MEDI1TV Afrique : La guerre des six mois de Jilali Ferhati - 17/05/2025
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00:00It is with a great pleasure to meet you for this new Escale Culture
00:14at the heart of Africa. And as usual, we will take the tour of all
00:20what is happening again with the artistic and culture on our continent.
00:26But before all, place to our guest today.
00:30And today, we have an immense pleasure to meet
00:39one of the pioneers of the cinema marocain-africain
00:44The Plage des Enfants Perdu, Poupée de Roseau, Mémoire en détention,
00:49Chevaux de Fortune, or even Ultime Revolta.
00:53Ali Farhassi is with us. Bonjour.
00:56Bonjour.
00:57Comment ça va ?
00:59Ça va doucement, à la mode de chez nous.
01:04C'est un plaisir de t'avoir avec nous. Aujourd'hui, comme je le disais,
01:11à l'instant, une véritable institution vivante. Il faut l'avouer, un des maîtres du cinéma
01:19marocain, pionnier, véritablement. Et voilà, le 27 mai, la sortie de votre tout dernier film,
01:28donc la guerre des six mois, que le public aura le plaisir de découvrir en avant-première, le 27 mai,
01:38au sein des Megaramas à travers le Maroc. Et comment vous est venue justement la genèse de ce film,
01:49dont vous avez écrit également le scénario ?
01:51Au bout de tant d'années, je pense que l'idée de départ, je ne m'en souviens plus,
02:01mais je pense que c'est plus une accumulation d'oubli de l'idée de départ qu'on arrive à écrire le scénario final.
02:09Je pense que c'était une histoire vécue dans un lycée, et puis autour de cette histoire,
02:18j'ai essayé de broder un peu plus, créer des personnages, créer des situations,
02:25bon, comme dans tous les scénarios. Et puis voilà, donc…
02:30Et cet amour impossible, l'année du Bac, entre deux jeunes…
02:39Et puis en plus, ce qui est encore plus difficile à assumer, c'est deux confessions différentes.
02:46Et en plus, dans l'histoire, et à travers cette histoire, j'essaye, en fait j'essaye,
02:53j'ai mis en évidence le grand problème qu'est le don des organes.
02:58Donc il y a toute une… Je ne dirais pas un amalgame, mais disons,
03:01l'histoire d'amour dérive sur ce manque d'organes.
03:07Et donc à partir de là, l'histoire s'est faite doucement, de par sa propre volonté.
03:16Et tout m'a été imposé par… Oui ?
03:20Oui, et on voit justement les images pendant que tu parlais.
03:28Et voilà, plusieurs jeunes acteurs qui font partie de cette jeune génération,
03:36dont notamment Rime Fethi ou encore Saad Mouaffaq et Yusra Bouhmouche.
03:43Voilà, ces jeunes acteurs qui représentent cette nouvelle vague d'acteurs marocains.
03:47Comment s'est fait le choix ? Parce qu'on sait que vous êtes très instinctif dans le choix des acteurs.
03:55Comment ça s'est fait le choix ? Ce sera cet acteur et pas celui-ci ?
04:01Je crois qu'en fait, il y a des regards.
04:04Il y a… Regarder quelqu'un qui regarde quelqu'un d'autre est plus révélateur que si on le regardait directement.
04:11Je pense que c'est comment regarder les autres, comment on est regardé nous-mêmes.
04:16Et petit à petit, quand il y a une confiance qui s'installe, quand on arrive à deviner,
04:23je pense que la moitié de la phrase a été dite.
04:27On n'a pas besoin de mots pour révéler quoi que ce soit.
04:32Non, non, c'est fait, c'est dit.
04:34Vous n'avez rien entendu ? Si, moi je l'ai bien entendu.
04:37C'est à travers le regard, avec cette confiance qui s'est installée,
04:41avec cette sensibilité, avec cet amour des autres.
04:44Et puis, ils ont ça dans le quotidien.
04:51Ils ne peuvent pas s'en séparer.
04:53Que ce soit Yusra Bouhmouche ou bien Sad Mouafak ou bien Jalilat Kamsi ou Ftahi.
05:00Donc, c'est des sensibilités à fleurs de peau.
05:05Donc, ils ont cette force extraordinaire, comme tout acteur qui arrive à s'imposer.
05:12C'est d'être sur tous les autres avant d'être soi-même.
05:19Et je pense que tu seras d'accord avec moi.
05:22Chaque film est une histoire, est une aventure cinématographique, bien sûr.
05:28Mais avant tout, eh bien, une aventure humaine, une expérience de vie.
05:34Je pense que si on devait parler de chacun de tes films,
05:37et quelle empreinte il a laissé en toi en tant qu'homme,
05:43mais aussi en tant que cinéaste,
05:45je pense qu'on pourrait faire une émission de plusieurs heures.
05:49Et la guerre des six mois, qu'est-ce qu'elle va laisser ?
05:53Qu'est-ce qu'elle a laissé comme empreinte en toi ?
05:56Parce que voilà, c'est un projet qui a mis du temps,
05:58comme souvent les films à voir, en tout cas à voir le jour,
06:04entre le tournage et la sortie.
06:08Donc, qu'est-ce que ce film va laisser en toi ?
06:15Ce film laissera en moi ce qu'il laissera chez les autres,
06:21ceux qui vont le voir, ceux qui vont le découvrir.
06:24C'est ce que j'ai envie qu'il me soit transmis.
06:28C'est cette impression première.
06:30C'est le temps de vie d'un film dans l'esprit des autres.
06:35J'ai une idée, je l'ai réalisée.
06:39À partir d'un imaginaire, et puis cet imaginaire,
06:43les autres, en la regardant, vont en faire une vérité.
06:46Et à partir de cette vérité qu'ils auront découvert à travers
06:51ce que je leur ai suggéré, ce sera à ce moment-là ma réalité
06:55à propos de mon film.
06:56C'est ainsi que se font les choses.
06:58On crée, on fait un film et puis le public se fait de lui-même.
07:03D'ailleurs, ça me fait penser, on dit,
07:05ah, ce film est fait commercial.
07:08Ça ne veut strictement rien dire.
07:10Tous les films méritent d'être vus.
07:12Ce n'est pas parce que c'est elle qu'on ne va pas le voir.
07:16Ce n'est pas parce que c'est celle-ci.
07:19Elle est une actrice extraordinaire qu'on va voir le film.
07:22Non, je crois que le spectateur doit toucher à tout,
07:27doit écouter toutes les histoires.
07:29Il n'y a pas un seul cinéma au Maroc.
07:31Il n'y a pas un seul cinéaste au Maroc.
07:32Il n'y a pas une seule idée.
07:34Il n'y a qu'un public.
07:36Il n'y a qu'un public qui aura la chance
07:41de découvrir ce petit bijou.
07:44Donc, la guerre des six mois qui sera dans les salles marocaines
07:49à partir du 28 mai prochain.
07:52Donc, c'est dans quelques jours.
07:54Et dernière petite question.
07:57La guerre des six mois.
07:58En fait, on me le demande en régie.
08:01Moi, je sais pourquoi la guerre des six mois.
08:03Alors, pourquoi la guerre des six mois ?
08:05En fait, c'est ma propre guerre avec ma propre idée aussi.
08:12Pendant six mois, c'est que l'idée s'est installée.
08:15Mais après, il faut la nourrir, cette idée.
08:20Il faut la voir grandir.
08:21Elle est enfant, elle est adolescente, elle est adulte.
08:25C'est comme ça que pousse une idée.
08:28Mais il y a des références certainement.
08:31Il y a beaucoup de choses.
08:32Je pense que c'est un film est né ou surgit de quelque chose
08:41qui vous a profondément touché.
08:43Donc, les gens ne sont pas censés le savoir d'où parle l'idée.
08:46Ce qui est important, c'est que les gens, en regardant le film,
08:53arrivent à ce que j'appellerais moi une co-écriture de ma propre histoire,
09:00de mon propre scénario, de mon propre film.
09:03Donc, c'est ça le vœu de tout réalisateur.
09:05C'est que les gens aillent dans ce sens.
09:08Qu'ils aillent dans le sens qu'ils veulent, mais qu'à la fin,
09:11ils se retrouvent autour d'une idée qui les a plu ou déplu, bien sûr.
09:16Déplu parce qu'ils ne sont pas dans cette, comment dirais-je,
09:22dans cette atmosphère pour recevoir un film comme ceci.
09:27Peut-être parce que le public marocain a été habitué à un certain cinéma
09:31que si jamais on ne lui donne pas, il s'énerve.
09:35Non, on ne veut pas ce cinéma, on veut comme l'autre.
09:38Il y a des exemples qui se sont installés dans notre pays.
09:41Et malheureusement, ce n'est pas forcément les bons exemples à suivre.
09:44Je crois que le cinéma, c'est une salle qui est ouverte à tout le monde.
09:48Et qui sera ouverte au public à partir du 28 mai,
09:57dans tous les mégamas du Maroc.
09:59La guerre des six mois, un très joli film signé Gilali Farhati.
10:05Donc à voir très, très prochainement.
10:08Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
10:11Merci à vous. Courage.
10:15Merci à vous.
10:37I don't know how to write a letter.
10:40I don't know how to write a letter.
10:45His father is very contrary because he is very strong.
10:54This is not just.
10:57I love you, I love you.
10:58It will end up with an internment, I swear.
11:01I don't know how to write a letter.
11:05I will send you one of my friends.
11:08I will send you one of my friends.
11:10I will send you one of my friends.
11:13I will send you one of my friends.
11:16You will see everything, you will know everything.
11:19It's normal, but you will know what we are doing.
11:31And then I will send you one of my friends.
11:35And then I will send you one of my friends.
11:38And after having talked about cinema, we will talk about art with Mam Djaraniang.
11:53Mam Djaraniang, née en 82 à Lyon.
11:57Et puis elle vivra à Paris.
11:58Elle est artiste, photographe, autodidacte dans ses créations.
12:02Elle explore son concept de plasticité du territoire.
12:05La première exposition personnelle de Nyang,
12:08Sahel Gris, a eu lieu à l'Institut Français de Dakar déjà en 2013.
12:12La pratique de Nyang se caractérise par son sens de l'exploration,
12:16son sens de l'abstrait et son côté plutôt subversif
12:19à travers la photographie, l'image en mouvement et l'installation audiovisuelle.
12:24Nyang est tentée par la notion du territoire, de sa plasticité.
12:29Un concept fondamental dans sa pratique
12:31et qui renvoie à notre territoire intérieur.
12:36Et selon ses propres mots, j'en suis venue à penser le moi
12:40comme un territoire fait de souvenirs et d'effacements bien organisés.
12:44Un lieu où l'être lui-même est un monument oublié
12:46ou même la conception de l'identité la plus persistante se dissout devant nous.
12:52On écoute tout de suite.
12:54Je n'ai pas choisi ce médium.
12:56Il est venu à moi à un moment donné de ma vie
13:02où j'étais en train d'enterrer mon père et de faire des allers-retours au Sénégal.
13:07Et le seul moyen que j'avais entre l'événement
13:13que j'étais en train de faire face et ma douleur et ma perte,
13:19c'était un appareil photo.
13:21Du coup, je l'ai pris et ça a commencé comme ça,
13:24pouvoir traiter ma mémoire, mes émotions grâce à ça.
13:27Donc je ne pense pas avoir choisi quoi que ce soit.
13:31Je pense que ça m'a juste trouvée à ce moment-là.
13:34Le fait d'avoir vécu ailleurs m'oblige à toujours reconsidérer qui je suis.
13:56Je ne pense pas en termes d'identité, je pense en termes de territoire.
13:59Je suis un territoire.
14:00Le fait d'avoir voyagé tout au long de mon enfance,
14:06ça m'a obligée à chaque fois de me réinventer
14:09et d'être face à une population différente, avec un langage différent.
14:13Du coup, de devoir à chaque fois rencontrer d'autres parties de moi-même.
14:19Ces allers-retours dans ce territoire,
14:24pour moi, ont forgé ma pratique artistique.
14:31Le travail de Niang se situe dans la volonté d'inscrire, d'immortaliser,
14:35en quelque sorte à le souvenir et de donner un visage à l'oubli.
14:39C'est un voyage dans l'espace intérieur, un autoportrait en constante mutation.
14:45L'artiste déclare, je sculpte la terre, je sculpte le vivant, je décontextualise.
14:50Ensuite, je reconstruis un territoire avec des fragments de paysages déjà existants.
14:55Et ces questionnements sont au cœur du parcours de Niang en tant qu'artiste autodidacte,
14:58dont le processus de création d'images introspectives remet activement en question les conventions de la photographie, documentaire et surtout du portrait.
15:08Je pense que c'est ce que les gens y voient.
15:14Moi, ce que je vois, c'est moi-même, c'est l'état des lieux.
15:21Par exemple, dans mes premières séries,
15:30Sahel Gris, At The Hall et Metropolis, qui sont une trilogie,
15:35c'est une avancée dans un deuil, dans le deuil de mon père.
15:40Et du coup, Sahel Gris commence en fait sur un territoire, un no man's land,
15:46un territoire en désolation.
15:49Et en même temps, c'est un endroit de construction où je erre.
15:56Pour moi, c'est un peu le sentiment que j'avais lorsque je suis arrivée au Sénégal et que j'ai dû enterrer mon père.
16:02Et c'était l'endroit qui me laissait.
16:07Et c'était comme je me sentais.
16:10Et je me suis infiltrée dans ce territoire jusqu'à un mur.
16:15Donc, pour reprendre aussi ce dont on parlait tout à l'heure, un mur,
16:19la deuxième série s'appelle At The Hall.
16:22Donc, on est au mur.
16:24C'est une continuité qui ne s'agit ni du lieu physique où je prends les photos.
16:34Il s'agit toujours de moi lorsque l'on aborde un territoire dans mon travail.
16:40Il faut dire que l'intérêt intime de Niang pour la notion de territoire se traduit par une représentation
16:47réfractée des paysages qu'elle a redécouvert lors de son retour au Sénégal après le décès de son père.
16:52Les lieux qui se trouvent devant l'objectif de Niang sont à la fois étudiés de la façon scientifique et transformés en des non-lieux fabuleux.
17:01L'œuvre de Mam Diaraniang sort des sentiers battus.
17:05Elle propose un univers pictural qui surprend, interroge et son but, c'est bousculer justement son public.
17:12Elle aborde des thèmes lourds de sens comme l'oubli, la mémoire et le cheminement intérieur.
17:16Son œuvre toute entière est basée sur son vécu, son ressenti et sa relation avec le monde et l'autre.
17:23Son histoire à elle et un peu sur la nôtre aussi, sur ce qu'elle est et sur ce que nous sommes en fin de compte.
17:29Il me semble que chacun, nous sommes au centre de notre propre monde, de notre propre univers.
17:36Je suis plutôt curieuse de l'expérience que la personne va avoir face aux images.
17:44C'est un circuit, c'est une errance que je propose
17:48et qui peut se déployer que par le regard de quelqu'un.
17:56Il y a plusieurs histoires, il y a plusieurs chemins.
18:01Mes images sont comme un puzzle. Il faut composer ce puzzle-là.
18:05Chaque personne le compose d'une manière différente.
18:08Que ce soit un spectateur, un curateur ou...
18:12Peu importe, c'est toujours une proposition différente.
18:16C'est important qu'il y ait une conversation sur l'expérience qui a été vécue.
18:20Moi, je n'aime pas prendre par la main les gens.
18:25C'est beaucoup mieux de découvrir par soi-même quelque chose qui est caché.
18:29Et nous parlons tout de suite cinéma et direction Guinée Rail.
18:38Une commune oubliée de la grande banlieue de Dakar qui se vide.
18:41Les bulldozers détruisent une à une les maisons le long du train express régional,
18:46symbole du Sénégal émergent du président Macky Sall,
18:48avant qu'il ne disparaisse et se transforme tout à fait.
18:52Le réalisateur filme son royaume d'enfance ainsi que sa maman
18:56qui déroule un peu le fil d'une vie derrière les rails.
18:59On regarde tout de suite un extrait de la bande-annonce.
19:01Les wow .
19:09…
19:10…
19:13…
19:17…
19:20…
19:22…
19:26…
19:30Liti et Liti, alors que l'Etat amène d'importants travaux d'infrastructures urbaines pour décongestionner la ville de Dakar,
19:38le quartier de Guinau Reis se vide lentement de ses habitants, creusant le fossé entre l'avant-lieu et les centres de Dakar.
19:46La population est dispersée, le sens de la communauté disloquée.
19:50Face aux murs et aux ruines du quartier, la maire du réalisateur raconte son attachement à Guinau Reis,
19:56mêlée aux archives des discours de développement de Dakar promis par les hommes politiques depuis les indépendances.
20:03Les récits de la mer et des habitants du quartier témoignent du balottement des consciences et des espoirs de changement.
20:10A travers l'histoire du lancement du premier TER africain, le film interroge avant tout le développement économique et ses impacts sur les gens ordinaires,
20:19loin des enjeux de la mondialisation.
20:21A l'origine, Mamadou Kumagaye commence à filmer ce départ, tout simplement pour documenter le départ de sa famille.
20:29Il dit qu'il y a des ruines et à partir de ces ruines-là, il y a notre mémoire, il y a des souvenirs.
20:34Moi, j'ai fait des études du soir. Le soir permet aussi de continuer à vivre dans le temps.
20:39Donc, c'était un moyen de faire tout simplement un témoignage, mais aussi d'essayer de sauver le maximum,
20:45ce que j'appelle souvent l'âme du quartier. L'Iti-Liti, donc un très beau film à voir d'urgence.
20:56Et avant de nous quitter, on parle littérature, conscience politique et connaissance de soi.
21:02Rien que ça sont les deux principaux thèmes.
21:04Des Indociles, un roman en langue Swahili qui vient d'être traduit en français.
21:10Son auteur Adam Shaif Adam, originaire du Zanzibar en Tanzanie, est l'une des plus grandes voix des lettres Swahili.
21:18Ce dernier n'est pas totalement inconnu du public francophone qui avait pu lire dès les années 80 un premier roman sous sa plume,
21:24avec pour titre Les Girophiers de Zanzibar.
21:27Considéré comme l'un des textes fondateurs de la littérature moderne Swahili,
21:32ce roman racontait justement la révolution de janvier 1964,
21:35qui marqua la fin définitive du régime féodal à Zanzibar.
21:39Les Indociles s'inscrivent dans la même veine politique et historique,
21:43si caractéristique de la fiction d'Adam Shafi Adam.
21:46Et si l'on croit sa traductrice Aurélie Journeau, Adam Shafi Adam est reconnue pour son écriture,
21:52qui s'intéresse beaucoup aux questions politiques et aux événements historiques aussi,
21:58qui sont liés à la révolution du Zanzibar, par exemple dans Les Girophiers du Zanzibar.
22:03La grève des Dockers dans Culli, un de ses autres romans.
22:07Je le vois comme quelqu'un qui s'intéresse toujours à saisir une atmosphère politique,
22:12une situation politique ou historique par le prisme de personnages qu'on pourrait qualifier avant tout d'ordinaire,
22:18et qui doivent continuer à vivre dans des situations, des circonstances historiques,
22:24en constant bouleversement.
22:26On écoute tout de suite un extrait.
22:31Kijagazi est née à Zanzibar, dans une famille d'esclaves.
22:35Elle est la plus fidèle servante du seigneur Malik et de son fils Faoud.
22:39Tandis que ceux-ci vivent comme des princes de la révolte des Koudirov,
22:42leurs esclaves ne connaissent que brimades et taches harassantes.
22:45Mais sur la plantation, certains jeunes se laissent gagner aux théories révolutionnaires venues de la ville.
22:52A travers ce récit naïf, aux airs de contes de fées,
22:54Adam Chaffi Adam prelate un événement méconnu de l'histoire contemporaine,
22:59la révolution de janvier 1964,
23:01qui marqua la rupture brutale avec le sultanat féodal de Zanzibar
23:04et l'instauration d'une république populaire.
23:07Ce texte est l'un des plus importants de la culture swahili.
23:16Et c'est ainsi que se clôture l'Afrique en culture.
23:20Merci d'avoir été avec nous.
23:22Et puis on se donne rendez-vous dès la semaine prochaine sans faute.
23:25D'ici là, portez-vous bien sur tout.
23:26Sous-titrage Société Radio-Canada
23:36Sous-titrage Société Radio-Canada