00:00Est-ce que vous considérez que Bruno Retailleau est utile dans le gouvernement parce qu'il est le porte-parole des idées et que les uns et les autres comprennent qu'il ne peut pas agir parce qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée Nationale, parce qu'effectivement il n'a pas tous les leviers pour agir, mais qu'il infuse par ses paroles et qu'il donne une couleur du temps sur une volonté précisément par la parole de vouloir changer les choses et qu'il est utile dans cette mission ?
00:28Vous avez très bien caractérisé ce qui est pour l'instant l'utilité de sa place au ministère de l'Intérieur. Il pose des constats forts que je partage, il a des paroles qui sont fortes, des diagnostics qu'on peut partager. Mais je crains quand même, il faut qu'on soit lucide, que les Français n'attendent pas uniquement des constats, des rapports ou des paroles.
00:47Non mais ils savent bien les Français qu'il n'a pas les leviers.
00:49Oui, mais le danger à l'arrivée, Pascal, c'est que si jamais ça continue comme ça, ils vont finir par nous dire d'accord, c'est la droite avec le vieux reproche qu'on nous fait, où vous avez des paroles mais pas des actes.
01:01C'est d'ailleurs pour ça que je pense que non, pour l'instant oui ça peut suffire, mais sur la durée évidemment que non. Ce que les Français attendent c'est qu'il y ait une inversion.
01:09Ce qu'ils attendent c'est qu'à un moment ils se disent, bon bah quand il y a un ministre républicain, c'est pas la même chose que quand c'était un ministre macroniste.
01:15Et ça me renforce d'ailleurs aussi dans ma conviction. Et vous savez ce que je propose, c'est qu'il faut que chacun soit dans son rôle.
01:20Aujourd'hui avec l'explosion de l'insécurité en France, c'est pas réaliste de se dire que vous pouvez être ministre de l'Intérieur et faire autre chose en même temps.
01:28Et moi ce à quoi je crois, chacun dans son rôle, c'est pour ça que je propose un duo, Bruno au ministère et moi au parti.