progression n'est pas la même.
00:08:03Mais au sein de l'Union européenne, vous avez différents projets qui essaient de développer et de déployer cet outil le plus possible dans la population.
00:08:12– L'identité numérique.
00:08:13– L'identité numérique d'un côté et, évidemment, le pass, qui peut être sanitaire, carbone ou social.
00:08:20Et le green pass, en réalité.
00:08:21Et à côté, la finalité d'un outil qui permettrait une meilleure inclusivité dans le développement des politiques publiques,
00:08:29ce sont ces fameuses monnaies numériques de banque centrale qui ne peuvent être appliquées et déployées sur l'entièreté de la population
00:08:39que s'il y a une adoption massive, voire presque totale, de l'identité numérique au sein même de la population.
00:08:47Ce qui peut expliquer aussi pourquoi il y a un retard des agendas.
00:08:50– Alors, cette MNBC, on nous a dit qu'elle serait programmable.
00:08:54À la BCE, on nous dit qu'elle ne serait pas programmable.
00:08:58Périssable, à la BCE, on nous dit qu'elle ne serait pas périssable.
00:09:01Pouvant être gelée, ça signifierait la fin du cash, une captation de l'épargne.
00:09:07On nous a dit qu'on capterait notre épargne, un porte-feuille numérique.
00:09:11Avec quoi dedans ? C'est ce que vous disiez à l'instant.
00:09:13Les paiements anonymes, euros numériques, de gros ou de détails.
00:09:16Est-ce que vous pouvez revenir un petit peu sur la définition de la MNBC ?
00:09:20– Alors, en fait, la monnaie numérique de banque centrale, c'est une monnaie numérique programmable.
00:09:25Peu importe ce que disent les techniciens de la BCE qui, en fait, admettent à demi-mot
00:09:31que c'est une monnaie numérique programmable, puisque dans leurs conférences de presse,
00:09:35ils utilisent le terme, l'euro numérique permettra les paiements conditionnés.
00:09:41Un paiement conditionné, c'est la programmabilité de la monnaie, voilà, de manière claire.
00:09:47Alors après, sur l'architecture de la monnaie numérique,
00:09:50en réalité, c'est toujours en cours d'élaboration.
00:09:52Vous avez plusieurs projets.
00:09:54Il y a trois types d'architecture, je ne vais pas rentrer trop dans les détails.
00:09:56Vous avez une architecture directe, la valise, la valette, le compte,
00:10:00directement hébergé par la banque centrale,
00:10:02et de l'argent directement mis par la banque centrale sur le compte de Pierre Bergerot
00:10:06ou de Marc-Gabriel Draghi, par exemple avec une limite de 3 000 euros.
00:10:09Donc là, ça, c'est ce qu'on appelle l'architecture directe.
00:10:12Vous avez l'architecture indirecte où, en réalité, le compte est mis,
00:10:17comment dire, hébergé sur les banques commerciales comme un peu le système actuel.
00:10:21C'est ce qu'on appelle le système indirect,
00:10:23et la banque commerciale est un détaillant de l'euro numérique.
00:10:26Et vous avez un système hybride qui est un mélange entre les deux systèmes.
00:10:29Actuellement, l'euro numérique a choisi le système hybride
00:10:33qui mélange à la fois le système direct et à la fois le système indirect.
00:10:36On va en reparler après, mais ce qui crée une hostilité de la part de certaines banques commerciales
00:10:43puisqu'en fait, certaines banques commerciales ne veulent pas d'un hébergement du compte
00:10:48de la fameuse valette chez la banque centrale
00:10:52puisqu'en fait, il y aurait une perte de liquidité de fait
00:10:54si la banque centrale prend la compétence d'héberger des comptes de particuliers
00:10:58directement dans la banque centrale.
00:11:00Et après, sur le côté outil en lui-même, la révolution en réalité,
00:11:04c'est le système de la blockchain ou chaîne de bloc.
00:11:07C'est, vous savez, ce grand livre partagé, ce grand livre comptable partagé
00:11:11qui, par le système, alors c'est la révolution du fameux bitcoin en 2008,
00:11:15par un système, le système de pair-à-pair qui permet de sécuriser l'ensemble des transactions
00:11:22et sur le bitcoin, permet une transparence.
00:11:24Mais dans le cadre d'une monnaie numérique de banque centrale,
00:11:27en réalité, le livret de comptes, il ne serait pas public, il serait privé.
00:11:31C'est-à-dire qu'il y aurait certains individus qui auraient la possibilité
00:11:34de voir à certains niveaux quelles sont les transactions effectuées.
00:11:38Là, actuellement, la banque centrale européenne est toujours dans la phase de préparation
00:11:42et c'est justement le dilemme.
00:11:44C'est là où les banques commerciales ont rejeté le premier projet
00:11:47puisqu'elles n'étaient pas d'accord avec la répartition et en gros, le qui fait quoi ?
00:11:51La banque centrale, jusqu'à combien elle peut héberger ?
00:11:54Vous vous souvenez du montant de 3 000 euros qui avait été évoqué par Christine Lagarde ?
00:11:57On n'en parle plus vraiment maintenant.
00:11:59Et il y a aussi des banques commerciales, on y reviendra peut-être après,
00:12:01qui contestent cette compétence parce que ça remet en cause leurs prérogatives
00:12:06et aussi leur bonne santé financière.
00:12:09Donc, en fait, on est sur un système qui veut une meilleure inclusivité
00:12:13et aussi une plus grande efficacité puisqu'en fait, le système de la blockchain
00:12:16permet des transactions sécurisées un peu n'importe où dans le monde
00:12:19en limitant voire en anéantissant les intermédiaires, quelque part un peu les banques,
00:12:24et en rationalisant les coûts.
00:12:27C'est-à-dire, vous n'êtes plus à avoir une autorisation de virement
00:12:30qui est validée par telle ou telle banque.
00:12:32Donc, il y a réellement un enjeu d'efficacité qui est notable.
00:12:37Et par contre, sur l'inclusivité, en fait, la problématique,
00:12:40c'est peut-être que le renumérique est trop inclusif.
00:12:42C'est-à-dire, il va nous rendre un peu prisonniers de cet outil
00:12:45puisqu'en fait, il permet de faire des choses qui soulèvent des questions
00:12:51au niveau des libertés publiques.
00:12:53– Alors, l'ABCE explique bien que son projet d'euro-numérique,
00:12:57dont on ne sait pas s'il aboutira, a pour but de s'émanciper
00:13:01des géants américains du paiement.
00:13:04Ça veut dire quoi ? Qu'on échapperait à SWIFT, par exemple ?
00:13:06– Alors, vous l'avez évoqué, en fait, la monnaie numérique de Banque Centrale
00:13:09est composée de deux volets.
00:13:12L'ensemble, la plupart des grands pays du monde,
00:13:15qui sont pilotés par la Banque des Règlements Internationaux,
00:13:19déploient ou sont, ou ont déployé des systèmes de recherche,
00:13:23ou ont déployé des outils sur les monnaies numériques de Banque Centrale.
00:13:25Vous avez la monnaie numérique de gros, qu'on appelle Wholesale CBDC,
00:13:29qui concerne, en gros, toutes les transactions interbancaires
00:13:33et les grandes transactions d'États entre États,
00:13:37des grandes institutions avec des institutions étrangères.
00:13:42En fait, en gros, les paiements transfrontaliers…
00:13:43– Le FMI avec les États, etc.
00:13:45– Voilà, les paiements transfrontaliers d'États en États.
00:13:47Donc là, il y a un lien avec, éventuellement, le système SWIFT.
00:13:50Si vous êtes en capacité de développer un système de transactions financières
00:13:55basé sur la blockchain,
00:13:57vous allez avoir un gain au niveau de l'efficacité et de la sécurité.
00:14:01Et aussi, vous allez pouvoir vous extraire de la tutelle de certains États
00:14:05qui sont monopolistiques au niveau du système des transactions bancaires,
00:14:09Visa, Mastercard, en gros, les États-Unis.
00:14:11Et évidemment, SWIFT pour les États, on l'a vu avec la guerre Russie-Ukraine,
00:14:16où les États-Unis, en tout cas les Occidentaux,
00:14:18avaient la capacité de débrancher un pays de ce système de transactions.
00:14:21Donc ça, c'est la monnaie numérique de gros, Wholesale CBDC.
00:14:25Et après, il y a l'autre volet qui ne peut être mis en œuvre
00:14:29que si l'État a travaillé, le pays a travaillé sur la monnaie numérique de gros,
00:14:34c'est le Retail CBDC, c'est-à-dire la monnaie numérique de détail,
00:14:37qui doit s'appliquer aux populations,
00:14:39qui doit être mis, évidemment, à la disposition des populations.
00:14:42Et c'est ce volet-là qui est beaucoup plus contestable,
00:14:44parce que l'autre volet, c'est un aspect technique
00:14:46qui, au niveau politique, soulève des questions.
00:14:50Mais pour les populations, c'est beaucoup moins dommageable,
00:14:53et on va dire, ça soulève beaucoup moins d'inquiétude la monnaie numérique de gros,
00:14:57même si c'est la première étape, que la monnaie numérique de détail.
00:15:00Et c'est là où, en fait, on devrait au moins avoir un débat
00:15:02au sein de l'Union Européenne, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de débat politique
00:15:05sur la volonté ou non des populations de mettre en place ce genre d'outils.
00:15:09– Comment vous l'expliquez, justement, alors cette absence de débat ?
00:15:12C'est le fonctionnement de l'Union Européenne qui est comme ça ?
00:15:14– C'est le fonctionnement technocratique de l'Union Européenne,
00:15:17et en réalité, l'Union Européenne se fait sans les peuples.
00:15:19On le sait depuis au moins les années 80,
00:15:23mais au moins aux États-Unis, on voit bien qu'il y a eu un débat politique important.
00:15:27Et aux États-Unis, l'interdiction lancée par Trump,
00:15:31même s'il y a le secteur crypto, donc c'est un peu une interdiction déguisée
00:15:34puisque l'agenda va être porté par le secteur privé,
00:15:37on y reviendra peut-être après,
00:15:38mais cette interdiction, au moins, il y a eu un débat public et politique.
00:15:42En gros, l'Union Européenne, c'est nous, la Banque Centrale Européenne,
00:15:45dit avec le système européen des banques centrales,
00:15:47donc l'ensemble des banques centrales, la Banque d'Italie, la Banque de France.
00:15:51En gros, les banquiers au centraux sont plus intelligents que nous,
00:15:53savent mieux que nous, il n'est pas question de poser la question aux populations,
00:15:57d'interroger les populations.
00:15:59Et en fait, c'est là le cœur nucléaire du combat qu'on doit mener,
00:16:03c'est qu'en fait, on n'ose pas poser notre question,
00:16:05et il n'y a pas d'adhésion en plus au niveau politique des populations,
00:16:09il n'y a pas de réel besoin.
00:16:10– Un sondage indiquait que plus de 50% des Européens
00:16:14ne sont pas intéressés par ce mode de paiement,
00:16:17surtout qu'ils en ont déjà beaucoup, des modes de paiement.
00:16:21Donc pourquoi cette insistance, en plus de cette absence de débat,
00:16:26pourquoi cette insistance de la BCE et de Bruxelles ?
00:16:28– Parce qu'en réalité, les monnaies numériques de banques centrales,
00:16:31et on peut le voir à travers leur déploiement dans divers pays,
00:16:35sont un outil de contrôle des populations.
00:16:37Donc, la monnaie numérique de banques centrales de détail
00:16:42a des conséquences sur tout un tas d'aspects des politiques publiques
00:16:48et même du contrôle politique des populations.
00:16:50C'est pour ça qu'elle est intéressante, et on va y revenir sûrement,
00:16:52mais le pays qui est le plus avancé, c'est la Chine,
00:16:55et on voit que la Chine utilise la monnaie numérique
00:17:00au-delà des aspects de lutte contre l'inflation…
00:17:03– Avec le fameux crédit social, c'est-à-dire,
00:17:06on attribue à un citoyen des points en fonction de son comportement dans la société.
00:17:12Toi, t'es un bon, donc on va te permettre d'avoir plus d'argent sur ton compte
00:17:16ou de pouvoir le dépenser facilement.
00:17:19– C'est exactement ça, c'est là où on peut revenir à l'épisode,
00:17:21vous savez, alors Justin Trudeau est parti au Canada,
00:17:24mais le fameux épisode des camionneurs, des convois de la liberté,
00:17:27où les camionneurs, parce qu'ils manifestaient,
00:17:31très très grave, délit très grave,
00:17:33s'étaient vus fermer leurs comptes bancaires
00:17:35avec une monnaie numérique de banque centrale,
00:17:37si ça avait été mis en place au moment des convois de la liberté,
00:17:41les camionneurs n'auraient pas eu la capacité de mettre de l'essence dans le camion,
00:17:45puisque la monnaie numérique de banque centrale
00:17:47permet les paiements conditionnés, en tout cas la programmabilité
00:17:51et l'usage justement de la monnaie.
00:17:54Donc en fait, il y a une réelle volonté,
00:17:56et c'est là où les théories du complot sont justifiées,
00:18:00puisqu'en fait, on ne comprend pas l'empressement absolument
00:18:04d'instaurer ce genre d'outils, sans débat public
00:18:06et sans réel travail de pédagogie, à part des éléments de langage
00:18:11et des slogans comme Cache Plus,
00:18:12puisque ça pose de réelles questions sur les libertés publiques.
00:18:15Alors je sais que depuis la crise sanitaire,
00:18:17le débat sur les libertés publiques et l'État de droit
00:18:21est fortement remis en question, voire n'existe pas,
00:18:24puisqu'on l'a vu avec les décisions du Conseil d'État et du Conseil constitutionnel,
00:18:28mais on devrait, nous sommes en 2025, réellement se pencher sur la question.
00:18:33Et juste pour revenir là-dessus,
00:18:35nous sommes en train de gagner la bataille sur plusieurs outils,
00:18:38notamment le pass sanitaire qui est devenu, je le rappelle, caduque.
00:18:41Alors il est suspendu en réalité,
00:18:42parce qu'il a été adopté au niveau de l'Union européenne,
00:18:44mais il est caduque en France depuis le 31 juillet 2022.
00:18:47Normalement, il avait vocation à être perpétuel.
00:18:50Et les monnaies numériques de banques centrales,
00:18:52dans leur déploiement, l'euro numérique,
00:18:54au départ, ça va être progressif et ça ne va s'appliquer,
00:18:57par exemple, s'il y a un lancement effectif, quand même, au mois de novembre,
00:19:00qui a une adoption du cadre réglementaire,
00:19:02ça va être progressif et ce ne sera que pour une certaine partie de la population,
00:19:08ceux qui seront volontaires.
00:19:09Vous savez, ceux qui étaient aussi volontaires pour le pass sanitaire.
00:19:12Et après, il y aura le allons-y, quoi.
00:19:14Voilà, on pourra l'imposer à l'entièreté de la population.
00:19:18– Alors, vous disiez tout à l'heure, Marc-Gabriel Draghi,
00:19:20que cet euro numérique pourrait peut-être ne pas voir le jour.
00:19:24C'est en tout cas aussi ce qu'on a compris dans la bouche de Christine Lagarde
00:19:27lors de cette annonce, au mois de mars dernier, je crois.
00:19:31Donc, en fait, et vous nous disiez aussi que certains partis
00:19:35au sein du Parlement européen rechignent à avoir arrivé cet euro numérique,
00:19:41comme le PPE et les écologistes, deux partis européistes, fédéralistes.
00:19:46Donc, en fait, quelles sont les raisons, les chances
00:19:49pour que cet euro numérique ne devienne pas ?
00:19:52– Alors, j'espère qu'elles sont grandes.
00:19:54Alors, je pense déjà, plus on en parlera, plus l'euro numérique aura du plomb dans l'aile.
00:19:58Là, c'est aussi parce que des médias comme vous parlent souvent de ces questions
00:20:03que dans le narratif officiel, il y a un ralentissement qui s'opère
00:20:08et des fois même des obstacles qui semblent insurmontables.
00:20:12Alors déjà, manque de chance, juste avant la conférence de presse
00:20:16sur l'euro numérique au mois de mars 2025,
00:20:22en février, la Banque Centrale Européenne a connu deux pannes,
00:20:26enfin une, voire deux pannes historiques sur ces systèmes de paiement,
00:20:29ces systèmes de transactions financières.
00:20:32– Oui, le 27 février dernier.
00:20:33– Voilà, sur Target2 et MemeTips qui…
00:20:36– Retardant le versement de salaires et l'aide sociale
00:20:39pour des milliers de personnes, des Grecs et des Autrichiens, normalement.
00:20:42– Tout à fait, et pendant 24 heures, sur un bug ou une cyberattaque
00:20:47qui est encore aujourd'hui inconnu.
00:20:49Donc il y a certains parlementaires qui ont dit
00:20:51« Attendez, on ne va pas digitaliser l'entièreté de la création monétaire
00:20:55si en plus notre Banque Centrale n'est pas capable d'assurer à l'heure actuelle
00:21:00le système qu'on connaît et qui est traditionnel maintenant
00:21:03depuis plusieurs décennies sur la monnaie scripturale.
00:21:06Il y a une remise en cause de la crédibilité
00:21:09de la Banque Centrale Européenne à porter ce genre de projet.
00:21:12– La BCE s'est défendue en disant qu'il s'agissait d'un problème
00:21:15lié à un composant dysfonctionnel.
00:21:18Donc à de la technique et pas forcément à l'architecture globale
00:21:23mais à un défaut technique, je ne sais pas, une puce ?
00:21:26– Bien sûr, mais si vous avez une monnaie numérique de détail
00:21:28qui s'applique à toute la population et qu'il y a une puce
00:21:30qui empêche d'effectuer les paiements, vous comprendrez bien
00:21:34que ça va causer quand même, ça met en relief plusieurs problématiques
00:21:39et on peut comprendre que certains parlementaires mettent en doute
00:21:43ou mettent en cause la crédibilité de la Banque Centrale.
00:21:46Surtout que le technicien de l'euro numérique qui s'appelle Fabio Panetta
00:21:49a quitté le projet en 2023 quand il y a eu, entre guillemets,
00:21:52le refus du Parlement d'adopter le premier cadre législatif.
00:21:56Il y a eu des votes entre-temps qui sont en fait des déclarations d'attention.
00:21:59Nous allons faire un euro numérique.
00:22:01Fabio Panetta est parti à la Banque d'Italie,
00:22:02c'était presque un protégé de Mario Draghi
00:22:05et c'était la figure technique justement qui crédibilisait le projet.
00:22:09Il est parti et un peu avant, vous avez Benoît Curé,
00:22:13le français qui travaille à la Banque des Règlements Internationaux
00:22:15qui était responsable en gros de l'innovation
00:22:17à la Banque des Règlements Internationaux à Bâle,
00:22:19qui est parti pour rejoindre l'autorité,
00:22:21la haute autorité de la concurrence en France.
00:22:23Donc il y a quand même des figures,
00:22:26je ne vais pas dire de bons techniciens,
00:22:28mais aussi de bons techniciens qui ont quitté, on va dire, le navire
00:22:33sentant qu'il y avait quand même des obstacles
00:22:35et que dans cette grande phase de mise à nu de certains agendas,
00:22:40notamment avec la grande réinitialisation,
00:22:42il allait peut-être être plus compliqué de faire adhérer les populations
00:22:46à ces outils qui sont liberticides.
00:22:48– On sait aujourd'hui qu'il y a des dizaines de banques centrales
00:22:52dans le monde qui s'intéressent à ce projet de MNBC,
00:22:55les monnaies numériques de banques centrales.
00:22:58Vous le disiez tout à l'heure, c'est la Chine qui est en pointe.
00:23:01Son yuan numérique est déjà quasiment en train d'être utilisé,
00:23:06je ne sais pas, il est utilisé aujourd'hui ?
00:23:10– Il est utilisé partiellement par la population,
00:23:12on estime à 400 à 500 millions les usagers de ce yuan numérique.
00:23:18Il est évidemment utilisé dans les systèmes de paiement transfrontalier,
00:23:22notamment, vous savez, avec la problématique avec Hong Kong,
00:23:25il y a HSBC qui utilise déjà le yuan numérique.
00:23:29Le système aussi chinois, CIPS, intègre le yuan numérique
00:23:34et il est effectif depuis… il a été lancé en 2019
00:23:39et il est effectif depuis fin 2020-2021.
00:23:42Il y a des gens qui ont effectué des transactions.
00:23:45La banque centrale chinoise a communiqué en 2024,
00:23:49sur le premier semestre ou l'entièreté de l'année, il faudrait vérifier,
00:23:53il y avait 1000 milliards de transactions effectuées en Chine,
00:24:001000 milliards de dollars de transactions effectuées en Chine en yuan numérique.
00:24:03Donc c'est déjà une réalité et ça concerne essentiellement les grandes villes,
00:24:07les grandes villes, les grandes provinces qui ont un système politique
00:24:12qui a été capable de mettre à disposition cet outil,
00:24:14même si on voit que les Chinois innovent notamment sur la mise à disposition.
00:24:18Il n'y a pas que le téléphone portable,
00:24:21ils ont mis aussi en place des coupons avec des QR codes,
00:24:23qui s'apparentent à des billets pour faire en sorte que le yuan numérique
00:24:28soit utilisé par le plus grand nombre possible au sein de leur population.
00:24:32– Les assignats numériques.
00:24:34– Comment ?
00:24:34– Les assignats numériques.
00:24:36– Mais de toute manière, on y reviendra.
00:24:38En fait la monnaie numérique c'est pour sacraliser l'argent dette,
00:24:42c'est l'argent dette 2.0 et valider la toute puissance des banques centrales.
00:24:46– Alors l'argent dette, est-ce que justement, on en avait déjà parlé,
00:24:49mais est-ce que vous pouvez revenir sur cette notion d'argent dette,
00:24:51ça veut dire quoi ?
00:24:52– L'argent dette c'est les crédits font les dépôts,
00:24:53c'est-à-dire en fait la création monétaire,
00:24:55actuellement c'est les banques commerciales qui créent 90% de la masse monétaire
00:24:59et la masse monétaire en gros elle est créée ex nihilo à partir de rien
00:25:04quand vous faites un emprunt à la banque, voilà.
00:25:06Et ça, ce n'était pas comme ça avant 1971 et le système d'échange flottant
00:25:10où en fait le président Nixon a décorrélé la création de la monnaie de réserve
00:25:14qui était le dollar avec les stocks d'or,
00:25:16même si on était déjà sur un système vicié avec le système des Bretton Woods,
00:25:20dollar as good as gold, le dollar est aussi bon que l'or.
00:25:23– C'était déjà le début du processus.
00:25:26– C'était déjà le début du processus qui avait commencé avec la Première Guerre Mondiale,
00:25:29Pierre Joanné qui l'explique très bien sur ce plateau,
00:25:32et en réalité ça avait été aussi vicié avec le standard or unique
00:25:36qui avait été imposé par le monde anglo-saxon et la City de Londres
00:25:40puisqu'en fait le vrai système monétaire qui a duré 2800 ans
00:25:43c'est le bimétallisme, on en a déjà parlé ensemble, l'or et l'argent,
00:25:47et c'est le système le moins mauvais.
00:25:49Donc en fait les monnaies numériques de banque centrale
00:25:51c'est validé grâce à la blockchain, en plus le terme est assez bon,
00:25:56c'est-à-dire en fait la chaîne ça va nous enchaîner tous
00:25:58par un système hyper efficace et digital
00:26:01pour nous enchaîner ce système de création monétaire ex nihilo
00:26:05et valider la toute-puissance des banques centrales.
00:26:07– Donc la Chine est en pointe avec son Yuan numérique qui fonctionne déjà,
00:26:11qui sont les autres pays intéressés ou sur le point de mettre leur MNBC en circulation ?
00:26:17– Alors je me permets de vous corriger mon cher Pierre,
00:26:19ce n'est pas des dizaines de pays, c'est des centaines de pays à travers le monde.
00:26:22Il suffit d'aller sur CBDC Tracker, le site de la BRI ou du Fonds monétaire international,
00:26:28l'ensemble des grands pays au monde développent une monnaie numérique de banque centrale.
00:26:34En priorité, vous l'avez compris, la monnaie numérique de gros,
00:26:37vous avez la Russie, vous avez le Brésil, vous avez même la Tunisie,
00:26:41vous avez l'ensemble des pays, le Canada, l'Angleterre évidemment,
00:26:45vous avez tout un tas de grands pays qui ont mis en place,
00:26:49qui travaillent à l'élaboration de cet outil,
00:26:52et en plus vous avez au minimum 4, je pense qu'il y en a un peu plus,
00:26:55qui ont lancé, c'est-à-dire où la monnaie numérique est accessible à l'entièreté de la population.
00:27:01C'est le Nigeria, le Zimbabwe, la Jamaïque et les Bahamas.
00:27:05Donc vous avez ces 4 pays-là, certains disent la Lituanie ou la Litounie,
00:27:09je ne sais plus, je ne suis pas certain qu'il y ait l'entièreté de l'outil qui soit disponible.
00:27:14Mais c'est déjà une réalité dans 4 ou 5 pays du monde,
00:27:18et la Chine en fait, la Chine est le pays le plus avancé
00:27:22dans son déploiement au niveau des outils techniques.
00:27:25Mais en réalité, ça ne concerne pas encore l'entièreté de la population,
00:27:28mais ça va venir, c'est progressif en fait.
00:27:29La Chine, comme généralement les Chinois savent bien faire les choses,
00:27:33ils ont une adoption progressive de ce système-là,
00:27:36mais c'est déjà une réalité, notamment depuis 2019.
00:27:38– Alors, des centaines de pays, d'accord,
00:27:41mais comment vous expliquez que Donald Trump,
00:27:43qui vient d'arriver, de revenir à la maison blanche,
00:27:47blanche excusez-moi, ait signé ce décret le 23 janvier dernier
00:27:51pour interdire à sa réserve fédérale d'aller sur ce projet
00:27:54de monnaie numérique ?
00:27:56– Parce que c'était aux Etats-Unis un vrai débat politique.
00:27:59On le voyait sur Twitter ou sur Reddit.
00:28:01– Les Etats-Unis, la population s'est opposée…
00:28:04– La population, à travers des forums comme Wall Street Silver
00:28:08ou Wall Street Gold, se sont rebellées et ont fait un travail de pédagogie
00:28:13sur la menace liberticide de cet outil.
00:28:17Et les Etats-Unis sont, quoi qu'on en dise,
00:28:19le pays libertaire par excellence,
00:28:22donc il y a réellement une minorité importante dans la population
00:28:28qui a souhaité se rebeller contre cet outil.
00:28:30Alors là, je vais émettre quand même une petite réserve,
00:28:32c'est que Donald Trump et notamment les pro-Bitcoin
00:28:36ont justement dit qu'il fallait s'orienter vers les crypto-monnaies décentralisées,
00:28:40mais de manière assez simple.
00:28:42La DeFi, ce qu'on nomme la DeFi, le Bitcoin dans un premier temps
00:28:46et l'ensemble des crypto-monnaies qui sont venues derrière,
00:28:48Ethereum et tous les autres,
00:28:50ce sont des secteurs qui sont à 90%, et je suis gentil, dollarisés.
00:28:55Quand vous achetez du Bitcoin, en réalité,
00:28:57vous soutenez de manière détournée le dollar.
00:29:00Donc en fait, le fait que, et encore pire quand vous utilisez les stablecoins,
00:29:05les stablecoins, c'est évident que les sociétés,
00:29:07pour garantir l'émission de votre token dollar,
00:29:10elles achètent, elles doivent avoir dans leur coffre,
00:29:12c'est pour ça qu'il y a des audits réguliers, du dollar.
00:29:14Donc ça soutient de fait l'économie américaine.
00:29:17Et en fait, Donald Trump, il y a aussi les stablecoins,
00:29:20USDT, USDC et le Bitcoin.
00:29:22Il y a une technologie qui est avant tout américaine,
00:29:26c'est-à-dire la technologie de la blockchain.
00:29:28Je ne veux pas revenir sur la création du SHA-256
00:29:31qui a été développée par la National Security Agency
00:29:34et qui a été portée par toute une partie de gens qui sont américains,
00:29:38notamment Nick Szabo qui avait inventé le Bitgold avant le Bitcoin.
00:29:42Tout ça, on est dans une sphère américaine.
00:29:45Je ne dis même pas anglo-saxonne.
00:29:47Donc en fait, on a un secteur,
00:29:49et même l'industrie du minage, BlackRock,
00:29:51ne fait pas qu'investir et acheter massivement le Bitcoin
00:29:54pour faire monter et valider ses ETF.
00:29:58BlackRock investit, depuis 2017 au moins,
00:30:03massivement dans l'industrie du minage du Bitcoin
00:30:05et à travers notamment le Bitcoin Mining Council.
00:30:08Donc vous avez une industrie presque qui est sous domination,
00:30:14sous perfusion de la finance traditionnelle de Wall Street.
00:30:18Et même aussi de la Citi.
00:30:19Mais bon, ça nous amène sur des débats beaucoup plus grands.
00:30:23Donc en fait, l'outil de la digitalisation
00:30:26et en réalité, qu'est-ce qu'il y a derrière ?
00:30:27Le premier objectif, je n'en ai pas parlé,
00:30:28mais le premier objectif des monnaies numériques de banque centrale,
00:30:31c'est la destruction de l'argent liquide,
00:30:33la destruction du cash et des espèces.
00:30:35Parce que, rendez-vous compte Pierre,
00:30:37selon un des derniers rapports du Fonds Monétaire International,
00:30:40il y a 1,4 milliard de personnes
00:30:43qui sont obligées d'utiliser du papier, des billets pour payer.
00:30:48Ces pauvres gens n'ont pas de compte bancaire,
00:30:50ils sont obligés de payer avec des billets.
00:30:52Voilà, c'est vraiment horrible.
00:30:54Donc l'un des premiers objectifs des monnaies numériques de banque centrale
00:30:57et le Bitcoin est un marchepied,
00:30:59il a servi de légitimisation à l'élaboration de cet outil.
00:31:03Ça sert à débancariser en réalité,
00:31:04à digitaliser l'ensemble de l'économie mondiale.
00:31:07On va peut-être y revenir.
00:31:07– On voit bien comme les gens payent tout maintenant avec leurs cartes bleues,
00:31:11que plus personne n'a de monnaie à donner aux pauvres hommes
00:31:16qu'on voit dans la rue, enfin bon.
00:31:18Donc, vous évoquiez le fait qu'il existe aux États-Unis,
00:31:22qu'il y a eu ce débat qui a permis aux Américains de dire
00:31:27qu'ils ne voulaient pas de cette monnaie numérique de banque centrale.
00:31:31En revanche, en Russie, qui n'est pas forcément une société sans débat,
00:31:36j'imagine que Vladimir Poutine n'a pas complètement verrouillé cet État.
00:31:42Poutine veut lancer son rouble numérique en 2027 plutôt qu'en 2025,
00:31:47comme cela avait été initialement prévu.
00:31:48Comment vous expliquez, on parle souvent de la ressemblance
00:31:53qu'il peut y avoir sur certains aspects entre Poutine et Trump.
00:31:55Lui, Poutine, il veut son rouble numérique.
00:31:59Comment vous expliquez son intérêt pour ce sujet ?
00:32:01– Parce que les enjeux ne sont pas du tout les mêmes.
00:32:03La problématique de Vladimir Poutine,
00:32:04rappelons-nous qu'il a été débranché de SWIFT à l'occasion de mars-avril 2022.
00:32:11Donc il a tout intérêt à développer un outil,
00:32:14notamment le côté monnaie numérique de gros,
00:32:17pour élaborer un système de paiement transfrontalier
00:32:22et permettre des transactions internationales russes
00:32:25et qui soit ultra sécurisé.
00:32:27Par contre, ça ne veut pas dire que…
00:32:29– En attendant, ce dont certains parlent, à savoir une monnaie des BRICS,
00:32:34un dollar des BRICS…
00:32:37– De toute manière, il va y avoir un nouvel ordre mondial financier
00:32:39qui est en train d'arriver, puisque l'hégémonie du dollar,
00:32:45on y reviendra peut-être après,
00:32:46est en train de laisser place à autre chose,
00:32:49et à la montée de plusieurs pôles.
00:32:51Mais il y a aussi une question qui est fondamentale
00:32:55dans le cadre de la Russie de Poutine.
00:32:56L'allié principal des Russes, c'est la Chine.
00:33:00La Chine est le pays, on l'a dit, le plus avancé
00:33:03en termes de développement et de déploiement
00:33:04des monnaies numériques de banque centrale,
00:33:06notamment à travers son système de paiement qui s'appelle CIPS.
00:33:09Si Vladimir Poutine ne fait pas l'effort de développer un outil,
00:33:15notamment sur la monnaie numérique de gros,
00:33:17il va se faire avaler ou devenir dépendant du système chinois.
00:33:23Donc même si vous avez un allié et que votre allié vous rend service,
00:33:27il y a quand même une géopolitique nationale
00:33:30où vous ne devez pas devenir un vassal.
00:33:32Donc en fait, ce n'est pas pour excuser la Russie,
00:33:34parce que là, sur le projet du rouble numérique,
00:33:36il y a aussi l'aspect rouble numérique de détail.
00:33:40Et là, je le dis ouvertement,
00:33:42il y a aussi un aspect de contrôle des populations
00:33:45qui s'applique à l'entièreté des projets portés par les gouvernements.
00:33:49Ce qui se passe en Chine,
00:33:51ça inspire les gouvernants partout dans le monde,
00:33:54et notamment chez nous, la Banque Centrale Européenne,
00:33:56où Christine Lagarde avait quand même dit
00:33:57que le modèle à suivre, c'était le yuan numérique.
00:34:00Et juste pour terminer, enfin fermer la parenthèse,
00:34:03aux États-Unis, il faut le dire,
00:34:05la réserve fédérale était la banque centrale qui avait le moins…
00:34:09alors elle avait lancé une déclaration d'intention
00:34:12et une phase d'investigation
00:34:14sur le développement du dollar digital sous Biden,
00:34:17mais en réalité, elle était assez peu avancée
00:34:20et il n'y avait pas, on va dire,
00:34:21une envie extraordinaire de déployer le dollar digital,
00:34:25même si actuellement, il y a une autre…
00:34:29on va dire un autre agenda qui est en train de se déployer en parallèle,
00:34:32à travers le stablecoin,
00:34:33mais c'est quand même à retenir,
00:34:34parce que la réserve fédérale était assez…
00:34:37pas assez réticente,
00:34:38mais elle n'était pas dans le coup de départ.
00:34:41Alors certains disent, ben oui, c'est pas grave,
00:34:43puisque les États-Unis ont le bitcoin et les stablecoins,
00:34:46ce qui explique qu'au niveau de l'innovation technologique,
00:34:50il n'y ait pas cette course à l'échalote,
00:34:51voilà, con les autres pays.
00:34:53– Alors Marc-Gabriel Draghi, vous citez dans vos travaux récents,
00:34:57vous étiez récemment en Suisse pour donner une conférence,
00:35:01j'imagine que vous avez dû traiter ce sujet.
00:35:04Ce sujet, c'est le cyber-polygone,
00:35:06qui est un exercice international de cybersécurité,
00:35:11placé sous l'égide du Forum économique de Davos,
00:35:16et vous en parlez comme l'arme ultime
00:35:19pour imposer ces fameuses monnaies numériques de banque centrale.
00:35:23Pourquoi ?
00:35:23– Alors le cyber-polygone, on en parle depuis 2020,
00:35:26les déclarations de Klaus Schwab, qui d'ailleurs est parti en retraite,
00:35:30il faut saluer son départ du Forum économique mondial,
00:35:33accusé de harcèlement pas assez inclusif a priori.
00:35:36– On en parle pas trop, ne tirons pas sur l'ambulance.
00:35:39– C'est assez drôle de voir les départs de certains,
00:35:42quand on sait qu'ils promouvaient l'agenda VG.
00:35:45Mais sur le cas du cyber-polygone,
00:35:50ça avait été évoqué, vous savez, la fameuse cyber-pandémie de Klaus Schwab,
00:35:56et en réalité, depuis avant 2020, le Forum économique mondial
00:36:01met en place, on va dire, une grande expérience,
00:36:04une grande expérimentation, un test.
00:36:05– Oui, il y a plusieurs exercices de simulation,
00:36:08Event 201, avant l'arrivée de la pandémie, avait été mis en place.
00:36:14– Eh bien là, c'est exactement le même principe que l'Event 201,
00:36:17sauf que ça s'appelle cyber-polygone,
00:36:18et ça teste les infrastructures numériques des pays,
00:36:22des grandes entreprises, sur d'éventuelles attaques
00:36:25venant de l'extérieur, donc des fameux hackers russes, iraniens,
00:36:28ils ne voient rien, je ne sais, voilà, donc il y a tout type d'hackers,
00:36:31et c'est un exercice qui a lieu tous les ans,
00:36:34les gens peuvent aller voir le site, qui s'appelle cyber-polygone,
00:36:38ils verront un rapport sur la dernière expérimentation,
00:36:42c'est souvent une expérimentation annuelle,
00:36:44la dernière c'était en septembre 2024 de mémoire,
00:36:46mais ce que je veux dire, c'est qu'on voit bien qu'il y a
00:36:49une problématique d'adhésion sur certains outils,
00:36:52le green pass, l'identité numérique,
00:36:55et les fameuses monnaies numériques de banque centrale,
00:36:57et le cyber-polygone, alors, en plus, dans l'actualité récente,
00:37:00il y a eu une énorme panne d'électricité dans la péninsule ibérique
00:37:03et dans le sud de la France, alors qui a certainement pour cause
00:37:08un mix énergétique mauvais à base de solaire et tout,
00:37:11et je ne remets pas en cause l'analyse de cette panne d'électricité,
00:37:15mais on voit bien qu'il y a des événements qui se passent,
00:37:17qui pourraient servir de narratif, si demain les populations
00:37:22n'avaient plus d'électricité ou plus d'Internet.
00:37:24– Justement, ça irait à l'inverse du projet de lancement
00:37:28de ces monnaies numériques de banque centrale,
00:37:30s'ils ne sont pas capables de faire face à des attaques cyber.
00:37:33– Eh bien non, parce qu'en fait, malheureusement,
00:37:35sur les monnaies numériques de banque centrale,
00:37:36il y a tout un pan où ils ont développé des moyens de paiement hors ligne,
00:37:40avec notamment des cartes SIM pour les téléphones,
00:37:44donc en fait, ils ont, vous voyez, ce fameux argument,
00:37:46s'il n'y a plus d'électricité, que les bitcoiners n'aiment pas d'ailleurs,
00:37:49s'il n'y a plus d'électricité et plus d'Internet,
00:37:50comment vous faites la transaction ?
00:37:51Eh bien, sur le volet des monnaies numériques de banque centrale,
00:37:53vous avez tout un pan de paiement hors ligne qui est déployé,
00:37:58notamment les japonais sont très bons pour avoir étudié
00:38:00à travers leur hyène numérique,
00:38:02et donc, en fait, il pourrait très bien y avoir un blackout électrique
00:38:07qui vient d'une cyberattaque ou un blackout électrique,
00:38:10et demain, on vous dit, ben oui, mais c'est de la faute des hackers russes,
00:38:12donc maintenant, il faut un Internet rebooté ou réinitialisé
00:38:16ou pour vous connecter à Internet, Monsieur Bergerot,
00:38:19vous êtes obligé de montrer votre identité numérique
00:38:21et on valide votre accès à Internet,
00:38:24et tout ce que vous faites sur Internet,
00:38:25c'est tracé et validé par cette identité numérique,
00:38:29donc ça peut être une tentation des gouvernements,
00:38:31alors évidemment, c'est complotiste,
00:38:33mais comme on voit qu'il y a des tests et des expérimentations
00:38:36qui prévoient une cyberattaque,
00:38:38on peut se dire que ça pourrait être un moyen pour imposer aux populations,
00:38:41sachant que le jour où on a, on va dire,
00:38:44une rupture des chaînes d'approvisionnement, évidemment temporaire,
00:38:47les gens qui n'ont pas de cash,
00:38:49qui n'ont pas les vraies monnaies, alors l'argent,
00:38:52qui n'ont pas de nourriture, de stock de nature,
00:38:56pourraient être rapidement dans des problématiques difficiles,
00:39:00donc quand on est dans une problématique difficile,
00:39:02c'est souvent qu'on va voir l'État, l'État Dieu Tout-Puissant
00:39:05et qu'on lui demande de subvenir à nos besoins,
00:39:07donc ce n'est pas impossible que ça soit, on va dire,
00:39:10la dernière solution si vraiment,
00:39:12il n'y a pas d'adhésion progressive des populations,
00:39:15en tout cas, c'est une éventualité, voilà.
00:39:19– Et Larry Fink est déjà sur cette éventualité,
00:39:22puisque le PDG de BlackRock, Larry Fink,
00:39:25donc BlackRock, le plus grand gestionnaire de fonds au monde,
00:39:29gestionnaire américain évidemment,
00:39:31souhaite que tous les actifs des actions aux obligations,
00:39:35en passant par l'immobilier et bien d'autres,
00:39:37soient négociables en ligne sur une blockchain.
00:39:40– Voilà, donc Larry Fink promet et vante la nouvelle révolution
00:39:46et la mutation du système financier de demain
00:39:49à travers la tokenisation des actifs,
00:39:51alors c'est assez rigolo, drôle pour le dire comme ça,
00:39:55c'est que vous avez un alignement entre BlackRock,
00:39:59alors vous l'avez dit, le Forum Économique Mondial,
00:40:01les bitcoiners, les pro-bitcoin sont extrêmement favorables
00:40:05à la tokenisation des actifs,
00:40:06la tokenisation des actifs de manière technique,
00:40:09c'est en gros tokeniser les actifs de l'or, de l'immobilier,
00:40:13pour permettre leur investissement sur la blockchain,
00:40:16ça s'apparente un peu à la titrisation,
00:40:18c'est-à-dire par l'intermédiaire d'une structure ad hoc,
00:40:23transformer un actif en titre financier
00:40:26pour pouvoir le vendre sur les marchés financiers.
00:40:29– D'accord, j'ai un lingo et j'ai un titre qui va avec
00:40:32et je vends le titre sans donner forcément le lingo.
00:40:35– Mais là sur la blockchain, et du coup sur la blockchain,
00:40:36la tokenisation, et c'est exactement ça,
00:40:38et en fait en gros c'est permettre une plus grande fluidité
00:40:42et une plus grande liquidité d'actifs comme l'immobilier,
00:40:45parce qu'actuellement si vous achetez une maison, mon cher Pierre,
00:40:48vous allez prendre le risque que cette pierre, cet immeuble
00:40:54prenne un intempérie, la toiture soit détruite, le feu…
00:40:58– Qu'il y ait un missile russe qui tombe sur votre maison,
00:41:01vous n'êtes pas à l'abri.
00:41:02– Pas de chance, et en fait là les grands financiers
00:41:06veulent déjà financiariser l'intégralité de l'activité humaine,
00:41:11c'est-à-dire en fait tout ce qui est un actif, le bois, les terres,
00:41:15doivent être tokenisés sur un système qui serait évidemment infaillible
00:41:20et hyper sécurisé, alors je ne vais pas m'attarder là-dessus,
00:41:23mais ça ferait, pour la conséquence première,
00:41:26ce serait l'envolée de tous les cours, c'est-à-dire l'immobilier qui exploserait,
00:41:29et c'est un objectif qui est largement annoncé par la REIFINC,
00:41:35vous le dites, sur les médias américains, et la REIFINC,
00:41:38alors évidemment, en complément, dit que la tokenisation des actifs
00:41:42ne peut être permise qu'à une condition, l'adoption de l'identité numérique,
00:41:46et c'est les mots de la REIFINC, notamment sur CNBC,
00:41:49pour ceux que ça intéresse, donc vous voyez que…
00:41:51– On va y avoir droit.
00:41:52– En tout cas, on revient souvent aux mêmes aspects des outils,
00:41:55et c'est intéressant puisque toutes les grandes déclarations
00:41:58des grands acteurs, vous savez, du stakeholder capitalisme,
00:42:01des parties prenantes vont dans le même sens,
00:42:05donc je pense que c'est les enjeux de demain, alors après…
00:42:08– Identité numérique, green pass, et monnaie numérique.
00:42:11– Numérique de banque centrale, on en parle déjà,
00:42:13et elles sont arrivées, on va dire, au cœur du débat public depuis 2020,
00:42:17alors après, je vais être quand même assez optimiste,
00:42:20on aurait dû avoir un pass sanitaire perpétuel,
00:42:23ou en tout cas un pass sanitaire avec le QR code,
00:42:25quand vous avez envie d'aller boire un café,
00:42:27et les mouvements antipass et les rébellions,
00:42:29et notamment le manque de contrôle de l'information,
00:42:32donc sur TV Liberté, il n'y a pas encore la censure qui est totale,
00:42:37le manque de contrôle de l'information, on fait échouer,
00:42:41en tout cas partiellement, je ne vous dis pas qu'on a gagné la bataille,
00:42:45qu'on a gagné la guerre contre la grande réinitialisation,
00:42:47mais la grande réinitialisation, elle est au ralenti,
00:42:49elle est en échec sur plusieurs aspects,
00:42:51notamment le volet vert et le volet woke aux États-Unis,
00:42:55et sur l'instauration de certains outils, aussi parce qu'on en parle,
00:42:58et que l'information circule, donc ça les embête fortement,
00:43:02et comme vous connaissez l'agenda 2030,
00:43:05on est déjà à mi-mandat de l'agenda 2030,
00:43:09et la plupart des outils sont en instauration progressive,
00:43:13mais ne sont pas imposés aux populations,
00:43:14donc c'est quand même, il faut garder de l'optimisme,
00:43:18et il ne faut jamais tuer l'espoir, il y a un combat qui est à mener,
00:43:22et je pense que les populations dans le monde occidental,
00:43:24malgré tout, ont quand même un rôle à jouer dans cette bataille
00:43:30contre ce triptyque du monde d'après.
00:43:32– J'aimerais qu'on termine cette émission
00:43:35avec ce qui se passe outre-Atlantique,
00:43:38avec Donald Trump et son banquier central, Jérôme Powell,
00:43:43on en a parlé ces dernières semaines avec Philippe Béchade,
00:43:45Sylvain Tigueur ou encore Tom Benoît,
00:43:48on sait que le président américain milite depuis plusieurs semaines
00:43:51auprès de Jérôme Powell pour une baisse des taux directeur de la Fed,
00:43:57Jérôme Powell semble vouloir encore résister,
00:44:01il ne plie pas face à Donald Trump, pourquoi fait-il de la résistance ?
00:44:05– Parce que Jérôme Powell est le gouverneur de la réserve fédérale,
00:44:10qui est le temple du libre-échangisme mondial,
00:44:14et qui tient, on va dire, le sceptre de cette religion mondiale
00:44:19qui, quoi qu'on en dise, va être difficile à détruire.
00:44:23– C'est le chef des marchands du temple.
00:44:25– C'est le chef des marchands du temple,
00:44:27c'est le grand prêtre des marchands du temple,
00:44:29Jérôme Powell, même s'il y a des gens derrière évidemment,
00:44:31mais en tout cas on est dans un combat qui est très intéressant,
00:44:34alors moi je ne suis pas un grand adepte de Donald Trump,
00:44:37mais là Donald Trump il est à la croisée des chemins,
00:44:39c'est-à-dire en fait, il a parlé d'un départ de Jérôme Powell,
00:44:43qu'il fallait virer Powell parce qu'il était nul
00:44:45et qu'il ne comprenait rien,
00:44:47en fait Trump, avec son Make America Great Again,
00:44:51a un projet, c'est de réindustrialiser l'Amérique,
00:44:53donc il a besoin, dans un premier temps,
00:44:55déjà de déclencher, on va dire,
00:44:58de mettre en œuvre des mesures protectionnistes aux États-Unis,
00:45:03mais ces mesures protectionnistes ne peuvent être véritablement efficaces
00:45:07que s'il a une politique monétaire en adéquation,
00:45:10donc dans un premier temps,
00:45:11pour rapatrier la production et remonter des usines,
00:45:15vous avez besoin d'un dollar,
00:45:17on va dire de politique monétaire accommodante,
00:45:19le dollar actuel, comme c'est la réserve mondiale,
00:45:22encore actuellement, dans le monde, il est trop fort,
00:45:25donc Donald Trump souhaite que la réserve fédérale
00:45:28ait une politique accommodante,
00:45:29et c'est pour ça qu'en fait il a mis en place son DOJ,
00:45:32son opération d'épuration du matraquage fiscal aux États-Unis,
00:45:38c'est qu'en fait il veut redonner de l'argent aux contribuables américains
00:45:43en arrêtant les subventions à des associations woke,
00:45:46à des migrants, tout ça,
00:45:47donc moins prélevé d'impôts pour le contribuable américain,
00:45:51donc lui dégager un pouvoir d'achat un peu plus important,
00:45:54et en contrepartie faire baisser le dollar,
00:45:56donc quand vous faites baisser le dollar,
00:45:57il y a le pouvoir d'achat qui baisse naturellement,
00:46:00mais pour permettre la relocalisation et la réindustrialisation du pays,
00:46:03c'est toute la doctrine de Stephen Meehan qui est un de ses conseillers économiques,
00:46:08il y a Navarro sur les tarifs douaniers, il y a même Loutnik,
00:46:11et il y a une guerre au sein de l'administration Trump sur les modalités.
00:46:15– Ce serait Stephen Meehan qui serait apparemment le plus écouté.
00:46:19– Alors seul l'avenir nous le dira,
00:46:20parce que vous avez aussi Scott Besant qui veut que Donald Trump
00:46:24ne se fâche pas avec les marchés financiers,
00:46:26on a vu que quand les marchés financiers avaient décroché…
00:46:27– Le secrétaire d'État au Trésor.
00:46:28– Oui, qui est un ancien de Georges Soros qui avait travaillé dans son fonds de pension,
00:46:33et en fait lui c'est plus un adepte de la négociation,
00:46:35c'est-à-dire en fait il veut mettre en place des tarifs douaniers
00:46:37et renégocier des accords bilatéraux comme ça s'est fait
00:46:40avec le Royaume-Uni, là il y a eu une annonce il y a quelques semaines,
00:46:44et ça en fait vous avez différentes stratégies,
00:46:47mais ce qu'il faut comprendre c'est que Trump en réalité
00:46:49est dans une guerre monétaire contre la Chine,
00:46:51et le projet central de Miran, alors Miran a mis de l'eau dans son vin,
00:46:54c'est de lutter sur les taux de change entre le dollar et le Yuan,
00:47:00et si Trump, je le dis, ne reprend pas en main la réserve fédérale,
00:47:05sa politique sera un échec,
00:47:07puisqu'en fait si vous n'avez pas le contrôle de la monnaie,
00:47:10vous ne pouvez pas mener à bien des politiques protectionnistes,
00:47:13donc s'il n'arrive pas à faire une bonne apparte,
00:47:16Napoléon avait créé la Banque de France en 1800,
00:47:19mais en 1806 il avait réussi à nommer un gouverneur,
00:47:22alors déjà il était actionnaire principal,
00:47:24il l'avait mis actionnaire principal,
00:47:25mais il avait nommé un gouverneur qui appliquait les consignes de l'État,
00:47:29ce qui n'était pas le cas avant,
00:47:30si Trump n'arrive pas à faire ça, à minima ça,
00:47:32donc on parle de Jody Shelton,
00:47:34le mandat de Jérôme Powell se termine en 2026,
00:47:36mais il restera au sein de la Banque centrale.
00:47:38– Jody Shelton qui est une fan de l'État long d'or.
00:47:40– Qui est une fan de l'État long d'or,
00:47:41on avait beaucoup parlé de Jody Shelton,
00:47:43là pour l'instant on voit un peu moins son nom,
00:47:45mais elle a été nommée au bord de la réserve fédérale,
00:47:47en tout cas si Donald Trump,
00:47:48la solution la plus simple c'est de détruire la réserve fédérale,
00:47:51et si Donald Trump détruit la réserve fédérale,
00:47:53j'y crois assez peu,
00:47:54il donnera un exemple formidable au monde,
00:47:58et ce sera un retour du souverainisme et du patriotisme économique,
00:48:02chose qui n'existe plus aux États-Unis depuis 1913,
00:48:04et la création de la réserve fédérale,
00:48:06donc ça paraît compliqué,
00:48:07surtout qu'en plus Donald Trump au niveau de la géopolitique,
00:48:10sur les derniers signes qu'il est en train de montrer,
00:48:13essaie d'aller vers la paix à la fois en Ukraine
00:48:16et au Proche-Orient sur la question de Gaza,
00:48:18donc il va avoir plusieurs obstacles devant lui,
00:48:21d'ailleurs ils ne sont pas forcément non liés,
00:48:24réserve fédérale et le Proche-Orient c'est fortement lié,
00:48:29donc c'est intéressant,
00:48:30et en tout cas ce qui est louable,
00:48:32c'est qu'on est dans une phase politique très intéressante,
00:48:34soit ce sera un retour de la nation américaine en tant que nation,
00:48:38et plus un empire hégémonique qui sert une caste transnationale,
00:48:43nomade et apatride comme j'aime bien les nommer,
00:48:45ou est-ce que ça va revenir à une make America great again,
00:48:50un système jacksonien,
00:48:51d'ailleurs je rappelle que Jackson,
00:48:53son épitaphe politique c'était j'ai tué la banque,
00:48:56donc est-ce que ça sera l'épitaphe politique de Donald Trump ?
00:48:59Je ne sais pas,
00:49:00mais en tout cas c'est les enjeux actuels,
00:49:02et peut-être que la prochaine fois qu'on se reverra mon cher Pierre,
00:49:05la question de la fin de la réserve fédérale sera sur la table,
00:49:08même si j'en doute très fortement,
00:49:11puisque quand on aborde ces questions-là,
00:49:13généralement il y a quelques balles qui sifflent autour des oreilles.
00:49:17– Oui c'est quand même un conglomérat de banques privées,
00:49:19la réserve fédérale ce n'est ni une réserve,
00:49:22elle est fédérale et elle n'est pas américaine.
00:49:24– Voilà, il y a la city pas loin.
00:49:28Je rappelle le titre de vos ouvrages Marc-Gabriel Draghi,
00:49:32et j'encourage nos téléspectateurs à les lire,
00:49:34à se les procurer et à les lire,
00:49:36le grand Reset en marche, la grande narration.
00:49:39Merci, il y en a d'autres, d'ailleurs il faut s'intéresser au sujet.
00:49:44Merci à vous Marc et à Gabriel Draghi d'avoir accepté notre invitation.
00:49:49Tout de suite après cet entretien,
00:49:50vous pouvez retrouver la chronique économique et financière de Philippe Béchade.
00:49:55Merci à tous de nous avoir suivis,
00:49:58je vous encourage comme d'habitude à cliquer sur ce pouce en l'air,
00:50:02à vous abonner à notre chaîne, à partager, à commenter ces contenus.
00:50:06Merci, à la semaine prochaine, salut.
00:50:09– Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:50:29– Bonjour et bienvenue pour ce rendez-vous de manière de décryptage
00:50:34de l'actualité économique et géopolitique en mode affranchi.
00:50:38Je salue tous les abonnés de TV Liberté pour cet épisode que je vais intituler
00:50:44« Bientôt, ça sera de la faute des taux d'intérêt ».
00:50:48Alors c'est un petit clin d'œil aux trois heures de présence
00:50:55sous les spotlights d'Emmanuel Macron mardi dernier.
00:51:00On attendait des annonces, il n'en a fait aucune.
00:51:04On se questionnait sur l'éventuelle mise en place de référendum
00:51:13pour redonner un petit peu la parole au peuple,
00:51:17quelque chose auquel le président se dit très attaché.
00:51:20Pour lui, ça se résume souvent à faire un monologue de plusieurs heures
00:51:25devant un auditorat conquis, au milieu de militants
00:51:31qui l'applaudissent telle la claque dans des théâtres au XVIIIe siècle.
00:51:39Là, on attendait donc des annonces et il n'en a faites aucune.
00:51:46Il a par contre encaissé les coups face à des contradicteurs
00:51:53souvent très bien documentés avec des critiques très bien argumentées.
00:51:59Et là, on va dire qu'il a eu des réponses qui sont très bérous, en fait,
00:52:06dans le style « Mais c'est pas que j'ai raté quelque chose, c'est juste que ça n'a pas réussi ».
00:52:16Sauf qu'un des gros morceaux, un des temps forts de ces trois heures,
00:52:23ça a été l'évocation des déficits qu'il a creusés durant son mandat,
00:52:28plus 1 000 milliards, et Agnès Verdier-Molligny, elle n'est pas la seule d'ailleurs,
00:52:34est venue apporter la démonstration que d'autres pays confrontaient exactement aux mêmes difficultés,
00:52:41à la crise du Covid, à la hausse du prix de l'énergie, puis ensuite le conflit russo-ukrainien.
00:52:50La France était le pays qui s'en était le plus mal sorti et avec le plus de déficits.
00:52:57500 milliards, on aurait pu faire beaucoup moins coûteux en termes de quoi qu'il en coûte.
00:53:05Mais aucun des invités n'a osé évoquer ce qui est probablement le mobile de ces 500 milliards.
00:53:17Notre Présiroir est celui qui a été le plus loin dans l'expérience sociale consistant à instaurer une société de contrôle.
00:53:30Vous vous rappelez du café, pas debout, assis, couché, auto-attestation pour sortir à 100 m de chez soi,
00:53:40des tas d'absurdités qui se sont empilées, des promesses non tenues, mais au final des Français qui ont obéi.
00:53:51Et l'imposture covidienne aurait peut-être pu aller encore plus loin s'il n'y avait pas eu les élections en 2022,
00:53:59où il a fallu finalement relâcher les Français. D'autres pays l'avaient fait bien avant nous,
00:54:05chez nos voisins, dans de vraies démocraties. Ça faisait déjà presque un an qu'on n'enfermait plus les gens pour le quatrième variant du covid.
00:54:17Macron, lui, a persisté. Et à chaque fois, pour éteindre la colère des entreprises et la colère des salariés,
00:54:25eh bien il a dégainé le quoi qu'il en coûte. Et puis ensuite, lorsque la France s'est trouvée enferrée
00:54:31dans une tarification ubuesque, démentielle, il faut bien le dire, tarification de l'électricité à base d'une référence au gaz,
00:54:43ça a encore creusé les déficits de centaines de milliards. Mais surtout, cela a énormément pesé sur le pouvoir d'achat des Français,
00:54:51qui ont vu leur facture d'électricité pratiquement doubler depuis 2019. Pour les entreprises, alors pour certaines,
00:54:58ça a même été un triplement de la facture. Et cela a entraîné une mortalité des entreprises énorme, 65 000 à 66 000 dépôts de bilan en 2024.
00:55:11Et on est parti sur une pente de 68 000 à 70 000 en 2025. Et si vous comptez aller 3 ou 4 salariés par entreprise qui va au tapis,
00:55:24vous voyez qu'on va probablement vers 200 000 ou 220 000 pertes d'emplois, alors que Macron, lui, prétend avoir créé 250 000 emplois dans l'industrie.
00:55:36Oui, mais en face, combien ont été détruits ? Ce qui est intéressant, ce n'est pas le nombre d'emplois créés depuis 2017, c'est le solde.
00:55:44Le solde des emplois est-il positif ou négatif ? Évidemment, nous connaissons tous la réponse. Le solde est négatif.
00:55:52Et on assiste à une véritable hécatombe de PME et de PMI en France. Ce sont donc des gens qui vont se retrouver au chômage.
00:56:01Ce sont des gens qui ne consommeront pas. Ce sont des cotisations retraites qui ne vont pas rentrer. C'est de la TVA en moins.
00:56:10Bref, le modèle Macron va continuer d'échouer, parce qu'effectivement, ça a été rappelé, la France est incapable de réduire ses déficits.
00:56:21Mais là où je veux en venir, et ce qui était le sens du titre de cette vidéo, c'est que bientôt, le service de la dette,
00:56:31ce que nous devons à nos créanciers, va coûter plus cher, tout simplement parce que les taux ont recommencé à se tendre depuis fin mars.
00:56:42Et on est maintenant sur des niveaux de taux supérieurs au début de l'année, alors qu'on nous expliquait que là,
00:56:47on allait cette année enfin voir les banques centrales redonner de l'oxygène aux États et aux consommateurs,
00:56:55et à ceux qui veulent acheter de l'immobilier, en baissant les taux. Or, si les banques centrales ont, comme l'ABCE, baissé leurs taux,
00:57:02le taux marché, lui, ne baisse pas. Et le taux marché, c'est aussi la référence. À quel prix se refinance le pays ?
00:57:11Et c'est donc ces taux-là qui continuent de grimper. Et là, le Présiroi aura beau jeu de dire « Ah ben cette année, on aurait dû avoir
00:57:20une baisse des déficits parce que la dette devait nous coûter moins cher ». Manque de bol avec des marchés obligataires
00:57:28qui redoutent toujours des pressions inflationnistes. Et cette fois-ci, on sait pourquoi. Les droits de douane plus élevés,
00:57:35eh bien c'est des prix également plus élevés pour le consommateur. Donc les taux ne se détendent pas. Et le coût de la dette
00:57:44va continuer de progresser. Je vais aussi ouvrir une petite parenthèse sur la visite de Donald Trump en Arabie saoudite aux Émirats,
00:57:55aux Qatar, des pays clairement alliés des États-Unis, et des pays devant lesquels il a déclaré – c'est très important –
00:58:04que les États-Unis se sont comportés ces 20 dernières années, et surtout en 2002-2003 avec l'invasion de l'Afghanistan et de l'Irak,
00:58:12comme un pays impérialiste et qui ne comprenait pas les cultures d'autres pays et qui voulait lui imposer son modèle.
00:58:23Et Trump vient d'annoncer donc que les États-Unis renoncent à ce rôle. Les États-Unis, gendarmes du monde ? Non.
00:58:32Les États-Unis qui attirent des capitaux et de l'industrie ? Oui. Et les 600 milliards d'investissements saoudiens aux États-Unis
00:58:41sont évidemment une étape très importante. Mais surtout, il se dessine également un accord avec l'Iran sur le nucléaire
00:58:51et qui pourrait passer par un partage quelque part de la technologie du nucléaire civil. Ainsi, la grande rivalité irano-saoudienne
00:59:04continuerait de s'apaiser. Et on ne peut pas s'empêcher de se rappeler que les architectes de ce rapprochement entre l'Arabie et l'Iran,
00:59:15c'était la Chine. Nous avons conçu à votre attention un rapport spécial que vous obtiendrez gratuitement en cliquant dans le lien
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