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00:00:00RTL, 14h-15h30, c'est le bon dimanche show !
00:00:10Gérard Rolls, vous vous êtes attaché particulièrement au pas de Björn Borg,
00:00:14pour savoir si ou non ce grand bonhomme était de retour.
00:00:17Oui c'est vrai Robert Chappate, c'était, vous l'avez dit, un tournoi non officiel,
00:00:22c'était un tournoi sur invitation avec une bourse tout à fait exceptionnelle.
00:00:26Pensez un peu, Lendl aujourd'hui a gagné 140 millions de centimes.
00:00:31Nous sommes sur le bord de la route du Tour, et je suis dans l'abri Champenoise.
00:00:35Demain le Tour de France passe en Suisse, c'est-à-dire que nous allons tous passer
00:00:39devant nos amis les douaniers suisses.
00:00:41Nous avons attaqué ce que l'on peut appeler la moyenne montagne.
00:00:45Alors donc, on va quitter la Lorraine en direction des Vosges,
00:00:49et la Lorraine, essentiellement c'est ça, ce sont les Mirabelles.
00:00:52Patrick Chen, que tout s'éclaire pour les équipiers d'Inno.
00:00:57Est-ce qu'on peut conclure comme d'habitude en lisant « Vive le sport » ?
00:00:59Oui, vive le sport et vive le service public.
00:01:02Merci beaucoup.
00:01:05Merci de me rejoindre ce dimanche après-midi sur RTL.
00:01:08Merci d'accueillir chez vous celui qui est assis sur le fauteuil du Bon Dimanche Show,
00:01:12c'est Gérard Heuls.
00:01:14Bonjour Bruno.
00:01:15Bonjour Gérard, je suis ravi de vous avoir.
00:01:17Je suis ravi de vous avoir pendant une heure et demie ici sur le fauteuil du Bon Dimanche Show.
00:01:21On va parler de ce livre qui est magnifique, qui s'appelle « Gueule du Tour de France »
00:01:26que vous avez écrit avec votre fils, Julien.
00:01:28Et alors, il y a un truc génial que je peux vous avouer maintenant, cher Gérard.
00:01:32Vous n'aimez pas le vélo ?
00:01:33Je ne suis pas un fou de vélo.
00:01:35C'est-à-dire que je peux me surprendre à regarder des épreuves du Tour de France
00:01:39qui, pour voir un peu notre charmant pays, je ne connais pas tous les coureurs,
00:01:43j'arrive à m'intéresser, mais je ne suis pas un gars qui va être bloqué sur la télé.
00:01:47Un fan, fan, fan.
00:01:48Mais j'ai été captivé par votre bouquin.
00:01:51Et je le dis pour les auditrices et les auditeurs d'RTL,
00:01:54c'est vraiment un livre qui, même si on n'est pas un fou de vélo,
00:01:58va vous intéresser parce qu'il y a des anecdotes,
00:02:02il y a des choses dont on n'a jamais entendu parler
00:02:04et surtout, il y a des photos qui sont magnifiques.
00:02:07Vous me faites un plaisir énormissime,
00:02:09parce que c'est exactement ce pourquoi nous l'avons écrit, avec mon fils.
00:02:13Et on pense sans arrêt à ça.
00:02:14On se dit, il faut plaire, il y avait la fameuse formule
00:02:18de ne pas déplaire à Boulogne-Billancourt.
00:02:21Jean-Paul Sartre avait dit ça un jour.
00:02:22Là, l'idée, c'est de plaire aux fans, de rester dans la justesse,
00:02:26et d'élargir et de plaire à des gens,
00:02:29d'essayer d'intéresser des gens qui ne sont pas forcément vélo, vélo, vélo.
00:02:33Alors, ça tombe bien que vous parliez de votre fils, Julien,
00:02:35avec qui vous avez co-écrit ce bouquin.
00:02:37On a une petite coutume ici dans l'émission, cher Gérard,
00:02:40on a le comité d'accueil.
00:02:41C'est-à-dire qu'il y a des gens qui ont décidé de vous laisser un message,
00:02:44peut-être pour raconter une anecdote, peut-être pour vous poser une question.
00:02:47Et le premier à s'être prêté à l'exercice, c'est justement votre fils, Julien.
00:02:51Julien, on n'a pas parlé.
00:02:53Pour cette rubrique des petites surprises,
00:02:55j'avais envie de te poser une question en rapport avec le rôle de père,
00:02:58que je suis à mon tour en train de découvrir depuis un an.
00:03:01Alors, ma question est la suivante.
00:03:03Est-ce que tu te souviens, toi,
00:03:05comment tu as appréhendé ton nouveau rôle de jeune papa, il y a 45 ans ?
00:03:10Ah, voilà la question.
00:03:11Ça, c'est une bonne question.
00:03:12Oui, c'est une très bonne question.
00:03:14Quand on vous a dit, tu vas être papa, Gérard.
00:03:16Tu vas être papa.
00:03:17Alors, c'est l'un des plus beaux moments de ma vie, l'accouchement.
00:03:22Et j'étais d'ailleurs extrêmement jaloux de sa maman,
00:03:25parce que moi, j'aurais voulu porter le bébé.
00:03:27Je l'ai dit déjà une fois, je l'ai dit un jour à Catherine Sélac.
00:03:30Elle était avec les yeux comme ça,
00:03:31en disant, mais ce n'est pas possible, un homme ne peut pas.
00:03:33Oui, physiquement, on ne peut pas.
00:03:35Mais vraiment, je souhaitais porter le bébé.
00:03:38Mon idéal, c'eût été d'avoir un système médical,
00:03:43avec le cordon ombilical, et de se passer le bébé
00:03:46de trois mois en trois mois.
00:03:48Ça fait un échange.
00:03:49Déjà, vivre enceinte.
00:03:51Vraiment, je voudrais savoir ce que c'est.
00:03:53Ça, c'est la première chose.
00:03:54Et la deuxième chose, il l'a vécu aussi.
00:03:57C'est l'histoire de l'accouchement qui est quand même, pour moi,
00:04:00l'un des plus beaux souvenirs de ma vie entière.
00:04:02Mes deux fils, je les ai recueillis.
00:04:05J'ai coupé le cordon ombilical.
00:04:08C'est moi qui ai donné le premier bain,
00:04:10dans une petite cuvette comme ça.
00:04:12À ce moment-là, le bébé est enveloppé d'une sorte de cire, de miel.
00:04:17C'est une folie de sensibilité, d'amour.
00:04:22Je coupe le cordon, je le mets contre moi,
00:04:24je l'embrasse et ensuite je le donne à sa maman, à Framboise.
00:04:27Pour mes deux fils, ça a été des moments extraordinaires.
00:04:31C'est fort, fort, fort.
00:04:33C'est très, très fort.
00:04:34Comité d'accueil de Gérard Rolls.
00:04:35Difficile de parler de Tour de France sans citer Christian Prudhomme,
00:04:39directeur du Tour de France, ancien journaliste sportif.
00:04:41Il vous a laissé ce message.
00:04:42Bonjour Gérard, c'est Christian Prudhomme.
00:04:44J'ai une question simple.
00:04:46Quel est pour toi le lieu le plus mythique des parcours du Tour de France depuis 1903 ?
00:04:52Il y en a beaucoup.
00:04:54Oui, il y en a beaucoup.
00:04:55J'en ai deux que j'ai gravis.
00:04:57Avant toute chose, c'est la montagne.
00:04:59Donc il y en a deux que j'ai gravis plusieurs fois.
00:05:01L'Alpe d'Huez, j'ai dû le faire cinq fois.
00:05:03Et le Mont Ventoux.
00:05:05Le Mont Ventoux, il n'y est pas cette année.
00:05:08Le Mont Ventoux, c'est quand même un lieu tellement étonnant,
00:05:12au milieu de la Provence, d'avoir ce Mont Chauve là-haut.
00:05:15On a toutes les météos possibles.
00:05:18Et je les ai vécues en cinq fois.
00:05:19J'ai eu de la canicule, du vent.
00:05:23Il s'appelle le Mont Ventoux.
00:05:24Mais un vent a décorné les bœufs.
00:05:26C'est-à-dire qu'on avait une voiture de location, par exemple,
00:05:29en arrivant au sommet, il y a une des portières qui s'est complètement retournée.
00:05:32Pour redescendre avec.
00:05:34J'ai eu la pluie.
00:05:35On a eu la pluie.
00:05:36On a eu la pluie.
00:05:37J'ai eu le brouillard.
00:05:40Bref, j'ai eu toutes les météos possibles.
00:05:42Et puis, il y a des histoires sur le Mont Ventoux,
00:05:45entre la victoire de Pantani,
00:05:46qui est d'ailleurs, la photo est dans le bouquin,
00:05:48avec juste devant Armstrong,
00:05:50Armstrong laissant gagner Pantani.
00:05:53Et Pantani, n'acceptant pas par orgueil, il dit
00:05:56non, non, il ne m'a pas laissé gagner, c'est moi qui ai gagné.
00:05:58Il faut que les choses soient bien claires.
00:06:00Entre autres, Jean-François Bernard, qui a gagné là-haut, le Français.
00:06:03Allez, on va dire le Mont Ventoux,
00:06:05c'est la Provence et c'est le sud et c'est le soleil.
00:06:07Comité d'accueil de Gérard Hols.
00:06:10Vous avez un message d'un certain Nelson Monfort.
00:06:13Bonjour Gérard, c'est Nelson.
00:06:16Écoute, je voulais simplement te dire que dans ce métier,
00:06:19il y a beaucoup de confrères et quelques amis.
00:06:23Tu as deviné de quelle catégorie tu fais partie.
00:06:26Et puis alors, peut-être une question,
00:06:28puisque nous partageons tellement de passions,
00:06:30notamment le théâtre, la musique et le sport.
00:06:33Parmi ces trois passions, théâtre, musique et sport,
00:06:37laquelle est-ce que tu mettrais au premier rang,
00:06:39avec l'enthousiasme que l'on te connaît ?
00:06:42Je t'embrasse, ainsi que ton fidèle complice Bruno Guillon.
00:06:45Mais Bruno, c'est formidable ce que vous avez fait d'adapter tous ces copains.
00:06:49C'est pas fini, c'est pas fini.
00:06:51C'est formidable, mais en plus avec des questions qui permettent bien de réagir.
00:06:54C'est vraiment trois passions, je ne peux pas choisir.
00:06:57Oui, c'est compliqué.
00:06:58On parlera du théâtre tout à l'heure,
00:06:59parce que vous êtes sur scène et vous allez remonter pour le théâtre.
00:07:02Vous faites votre one man.
00:07:03Le sport, il y a...
00:07:05Je continue de pratiquer,
00:07:07et puis c'est que ça a quand même été le grand truc de ma vie.
00:07:09J'ai quitté le journal télévisé en 1983 pour passer au sport.
00:07:13Vies privées, je continue d'en faire.
00:07:16Je continue de faire du vélo.
00:07:18Et puis de la musique, toujours.
00:07:19Du ski.
00:07:20Et puis surtout de la guitare.
00:07:21J'ai remonté, j'avais un...
00:07:23On avait avec Nelson, que j'accompagnais à la guitare,
00:07:26quand il chantait ses chansons américaines.
00:07:28Il chantait plutôt du Sinatra, lui.
00:07:30On avait la télé qui chante,
00:07:32et ensuite on avait les audiovisuels.
00:07:34On avait monté un groupe, il avait les audiovisuels.
00:07:37Il adore chanter, Nelson.
00:07:39Et je continue aujourd'hui à Nice, avec des copains avocats.
00:07:43On a remonté un groupe de rock'n'roll.
00:07:45Donc oui, j'adore ça, vraiment.
00:07:47Et puis le théâtre, c'est la grande passion de ma vie.
00:07:50Pas possible.
00:07:52Nelson, je ne peux pas choisir.
00:07:54On prend les trois.
00:07:55Comité d'accueil de Gérard Heuls.
00:07:57Un petit nouveau de la télé,
00:07:58mais qui voulait vous laisser un message
00:08:00à certains Michel Drucker.
00:08:01Comment vas-tu, Gégé ?
00:08:03Au moment où je t'appelle, je suis en train de feuilleter
00:08:05ton dernier ouvrage,
00:08:07un co-signé avec ton fils Julien.
00:08:10Je suis un abonné à tes magnifiques livres
00:08:13que tu publies chaque année.
00:08:15Il est extraordinaire, celui-là.
00:08:17Extraordinaire.
00:08:18Eh bien écoute, je voulais te dire
00:08:20que je pense souvent à toi,
00:08:22que j'aurais aimé un jour travailler avec toi
00:08:25à la télévision, mais tu es parti avant.
00:08:27Je voulais te féliciter,
00:08:29parce que je ne sais pas si Bruno est au courant,
00:08:31mais 45 ans de télévision
00:08:33et 32 Tours de France.
00:08:35Chapeau l'artiste !
00:08:37Chapeau l'artiste et pour ton livre, il est magnifique.
00:08:39Il y a des photos absolument incroyables,
00:08:41des anecdotes incroyables.
00:08:43D'ailleurs, tu vas venir bientôt m'en parler à la télévision.
00:08:45Voilà, des images d'exploits, de souffrances,
00:08:48des images qui ont marqué plus de 120 ans
00:08:50de Tours de France.
00:08:52Je voulais simplement t'envoyer ce petit message
00:08:54pour le bon dimanche chaud de Bruno
00:08:57et te dire que j'espère te voir un petit peu cet été.
00:09:00Je ne fais plus maintenant le Ventoux
00:09:02qu'on avait fait ensemble, parce que maintenant je suis vieux.
00:09:05Et puis après mes ennuis cardiaques que j'ai eus,
00:09:07je n'ai pas le droit de faire le Ventoux.
00:09:09A vélo, oui. En Solax, oui.
00:09:11Mais même pas en vélo électrique.
00:09:13Et voilà, je t'embrasse Gégé, j'espère te voir bientôt.
00:09:16Et je rappelle aux auditeurs d'RTL
00:09:19qu'il faut aller voir le spectacle de Gégé,
00:09:21son One Man Show,
00:09:24toutes les histoires de l'histoire des Jeux Olympiques.
00:09:27C'est absolument fascinant.
00:09:29Je t'embrasse Gégé, à très vite.
00:09:31Et je salue Bruno.
00:09:33Michel, il n'y a plus besoin de faire la promo derrière.
00:09:35C'est le meilleur désattaché de presse, Michel.
00:09:37C'est extraordinaire.
00:09:39Non mais en plus, vous avez réussi à les avoir
00:09:41comme ça au téléphone.
00:09:43Et puis Michel, en plus, il est professionnel,
00:09:45donc il sait tout, là.
00:09:47Non seulement, il a vraiment lu le bouquin, comme vous Bruno,
00:09:49mais oh là là, puis quelle gentillesse.
00:09:51Oui, c'est vrai qu'on a fait le Ventoux.
00:09:53Il fut un temps, donc,
00:09:55où les vignerons du Ventoux nous demandaient de descendre.
00:09:57On passait trois jours assez formidables
00:09:59à faire la fête,
00:10:01mais quand même, on grimpait, on le faisait, le Ventoux.
00:10:03Et j'ai une photo,
00:10:05il y a Bernard Darniche,
00:10:07pilote de rallye,
00:10:09Alain Prost,
00:10:11Henri Sagné,
00:10:13Michel,
00:10:15Paul Belmondo, et moi-même.
00:10:17Et on était comme ça, un front,
00:10:19on avait une vingtaine de copains qui nous accompagnaient,
00:10:21et il a fait le Ventoux,
00:10:23et il a réussi le sommet,
00:10:25alors qu'il était, ce jour-là, je me souviens,
00:10:27il était en négociation,
00:10:29c'était la crise,
00:10:31entre France 2,
00:10:33il y a le président Guillaume,
00:10:35qui a dit, vous êtes un peu trop vieux,
00:10:37il faut arrêter votre show,
00:10:39il était en négociation avec TF1,
00:10:41pour lancer Star 90,
00:10:43il n'avait pratiquement pas dormi de la nuit,
00:10:45et il a fait quand même le Ventoux,
00:10:47il a fait quand même le Ventoux, Michel,
00:10:49formidable.
00:10:51Dernier message de votre comité d'accueil,
00:10:53Claude Sérillon.
00:10:55Salut Gérard, c'est Claude,
00:10:57tu ne dois pas être très surpris,
00:10:59tu es surpris par pas grand-chose,
00:11:01mais tu es toujours enthousiaste,
00:11:03et ça, je trouve que c'est d'une qualité extraordinaire,
00:11:05et en amitié, c'est quand même assez remarquable.
00:11:07On a plein de souvenirs en commun,
00:11:09pratiquement tout se sait,
00:11:11parce que tu es un grand bavard,
00:11:13mais je vais me permettre,
00:11:15à la fin de la santé,
00:11:17de révéler un petit détail,
00:11:19je pense que tu n'en as jamais parlé,
00:11:21peut-être que tu n'étais pas content de cette situation.
00:11:23Bref, je voudrais dire aux auditeurs,
00:11:25que Gérard et moi,
00:11:27on aurait dû jouer dans une série,
00:11:29un feuilleton télévisé, un polar,
00:11:31deux flics,
00:11:33deux flics en couple d'ailleurs,
00:11:35et voilà,
00:11:37et donc cette proposition est allée assez loin,
00:11:39et puis Gérard,
00:11:41il a calé.
00:11:43Donc moi, j'étais assez prêt,
00:11:45mais ce n'était pas franchement mon objectif.
00:11:47Gérard, lui, il est comédien aussi,
00:11:49et je ne sais toujours pas pourquoi,
00:11:51il a refusé de se mettre en couple avec moi,
00:11:53en tant que flic, dans un feuilleton.
00:11:55Bon, à toi de répondre, Gérard.
00:11:57Ça, c'est une vraie question, Gérard.
00:11:59C'est énorme. Mais pourquoi il révèle ça ?
00:12:01Il était temps.
00:12:03C'est la première fois.
00:12:05C'est la première fois.
00:12:07Non, mais Claude, heureusement,
00:12:09je ne l'ai pas en direct,
00:12:11il a révélé ça, parce que c'est vrai,
00:12:13on nous a proposé à tous les deux,
00:12:15sans doute l'image du Téléthon,
00:12:17c'est une de mes grandes fiertés, avec lui,
00:12:19et avec Michel Drucker, d'avoir créé le Téléthon.
00:12:21Bien sûr.
00:12:221987, c'est énorme.
00:12:24J'étais à deux doigts de signer pour TF1,
00:12:26on me demandait d'être le patron des sports,
00:12:28et le patron des événements,
00:12:30bref, et puis, on m'a rattrapé
00:12:32par le col, sur France Télévision,
00:12:34en disant, Mélan, Gérard, on va lancer le Téléthon
00:12:36avec Sérion, il faut rester.
00:12:38Il faut que tu sois là.
00:12:39Il faut rester, on s'entend,
00:12:41on est plus qu'intime,
00:12:43enfin, avec Claude,
00:12:45on est comme deux frères,
00:12:47et donc c'est vrai qu'on nous a fait
00:12:49une proposition de faire deux flics
00:12:51homosexuels,
00:12:53qui auraient un peu changé la donne
00:12:55par rapport à HPI, ou un truc comme ça.
00:12:57Oui, bien sûr, mais alors pourquoi ça ne s'est pas fait,
00:12:59dès que ça vient de vous ?
00:13:00Ça ne s'est pas fait parce que, Bruno,
00:13:02je vais vous dire la vérité, parce que c'est un gag,
00:13:04parce que ce n'est pas vrai.
00:13:05Ah, ce n'est pas vrai !
00:13:07Mais moi, je voyais déjà ce casting de rêve !
00:13:09Non, c'est un gag.
00:13:11C'est un gag.
00:13:13J'ai eu Claude au téléphone, parce qu'on se parle tout le temps,
00:13:15et Claude me dit,
00:13:17pour Bruno, on va lui raconter
00:13:19un truc.
00:13:21Moi, j'y étais.
00:13:23Franchement, j'y étais, j'avais déjà l'affiche.
00:13:25Non, non, non, c'est un gag.
00:13:27Et donc,
00:13:29je vais lui dire à Claude,
00:13:31que ça a fonctionné.
00:13:33Mais en revanche, oui, c'est vrai que j'adorerais,
00:13:35oui, et je suis même,
00:13:37j'ai un de mes copains à Nice,
00:13:39qui est un écrivain,
00:13:41Philippe Amart, qui est en train de m'écrire,
00:13:43oui, une série.
00:13:45Je voudrais absolument jouer
00:13:47une série policière en costume.
00:13:49Voilà, du style Hercule Poirot.
00:13:51Brigade du Tigre, dans l'idée ?
00:13:53Exactement, c'est ça.
00:13:55Vous seriez parfait dans l'exercice.
00:13:57C'est mon truc.
00:13:59J'adore me costumer, et l'idée,
00:14:01ce serait justement de changer de costume,
00:14:03de me déguiser au fur et à mesure des séries.
00:14:05Il est en train d'écrire.
00:14:07J'avais rendez-vous,
00:14:09et puis le rendez-vous a sauté,
00:14:11parce qu'il y avait autre chose à faire
00:14:13avec la responsable des fictions de France Télévisions.
00:14:15Mais éventuellement, je le ferai ailleurs.
00:14:17C'est Gérard Rolls qui fait son Bon Dimanche Show
00:14:19sur RTL, et vous l'avez compris,
00:14:21on va presser un excellent moment.
00:14:23On se retrouve dans quelques instants sur RTL.
00:14:29Si on vous demande ce qu'est le Bon Dimanche Show,
00:14:31vous pouvez dire que c'est une émission drôle,
00:14:33avec des invités de qualité,
00:14:35et puis si jamais on ne vous le demande pas,
00:14:37vous faites autre chose, je ne sais pas.
00:14:39De l'aquarelle, par exemple.
00:14:41Ce que vous voulez.
00:14:43Bruno Guillon, sur RTL.
00:14:45C'est Gérard Rolls qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:14:47On va parler de Gueule du Tour de France,
00:14:49ce livre qui est sorti le 15 mai dernier,
00:14:51que vous avez co-écrit avec votre fils,
00:14:53Julien Gérard.
00:14:55Je voudrais me permettre de vous poser une question,
00:14:57puisque tout à l'heure, on a eu le comité d'accueil
00:14:59avec certains de vos amis
00:15:01qui ont laissé des messages.
00:15:03C'est un festival de Cannes, c'est un tapis rouge
00:15:05que vous avez fait.
00:15:07Il y a tous ces amis qui posent des questions
00:15:09et qui m'accueillent.
00:15:11Je suis sûr que s'il en avait eu la possibilité,
00:15:13parmi eux,
00:15:15Daniel Bilalian aurait également laissé un message.
00:15:17On a appris il y a quelques jours le décès
00:15:19de Daniel Bilalian, qui était un ami proche
00:15:21de Gérard, et je voulais vous demander
00:15:23une réaction à cette disparition.
00:15:25Daniel, c'était
00:15:27un grand professionnel,
00:15:29et puis un grand bonhomme.
00:15:31On a commencé pratiquement ensemble
00:15:33à la télévision. Il venait de l'Union de Reims,
00:15:35il avait fait de la presse écrite, et ensuite
00:15:37il est rentré au service politique
00:15:39à Antenne 2. Il a présenté
00:15:41les journaux, le 13h, le 20h,
00:15:43toujours avec
00:15:45rigueur, professionnalisme.
00:15:47Il avait du caractère.
00:15:49Je ne peux pas gommer le fait que
00:15:51de temps en temps, il haussait
00:15:53le ton, il se mettait même parfois un petit peu en colère.
00:15:55Mais ce qu'il voulait, c'était la perfection.
00:15:59J'ai un respect formidable pour lui,
00:16:01professionnel, et par
00:16:03bonheur, je suis devenu son ami.
00:16:05Par exemple, avec sa compagne
00:16:07Frédérique, ils m'ont fait un joli
00:16:09geste, ils sont venus à Rome pour mon anniversaire,
00:16:11pour fêter mes 70 ans.
00:16:13On a passé plusieurs jours ensemble
00:16:15dans les rues de Rome, à se balader,
00:16:17à aller dans les petits restos, à vivre.
00:16:19Il avait un humour extraordinaire,
00:16:21et puis surtout aussi,
00:16:23il n'a jamais oublié ses racines.
00:16:25Arménien, il défendait la cause
00:16:27arménienne.
00:16:29Il était toujours hyper chic,
00:16:31et il me parlait tout le temps de son père, qui était tailleur.
00:16:33Son père était ouvrier agricole,
00:16:37et il a été obligé de fuir
00:16:39son pays pour se réfugier en France.
00:16:41Il est devenu tailleur,
00:16:43et Daniel avait une admiration formidable
00:16:45pour son père, parce qu'il l'avait vu travailler.
00:16:47Et depuis, il portait l'habit tout le temps.
00:16:49Il portait souvent même les gilets,
00:16:51toujours la cravate impeccable.
00:16:53C'est un chic.
00:16:55Il était chic, sur lui,
00:16:57et dans sa tête.
00:16:59Et il nous a fait un bien fou au service des sports.
00:17:01Après une période
00:17:03où il était un petit peu au placard,
00:17:05il avait quitté le journal télévisé,
00:17:07il est passé au service des sports,
00:17:09de 2005 à 2016.
00:17:11Et il a fait un bien fou, parce qu'il a consolidé
00:17:13tous les contrats. Parce qu'aujourd'hui, le sport, c'est le business.
00:17:15Pour retransmettre
00:17:17les Jeux Olympiques, le Tour de France,
00:17:19le Dakar, Roland-Garros,
00:17:21il faut mettre des sous sur la table.
00:17:23Et lui, il était en alerte absolue pour que tous les contrats
00:17:25soient consolidés et qu'on ait
00:17:27ces retransmissions.
00:17:29Et pendant plus d'11 ans, ça a fonctionné.
00:17:31Il nous a donné.
00:17:33Il était businessman,
00:17:35donc il allait avec son chéquier,
00:17:37France Télévisions, acheter les événements,
00:17:39et ensuite il disait, allez, régalez-vous les gars,
00:17:41les journalistes. Et c'est vrai que ça a été
00:17:43un grand, grand patron.
00:17:45Je l'adorais.
00:17:47Il était drôle,
00:17:49il était juste dans ses jugements professionnels.
00:17:51Donc,
00:17:53grosses pensées pour Marguerite, sa fille.
00:17:55Et Frédéric,
00:17:57qui l'a suivi,
00:17:59c'est un cancer qu'il a emporté.
00:18:01Merci, Gérard,
00:18:03pour ce bel hommage. Bon, parlons
00:18:05de gueule du Tour de France. Le livre
00:18:07vient de sortir. Il retrace plus de
00:18:09120 ans de Tour de France en images.
00:18:11Les photos sont dingues.
00:18:13Comment vous avez
00:18:15choisi ces clichés parmi
00:18:17l'immense quantité d'archives
00:18:19disponibles, Gérard ? Alors, moi,
00:18:21il me reste 30-40 bouquins,
00:18:23déjà, c'est la base de tout. J'ai tout relu.
00:18:25Et en cochant, en disant, tiens,
00:18:27celle-là. Le concept, c'est,
00:18:29l'idée, c'est sortir
00:18:31les visages les plus marquants,
00:18:33soit de bonheur,
00:18:35de tristesse, de rage,
00:18:37d'accident.
00:18:39Tout ça, c'est une usine
00:18:41à émotions. Le Tour de France, c'est une usine
00:18:43à émotions extraordinaires. On vit des émotions
00:18:45dingues. Même quand on connaît pas bien, forcément,
00:18:47le vélo, mais...
00:18:49Ces types-là,
00:18:51ces coureurs-là, sont vraiment
00:18:53des héros. Ils s'inscrivent dans la... C'est une
00:18:55légende, le Tour, depuis
00:18:571903. Donc,
00:18:59j'ai relu tous les bouquins. Mon fils a fait
00:19:01pareil. Il en avait une dizaine, lui.
00:19:03Ensuite, on a regardé des vidéos.
00:19:05Ensuite, on a regardé ce qu'il y avait
00:19:07dans les agences de presse.
00:19:09Le journal L'Équipe, Presse Sport.
00:19:11Il y a des particuliers qui, sur le bord
00:19:13de la route, font des photos. On en avait
00:19:15500, 600, 700.
00:19:17On a passé 6 mois de travail à choisir.
00:19:19On s'est dit, celle-là,
00:19:21vraiment, elle exprime quelque chose.
00:19:23Dont celle de Julien Alaphilippe, qui est à La Hune,
00:19:25avec son maillot jaune, là.
00:19:27On s'est dit, il faut
00:19:29que ce soit un Français, dans l'effort,
00:19:31maillot jaune. Donc, il réunissait
00:19:33tout.
00:19:35J'ai appelé
00:19:37Julien, en lui disant, est-ce que tu nous
00:19:39permets de mettre ta photo à La Hune ? Il m'a dit, non seulement
00:19:41je te permets, mais c'est un honneur.
00:19:43Parce que tu as tellement fait de bien au vélo.
00:19:45Je dis, toi, alors ! Deux fois champion du monde,
00:19:47maillot jaune. L'idée, ça a été
00:19:49ça. Donc, ensuite,
00:19:51choisir, choisir, choisir.
00:19:53Donc, choisir, c'est éliminer.
00:19:55On a essayé de sortir. C'est
00:19:57celle qui a été les plus
00:19:59frappantes, vivantes.
00:20:01Et puis, à chaque fois,
00:20:03en racontant l'histoire de cette photo.
00:20:05Mais c'est justement ça qui est assez dingue.
00:20:07Il y a 120 ans d'histoire.
00:20:09Évidemment, il y a 120 ans,
00:20:11vous n'étiez pas né, Gérard.
00:20:13Je le dis, quand même, pour nos auditeurs.
00:20:15Vous les avez retrouvées comment ?
00:20:17Toutes ces anecdotes du Tour,
00:20:19depuis le début du Tour de France ?
00:20:21Par exemple, moi,
00:20:23j'étais en admiration devant un journaliste
00:20:25qui, lui, a compilé des histoires
00:20:27qui s'appellent Jacques Augendre. Donc, j'ai relu
00:20:29ses bouquins. J'ai relu
00:20:31Antoine Blondin, toutes ses chroniques.
00:20:33À chaque fois,
00:20:35on a des archives, quand même, sur
00:20:37tout ce qui s'est passé pendant les
00:20:39Tours. Chaque année,
00:20:411924, Ottavio Bottecchia,
00:20:43un Italien,
00:20:45le premier qui garde le maillot
00:20:47jaune, c'est-à-dire qui est premier au classement général,
00:20:49de la première à la dernière étape.
00:20:51Donc, ça, c'est déjà dans certains
00:20:53livres. Et après, j'ai retrouvé
00:20:55d'autres anecdotes à son propos,
00:20:59comme quoi, bon,
00:21:01il ne voulait pas
00:21:03se mettre en danseuse, par exemple,
00:21:05sur son vélo. Donc, il restait assis,
00:21:07y compris sur les chemins de l'époque,
00:21:09qui étaient cailloux, pierres,
00:21:11il n'y avait pas encore de macadam. Bref.
00:21:13Après, on relit, je relis,
00:21:15l'INA, évidemment,
00:21:17Google encore aujourd'hui, maintenant,
00:21:19chaque GPT, ça aide aussi un petit peu,
00:21:21qui se trompent souvent. C'est incroyable.
00:21:23Je vais le dire à tous ceux qui écoutent RTL,
00:21:25attention,
00:21:27si, pour vos dissertations,
00:21:29pour vos dossiers,
00:21:31vous utilisez chaque GPT, il y a aussi
00:21:33beaucoup de bêtises. Beaucoup de bêtises.
00:21:35Ça peut être une piste, mais attention.
00:21:37Donc, lecture, et surtout,
00:21:39là, au-delà de l'écriture,
00:21:41moi, je retrouve
00:21:43mes réflexes de journaliste,
00:21:45je vérifie. Je vérifie tout le temps,
00:21:47une fois, deux fois, trois fois, est-ce que c'est vrai ?
00:21:49Ça s'est vraiment passé là ?
00:21:51C'était vraiment ce jour-là ? C'était vraiment
00:21:53ces circonstances-là ? Parce que sinon,
00:21:55si on n'est pas crédible,
00:21:57le bouquin ne tient pas la route.
00:21:59Alors, le vélo fait partie intégrante de votre
00:22:01vie, vous êtes expert, et on s'est dit,
00:22:03tiens, il y a plein d'expressions,
00:22:05en fait, qui sont liées avec le
00:22:07vélo. J'ai pris ces expressions,
00:22:09je les ai transformées en questions, voici
00:22:11votre interview vélo, Gérard.
00:22:13Quand vous travaillez, est-ce que vous avez
00:22:15l'impression d'avoir la tête dans le guidon,
00:22:17ou vous savez vous ménager un peu ?
00:22:19Non, c'est tête dans le guidon. La tête dans le guidon, ça veut dire
00:22:21se donner à fond.
00:22:23C'est une vraie expression de vélo, ça.
00:22:25Quand on est en poursuite
00:22:27de quelqu'un qui s'est échappé, la tête dans le guidon,
00:22:29non, je suis en tête dans le guidon.
00:22:31La dernière fois que vous avez eu un gros coup de pompe, c'était
00:22:33quand, Gérard, parce que j'ai l'impression que vous n'arrêtez jamais.
00:22:35Exact.
00:22:37Un dernier accident,
00:22:39par exemple, je me suis cassé
00:22:41en arrivant à Nice, où j'ai déménagé, le tendon
00:22:43d'Achille. Donc ça, c'est un vrai coup de pompe,
00:22:45parce que c'est beaucoup de béquilles.
00:22:47Qu'est-ce qui vous fait péter un câble pendant une course
00:22:49cycliste ? Les spectateurs qui traversent la route
00:22:51quand le peloton arrive, ou un
00:22:53cycliste qui en fait chuter un autre ?
00:22:55Non, les spectateurs, parce que...
00:22:57Tous les ans, maintenant.
00:22:59C'est une fête populaire, c'est gratuit.
00:23:01Et les gens,
00:23:03c'est incroyable, le chiffre,
00:23:05publié par Christian Prudhomme, le patron,
00:23:07les gens restent 7 heures
00:23:09sur le bord de la route. C'est-à-dire qu'ils s'installent
00:23:11le matin, ils attendent la caravane
00:23:13publicitaire, grand show,
00:23:15spectacle, les petits
00:23:17cadeaux, les petits goodies.
00:23:19Ensuite, il y a les coureurs
00:23:21qui passent, entre temps, ils ont mangé.
00:23:23Souvent, ils ont bien bu,
00:23:25parce qu'il fait chaud, et c'est un des
00:23:27problèmes, l'alcool sur le bord de la route.
00:23:29Du côté du Pays Basque,
00:23:31du côté de la Bretagne,
00:23:33s'il fait très très chaud,
00:23:35on boit beaucoup, et là, on commence à faire des
00:23:37bêtises, c'est-à-dire à essayer de faire un selfie
00:23:39avec le coureur derrière, ou de
00:23:41faire des photos, de s'approcher,
00:23:43de laisser des poussettes.
00:23:45On voit les spectateurs avec la poussette, tout comme ça,
00:23:47pour regarder les coureurs.
00:23:49Beaucoup de bêtises, ça me fait péter un câble.
00:23:51C'est justement
00:23:53une question que j'avais envie de vous poser.
00:23:55Vous avez déjà perdu les pédales pendant un direct,
00:23:57Gérard ? Non.
00:23:59J'ai eu des lapsus.
00:24:01Mon grand truc, c'est de me
00:24:03tromper de prénom. C'est incroyable.
00:24:05Y compris pour les copains
00:24:07journalistes, ou les copines journalistes, je me trompais sans arrêt
00:24:09de prénom.
00:24:11Non, parce que pourquoi ?
00:24:13Regardez, on est en
00:24:15radio, mais je peux quand même les montrer.
00:24:17Je me suis dit, si Bruno
00:24:19essaie de me piéger, il ne me piètera pas.
00:24:21J'ai toujours, toujours, toujours
00:24:23des fiches, au cas où.
00:24:25Dans notre jargon, on appelle ça
00:24:27des biscuits. J'ai toujours préparé
00:24:29des biscuits, mais le Tour de France,
00:24:31je préparais en janvier.
00:24:33Je revenais du Dakar,
00:24:35je commençais à regarder les premières courses.
00:24:37Le Tour du Var,
00:24:39l'Etoile de Bessèges, des toutes
00:24:41petites courses, pour voir les nouveaux maillots,
00:24:43qui est en forme, et justement pour
00:24:45ne jamais perdre des pédales.
00:24:47Est-ce que ça vous est déjà arrivé
00:24:49de dérailler à l'antenne ?
00:24:51Oui, plusieurs fois
00:24:53même, de me tromper,
00:24:55et puis surtout, il y a la fameuse phrase
00:24:57qu'on m'a ressortie plusieurs fois,
00:24:59quand je suis passé en Belgique. Vous la connaissez, non ?
00:25:01Vous l'avez, non ?
00:25:03Je ne sais pas si on a le son
00:25:05ou pas, François, on n'a pas le son.
00:25:07Je peux le raconter, parce que
00:25:09de toute façon, pour moi, c'était de l'humour.
00:25:11Je passe,
00:25:13je suis cette année-là sur la moto.
00:25:15Bonheur absolu.
00:25:17Je suis dans le peloton.
00:25:19Vivre le Tour de France
00:25:21dans le peloton, c'est comme si
00:25:23là, en moto,
00:25:25dans une course, on est dans la course,
00:25:27ou en Formule 1, je suis dans la course.
00:25:29Je suis sur la moto. On est en Belgique,
00:25:31et sur le parcours,
00:25:33on va passer dans la ville de Puteux.
00:25:35P-U-T-E-U-X.
00:25:37Donc j'arrive en disant, mais il y a un monde formidable,
00:25:39il fait beau, les Belges adorent le vélo,
00:25:41il y a vraiment des milliers de personnes
00:25:43sur le bord de la route, et en particulier,
00:25:45je vois plein de fils de pute.
00:25:47Voilà.
00:25:49Moi, j'adore cette vanne.
00:25:51Je vous le dis tout de suite, j'adore cette vanne.
00:25:53Merci Bruno, c'est gentil. Vous faites partie de la moitié
00:25:55de ceux qui ont aimé.
00:25:57La France et la Belgique se sont coupés en deux.
00:25:59Ceux qui ont de l'humour,
00:26:01et qui ont dit, mais oui, formidable,
00:26:03il a osé.
00:26:05Et puis l'autre qui a dit, mais qu'est-ce que c'est que ce vocabulaire,
00:26:07mais il est vulgaire, etc. Parce qu'il n'avait pas
00:26:09forcément compris que le village
00:26:11s'appelait Puteux. Et le premier qui m'a appelé,
00:26:13c'est Drucker. En disant,
00:26:15là Gérard, trop fort.
00:26:17Là je t'admire, parce que moi j'aurais pas osé,
00:26:19mais toi t'as osé. Alors c'est passé
00:26:21dans les bêtisiers.
00:26:23C'est Gérard Holz qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:26:25Gueule du Tour de France.
00:26:27Sorti chez Ground
00:26:29et disponible. Il a co-écrit
00:26:31ce livre avec son fils, Julien Holz,
00:26:33et il nous fait le bonheur de faire le Bon Dimanche Show sur RTL.
00:26:35On va se retrouver dans quelques instants.
00:26:37On va parler justement de ces gueules de Tour de France. A tout de suite.
00:27:03C'est Gérard Holz qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:27:05On parle de ce livre, Gueule du Tour de France.
00:27:07Sorti chez Ground.
00:27:09Un livre que vous avez co-écrit avec
00:27:11Julien, cher Gérard.
00:27:13Vous parliez tout à l'heure de cette anecdote en Belgique
00:27:15où vous étiez derrière la moto et vous disiez que
00:27:17c'est un plaisir et surtout
00:27:19un privilège dingue de suivre
00:27:21le Tour de France de cette façon.
00:27:23Ça me permet de réagir au livre. Il y a une photo,
00:27:25alors il y en a beaucoup, très touchante, je le disais.
00:27:27Alain Delon. Exactement.
00:27:29Alain Delon, sans casque,
00:27:31derrière la bécane et au milieu du Tour de France.
00:27:33Il parle à Saronni,
00:27:35qui est au milieu du Tour. Déjà, sans casque,
00:27:37c'est une bêtise. Quand on fait de la moto, il faut mettre un casque.
00:27:39Et même maintenant, le vélo.
00:27:41Moi, j'ai eu du mal.
00:27:43J'avoue que j'ai eu du mal au début, parce que pour moi, le vélo,
00:27:45c'est la liberté.
00:27:47C'est pouvoir poser son vélo
00:27:49n'importe où, aller faire ses courses,
00:27:51se promener, aller au boulot, etc.
00:27:53Mais bon, il faut mettre un casque. Maintenant, il y a trop de dangers.
00:27:55Et là, on a Alain Delon, dans le Tour,
00:27:57dans le peloton, sans casque,
00:27:59juste avec un bandeau, qui est en train de parler
00:28:01avec un Italien, Saronni.
00:28:03Mais il n'est pas le seul dans le bouquin.
00:28:05Il y a aussi Valéry Giscard d'Estaing,
00:28:07l'ancien président de la République,
00:28:09qui est sur la moto.
00:28:11Il y a De Gaulle,
00:28:13il y a Sarkozy, il y a Macron.
00:28:15Et Macron.
00:28:17Les deux qui connaissent le plus le vélo,
00:28:19Sarkozy et Macron. Macron, il m'a bluffé.
00:28:23On s'était vu à Rotterdam, il n'était pas encore
00:28:25président de la République.
00:28:27Il vient, il participe à mon
00:28:29Véloclub, on parle des coureurs.
00:28:31Il me dit, mais Gérard, non, attendez, celui-là,
00:28:33c'est un sprinter. Oui, merci, c'est gentil, président.
00:28:35Et il est revenu,
00:28:37on s'est retrouvé, 6 ou 7
00:28:39ans après, à Cerchevalier. Il me dit,
00:28:41bonjour Gérard, c'était bien Rotterdam.
00:28:43Boing, et c'est un computer.
00:28:45C'est un ordinateur dans sa tête.
00:28:47Extraordinaire. Et Sarkozy,
00:28:49vélo, il en fait
00:28:51tout le temps, il en fait encore.
00:28:53Dès qu'il descend sur la Côte d'Azur,
00:28:55le col du Canadel, parce que c'est juste
00:28:57en face de la maison de Carla
00:28:59et de sa famille, donc il prend le petit col
00:29:01du Canadel, qui est vraiment difficile,
00:29:03sur 5 kilomètres. Il en fait vraiment.
00:29:05C'est pas du
00:29:07baratin. Et c'est vrai
00:29:09que c'est dans le bouquin. Alors, il y a d'autres choses
00:29:11dans le bouquin. J'ai choisi quelques anecdotes.
00:29:13Le but, évidemment, ce n'est pas de
00:29:15toutes les raconter. On ne va pas spoiler
00:29:17les futurs lecteurs, mais
00:29:192-3 sujets. Richard Virenque et la Virenque
00:29:21mania. Oui, ça a été
00:29:23à l'époque, avant
00:29:25et même après l'histoire du dopage.
00:29:27Lorsque
00:29:29à la fois on s'est moqué de lui,
00:29:31les guignols se sont bien moqués de lui.
00:29:33Ah bon, on aurait menti ?
00:29:35Et puis après, les aveux,
00:29:37le procès, etc. Ça a été l'un des plus
00:29:39grands chouchous français du public.
00:29:41Sa spontanéité,
00:29:43son côté, oui,
00:29:45la voix un peu nazi, sa
00:29:47gentillesse, et puis aussi le panache.
00:29:49Voilà, c'est des choses
00:29:51qu'on avait chez Bernard Rinault,
00:29:53qu'on a eu chez Julien Laphilippe,
00:29:55et chez Virenque, il attaquait.
00:29:57Et ça, ça plaît beaucoup au grand public.
00:29:59Et donc, chouchous,
00:30:01pas autant que Poulidor, mais presque.
00:30:03Alors, dans le livre, vous parlez forcément
00:30:05de Lance Armstrong. Il vous a bricoté
00:30:07pendant 3 ans, suite à une question
00:30:09sur le dopage.
00:30:11Dopage que vous abordez, d'ailleurs, dans le livre.
00:30:13Sans rancune, ça y est, c'est passé avec
00:30:15lui, ou pas ?
00:30:17Oui, à la fin, oui.
00:30:19Je lui en veux
00:30:21d'avoir gâté notre plaisir.
00:30:23Parce qu'il y a eu
00:30:25une période où on l'admirait.
00:30:27Il est champion du monde,
00:30:29d'abord,
00:30:31après,
00:30:33il a un cancer,
00:30:35avec des métastases dans le cerveau,
00:30:37donc il a opéré. Il a les photos de lui
00:30:39que j'ai vues où on lui a ouvert le crâne,
00:30:41quand même. Donc, il revient au vélo,
00:30:43il revient sur le Tour de France, et là, on dit chapeau.
00:30:45Chapeau. Après un cancer de revenir,
00:30:47bravo, formidable. Et puis, on se rend compte
00:30:49quand même que toutes ses performances,
00:30:51à l'époque, je disais ça comme ça à l'antenne,
00:30:53systématiquement, je disais, c'est quand même
00:30:55assez stupéfiant, ce qu'il a fait aujourd'hui.
00:30:57C'est toujours stupéfiant, mon dieu.
00:30:59Et
00:31:01après, on s'est rendu
00:31:03compte que oui, il avait...
00:31:05Surtout, il a triché. Ce qui est
00:31:07phénoménal, c'est qu'il n'a
00:31:09jamais été pris au contrôle anti-
00:31:11dopage. Pendant ces sept
00:31:13victoires qui ont été gommées,
00:31:15maintenant, il n'est plus...
00:31:17Il n'est plus sur le palmarès. Il n'a jamais
00:31:19été pris au contrôle anti-dopage. Il s'est
00:31:21débrouillé à chaque fois pour passer à travers.
00:31:23Soit avec des produits masquants,
00:31:25soit, sans doute,
00:31:27en ne donnant pas son vrai sang,
00:31:29soit
00:31:31en trafiquant
00:31:33les produits...
00:31:35Enfin bref, il a trouvé des méthodes
00:31:37pendant sept ans pour passer à travers.
00:31:39Ce qui s'est passé, c'est que ce sont
00:31:41ses anciens coéquipiers
00:31:43qui, parce qu'il ne voulait plus
00:31:45leur donner assez de sous, ont commencé
00:31:47à vendre la mèche. Taylor Hamilton
00:31:49en particulier et Floyd Landis.
00:31:51Ces deux
00:31:53coéquipiers ont dit, écoute,
00:31:55nous, on se fatigue vraiment, il faut que tu
00:31:57nous augmentes. Et Armstrong a dit non.
00:31:59Il a dit, ah bon, tu vas voir. Ils ont commencé
00:32:01à parler. Et ensuite, après, c'est lui
00:32:03qui a tout avoué à la télé américaine
00:32:05où il a dit, oui, c'est vrai, j'ai pris
00:32:07cortisone, EPO, il a tout pris.
00:32:09Mais il n'a pas
00:32:11été pris par les gendarmes. C'est
00:32:13incroyable ça. Et donc, à la fin,
00:32:15à la fin, il est
00:32:17venu vers moi en disant, pardon Gérard,
00:32:19c'est vrai que je ne suis pas venu pendant
00:32:21trois ans, mais ça serait bien
00:32:23quand même, je vais t'expliquer de temps en temps des tactiques,
00:32:25des choses. En fait, il a lancé une opération
00:32:27de charme. Il voulait
00:32:29se réconcilier avec le public français
00:32:31en utilisant Drucker d'un côté
00:32:33qu'il a emmené aux Etats-Unis pour une
00:32:35belle interview, et moi, mon vélo club.
00:32:37On n'a pas été dupes, mais
00:32:39c'est vrai qu'à la fin, on n'était plus fâchés.
00:32:41On n'était pas fâchés.
00:32:43Il y a des moments touchants dans ce livre, il y a des moments
00:32:45marquants et choquants. Je voudrais qu'on parle
00:32:47de la mort de Tom Simpson en direct à la télé.
00:32:491967,
00:32:51en direct,
00:32:53c'est le Mont Ventoux, justement, on en reparle
00:32:55de nous.
00:32:57Simpson avait vraiment déconné, c'est-à-dire
00:32:59qu'il faisait très, très, très, très
00:33:01chaud.
00:33:03Donc, il a bu
00:33:05sans doute de l'alcool en passant
00:33:07au pied du Mont Ventoux, à Malossène.
00:33:09Il a pris des amphitamines.
00:33:11Il était
00:33:13épuisé.
00:33:15Déjà, il était très fatigué le matin.
00:33:17Et donc, il attaque le Mont Ventoux avec
00:33:19la canicule et les produits qu'il a pris.
00:33:21Ça fait un mélange détonnant. Le cœur n'a pas
00:33:23résisté. Donc, il commence à zigzaguer
00:33:25quand on voit les images.
00:33:27Parce qu'en étant direct à la télé, ça aussi,
00:33:29c'est terrible, c'est absolument choquant.
00:33:31D'ailleurs, Chapat, qui fait
00:33:33les commentaires, se dit, il y a un malaise.
00:33:35Il ne se rend pas compte qu'il est en train de mourir.
00:33:37Il dit, il y a un malaise, il y a un malaise.
00:33:39Donc, il zigzague, il tombe. On lui fait
00:33:41un massage cardiaque. L'hélicoptère arrive, on l'emmène
00:33:43et il va mourir. Et donc, ça a été
00:33:45un drame
00:33:47absolu parce que
00:33:49c'était en direct à la télévision.
00:33:51Tom Simpson
00:33:53était particulièrement sympa.
00:33:55Il déconnait tout le temps.
00:33:57Il faisait tout le temps des gags.
00:33:59C'est un Anglais qui a été champion du monde.
00:34:01Tout ça
00:34:03mélangé fait que
00:34:05c'était un des moments...
00:34:07Il y a eu avant et après dans l'histoire du
00:34:09Tour de France. Et ça a déclenché
00:34:11les contrôles anti-dopage.
00:34:13À partir de l'année suivante, ça n'existait pas.
00:34:15C'est incroyable. Jusqu'en
00:34:171967, il n'y avait pas de
00:34:19contrôles anti-dopage. Donc, les types prenaient
00:34:21des amphétamines, le fameux tonédron.
00:34:23Tu as pris
00:34:25ton toto aujourd'hui, toi, disaient les coureurs.
00:34:27Tonédron, toto.
00:34:29Les amphétamines, beaucoup des
00:34:31amphétamines. Puis après est venue la cortisone,
00:34:33la glycoïde, enfin bref, les différents
00:34:35produits de dopage.
00:34:37Donc, les contrôles ont eu lieu
00:34:39après cet accident.
00:34:41Après l'accident de Tom Simpson.
00:34:43C'est Gérard Rolls qui fait son bon dimanche chaud sur RTL.
00:34:45Gueule du Tour de France !
00:34:47Le livre est sorti chez Grund.
00:34:49Il l'a co-écrit avec son fils,
00:34:51Julien. On parlait de musique tout à l'heure avec vous,
00:34:53Gérard, ça tombe bien. Tous les dimanches, ici,
00:34:55on a un spécialiste qui vient nous parler de musique.
00:34:57On parlera de Donna Summer dans quelques
00:34:59instants avec Valérie Zetoun sur RTL.
00:35:04La comète de Halley
00:35:06passe dans le ciel une fois
00:35:08tous les 76 ans.
00:35:12Le bon dimanche chaud sur RTL,
00:35:14c'est tous les dimanches après-midi.
00:35:16Choisissez votre camp.
00:35:18Pour ma part, j'ai déjà
00:35:20sorti mon télescope.
00:35:22Jusqu'à 15h30, le bon dimanche
00:35:24chaud sur RTL.
00:35:26Quel plaisir de passer ce dimanche
00:35:28après-midi avec vous, Gérard. C'est Gérard
00:35:30Rolls qui fait son bon dimanche chaud.
00:35:32Moi aussi, je suis dans le plaisir.
00:35:34Merci, Bruno.
00:35:36Vous avez co-écrit avec votre fils,
00:35:38Julien. Je crois que c'est votre onzième livre,
00:35:40si je ne dis pas de bêtises. C'est le quinzième ?
00:35:42Bon, j'ai mal travaillé. Avec votre fils,
00:35:44Julien, c'est comment de travailler en famille ?
00:35:46C'est génial.
00:35:48C'est génial parce que le hasard de la vie a fait
00:35:50lui d'être à Saint-Cloud.
00:35:52Il a un super boulot.
00:35:54Il est consultant opérationnel internet
00:35:56pour des grosses boîtes qui ont besoin
00:35:58de trafiquer leur site, un peu.
00:36:00Et moi, je suis à Nice
00:36:02depuis maintenant 5 ans déjà.
00:36:04D'ores et déjà, on travaillait
00:36:06ensemble physiquement, mais là, c'est
00:36:08formidable parce que ça nous fait un lien.
00:36:10Il me met une pression de diable
00:36:12lorsque je suis un peu en retard
00:36:14pour écrire parce qu'on écrit vraiment
00:36:16toutes les histoires.
00:36:18On se partage, selon nos goûts.
00:36:20Moi, j'aime bien l'histoire.
00:36:22Toutes les premières, toutes les photos en noir et blanc,
00:36:24c'est plutôt moi.
00:36:26J'aime bien les insolites,
00:36:28les choses comme ça.
00:36:30Et puis surtout, alors,
00:36:32Bruno, je vais vous expliquer comment on travaille
00:36:34parce que c'est très spécial.
00:36:36Lui, il tape à l'ordinateur, bien sûr, à la jeunesse.
00:36:38Moi, j'écris encore à la main
00:36:40au stylo à plume
00:36:42avec de l'encre marron
00:36:44sur des feuilles que j'achète aux Etats-Unis,
00:36:46sur des feuilles jaunes,
00:36:48les grandes feuilles comme ça.
00:36:50Je fais une photo et je lui envoie.
00:36:52Et lui, ensuite, il dicte
00:36:54et il dicte lui mon texte après.
00:36:56Ça permet, en plus, de contrôler
00:36:58et puis il a la gentillesse, après, de le mettre sur l'ordinateur.
00:37:00Ah oui, moi, je suis à l'ancienne.
00:37:02Mais après, vous vous relisez l'un l'autre ?
00:37:04Oui, absolument, tout le temps.
00:37:06Ah bah tiens, moi, j'aurais plus fait ça, etc.
00:37:08Et il accepte mes corrections
00:37:10et j'accepte les siennes, bien sûr,
00:37:12sur des formules.
00:37:14Parce que, si je puis me permettre,
00:37:16mon Julien, si tu écoutes,
00:37:18de temps en temps, il fait un petit peu de morale.
00:37:20Oui, mais il n'a pas fait bien.
00:37:22Là, il est allé trop loin, etc.
00:37:24J'ai dit non, non,
00:37:26c'est pas la peine de faire de la morale.
00:37:28Restons les faits et puis, éventuellement,
00:37:30on fait du commentaire après.
00:37:32C'est un bonheur de travailler
00:37:34avec son fils, c'est un bonheur.
00:37:36Je me doute. Vous êtes peut-être
00:37:38le journaliste sportif le plus culte
00:37:40de la télé, Gérard Rolls,
00:37:42et on a parfois du mal à se rendre
00:37:44quant à quel point vous êtes culte.
00:37:46C'est pour ça que je me suis dit, tiens, on va faire...
00:37:48Il y en a d'autres, quand même.
00:37:50Mais là, aujourd'hui, c'est vous qui êtes assis là.
00:37:52Je fais avec vous, aujourd'hui.
00:37:54L'interview culte de Gérard Rolls.
00:37:56Pour voir à quel point vous êtes culte,
00:37:58Gérard. Gérard, est-ce que vous avez
00:38:00déjà eu un documentaire sur vous et votre carrière
00:38:02diffusé en prime time sur France 3 ?
00:38:04Non.
00:38:05Ça va venir.
00:38:07C'est qui la personne la plus célèbre
00:38:09de votre répertoire téléphonique, Gérard Rolls ?
00:38:13Alors, Federer, Björn Borg,
00:38:15Président Hollande,
00:38:17Sarkozy,
00:38:19Albert de Monaco,
00:38:21Albert de Monaco, que j'aime beaucoup,
00:38:23qui est un ami carrément. Albert, oui.
00:38:25Avec qui j'étais la semaine dernière.
00:38:27C'est pour voir votre échelle de culte.
00:38:29Est-ce qu'on vous a déjà déclaré mort
00:38:31sur un réseau social, Gérard ?
00:38:33Oui, bien sûr. Et il y a encore très peu de temps.
00:38:35Des copains à Nice m'appellent,
00:38:37en disant, Gérard, qu'est-ce qui se passe ?
00:38:39Ça va ? Tu es bien ? Parce que c'est parti.
00:38:41Tout de suite, c'est parti.
00:38:43C'était un hommage, et puis c'était fait de telle façon
00:38:45qu'on pensait que j'étais mort.
00:38:47Combien de fois vous avez interprété
00:38:49votre rôle au cinéma ?
00:38:51Wikipédia dit trois fois.
00:38:53Oui, c'est ça. Trois fois. Claude Berry
00:38:55et Zidi.
00:38:57Ça m'a permis de connaître Coluche.
00:38:59C'est chic.
00:39:01C'était vraiment bien. C'était sympa.
00:39:03L'interview culte de Gérard Rolls,
00:39:05la personne la plus célèbre que vous tutoyez,
00:39:07c'est qui ? Albert, oui, par exemple.
00:39:09Albert de Monaco, vous le tutoyez ?
00:39:11François Hollande, on se tutoie maintenant.
00:39:13Ce qui n'était pas le cas quand il m'a remis
00:39:15la Légion d'honneur.
00:39:19Qui encore ?
00:39:21Oui, parce qu'en politique,
00:39:23l'avantage,
00:39:25c'est qu'avec toutes les émissions que j'ai pu faire,
00:39:27j'ai croisé
00:39:29les présidents
00:39:31de la République, de Chirac
00:39:33à François Mitterrand.
00:39:35J'ai dîné avec François Mitterrand.
00:39:37Par exemple, j'ai déjeuné avec Chirac.
00:39:39Avec Sarkozy, bien sûr.
00:39:41Enfin, bref.
00:39:43Pas mal, pas mal.
00:39:45Beau tableau de chasse.
00:39:47Quels sont les maudits de vous
00:39:49dont vous êtes le plus fier, Gérard Rolls ?
00:39:51Parce qu'il y en a eu quelques-unes, quand même.
00:39:53Toutes.
00:39:55Les Inconnus ont été formidables.
00:39:57Les Inconnus, parce que c'était
00:39:59vraiment de l'humour, ils m'ont fait beaucoup rire.
00:40:03Quand ils faisaient un faux stade 2,
00:40:05ils me mettaient des bottins, parce que je suis petit.
00:40:07Je fais 1m68,
00:40:09donc je reconnais, et je n'ai jamais complexé
00:40:11là-dessus.
00:40:13Les Guignols m'ont un peu énervé, parce que
00:40:15ils se sont un jour moqués de moi
00:40:17au moment de la mort de l'attaché de presse
00:40:19du Dakar, et je n'ai pas trouvé ça
00:40:21très classe.
00:40:23Et sinon,
00:40:25Canteloup m'a imité, Laurent Gérard m'a imité,
00:40:27Didier Gustin m'imite,
00:40:29bref, je suis passé partout.
00:40:31Avec cette voix très particulière que
00:40:33j'ai un peu éraillée, et ils ont bien eu raison,
00:40:35et ça m'a fait beaucoup rire.
00:40:37Gérard Rolls, quel est l'objet le plus improbable
00:40:39qu'on vous a demandé de dédicacer ?
00:40:41Des seins. Un sein.
00:40:43On m'a dit,
00:40:45un jour, sur le Tour de France,
00:40:47la fille a tiré son t-shirt,
00:40:49un petit peu trop, parce qu'elle voulait que
00:40:51je dédicace le t-shirt,
00:40:53et donc elle a tiré un peu trop,
00:40:55et donc le sein apparaissait.
00:40:57Et enfin,
00:40:59est-ce que, comme tous les gens connus,
00:41:01vous vous êtes essayé
00:41:03à la chanson, Gérard Rolls ?
00:41:05Oui, tous les jours.
00:41:07Tous les jours, j'adore chanter.
00:41:09La réponse est oui.
00:41:11C'était le 26 octobre 1992,
00:41:13chez Pascal Sevran.
00:41:15Donnez-moi quatre planches
00:41:17Pour me faire un cercueil
00:41:19Il est tombé
00:41:21de la branche
00:41:23Le petit écureuil
00:41:25Je n'ai pas aimé ma mère
00:41:27Je n'ai pas aimé la mort
00:41:29Je n'ai pas aimé mon père, je n'ai pas aimé
00:41:31mon sort
00:41:33Gérard Rolls fait son Broadway Show sur RTL.
00:41:35On va parler de vos autres
00:41:37casquettes, parce que oui, évidemment,
00:41:39on a la chance de vous connaître
00:41:41comme commentateur sportif, journaliste,
00:41:43journaliste, sportif,
00:41:45et on va parler aux comédiens dans quelques instants que j'ai eu la chance
00:41:47de côtoyer. C'est Gérard Rolls qui fait son Bon Dimanche Show
00:41:49sur RTL. A tout de suite !
00:41:55Le dimanche, Bruno Guion
00:41:57pourrait passer sa journée avec Barack Obama.
00:41:59Yes, we can !
00:42:01Mais il préfère être ici,
00:42:03à faire le Bon Dimanche Show.
00:42:05C'est surtout qu'il ne connaît pas du tout
00:42:07Barack Obama, et en plus il ne parle pas l'anglais.
00:42:0914h15
00:42:11au 30, c'est le Bon Dimanche Show
00:42:13sur RTL. Et c'est Gérard Rolls
00:42:15qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:42:17Alors oui, on parle de Gueule du Tour de France,
00:42:19le livre qui vient de sortir,
00:42:21que vous avez co-écrit avec votre fils
00:42:23Julien Holls, cher Gérard,
00:42:25mais j'aimerais qu'on parle de la scène.
00:42:27Parce que Gérard Rolls est également
00:42:29un excellent acteur. J'ai eu l'occasion de m'en
00:42:31apercevoir quand on s'était retrouvés ensemble
00:42:33au théâtre dans l'hôtel du Libre-Échange.
00:42:35Vous allez remonter au théâtre
00:42:37sur les planches d'ici quelques semaines.
00:42:39Oui, alors deux fois.
00:42:41Un seul en scène,
00:42:43à Rouillac, le 24 mai,
00:42:45vendredi 24 mai.
00:42:47Qui continue sur les secrets du sport.
00:42:49Je raconte des histoires de sport, c'est ce dont
00:42:51parlait tout à l'heure Michel Drucker.
00:42:53Vive le sport et ses petits secrets.
00:42:55J'ai fait le Avignon pour la première fois de ma vie.
00:42:57C'était un moment assez formidable
00:42:59à vivre. 25 jours de suite,
00:43:01je jouais tous les jours.
00:43:03L'idée c'est qu'en fait,
00:43:05picorant un peu dans les livres et dans
00:43:07les souvenirs persos et puis dans des choses
00:43:09que j'ai apprises à gauche et à droite,
00:43:11j'incarne des athlètes.
00:43:13Je fais Mimoune,
00:43:15je cours à la Mimoune, je fais Néron.
00:43:17Néron a été champion olympique, Bruno.
00:43:19C'est une folie quand même, l'empereur Néron.
00:43:21Je le raconte sur scène et je fais
00:43:23Néron avec un petit char.
00:43:25Donc oui, je raconte des histoires de sport
00:43:27et là je vais raconter l'histoire
00:43:29des Jeux Olympiques. C'est le spectacle
00:43:31que j'ai vu Michel, depuis
00:43:33776 avant Jésus-Christ
00:43:35jusqu'à aujourd'hui, avec
00:43:37plein d'anecdotes, plein de choses
00:43:39très originales, très
00:43:41peu connues. Alors à exemple,
00:43:43en 1936,
00:43:45la finale du 100 mètres
00:43:47d'âme est gagnée par
00:43:49une américaine. La deuxième
00:43:51s'appelle Stella Walsh.
00:43:55Elle reçoit sa médaille d'argent,
00:43:57elle rentre aux Etats-Unis,
00:43:59elle a tué dans un hasard
00:44:01une balle perdue dans un hold-up,
00:44:03à Cleveland aux Etats-Unis. Autopsie,
00:44:05on s'aperçoit que c'est
00:44:07un homme.
00:44:09C'est dingue. Elle a été
00:44:11la meilleure athlète du monde
00:44:13pendant 11 ans. Elle a battu le record du monde
00:44:15du 100 mètres. Elle a été médaille d'or
00:44:174 ans plus tôt
00:44:19à Los Angeles
00:44:21en 1932. En 1936
00:44:23elle est médaille d'argent.
00:44:25Personne ne s'apercevait que c'était
00:44:27un homme qui courait au milieu des femmes.
00:44:29Stella Walsh. C'est incroyable.
00:44:31C'est dans le One Man ?
00:44:33Et je le disais, le théâtre
00:44:35également à Nice ?
00:44:37Avec Marie Vaud. Pour la 5ème année
00:44:39on a fait le jeu
00:44:41de l'amour et du hasard, qui est l'une des plus connues.
00:44:43On a fait l'école des mères et cette année
00:44:45on fait le Leg. Très gentiment,
00:44:47on me demande
00:44:49d'intégrer la troupe de Nice qui est professionnelle
00:44:51et c'est mis en scène par
00:44:53ma femme Muriel. On va jouer
00:44:55le Leg à partir du 5 juillet
00:44:57à Nice.
00:44:59C'est gratuit en plus.
00:45:01C'est parce que c'est
00:45:03produit
00:45:05par la mairie. Et puis ensuite
00:45:07il y a l'agglomération qui offre
00:45:09spectacles à partir du 15 août.
00:45:11On va jouer à Vence,
00:45:13Grasse, à Mandelieu,
00:45:15tout autour de Nice. J'adore ça
00:45:17parce qu'on est sur la place du village.
00:45:19À la Molière on va dire.
00:45:21Et puis ce côté populaire que vous revendiquez et que vous aimez beaucoup.
00:45:23J'adore ce système de
00:45:25jouer devant. On est à
00:45:275 mètres des spectateurs qui viennent
00:45:29tous les ans de plus en plus nombreux.
00:45:31C'est un grand bonheur.
00:45:33Et puis d'être avec mes copains qui m'accueillent
00:45:35et qui, dans le respect en plus,
00:45:37c'est
00:45:39Laurent, Élise,
00:45:41Hervé, tout ça. C'est une merveille.
00:45:43Alors, en découvrant le bouquin,
00:45:45j'ai bossé un peu sur
00:45:47le cyclisme parce que, comme je vous le disais, je ne suis pas
00:45:49le plus calé du truc mais je suis un bosseur
00:45:51donc je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de cyclistes
00:45:53qui avaient des surnoms. Par exemple,
00:45:55Rémi Cavagnaz, c'était le TGV de Clermont-Ferrand.
00:45:57Christopher Froome,
00:45:59le Kenyan blanc.
00:46:01Parce qu'il est né au Kenya. Ensuite il a pris
00:46:03la nationalité anglaise.
00:46:05Moi je trouve que c'est assez imaginatif
00:46:07et on comprend tout de suite à qui on a affaire. Donc je me suis dit
00:46:09on va faire l'interview surnom avec vous.
00:46:11Je vais vous donner des noms de personnalité, pas forcément du
00:46:13vélo, d'ailleurs pas du tout du vélo.
00:46:15Et vous allez essayer de trouver le surnom
00:46:17qui lui va le mieux.
00:46:19On l'a eu tout à l'heure au téléphone.
00:46:21Michel Drucker.
00:46:23Lui je vais l'appeler
00:46:25Mimi Sourire de Vire.
00:46:27Il tient beaucoup
00:46:29à sa ville de Vire.
00:46:31Je suis allé jouer mon spectacle à Vire.
00:46:33Quand je suis entré sur scène, le technicien
00:46:35est entré en m'offrant
00:46:37une andouille de la part de Michel.
00:46:39Mimi Sourire de Vire.
00:46:41Parlons justement de
00:46:43Muriel, vous en parliez il y a quelques secondes.
00:46:45Muriel votre femme, quel surnom ?
00:46:47C'est très simple, c'est la belette.
00:46:49Depuis que je la connais, elle est rousse.
00:46:51Comme souvent les belettes.
00:46:53Elle est vive, elle est généreuse.
00:46:55Donc c'est ma belette d'amour.
00:46:57Claude Séréon,
00:46:59dont on a eu le message tout à l'heure.
00:47:01Claude, lui c'est
00:47:03donc, il s'en cache pas,
00:47:05homme de gauche, alors il est gauche
00:47:07mais c'est un gars droit, que j'adore.
00:47:09Laurent Luya.
00:47:11C'est le kit de Grenoble.
00:47:13C'est le mec de Grenoble.
00:47:15Il se vende tout le temps et il a bien raison
00:47:17d'avoir des racines, moi j'aime bien ça
00:47:19quand on a des racines. Sophie Davon.
00:47:21Sophie, c'est très facile.
00:47:23C'est ma blé
00:47:25d'or bleu.
00:47:27Ma blé d'or bleu.
00:47:29Ma blé blonde d'or bleu, pardon.
00:47:31C'est ma petite soeur, Sophie.
00:47:33Ma blé blonde d'or bleu,
00:47:35parce qu'elle mettait or bleu de Garlin
00:47:37comme parfum. Les cheveux blonds.
00:47:39Donc c'est ma blé blonde d'or bleu.
00:47:41J'aime bien, pas facile à retenir mais j'aime bien.
00:47:43Coluche.
00:47:45Coluche c'est l'immortel.
00:47:47C'est immortel.
00:47:49J'ai eu la chance
00:47:51de le côtoyer
00:47:53avant qu'il tombe dans la drogue
00:47:55parce qu'il y a eu un documentaire
00:47:57super sur lui récemment
00:47:59où il a bien expliqué sa personnalité.
00:48:01C'était un gars absolument formidable,
00:48:03d'une générosité,
00:48:05évidemment de l'humour.
00:48:07Et moi vous savez dans mon sac,
00:48:09je raconte de temps en temps,
00:48:11j'ai un petit carnet que j'appelle mon carnet de Coluche.
00:48:13Parce que je l'avais vu, on avait déjeuné ensemble
00:48:15et je l'avais vu prendre des notes sur deux femmes
00:48:17qui étaient à côté et qui racontaient un truc.
00:48:19Il dit, ça c'est pour mon sketch.
00:48:21Il avait noté sur le petit carnet.
00:48:23Il me dit, Gérard fait la même chose.
00:48:25Et depuis j'ai mon carnet où je note à chaque fois
00:48:27que j'entends quelque chose d'étonnant.
00:48:29Alors exemple,
00:48:31un petit exemple.
00:48:33J'ai un copain en Bretagne,
00:48:3580 ans, qui est champion de golf,
00:48:37vétéran.
00:48:39Qui a les cheveux tout blanc.
00:48:41Il dit, c'est pas parce qu'il y a de la neige
00:48:43sur le toit qu'il n'y a plus de feu dans la cheminée.
00:48:47J'aime beaucoup la formule.
00:48:49Interview sur nom,
00:48:51Olivier Mine.
00:48:53Musclor.
00:48:55On l'a vu se transformer.
00:48:57Il présentait les émissions.
00:48:59Il est un peu gringalé, on peut dire.
00:49:01Au départ,
00:49:03il nous est revenu
00:49:05Musclor extraordinaire.
00:49:07Et toujours aussi énergique et gentil.
00:49:09Interview sur nom, j'en ai deux derniers.
00:49:11Gérard Rolls.
00:49:13Mon surnom pendant
00:49:15très longtemps, ça a été Gatsby.
00:49:17Pour ça.
00:49:19Parce que j'ai toujours aimé
00:49:21le col blanc.
00:49:23Et c'est Jacques Vandrouw,
00:49:25journaliste à France Inter,
00:49:27il est revenu à la radio d'ailleurs.
00:49:29Jacques Vandrouw,
00:49:31on jouait au football ensemble avec le Variety Football Club.
00:49:33Et comme j'arrivais toujours comme ça,
00:49:35c'est-à-dire en blazer avec la chemise blanche,
00:49:37il me dit, tu devrais jouer dans Gatsby,
00:49:39le magnifique.
00:49:41Il m'appelait Gatsby, tout le temps.
00:49:43Dernier surnom, Bruno Guillon.
00:49:45Bruno, c'est...
00:49:47Ce n'est pas un surnom,
00:49:49c'est un peu
00:49:51genre Philippe Noiret.
00:49:53Le nouveau Philippe Noiret.
00:49:55Il y a à la fois
00:49:57le physique et le talent.
00:49:59Bruno, il faut que je fasse un aveu
00:50:01en direct sur RTL.
00:50:03Vous m'avez bluffé
00:50:05sur scène.
00:50:07Parce que ce n'est pas votre métier
00:50:09complètement. Vous devez aimer
00:50:11la comédie. Vous êtes arrivé,
00:50:13vous connaissiez votre texte,
00:50:15et vous avez une présence sur scène
00:50:17qui était absolument bluffante.
00:50:19Je rêve un jour éventuellement de jouer avec vous quelque chose.
00:50:21Un fait, un pseudo,
00:50:23un truc encore.
00:50:25Gérard, ce sera avec plaisir, parce que c'était un plaisir partagé.
00:50:27Vous aviez eu un sens de l'accueil
00:50:29à mon égard.
00:50:31J'étais un peu flippé, je ne vous cache pas,
00:50:33de jouer au théâtre, et vous faites partie
00:50:35de ceux à m'avoir prouvé,
00:50:37à m'avoir montré que c'était possible.
00:50:39On avait bien travaillé ensemble.
00:50:41Pour l'histoire, moi c'est grâce
00:50:43à Olivier Mine,
00:50:45lorsqu'on a joué le premier, le fil à la patte,
00:50:47que j'ai pris ma piqûre de rappel
00:50:49en disant, ok, je vais
00:50:51vraiment jouer au théâtre. Parce qu'à l'époque,
00:50:53j'étais encore au sport,
00:50:55ça a tellement été formidable, ces deux
00:50:57expériences-là, entre le fil à la patte et l'hôtel
00:50:59et le libre-échange, je me suis dit maintenant, allez,
00:51:01dès que j'arrête de travailler,
00:51:03j'ai arrêté en 2016, théâtre, théâtre, théâtre
00:51:05et livres. Et bien vous savez quoi, c'est
00:51:07exactement ce que je me dis aussi, dès que
00:51:09j'arrête la radio, je monterai sur scène.
00:51:11C'est Gérard Rolls qui fait son Bon Dimanche Show
00:51:13sur RTL, à tout de suite !
00:51:29Gérard Rolls fait son Bon Dimanche Show sur RTL,
00:51:31gueule du Tour de France.
00:51:33Vient de sortir un livre qu'il a
00:51:35co-écrit avec son fils,
00:51:37Julien. Alors, on découvre aussi...
00:51:39Super cadeau pour la fête des Pères ! Ouais, de fou !
00:51:41Et je voudrais vraiment redire ce que je disais
00:51:43tout à l'heure en attaquant l'émission,
00:51:45je ne suis pas calé vraiment vélo, je m'y intéresse
00:51:47de temps en temps, je tombe dessus, je regarde
00:51:49et je me disais, tiens, et en fait, au bout de la troisième
00:51:51page, on bouffe le truc !
00:51:53Parce qu'il y a des anecdotes de dingue et puis
00:51:55on découvre également une France d'antan,
00:51:57il y a une certaine image d'épinal
00:51:59du Tour de France du début du
00:52:01siècle dernier. Est-ce que
00:52:03c'était un objectif, un peu, dès le départ ?
00:52:05Ou une surprise en cheminant
00:52:07à travers les archives de sortir
00:52:09des vieilles photos, des moments anecdotiques
00:52:11de ce début de siècle
00:52:131903 ? Moi, j'ai un côté
00:52:15très, très, très vintage. Moi, j'adore
00:52:17revenir
00:52:19sur des histoires. J'adore
00:52:21l'histoire en général,
00:52:23et les petites histoires en particulier.
00:52:25Vous savez, mon premier patron, ça a été
00:52:27Philippe Gildas, quand je suis entré
00:52:29à la télévision. Et Philippe m'a dit
00:52:31c'est vrai pour le reportage, mais c'est vrai aussi
00:52:33dans la vie, pense-y. Si tu
00:52:35peux, à chaque fois, commencer par
00:52:37« Il était une fois ». Et j'y pense
00:52:39très souvent et j'y pense quand j'écris,
00:52:41par exemple, ce genre de livre-là, avec mon fils.
00:52:43Et donc, s'appuyant sur
00:52:45oui, les premiers Tours de France, c'est
00:52:47quand même fou, les premiers Tours.
00:52:49C'étaient les aventuriers. Les routes
00:52:51étaient cailloux,
00:52:53pierres, sable, incroyable.
00:52:55On les voit sur les photos, quand ils sont recouverts
00:52:57de poussière.
00:52:59Les vélos faisaient aux alentours de 20 kilos.
00:53:01Pas d'assistance,
00:53:03c'est-à-dire qu'ils avaient un peu de sous.
00:53:05La plupart du temps, ils sont très pauvres. Dans le
00:53:07Maillot, ils avaient quelques sous pour aller dans les fermes,
00:53:09aller acheter un bout de poulet,
00:53:11un verre de lait, ou un coup de vin,
00:53:13parce qu'ils se dopaient aussi avec du bon
00:53:15vin rouge. Et puis, surtout, il fallait
00:53:17dépanner tout seul. Donc, ils avaient des clés.
00:53:19Donc, des héros. C'est des héros.
00:53:21C'est vrai que certaines photos, quand je vois ça,
00:53:23je me dis, la légende
00:53:25a commencé très tôt, en 1903.
00:53:27Et ces gars-là, c'est vraiment des héros
00:53:29de légende. Et donc, c'est vrai que ça m'intéresse
00:53:31beaucoup de les mettre en valeur, avec
00:53:33la partie, par exemple, là,
00:53:35« Girl dans le rétro », qui est la première partie,
00:53:37où on voit les premiers Tours de France,
00:53:39avec les façons
00:53:41de s'habiller, les vieux maillots en laine.
00:53:43Le maillot jaune,
00:53:45donc, on le rappelle dans le bouquin,
00:53:47a été créé seulement en 1919.
00:53:49Et c'est pas
00:53:51Henri Dégrange, le patron
00:53:53du Tour, qui l'a créé.
00:53:55Qui l'a créé, si, mais qui a eu l'idée.
00:53:57C'est un type qui était
00:53:59Alphonse Baugé,
00:54:01qui était le directeur sportif d'une écurie de vélo,
00:54:03d'une équipe de vélo, qui lui a dit
00:54:05« On ne sait pas qui est en tête du Tour. »
00:54:07Ils portent tous
00:54:09des maillots gris, des maillots bleus,
00:54:11mais on ne sait pas.
00:54:13Pourquoi tu ne crées pas
00:54:15un maillot distinctif, où
00:54:17les spectateurs sur le bord de la route
00:54:19et les coureurs eux-mêmes verraient
00:54:21qui porte le maillot jaune. Et le gars dit
00:54:23« Ouais, ça c'est une très bonne idée, mais quelle couleur ? »
00:54:25« Ton journal, le journal
00:54:27qui crée le Tour de France,
00:54:29il s'appelle L'Auto. Et de quelle couleur ? »
00:54:31« Papier jaune. Allez,
00:54:33on fait le maillot jaune. » Et donc, il a fait
00:54:35créer le maillot jaune, il l'a remis à un
00:54:37premier coureur, qui est un français,
00:54:39c'est Eugène Christophe, le 19
00:54:41juillet 1919.
00:54:43La popularité du Tour de France,
00:54:45expliquez-moi comment, Gérard. Parce que justement,
00:54:47au départ, c'est parti
00:54:49de gens du peuple, qui
00:54:51se démerdaient avec leur vélo, et même à faire
00:54:53des réparations, etc. C'est ça, d'après vous,
00:54:55pour que d'année en année, ça devienne si populaire
00:54:57que ce soit toujours aussi populaire ?
00:54:59Alors, c'est populaire. Alors d'abord,
00:55:01basiquement aussi, il faut ouvrir
00:55:03vraiment les yeux, il faut être lucide, c'est gratuit.
00:55:05C'est un spectacle gratuit. Contrairement
00:55:07au football, par exemple, où maintenant, tu as les places
00:55:09pour la Ligue des Champions à 100 euros.
00:55:11Là, c'est gratuit. Bon.
00:55:13C'est un vrai spectacle.
00:55:15Le Tour de France passe devant chez toi.
00:55:17Il y a un des
00:55:19grands écrivains qui disait, le Tour de France,
00:55:21c'est sur... Les gens sortent sur le
00:55:23pas de la porte, et ils vont entendre
00:55:25les vélos passer, ils vont sentir la crème,
00:55:27la crème chauffante que les
00:55:29coureurs... Ils vont récupérer un bidon.
00:55:31Donc ça, ça fait partie déjà
00:55:33de la grande légende.
00:55:35Et puis après,
00:55:37même si on n'a pas fait beaucoup de vélos,
00:55:39on se rend compte que c'est un sport qui est extraordinairement
00:55:41difficile. Donc il y a une admiration
00:55:43pour tout ce qui se passe pendant le Tour.
00:55:45Les collègues grimpent, décollent
00:55:47avec des passages à 20%.
00:55:49Il y a une
00:55:51vraie
00:55:53adéquation
00:55:55de sentiments
00:55:57par rapport à
00:55:59ces performances-là.
00:56:01Puis c'est beau, esthétiquement,
00:56:03avec les retransmissions d'aujourd'hui.
00:56:05On a ajouté une caméra, quand même, sous un
00:56:07hélicoptère, spécialement pour les paysages.
00:56:09On a mis là une WESCAM,
00:56:11c'est-à-dire les caméras
00:56:13qui permettent de stabiliser l'image
00:56:15en plus de la course.
00:56:17Et mon copain Eric, qui est dans l'hélicoptère,
00:56:19qui pilote ça avec deux joysticks,
00:56:21essaie de nous montrer à chaque fois
00:56:23le petit village, le champ de blé,
00:56:25le Mont Blanc, le Ventoux...
00:56:27Donc, c'est une super
00:56:29production. Et
00:56:31le public se rend compte que les
00:56:33acteurs, là, vont au bout
00:56:35de leurs forces. Et il y a une admiration,
00:56:37et ça rend le spectacle populaire.
00:56:39Spectacle populaire qui
00:56:41revient tous les ans à la télévision.
00:56:43Eh bien, justement, cher Gérard Rolls,
00:56:45nous avons décidé de
00:56:47vous faire l'interview qui revient tous les ans.
00:56:49Vous allez comprendre.
00:56:51Par exemple, un repas de Noël
00:56:53idéal Noël, c'est tous les ans. C'est quoi pour vous
00:56:55un repas de Noël idéal, Gérard ?
00:56:57C'est une dinde au marron. Très simple.
00:56:59Bonne.
00:57:01La plupart du temps,
00:57:03pas trop cuite.
00:57:05Avec un super bourgogne.
00:57:07D'accord. Parce que ce soir-là,
00:57:09on peut boire un peu. Et surtout
00:57:11en famille. C'est-à-dire surtout en famille.
00:57:13Pour votre anniversaire, ça revient tous les ans,
00:57:15quel est le cadeau qu'on vous a jamais fait
00:57:17alors que, pourtant, c'est pas faute d'avoir demandé ?
00:57:19Oh, j'ai eu des cadeaux
00:57:21extraordinaires de la part de ma femme.
00:57:23Ma femme m'a comblé avec
00:57:25une guitare, avec une voiture,
00:57:27une année, avec...
00:57:29Alors, le cadeau
00:57:31qu'on ne m'a pas fait...
00:57:33L'élixir
00:57:35de la jeunesse qui pourrait me permettre
00:57:37de gommer quelques années quand même.
00:57:39Quelles sont les bonnes résolutions
00:57:41que vous prenez tous les ans au 1er janvier
00:57:43et puis, deux semaines après,
00:57:45vous avez oublié en fait ?
00:57:47Là, Bruno, quand je prends une résolution,
00:57:49moi, j'ai quelques
00:57:51défauts, bien sûr, comme tout le monde,
00:57:53mais j'ai une qualité, c'est de la volonté.
00:57:55C'est-à-dire que je dis, par exemple, si je dis
00:57:57je ne bois pas, j'arrête de boire
00:57:59le 1er janvier, par exemple, je tiens
00:58:01souvent plus longtemps que le
00:58:03January dry.
00:58:05Dry January.
00:58:07Je vais en février, je vais en mars, etc.
00:58:09Non, alors...
00:58:11Cette année, par exemple,
00:58:13j'ai dit, plus de mer.
00:58:15Parce que je suis à Nice, on vit à Nice maintenant,
00:58:17je voudrais plus aller nager
00:58:19et plus j'ai un petit bateau, plus
00:58:21en profiter. Et là, par exemple,
00:58:23je ne suis pas allé, on est au mois de mai...
00:58:25Mais c'est un manque de temps, ça.
00:58:27C'est un manque de temps.
00:58:30C'est Gérard Rolles qui fait son Bon Dimanche Chaud sur RTL.
00:58:32J'en ai 2-3 autres sur l'interview qui revient
00:58:34tous les ans. Ce sera juste après
00:58:36les infos.
00:58:38Vous écoutez RTL, il est 15h.
00:58:40...
00:58:47...
00:58:49RTL.
00:58:5114h15 à 30.
00:58:53Le Bon Dimanche Chaud.
00:58:55Avec Bruno Guillon.
00:58:57Quel plaisir de passer
00:58:59ce dimanche après-midi avec Gérard Rolles
00:59:01qui fait son Bon Dimanche Chaud sur RTL.
00:59:03On parle de Gueule du Tour de France.
00:59:05Ce magnifique livre qui est sorti aux éditions
00:59:07Ground, que vous avez écrit avec votre fils,
00:59:09Julien. Juste avant le
00:59:11Flash Info, on parlait des choses qui reviennent tous les ans.
00:59:13C'était l'interview qui revient tous les ans.
00:59:15Entre Miss France, l'Eurovision et les Victoires de la Musique.
00:59:17Ça revient tous les ans, ça. Est-ce qu'il y a
00:59:19une émission, aujourd'hui,
00:59:21Gérard, que vous ne ratez jamais à la télé ? Pas forcément
00:59:23une de celle-ci, mais est-ce qu'il y a un truc sur lequel vous dites
00:59:25« Ah ça, c'est mon rendez-vous ».
00:59:27Oui, mais par exemple, Miss France, tout ça, non.
00:59:29Je regarde beaucoup moins la télévision
00:59:31qu'avant. Beaucoup moins, beaucoup moins.
00:59:33Le journal télévisé, encore.
00:59:35Un vieux réflexe.
00:59:37Et puis, quoi encore ?
00:59:39Les documentaires. Oui, beaucoup les documentaires.
00:59:41Mais...
00:59:43Je continue de regarder les grands événements de sport.
00:59:45Voilà, on va dire ça. C'est-à-dire
00:59:47justement le Tour de France.
00:59:49Les 24 Heures du Mans.
00:59:51Les quarts de finale à Roland-Garros.
00:59:53Voilà.
00:59:55Est-ce que ça vous manque ? Zéro.
00:59:57C'est vrai ? Quand vous regardez le Tour de France,
00:59:59des fois, vous vous dites « Ah tiens, j'aurais aimé être là ».
01:00:01Non.
01:00:03J'ai des
01:00:05moments d'actualité où vraiment
01:00:07j'aimerais encore
01:00:09le vivre et d'être sur le terrain.
01:00:11En fait, mon grand truc,
01:00:13ça a été d'être reporter, quoi.
01:00:15C'est d'être sur l'événement,
01:00:17d'en parler, d'apprendre,
01:00:19de travailler sur l'événement
01:00:21et puis ensuite de le reporter.
01:00:23Mais par exemple, l'élection du Pape, là, j'aurais adoré être
01:00:25à Rome pour vivre
01:00:27à la fois la fin de François,
01:00:29la maladie de François et l'élection,
01:00:31le choix du nouveau Pape. Par exemple, oui.
01:00:33Mais la télévision,
01:00:35par exemple, ne me manque pas du tout.
01:00:37Le travail journalistique
01:00:39autour d'un événement, ça,
01:00:41de temps en temps, je dis « Ouh ! »
01:00:43J'aurais aimé y être.
01:00:45Gueule du Tour de France. Le livre est sorti,
01:00:47on le disait, si vous deviez choisir la photo
01:00:49que vous trouvez la plus parlante
01:00:51du livre, ce serait laquelle, Gérard ?
01:00:53C'est René Vieto, en 1934.
01:00:55René Vieto, qui est justement
01:00:57du Sud, il était
01:00:59concierge
01:01:01dans un des hôtels de Cannes.
01:01:03Super grimpeur.
01:01:05Il est le meilleur
01:01:07en 1934, et il va être le meilleur
01:01:09pendant plusieurs années dans le Tour de France.
01:01:11Mais il joue l'équipe,
01:01:13il joue le sens de l'équipe,
01:01:15il est au service d'Antonin Magne,
01:01:17et il va donner sa roue à Antonin Magne,
01:01:19à son patron, parce qu'Antonin Magne
01:01:21est en tête du Tour de France. Et donc, il va s'arrêter
01:01:23et il s'assied sur le bord
01:01:25du Muray, là,
01:01:27dans les Pyrénées, et il va attendre qu'une voiture
01:01:29lui redonne une roue. Et ça va se
01:01:31reproduire le lendemain, où le lendemain,
01:01:33il va même redescendre le col
01:01:35en sens inverse, parce qu'on
01:01:37lui a dit qu'Antonin Magne avait cassé
01:01:39son vélo. Donc,
01:01:41il y a une histoire extraordinaire
01:01:43qui est le fondement du vélo,
01:01:45qui est d'abord un sport d'équipe. On le
01:01:47dit pas assez. C'est un sport qu'on pratique
01:01:49en individuel, bien sûr, il faut appuyer sur les pédales,
01:01:51mais c'est beaucoup avec une équipe.
01:01:53Et surtout, ce jour-là,
01:01:55René Vieto,
01:01:57qui joue l'équipe à 100%,
01:01:59qui joue Antonin Magne,
01:02:01il pleure. Il a
01:02:0320 ans. Il y a tout
01:02:05ce drame absolu pour lui
01:02:07de dire, je laisse passer
01:02:09ma chance pour servir
01:02:11mon patron. Cela dit, dans les photos,
01:02:13quand on parle de pleurs, je repense tout de suite,
01:02:15on en parlait tout à l'heure, mais à Richard Virenque,
01:02:17avec l'affaire Festina qui éclate
01:02:19en plein tour de France. Et quand il dit,
01:02:21on part, on s'en va. La fameuse conférence,
01:02:23là, où il a tous les coéquipiers
01:02:25derrière. Ils avaient triché.
01:02:27Donc, il y a un moment, on leur dit,
01:02:29s'il vous plaît, maintenant, il faut partir.
01:02:31Il faut arrêter. C'était vraiment, en 1998,
01:02:33la grande crise du dopage de 1998.
01:02:35Oui, avec la peur qu'on a pu avoir
01:02:37à l'époque, que ce soit limite fini
01:02:39le Tour de France. C'est-à-dire qu'on se dit, ça fout en l'air
01:02:41le vélo, en vrai. Jean-Marie Leblanc, le patron
01:02:43du Tour, y a pensé. Et il
01:02:45ne dormait plus, en se disant,
01:02:47est-ce qu'on arrête ou on n'arrête pas ? Parce que tous
01:02:49les jours, on découvrait, nous, et j'en parlais
01:02:51à l'antenne, on m'a demandé de temps en temps,
01:02:53est-ce que, Gérard, tu pratiquais la censure ?
01:02:55Est-ce que tu disais vraiment tout ce que tu savais ?
01:02:57La réponse, c'est oui. Absolument
01:02:59oui. Je ne me suis jamais
01:03:01auto-censuré. Et on a parlé de toutes
01:03:03les affaires de dopage. Alors,
01:03:05évidemment, on n'a pas parlé
01:03:07de dopage. A chaque retransmission,
01:03:09quand on montre la course,
01:03:11Shane, Patrick, vous ne pouvez pas à chaque fois reparler
01:03:13de dopage. Quand on voit un concert des Stones,
01:03:15on ne va pas à chaque fois dire, bah oui, mais ils ont
01:03:17pris de l'héroïne.
01:03:19Mais on a toujours
01:03:21tout dit de ce qu'on savait.
01:03:23Et en 98, il y avait une vraie crise, parce que
01:03:25ce n'était pas une équipe.
01:03:27Il y avait des cas de dopage
01:03:29dans moult équipes à l'intérieur
01:03:31du peloton.
01:03:33Et donc, Jean-Marie Leblanc dit,
01:03:35est-ce que j'arrête ? Et heureusement qu'il n'a pas
01:03:37arrêté, sinon le Tour de France était foutu.
01:03:39La photo la plus belle
01:03:41de ce bouquin, c'est laquelle pour vous ?
01:03:43C'est presque la première. C'est celle qu'on a choisie
01:03:45avec Julien à la Philippe, là.
01:03:47J'adore celle d'Hugo Coblet avec sa
01:03:49femme, parce qu'ils sont vraiment très beaux, tous les deux.
01:03:51Hugo Coblet, qui est Suisse, qui a gagné
01:03:53le Tour une seule fois seulement.
01:03:55C'était extraordinaire, parce que dans la poche
01:03:57arrière de son maillot, il avait
01:03:59un peigne. Dès qu'il passait
01:04:01la ligne d'arrivée, il se donnait
01:04:03un peu d'eau sur les cheveux, et il se
01:04:05recoiffait tout de suite, tout de suite, pour être chic.
01:04:07Et là, il y a sa femme qui va le rejoindre.
01:04:09Il a gagné le contre-la-montre.
01:04:11C'est un portrait. Mais
01:04:13énormément de photos de ce livre sont
01:04:15des œuvres d'art.
01:04:17Il y en a certaines qui m'ont beaucoup touché. Il y a une photo
01:04:19de Bernard Hinault,
01:04:21qui est assis sur le capot d'une voiture,
01:04:23qui est exténuée.
01:04:25Et on voit sur le
01:04:27visage le grain de la photo,
01:04:29tout ça. Ce sont des œuvres d'art.
01:04:31C'est ce que Julien, pendant qu'on écrivait
01:04:33tout ça, Julien me dit, papa, ça va être
01:04:35notre musée imprimé.
01:04:37Toutes ces photos-là
01:04:39pourraient être des posters, à la maison.
01:04:41C'est-à-dire, on pourrait avoir,
01:04:43et moi j'en ai d'ailleurs,
01:04:45j'en ai agrandi déjà.
01:04:47Et ma femme Murielle a accepté
01:04:49que je les mette à la maison, d'ailleurs,
01:04:51sur le mur. Dans l'entrée
01:04:53de notre petite maison, j'ai fait une sorte de...
01:04:55J'ai un vieux vélo de 1913.
01:04:57Et puis j'ai mis
01:04:59sur le mur, comme ça, deux ou trois illustrations.
01:05:01Ce sont des œuvres d'art. Ces photos-là,
01:05:03qu'on a choisies, vraiment
01:05:05au détail
01:05:07près, parce que aussi c'est ça que j'aime.
01:05:09De temps en temps, sur une photo,
01:05:11on voit des petits trucs...
01:05:13En second plan...
01:05:15Mais celle de Julien Alaphilippe,
01:05:17cette grimace-là,
01:05:19c'était le premier
01:05:21à recevoir le bouquin, d'ailleurs. On lui a envoyé
01:05:23en prime, Caroline,
01:05:25notre super attachée de presse, et elle a dit
01:05:27on lui envoie tout de suite, pour le remercier
01:05:29d'avoir accepté. Là, l'effort,
01:05:31la beauté, le maillot jaune,
01:05:33il y a tout, là. Il est français,
01:05:35il est en plein effort,
01:05:37il va gagner.
01:05:39C'est...
01:05:41C'est des moments magiques.
01:05:43Ça fait plusieurs années, Gérard,
01:05:45que je présente Le Bon Dimanche Show,
01:05:47et je le dis souvent, je me fais fort
01:05:49de lire les livres, de voir les films,
01:05:51d'écouter les disques,
01:05:53de recevoir les invités,
01:05:55et je vais vous le prouver.
01:05:57C'est pour ça que je vais vous le prouver.
01:05:59J'ai bien révisé, dans quelques instants,
01:06:01avec l'interview qui a bien révisé.
01:06:03A tout de suite sur RTL.
01:06:07Moi, le matin, quand je me réveille,
01:06:09je m'écoutais Le Bon Dimanche Show.
01:06:11Et du coup, comme c'est le dimanche à 14h,
01:06:13je suis championne d'Europe de Grasse-Matte.
01:06:17Merci, Bruno Guillon.
01:06:1914h sur RTL,
01:06:21c'est Le Bon Dimanche Show.
01:06:23C'est Gérard Holz qui fait son Bon Dimanche Show
01:06:25sur RTL, gueule du Tour de France.
01:06:27Le livre est sorti chez Grund, vous l'avez co-écrit
01:06:29avec votre fils, Julien Holz.
01:06:31C'est cher Gérard,
01:06:33vous espérez transmettre quoi
01:06:35aux lecteurs avec ce bouquin ?
01:06:37Une histoire ? Une émotion ?
01:06:39Un regard ?
01:06:41Émotion. Le mot, vous l'avez trouvé, Bruno.
01:06:43Le mot, c'est émotion.
01:06:45Le Tour de France,
01:06:47comme un certain nombre de grands
01:06:49événements sportifs, mais aussi
01:06:51comme le spectacle que j'adore tellement,
01:06:53ce sont des fabriques
01:06:55d'émotions. Et là, le Tour de France, c'est exactement ça.
01:06:57Il y a tout.
01:06:59Les frissons,
01:07:01en disant, oh là là, celui-là, il est tombé,
01:07:03il s'est gravement abîmé.
01:07:05C'est d'avoir gagné la rage
01:07:07de l'effort, l'émotion, l'émotion,
01:07:09l'émotion. Ce qu'on veut, c'est ça.
01:07:11Partager, qui est un des mots-clés de ma vie.
01:07:13J'ai été journaliste pour ça.
01:07:15Et aujourd'hui, je suis comédien pour ça.
01:07:17Partager. Partager des textes,
01:07:19partager... Voilà. Là, on a
01:07:21cherché des images,
01:07:23des photos, capables
01:07:25d'immédiatement
01:07:27provoquer une réaction chez le lecteur.
01:07:29Qui se disent, waouh,
01:07:31waouh, ça c'est vrai,
01:07:33c'est possible. Ça c'est vrai,
01:07:35ils vont à 130 km heure
01:07:37sur leur vélo, en descente.
01:07:39Photo de Pitcock,
01:07:41qui sort le genou
01:07:43pour s'inscrire dans un virage.
01:07:45Waouh, il a continué
01:07:47avec la tête amochée, Tendam,
01:07:49le Hollande. Oui, parce qu'il y a des photos,
01:07:51on voit des visages en sang,
01:07:53etc., on se rend bien compte que c'est pas
01:07:55forcément une partie de plaisir.
01:07:57Il a continué souvent l'étape comme ça.
01:07:59Et puis, il y a des noms. Il y a des noms cultes,
01:08:01évidemment, quand on feuillette ces pages
01:08:03de Indurain, en passant
01:08:05par Bernard Hinault, je l'ai passé tout à l'heure,
01:08:07Poulidor,
01:08:09Eddy Merckx,
01:08:11le plus grand champion
01:08:13pour vous. Merckx. Eddy Merckx.
01:08:15Très clairement, Eddy Merckx.
01:08:17Je suis pas le seul à le dire, il y a eu des votes
01:08:19là-dessus. Ce qui était
01:08:21formidable avec Eddy, qui est vraiment en plus
01:08:23un garçon charmant, parce que j'ai fait un documentaire
01:08:25il y a quelques années sur le maillot jaune,
01:08:27j'ai dit, il me faut évidemment le témoignage d'Eddy,
01:08:29je l'appelle, il me dit, tu viens quand tu veux.
01:08:31J'ai dit, samedi ? Il me dit, samedi.
01:08:33Quelle heure ?
01:08:35Il me dit, parce que je vais rouler le matin,
01:08:37deux heures avec mes copains,
01:08:39donc si tu viens à midi, on boit une bière ensemble.
01:08:41Il m'a donné l'interview aussi
01:08:43facilement. Eddy Merckx, alors pourquoi ?
01:08:45Parce que Eddy Merckx
01:08:47courait toute l'année. Parce que
01:08:49ça n'a pas été le cas, au cours de ces dernières années,
01:08:51où les gars se focalisaient sur
01:08:53le Tour de France, ou sur le Tour d'Italie.
01:08:55Lui, il courait de la première course
01:08:57à la dernière course de l'année, de
01:08:59février à octobre.
01:09:01Il gagnait.
01:09:03Il gagnait tout, plus le Tour de France,
01:09:05plus le championnat du monde.
01:09:07Donc il était capable de s'entraîner
01:09:09et d'aller chercher des victoires
01:09:11dans toutes les courses.
01:09:13Ce qu'on appelle les grandes classiques,
01:09:15et les grands tours. Et il a tout gagné.
01:09:17C'est pour ça qu'on l'a appelé le cannibale.
01:09:19Et moi je ne savais pas, mais c'est en bouclant le livre
01:09:21que vous parlez de l'agression
01:09:23de Merckx, par un spectateur.
01:09:25Encore un spectateur,
01:09:27qui sans doute aviné, alcoolisé,
01:09:29qui lui a donné un grand coup dans le foie.
01:09:31Et c'est vrai que le foie,
01:09:33en dehors des soirs
01:09:35où on boit un petit coup, mais on ne se rend pas compte
01:09:37de l'importance que c'est pour une performance,
01:09:39il a été plié en deux de douleur.
01:09:41Et il a sans doute cette année-là
01:09:43perdu le Tour à cause de ce coup de poing
01:09:45dans le foie.
01:09:47Donc Eddy Merckx, et puis maintenant Bruno, il y a aussi
01:09:49Pogacar, qui est sur les traces
01:09:51d'Eddy Merckx.
01:09:53Il a gagné trois Tours de France,
01:09:55qui a lui aussi gagné des grandes courses,
01:09:57et qui lui aussi
01:09:59s'inscrit en course
01:10:01du début à la fin de l'année.
01:10:03Donc il est sur les traces d'Eddy Merckx.
01:10:05Mais là c'est pareil. Quand on regarde, et je vous disais,
01:10:07moi je suis un téléspectateur
01:10:09occasionnel du Tour de France,
01:10:11mais quand on voit la vitesse
01:10:13de ce genre de coureur,
01:10:15on se dit, mais c'est dingue !
01:10:17Ça n'a plus aucune commune mesure
01:10:19des premières courses
01:10:21qu'on voyait il y a 120 ans.
01:10:23Tout a changé, Bruno.
01:10:25Les vélos
01:10:27pesaient une vingtaine
01:10:29de kilos, et je le sais parce que
01:10:31moi je vais rouler de temps en temps avec mon vieux
01:10:33vélo de 1913 que je me suis
01:10:35offert, je me suis auto-offert
01:10:37pour mon anniversaire chez un copain, un collectionneur,
01:10:39Marco de Tarbes,
01:10:41mon vélo de 1913, je vais rouler
01:10:43avec sur la promenade des Anglais.
01:10:45Bon, 20 kilos.
01:10:47Aujourd'hui c'est 6,8 kilos.
01:10:49A l'époque,
01:10:51ils étaient ou en pignon fixe,
01:10:53c'est-à-dire qu'il fallait tourner les roues,
01:10:55les premières roues libres, mais sans
01:10:57dérailleur. Là maintenant, il y a
01:10:59un dérailleur électrique, et il y a
01:11:0112 vitesses derrière le vélo.
01:11:03Les pneus
01:11:05ont complètement changé.
01:11:07Les roues étaient en bois à l'époque.
01:11:09Moi, mon vélo, les roues sont
01:11:11en bois. Là, les roues sont maintenant
01:11:13en carbone.
01:11:15Les pneus, bizarrement,
01:11:17se sont élargis.
01:11:19Maintenant, ils vont jusqu'à
01:11:2130 millimètres pour avoir une meilleure
01:11:23adhérence à la ville,
01:11:25à la route, pardon.
01:11:27Carbone,
01:11:29freins à disque, ils ont copié sur les voitures,
01:11:31donc tout ça a changé. L'alimentation
01:11:33a complètement changé, les programmes
01:11:35d'entraînement ont complètement changé.
01:11:37Il y a quelques années,
01:11:39grand champion, Gilbert Duclos-Lassalle,
01:11:41qui a gagné Paris-Roubaix, entre autres, qui a porté
01:11:43plein de maillots différents,
01:11:45vraiment grand champion, me disait
01:11:47« Moi, je fais 45 000 kilomètres par an
01:11:49à l'entraînement. »
01:11:51C'est-à-dire le tour de la Terre.
01:11:53Aujourd'hui, ils ne font plus que 20 000.
01:11:55C'est pas mal.
01:11:57Mais fractionné.
01:11:59C'est-à-dire que maintenant, ils ont sur leur ordinateur
01:12:01un programme d'entraînement où ils vont sortir
01:12:03deux heures.
01:12:05Ils vont faire monter les pulsations
01:12:07à 180 et 200
01:12:09pulsations minutes.
01:12:11Ils s'arrêtent,
01:12:13ils vont rouler tranquillement
01:12:151, 2, 3, 5 kilomètres et ils vont recommencer.
01:12:17Faire ce qu'on appelle du fractionné.
01:12:19Maintenant, c'est beaucoup plus scientifique.
01:12:21Tout est calculé.
01:12:23Tout est calculé aujourd'hui. Tout a changé.
01:12:25C'est Gérard Rolles qui fait son Bon Dimanche Chaud sur RTL.
01:12:27On se retrouve dans quelques instants.
01:12:29Je vous avais dit que j'allais bien réviser.
01:12:31Je vous ai préparé un petit questionnaire. Vous allez m'en donner des nouvelles.
01:12:33A tout de suite.
01:12:43Ça muscle les icomatiques
01:12:45et c'est bon pour la ligne.
01:12:47Bruno Guillon jusqu'à 15h30 sur RTL.
01:12:49Gérard Rolles fait son
01:12:51Bon Dimanche Chaud sur RTL.
01:12:53J'ai bossé toutes les expressions de vélo,
01:12:55les délires autour des maillots,
01:12:57les épreuves. Gérard,
01:12:59tel le col du Tourmalet,
01:13:01pour vous, quel journaliste sportif
01:13:03est hors catégorie
01:13:05aujourd'hui ?
01:13:07Julien Fébraud.
01:13:09Julien Fébraud, très bien.
01:13:11Commentateur de la Formule 1 sur Canal.
01:13:13Formidable. Dans la nouvelle génération du
01:13:15journalisme, qui est le maillot blanc ?
01:13:17Le maillot blanc, c'est le jeune le plus prometteur.
01:13:19Le plus jeune ?
01:13:23C'est difficile.
01:13:25C'est difficile.
01:13:27Il y avait...
01:13:29Il y avait Isabelle Uthier-Berue.
01:13:31Maintenant, elle a quitté le rugby
01:13:33qu'elle connaissait par cœur.
01:13:35Elle m'a expliqué un jour
01:13:37qu'elle avait vécu dans la banlieue de Pau.
01:13:39Elle était entourée par...
01:13:41A l'escar, exactement. Entourée par le rugby,
01:13:43ses frères, tout ça, tout le monde jouait.
01:13:45Donc, non. Oui, c'est difficile
01:13:47le plus jeune. C'est difficile.
01:13:51C'est pas grave, j'ai passé aux questions.
01:13:53Mon petit-fils, peut-être, Gabriel.
01:13:55Qui serait votre voiture
01:13:57balée, Gérard ? C'est-à-dire la personne qui peut
01:13:59vous récupérer quand vous avez un petit coup de mou ?
01:14:03Mon fils Antoine.
01:14:05Il serait très fort pour ça.
01:14:07Parce qu'on est tellement complices
01:14:09qu'il me remonterait le moral et qu'il serait capable
01:14:11d'aller me chercher au bout du monde.
01:14:13On remonte sur votre carrière.
01:14:15À quel moment de votre carrière vous avez eu vraiment,
01:14:17Gérard, l'impression de pédaler dans l'huile ?
01:14:21Pédaler dans l'huile, je le dis, pour les gens qui,
01:14:23comme moi, ne sont pas très calés sur le vélo.
01:14:25C'est être en forme et être très à l'aise.
01:14:27Oui.
01:14:29Le jour où on m'a nommé pour
01:14:31Stade 2, parce que
01:14:33c'est un peu comme... Dans la vie,
01:14:35il y a des moments comme ça. J'ai fait le
01:14:37journal de 20 heures. C'était très fort.
01:14:39J'ai eu la Légion d'honneur.
01:14:41J'ai eu très gentiment la Légion d'honneur
01:14:43et le mérite. C'est très fort.
01:14:45Mais le jour quand même où on m'a dit...
01:14:47Vous vous remplacez Chapate ? Robert Chapate. Alors, pas remplacé,
01:14:49justement, Bruno. J'ai succédé.
01:14:51Parce que je le respectais tellement que je ne
01:14:53pouvais pas dire que je le remplaçais.
01:14:55Lui, il avait un coup de mou, là.
01:14:57Il était beaucoup moins en forme et les patrons m'ont dit
01:14:59Gérard, c'est toi qui vas présenter Stade 2.
01:15:01Qui était l'émission culte, sport.
01:15:03Donc là, vraiment, j'étais...
01:15:05Là, j'étais... Je pédalais dans l'huile parce que
01:15:07après avoir énormément travaillé,
01:15:09j'étais particulièrement heureux.
01:15:11Alors, puisqu'on parle de travail et de votre carrière,
01:15:13quel moment de votre carrière a été aussi
01:15:15intense qu'un contre la montre ?
01:15:17Le Téléthon,
01:15:19évidemment, parce qu'on faisait les
01:15:2130 heures, quoi. Et surtout au début,
01:15:23on tenait vraiment les 30 heures avec Claude.
01:15:25On se relayait de temps en temps pour
01:15:27les changer, pour les manger, pour
01:15:29changer de vêtements, etc.
01:15:31Là, c'était un vrai contre
01:15:33la montre et hyper intense
01:15:35et formidable à vivre jusqu'à 3 heures
01:15:37du matin le samedi.
01:15:39Enfin, le dimanche,
01:15:413 heures du matin, donc là où
01:15:43de temps en temps, on pétait les plombs.
01:15:45C'était quand même des grands moments
01:15:47de télévision et de vie perso.
01:15:49Et c'est quelque chose à rappeler
01:15:51parce que vous êtes un des instigateurs
01:15:53du Téléthon en France et on sait
01:15:55ô combien le Téléthon
01:15:57est important tous les ans
01:15:59pour la recherche.
01:16:01Il va le devenir de plus en plus.
01:16:03Et nous, on s'est juste arrêté au bout de 10 ans
01:16:05avec Cérillon, Drucker, je me souviens,
01:16:07on s'est retrouvé dans une pizzeria tout près d'ici,
01:16:09tout près d'RTL, là,
01:16:11l'avenue Anneuilly, pour se dire
01:16:13qu'est-ce qu'on fait ?
01:16:15Ça fait 10 ans, le Téléthon ne nous appartient pas.
01:16:17Et surtout, moi,
01:16:19j'avoue que j'avais une idée un peu particulière
01:16:21qui était de l'élargir
01:16:23à toutes les associations caritatives
01:16:25en France. C'est-à-dire de faire un week-end
01:16:27où les associations caritatives
01:16:29qui ont besoin de sous,
01:16:31on aurait aggloméré tout ça.
01:16:35Et j'avais suggéré l'idée,
01:16:37il y avait ça, et de faire aussi
01:16:39en point de vue télévision
01:16:41des choses encore plus spectaculaires.
01:16:43Par exemple, je voulais, c'est devenu une émission,
01:16:45qu'on crée le plus grand chœur
01:16:47du monde de chanteurs.
01:16:49Je me disais, à Toulouse,
01:16:51sur la grande place, on a un
01:16:53bariton au balcon
01:16:55de l'Opéra, et on va avoir
01:16:5710 000, 15 000, 20 000 personnes.
01:16:59On va faire le peloton de vélo le plus grand du monde.
01:17:01On va construire une maison
01:17:03en 30 heures. C'était possible.
01:17:05Je dis, allons-y dans ce sens-là.
01:17:07Et puis les responsables du Téléthon
01:17:09de l'époque m'ont dit, non, non,
01:17:11c'est trop. Je dis, bon, ok. Alors, on va arrêter.
01:17:13Donc, on a arrêté. Et après,
01:17:15on m'a rappelé pendant 3 ans.
01:17:17Ça s'est très bien passé.
01:17:19Parce que mon copain, malheureusement,
01:17:21disparu aussi.
01:17:23C'était beaucoup, là, un peu de temps, Patrice Laffont.
01:17:25Il avait craqué physiquement.
01:17:27On lui avait demandé de présenter avec Sophie
01:17:29d'avant, et il avait craqué.
01:17:31Donc, on m'a rappelé pour le faire.
01:17:33Et j'ai fait un truc, une année
01:17:35assez extraordinaire.
01:17:37J'ai fait, en 30 heures,
01:17:39le tour des
01:17:41centres de promesses, en France,
01:17:43avec 30 moyens
01:17:45de locomotion différents.
01:17:47Cheval, moto, vélo,
01:17:49ski, chien de traîneau,
01:17:51scooter des mers, hélicoptère,
01:17:53descente en rappel.
01:17:55Ça avait été 30 heures absolument
01:17:57exceptionnelles que j'avais vécues.
01:17:59Donc, oui, le Téléthon,
01:18:01par bonheur,
01:18:03il y a des résultats.
01:18:05Par bonheur, ça continue de marcher.
01:18:07Et donc, les chercheurs ont besoin
01:18:09absolument de l'aide des Français,
01:18:11que ça continue comme ça.
01:18:13Parce que plus on va, on va aller
01:18:15trouver toutes ces solutions
01:18:17génétiques, et en particulier, même
01:18:19pour les cancers, puisque ça va aussi
01:18:21dans ce sens-là, on va, peut-être dans quelques
01:18:23années, en regardant
01:18:25le gène,
01:18:27pardon,
01:18:29en regardant
01:18:31le schéma
01:18:33génétique de certaines
01:18:35personnes, on saura si, éventuellement,
01:18:37ils pourront développer des maladies. Et ça sera
01:18:39assez extraordinaire.
01:18:40C'est Gérard Rolls qui est avec nous. Moi, je pourrais
01:18:42passer toute l'après-midi avec vous, Gérard. Le seul problème,
01:18:44c'est que là, on va arriver à 15h30. Il y a une
01:18:46dernière interview. C'est l'interview gueule
01:18:48de Gérard Rolls, juste avant
01:18:50le retour des Grosses Têtes sur RTL. A tout de suite.
01:18:56Le saviez-vous ? Le bon dimanche
01:18:58chaud est la seule émission qui est aussi
01:19:00savoureuse avec une douzaine d'huîtres qu'avec
01:19:02un paquet de chips.
01:19:05RTL, tous les dimanches,
01:19:07c'est Bruno Guillon.
01:19:10Gérard Rolls, pendant encore quelques minutes
01:19:12sur RTL, on a parlé
01:19:14cet après-midi de gueule du Tour de France.
01:19:16Je vous conseille vraiment ce bouquin. Et d'ailleurs,
01:19:18on disait, faites des paires.
01:19:20Même si vous avez un papa qui n'est pas très sportif
01:19:22ou pas branché vélo, il y a des histoires.
01:19:24Les petites histoires dans les grandes que vous nous racontez
01:19:26derrière ces clichés, ces photos qui sont extraordinaires
01:19:28que vous avez compilées avec votre fils
01:19:30Julien. Et justement, je me suis
01:19:32dit, finissons avec l'interview gueule.
01:19:34Si vous le voulez bien, cher
01:19:36Gérard Rolls, sur votre CV, quelle est la ligne
01:19:38qui, pour vous, a le plus de gueule ?
01:19:40Celle qui en jette le plus ? Si vous deviez en retenir
01:19:42une seule ?
01:19:46En vrai, c'est difficile.
01:19:50Le jour de mon
01:19:52mariage.
01:19:54Le jour de mon mariage avec Muriel.
01:19:56Parce que c'est quand même été
01:19:58un très grand moment. J'avais surtout dit
01:20:00que je ne me remarierais plus.
01:20:02Il ne faut jamais dire jamais.
01:20:04Et elle m'a dit, mais on s'entend
01:20:06tellement bien, qu'est-ce que tu veux de plus ?
01:20:08La dernière fois que vous avez gueulé, c'était
01:20:10pour quoi, Gérard ? Vous êtes gueulard ou pas ?
01:20:12Non. Pas du tout.
01:20:14Un automobiliste
01:20:16hier,
01:20:18qui m'a fait une queue de poisson
01:20:20alors que je suis en scooter.
01:20:22Vivons ensemble, partageons la route.
01:20:24Votre dernière gueule de bois,
01:20:26vous vous en souvenez ?
01:20:28Je n'en ai jamais eu.
01:20:30Explication en trois mots.
01:20:32Lorsque j'étais gamin,
01:20:34j'ai eu une primo-infection.
01:20:36C'est-à-dire une sorte de tuberculose.
01:20:38J'ai pris énormément d'antibiotiques.
01:20:40Ça m'a gravement abîmé le foie.
01:20:42Et je ne peux pas être bourré.
01:20:44Je suis malade avant d'être bourré.
01:20:46Donc je n'ai jamais de gueule de bois.
01:20:48Est-ce qu'à un moment de votre carrière,
01:20:50vous vous en êtes vraiment pris plein la gueule ?
01:20:52Oui.
01:20:54Mais j'ai surtout vécu
01:20:56une énorme déception et une fâcherie
01:20:58avec mon PDG de l'époque,
01:21:00qui s'appelait Hervé Bourges.
01:21:02Parce que je lui ai proposé une émission
01:21:04qui était de mettre en valeur
01:21:06tous les gens qui font des actes civiques.
01:21:08Voilà.
01:21:10J'avais appelé ça service public.
01:21:12Ils m'ont pris l'idée
01:21:14et ils l'ont donnée à quelqu'un d'autre.
01:21:16Donc là, j'étais un peu en colère.
01:21:18On s'est fâchés.
01:21:20J'ai vécu un an difficile,
01:21:22bien soutenu par Jean Réveillon,
01:21:24que je salue une nouvelle fois,
01:21:26qui était le patron des sports.
01:21:28Et qui ensuite, pour me punir,
01:21:30pas Jean, mais la direction,
01:21:32m'a mis sur le Dakar.
01:21:34Malheureusement, cette année-là,
01:21:36ça a été un succès, le Dakar.
01:21:38Il y avait 7 millions de personnes
01:21:40qui ont regardé le journal du Dakar.
01:21:42Donc je leur ai dit,
01:21:44voilà, ça c'est pour vous.
01:21:46Aujourd'hui, on dirait chat.
01:21:48Gérard, c'est un plaisir de vous avoir.
01:21:50Un plaisir pour moi, merci Bruno.
01:21:52Vous êtes quelqu'un que j'apprécie beaucoup.
01:21:54Et je sais que les auditeurs d'RTL
01:21:56vous aiment également beaucoup.
01:21:58On ira vous applaudir sur scène.
01:22:00Alors, on le disait, en Charente,
01:22:02pour le seul en scène, à Rouillac.
01:22:04C'est bientôt, j'ai noté la date.
01:22:0624 mai.
01:22:08Et puis, Marivaux, cet été.
01:22:105 juillet.
01:22:12A partir du 5 juillet à Nice.
01:22:14Merci beaucoup Gérard.
01:22:16Gueule du Tour de France
01:22:18est sorti chez Grund.
01:22:20La semaine prochaine, sur ce même fauteuil,
01:22:22c'est Thierry Marx, le chef
01:22:24qui viendra nous rendre visite.
01:22:26Mais pour l'instant, je vous laisse avec Laurent Ruquier
01:22:28et les meilleurs moments des Grosses Têtes sur RTL.
01:22:30A dimanche prochain.