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  • 15/05/2025
Daniel Bilalian : "Avant le journalisme sportif était une passion"

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00:00Le grand direct des médias jusqu'à 10h sur Europe 1 avec Thomas Joubert.
00:03Et c'est un été très sportif sur France Télévisions, après Roland-Garros, les championnats d'Europe de natation et le Tour de France.
00:09Le service des sports se prépare maintenant aux Jeux Olympiques de Rio qui commenceront le 5 août prochain.
00:13Et ce matin je suis ravi d'accueillir dans le studio d'Europe 1 le directeur des sports de France Télévisions, Daniel Bilalian. Bonjour.
00:19Bonjour.
00:20Daniel Bilalian, c'était votre dernier Tour de France en tant que directeur des sports de France Télévisions ?
00:23Non, sans doute mes derniers Jeux Olympiques, mes derniers tours de France, non.
00:27Ça veut dire que vous serez encore là l'année prochaine ?
00:29Bah écoutez, à moins que vous ayez des informations que je n'ai pas.
00:32Vous, les informations que vous avez au sein de France Télévisions, c'est que vous restez en poste ?
00:36Je ne ferai pas les prochains Jeux Olympiques, ça c'est sûr.
00:39Très bien, donc à l'horizon des 4 prochaines années si je comprends bien.
00:42Mais la retraite ce n'est pas à l'ordre du jour.
00:44Pas aujourd'hui en tout cas.
00:46Vous faites partie de ces hommes blancs de plus de 50 ans que Delphine Ernotte a ciblés à son arrivée à France Télévisions ?
00:52Que j'ai plus de 50 ans que je sois blanc, oui, mais je ne sais pas si je suis ciblé.
00:57Oui. Gérard Rolls ?
00:59Gérard Rolls part parce que c'est la date de fin de sa carrière.
01:04Et puis je pense que Gérard avait envie de partir sur cette réussite qui a été le Tour de France de cette année.
01:12Donc voilà, je crois qu'il a une belle vie qu'il attend avec son épouse en Italie.
01:17Et donc je pense que ce n'est pas négligeable dans sa décision.
01:19On en parlait au début de cette émission de ces adieux de Gérard Rolls.
01:22Est-ce que c'est aussi un signal du renouveau au service des sports de France Télévisions ce départ ?
01:28Non, pas du tout.
01:29Je sais, il faut arrêter avec le renouveau.
01:31Je veux dire, il y a des anciens qui sont très compétents.
01:33Il y a des jeunes qui sont nuls.
01:36Moi, ce qui m'intéresse, c'est les gens compétents.
01:40Ce qui a toujours intéressé les gens avec qui j'ai travaillé, sous les ordres desquels j'ai travaillé, c'était la compétence.
01:46Je veux dire, il n'y a pas de vieillisme et de jeunisme.
01:49Je trouve ça, c'est un peu hystérique ce système-là.
01:52Faire la place aux jeunes, ce n'est pas votre tasse de thé ?
01:54Non, ce n'est pas ça.
01:55Ce n'est pas faire la place aux jeunes.
01:56Les jeunes arrivent normalement.
01:57Nous, on a des garçons qui ont entre 25, 30, 40 ans.
02:01Mathieu Larto, Céline Géraud, Clémentine Sarlat.
02:05Donc les gens arrivent normalement.
02:07Il n'y a pas, je pense qu'il ne faut pas faire de transfert trop rapide.
02:11Vous savez, en télévision, on dit toujours que quand on change une émission, par exemple,
02:13on ne sait pas quel type d'auditeur on perd.
02:16En revanche, si on sait quel type d'auditeur on perd, mais on ne sait pas ce qu'on va gagner.
02:20Donc il faut que les choses, en télévision, je pense que dans notre métier,
02:24les choses doivent se faire progressivement.
02:25C'est la nature, c'est la vie.
02:27Donc il ne faut pas exagérer les mouvements.
02:29Vous trouvez la jeune génération trop lisse ?
02:31C'est ce que vous avez déclaré dans une interview.
02:32Non, pas du tout.
02:33Non, mais ce n'est pas...
02:34Aujourd'hui, je vais dire que par rapport à ma génération ou de ceux qui m'ont précédé,
02:39c'était une passion exercée par des gens qui venaient de divers horizons.
02:43Aujourd'hui, avec le nombre de chaînes de télévision qui existent aujourd'hui, c'est devenu un métier.
02:48C'est peut-être la différence.
02:49Avant, c'était une passion.
02:51Ce que j'espère, c'est que ça ne devienne pas un métier.
02:53Sur Gérard Rolls, on l'a vu tout à l'heure aussi au début de l'émission,
02:56il y a eu une petite polémique sur l'hommage qui lui a été rendu à l'antenne ce week-end,
02:59en pleine étape du tour.
03:00Vous assumez le reportage qui lui a été dédié ?
03:02Absolument, oui.
03:03Je n'ai pas de soucis de ce côté-là.
03:05Le départ de Gérard Rolls de France Télévisions, il sera de nouveau célébré sur l'antenne ?
03:09Vous lui préparez un jubilé ?
03:11On verra peut-être à la fin de cette année, juste avant son départ.
03:14Vous savez, Gérard Rolls fait partie des gens dont je vous parlais à l'instant,
03:17ce sont des gens d'une génération où les gens étaient passionnés.
03:20C'est quelqu'un qui est passionné, qui en plus est un garçon très compétent, gentil.
03:24Alors je sais que personne n'est irremplaçable, je suis bien placé pour le savoir,
03:27mais je pense qu'on aura du mal à le remplacer.
03:29Il était sur les compétitions, notamment le Tour de France,
03:33quelqu'un qui était capable d'animer une journée entière,
03:36avec toujours la même gentillesse, la même qualité,
03:41la même énergie, et c'est quelqu'un d'extrêmement agréable à travailler.
03:48C'est un garçon gentil, et ce n'est pas péjoratif.
03:51Il est irremplaçable, Gérard Rolls ?
03:53Non, personne n'est irremplaçable, mais on aura du mal à le remplacer.
03:56Vous allez le remplacer quand même par Laurent Luillat, l'année prochaine, au sein du Vélo Club ?
04:00Ça, c'est une décision que je prendrai en temps utile.
04:01Ce n'est pas encore décidé ?
04:03Les choses se font, mais vous ne me ferez pas dire ce que je n'ai pas envie de dire aujourd'hui.
04:06Mais pourquoi ? Il y a une incertitude sur le sein de Laurent Luillat au Vélo Club ?
04:09Non, pas du tout, pas du tout.
04:10En tout cas, vous travaillez effectivement sur cette succession ?
04:11Laurent est un garçon qui est extrêmement compétent dans l'animation.
04:14D'ailleurs, il est sur les Jeux Olympiques.
04:17C'est lui qui va animer une des tranches les plus importantes.
04:20Donc, c'est une de ses qualités.
04:21Et il est un des candidats possibles à ce poste, effectivement.
04:25Mais si vous voulez, l'année prochaine, en plus, on va changer les choses.
04:28On ne sera pas à la même chose.
04:29On va retransmettre l'ensemble des étapes en continu, en direct.
04:33Donc, dès le matin ?
04:34Dès le matin.
04:35Donc, ça nous fait, par exemple, supprimer le Village Départ, une émission qui était très appréciée des téléspectateurs.
04:40Et puis, donc, il faut qu'on s'organise sur l'après-tour de manière un petit peu différente.
04:46Laurent Luillat, d'ailleurs, n'a pas caché pour dire qu'il aimerait bien poursuivre cette émission Village Départ.
04:50Alors, peut-être, du coup, après le Vélo Club sur France 2.
04:53C'est envisageable ?
04:53C'est ce qu'on était en train d'étudier, éventuellement.
04:56Toutes les éventualités, c'est possible.
04:57Il faut qu'on ait un produit qui soit, comment dirais-je, valable.
05:02Parce qu'on est à un horaire, 18h45, ce qu'on appelle dans notre jargon, l'accès, avant le 20h.
05:08Donc, il ne faut pas là faire n'importe quoi.
05:10Il faut avoir un produit qui tienne la route.
05:11France 2 à 19h, ce n'est pas France 3 à 13h.
05:14On y travaille, voilà.
05:15Et le coup de cher à fabriquer, cette émission ?
05:17C'est aussi une dimension à prendre en compte ?
05:19Non, ce ne sont pas des émissions qui coûtent une fortune.
05:22Le Tour 2016 qui a encore réalisé des audiences magnifiques pendant toute la compétition.
05:27France 2 qui monte à plus de 45% de parts d'audience sur certaines étapes.
05:31C'est le sport qui sauve France 2 ?
05:34Non, ce n'est pas le sport qui sauve France 2.
05:37Simplement, sur France 2, c'est un produit très important.
05:41Parce que, je dis toujours, nous n'avons pas de télé-réalité, nous.
05:45Contrairement à TF1.
05:46Donc, pour distinguer les chaînes dites historiques comme TF1 ou nous,
05:49il faut qu'on ait à des moments de très grosses audiences.
05:52C'est votre secret story à vous.
05:54Et le sport fait partie de ces produits.
05:56Ce n'est pas le seul, il y a aussi l'information,
05:58et parfois certaines émissions ou des films.
06:01Mais je pense que c'est un produit qui régulièrement fait que nous sommes en contact
06:05avec 6, 7, 8, 10 millions de téléspectateurs.
06:08Et ça, c'est la différence entre la TNT et nous.
06:10C'est notre raison d'être.
06:12Quand, en plein après-midi, vous arrivez à faire un pic comme hier,
06:15par exemple, c'était le 10 juillet, 6, 8 millions en plein après-midi,
06:18c'est autre chose même que d'avoir ça le soir.
06:20C'est beaucoup plus dur à avoir, 7 millions de téléspectateurs dans l'après-midi.
06:25Hier, à 19h30, on était à 7, 2 millions au moment de l'arrivée des coureurs.
06:31C'est vrai que le Tour de France...
06:32Mais le Tour de France, vous savez, c'est vraiment un produit du catalogue France Télévisions
06:37qui est très important pour nous.
06:38Nous sommes une télévision, une entreprise de télévision,
06:39mais nous sommes une télévision publique.
06:41Donc, nous avons besoin, par moment et par l'intermédiaire d'un certain nombre d'émissions
06:47et de produits sportifs, d'être en contact avec le maximum de Français
06:50et d'offrir ce moment de bonheur.
06:52Parce que pour moi, le Tour de France, ce n'est pas une compétition cycliste.
06:55C'est trois semaines de bonheur sur le bord de la route, devant la télé,
07:00de moments de joie simple entre Français.
07:02Les bonnes audiences, elles sont souvent liées au parcours des Français.
07:05J'imagine que la deuxième place de Romain Bardet vous a réjoui.
07:08Moi, oui, je suis réjoui.
07:10Mais ce que je voudrais, c'est que, avant mon départ, que vous vous évoquiez tout à l'heure,
07:14on voit un Français, même pas gagner le Tour de France,
07:17mais être en passe de le gagner, comme l'a été Vauclair il y a quelques années.
07:21Parce qu'à ce moment-là, vous savez, nous avons un public,
07:23ce que je dis toujours, on a un public de sportifs,
07:25nous, et vous le verrez sur les Jeux Olympiques,
07:27on a un public de sportifs marseillaise.
07:29S'il y a une Marseillaise au bout, c'est quand même très important.
07:31Nous ne sommes pas une chaîne de...
07:33Un petit peu chauvin, du coup.
07:35Non, ce n'est pas chauvin.
07:35Je n'aime pas le terme chauvin.
07:37Les gens, au stade, ont encore le droit d'être patriotes.
07:40Parce que chauvin, c'est du patriotisme exacerbé.
07:42Et vous savez d'où vient le mot chauvin ?
07:44Expliquez-le-nous.
07:45Eh bien, c'était un soldat de l'Empire, de Napoléon Ier,
07:47qui était justement un patriote exacerbé,
07:50qui s'appelait chauvin.
07:52Et donc, l'empereur a dit, c'est trop, c'est du chauvinisme.
07:56C'est quand votre départ de France Télévisions d'année de l'année ?
07:58Je n'en sais rien, je n'en sais rien.
07:59Mais c'est prévu dans votre tête ?
08:00Oui, il y a un jour, comme dirait l'autre,
08:03vous, comme moi, on est appelé à disparaître.
08:05Ou alors, exceptionnellement, tenir le coup.
08:07Et au service des sports de France Télévisions,
08:09qui sera le prochain à prendre sa retraite ?
08:10Nelson Monfort, après Gérard Rolz ?
08:11Je ne sais pas.
08:12Je n'ai pas les dates en tête, là, pour l'instant.
08:14Non, je n'ai pas les dates en tête.
08:16Bon, à la rentrée, il y a toujours une interrogation
08:17sur la place de Stade 2, le dimanche,
08:19puisque Michel Drucker commencera son vivement dimanche
08:21dès 18h.
08:22Du coup, Stade 2, ça continue ou pas ?
08:23Bien sûr, oui, oui, il est avancé.
08:25C'est à 16h35, mais ça continue.
08:27Vous savez, on a fêté les 40 ans de Stade 2.
08:29Ça reste la dernière émission Omnisport
08:32en public, gratuite.
08:34Et c'est très important pour un certain nombre de sports
08:38parce qu'on parle beaucoup de football
08:39sur les chaînes cryptées.
08:42Nous sommes pratiquement les derniers, gratuitement,
08:44à parler d'athlétisme, à parler d'aviron,
08:47à parler de sports qui sont moins connus que d'autres.
08:51Et c'est à nous, entreprises publiques,
08:53de les mettre en valeur, ce que nous faisons.
08:54Et qui ont leur place.
08:55Mercédor 35, ce sera pile en face d'un match de foot ?
08:59Major rugby sur Canal.
09:00Vous savez, de toute façon,
09:02aujourd'hui, il n'y a plus d'horaire facile.
09:05En plus, avant, pendant des années,
09:08Stade 2 était l'émission.
09:09On venait chercher les résultats.
09:10Il y a bien longtemps que ça n'existe plus.
09:12Ça s'est terminé. On les a sur les smartphones.
09:13Aujourd'hui, c'est une émission qui est plus en prise
09:15sur l'actualité autour du sport.
09:17Vous savez qu'avant, le sport, c'était juste à la page des résultats.
09:19Aujourd'hui, avec l'argent, c'est à la rubrique financière.
09:23Parfois, avec la corruption, c'est même aux infos gênés.
09:25Et parfois, avec le dopage, c'est parfois à la rubrique santé.
09:28Et même les faits divers.
09:29Avec les phrases des sportifs.
09:31Donc, il y a tout un contexte qui est très nouveau autour du sport.
09:34Alors, prochain rendez-vous sur France Télé,
09:35les Jeux Olympiques de Rio à partir du 5 août.
09:38France 2, France 3 vont de nouveau diffuser encore beaucoup de sports.
09:40Ça va commencer par la cérémonie d'ouverture.
09:43Alors, j'ai appris que c'était vous qui allait la commenter, cette cérémonie.
09:46Oui.
09:47C'est un petit privilège que vous accordez ?
09:48Vous savez, de temps en temps, une fois tous les 4 ans, je passe à la télé.
09:53Ça vous manquait ?
09:54Non, pas du tout.
09:55Vous savez, moi, j'ai eu une carrière magnifique.
09:57J'ai été grand reporter, présentateur.
09:59Et je suis aujourd'hui responsable d'une entreprise
10:01qui est celle du département des sports de France Télévisions.
10:04Non, pas du tout.
10:05Mais disons qu'une fois tous les 4 ans, voilà, je me permets ce petit moment de plaisir.
10:11C'est toujours très intéressant.
10:13Et moi, je le fais sur le plan à la fois sportif et politique.
10:16On n'est pas dans n'importe quel pays.
10:17Et c'est intéressant d'expliquer là où on est, ce qui s'y passe, etc.
10:21Ce sera donc à Rio, avec un décalage horaire moins favorable par rapport au Géo de Londres il y a 4 ans.
10:26Comment vous allez vous arranger du coup pour les diffusions ?
10:27C'est vrai que le décalage horaire, comme c'était le cas à Pékin, ne nous est pas favorable.
10:32Nous, on aime bien les horaires comme ceux de Londres, qui sont pratiquement les nôtres.
10:35Mais là, si vous voulez, on va arriver.
10:36Je pense qu'on arrivera à faire la même audience, mais en deux fois.
10:40Je dirais que, par exemple, les grandes finales vont avoir lieu entre 23h30 et 4h ou 5h du matin.
10:44Donc, on va les diffuser.
10:45Et le matin sur France 3, on va les rediffuser pratiquement dans les conditions du direct.
10:49C'est-à-dire que les gens qui en auront entendu parler sur Europe 1 le matin, pourront les revoir.
10:56Donc, on fera l'audience en deux fois.
10:57À Pékin, par exemple, Laure Manodou avait été battu sur le coup de 6h du matin.
11:02Et on l'a repassé à 14h et on a fait 3 ou 4 millions de téléspectateurs.
11:05Donc, 700h d'antenne sur les 4 chaînes de France Télévisions.
11:08Une équipe de consultants de renom.
11:10On va citer Ray, Stéphane Diagana, Laure Manodou, Philippe Lucas, Brahim Asloum,
11:14Laurent Jalaber, Mickaël Lyodra, Richard Dakoury.
11:17La Dream Team des Sports de France Télévisions, donc, à partir du 5 août pour les JO.
11:20Sous-titrage Société Radio-Canada

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