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  • 13/05/2025

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00:00On revienne deux secondes sur le Macron-show, ou le Macron-rama, comme le disait Trémolet de Villers ce matin sur Europe 1,
00:09avec déjà des réactions politiques et Jean-Luc Mélenchon en meeting en Ardèche,
00:14qui, avant même la prise de parole du président, donne son opinion. On écoute.
00:18Le président de la République, paraît-il, organise son retour sur la scène.
00:23On n'avait pas vu quand il en était parti, parce que ça nous aurait soulagés.
00:26Mais non, il revient, et il va répondre à toutes sortes.
00:30Et alors, on a annoncé qu'il y aurait des propositions extrêmement importantes,
00:36au point de modifier la programmation des matinales, l'Élysée se chargeant d'appeler lui-même les télévisions,
00:43pour indiquer qu'il fallait prendre ça en compte dès demain matin.
00:46Alors, il est possible que ce soit une comédie comme une autre.
00:49Un camarade me dit, alors qu'est-ce qu'on fait ? Je lui dis, qu'est-ce que je te dise ?
00:52Ils ne vont quand même pas téléphoner pour dire, écoutez, on s'en fout, ce soir, ça va être un tas d'inepties, comme d'habitude.
00:57Et donc, ça n'a pas d'importance.
00:59Il faut bien qu'eux-mêmes survendent l'événement, pour que vous vous précipiétez tous à aller regarder.
01:05Olivier d'Artigol, je n'aime pas quand vous faites cette tête-là.
01:08Non, mais, je ne sais pas si vous avez mal au ventre à cause de votre déjeuner,
01:12ou aussi à cause de ce que vous venez d'entendre.
01:14Non, mais, moi, je vais être attentif à l'expression, à la parole, aux annonces du Président de la République, ce soir.
01:22Parce qu'il y a une crise internationale, parce qu'il y a...
01:24Une crise nationale.
01:25Une crise nationale, et que c'est la voie de la Présidence.
01:28Alors, après, nous avons eu une présidence bavarde, depuis 2017.
01:33Nous avons l'expérience de quelques moments, comme le grand show, le grand débat post-Gilet jaune.
01:40Nous savons très bien qu'Emmanuel Macron peut être particulièrement disserte sur deux heures et demie d'émission,
01:48qu'il peut prendre à bras-le-corps un certain nombre de sujets, le faire de manière assez éloquente.
01:52Mais nous avons toujours ce sentiment, le lendemain, ou même quelques minutes après sa prestation,
01:58que du sable nous coule à travers les doigts.
02:02Et qu'il y a, dans la crise politique, aussi une crise de l'autorité de l'État,
02:06via, parfois, si ce n'est la vacuité, en tout cas, une parole présidentielle,
02:11qui ne règle aucun problème, parce que la parole ne remplacera jamais l'action.
02:15Gilles-William-Goldenadel, vous vouliez réagir à Thierry Ardisson,
02:19qui s'est justifié après son dérapage dans quelle époque,
02:21où il avait comparé Gaza à Auschwitz.
02:24Écoutez, Thierry Ardisson, qui s'est expliqué ce matin sur RMC,
02:28sur comment ce tournage a été fait,
02:30et pourquoi l'émission de services publics n'a pas voulu couper ce moment de l'émission.
02:36On écoute.
02:36D'abord, quand Léa Salamé présente ce docteur Pity,
02:40elle le présente comme mère Thérésa.
02:42En fait, le mec est un homme politique,
02:44il s'est présenté aux élections, sous la bannière NFP,
02:48et ça, on ne le savait pas.
02:49La deuxième chose, c'est qu'à la fin de l'émission,
02:52on se réunit tous, on dit, qu'est-ce qu'on garde ?
02:54Là, j'ai dit une connerie, tu devrais le couper.
02:56Personne n'a soulevé ce point.
02:58Personne d'autre.
02:58C'est-à-dire, ni la prod, ni les gens de France Télévisions,
03:02parce que toutes les émissions, il y a toujours quelqu'un de France Télévisions qui est là,
03:04évidemment, quelqu'un de France 2 qui était là,
03:06qui n'a pas dit, coupez-moi ça, coupez-moi ça.
03:08Dimanche matin, je me réveille, mon attaché de presse,
03:11Françoise Doux, me dit, Twitter brûle.
03:13Et donc, voilà, c'est là que j'ai décidé de demander qu'on m'excuse,
03:15parce qu'effectivement, quoi qu'on pense de la situation à Gaza,
03:19c'est quand même pas où je vis.
03:20Gilles William, vous connaissez très bien Thierry Radisson.
03:22Vous avez dialogué, vous avez accepté de dialoguer avec lui,
03:25et vous avez eu des explications.
03:26Bah, écoutez, c'est un ami de très longue date,
03:30j'ai travaillé avec lui,
03:30je me suis même trouvé avec Thierry et son épouse Audrey en Israël.
03:36Donc, je sais bien que je n'ai pas affaire,
03:39ni à un anti-israélien, ni encore moins à un antisémite.
03:42Et il était effectivement plus qu'ému.
03:46Et il m'a dit lui-même,
03:48lui, il ne connaissait pas le fameux docteur Pity.
03:51Moi, je le connaissais.
03:52J'ai expliqué dans un livre,
03:54alors lui, il n'avait pas comparé Auschwitz,
03:56il avait comparé au ghetto de Varsovie.
03:58Il considère que le ministre de la Santé du Hamas
04:01est un homme admirable,
04:03et que le Hamas est un mouvement de résistance.
04:05Mais, c'est vrai, et Thierry a raison.
04:08Léa Salamé l'a présenté, sinon comme Mère Thérésa,
04:11au moins comme Saint-Vincent de Paul.
04:13Donc, quand vous entendez un témoignage comme ça,
04:16et que vous êtes dans l'émotion,
04:17et puis il a demandé son pardon.
04:19Alors, je ne suis pas toujours forcément pour le pardon chrétien,
04:23mais c'est le seul qui se soit excusé.
04:26Il y a ce qui explique aussi...
04:27Il y a un grand pardon chez vous aussi.
04:29Il y a un grand pardon.
04:30Vous êtes en septembre.
04:30Vous avez raison.
04:31Mais, enfin, je ne suis pas non plus d'immense piété sur ce point-là.
04:35Je ne t'en tire aucune vanité ni honte.
04:37Mais cela étant, ce qui explique aussi
04:40pourquoi on n'a pas enlevé quoi que ce soit d'une émission
04:44qui n'était pas en direct,
04:45c'est le sentiment d'impunité.
04:48Il se sent tout permis.
04:49Pardon.
04:50Je sais des télévisions privées,
04:52je sais des radios privées,
04:54où on fait très attention,
04:57même à des mots qui ne sont pas regrettables,
04:59parce qu'on pourrait nous les faire rentrer dans la gorge,
05:02et avec forcément de voir la suppression même d'une télévision.
05:07Là, ici...
05:08Pas que pour ça, par décence aussi.
05:10Par bon sens, même.
05:12Bien évidemment, mais j'explique pourquoi.
05:14Oui, oui.
05:15Non, mais pardon.
05:15Moi, quand j'ai fait...
05:17Quand j'ai obtenu, au-delà de l'ARCOM,
05:19une mise en garde de France Inter,
05:22parce qu'il donnait du bilan,
05:23les bilans du Hamas,
05:24sans dire que c'était les bilans du Hamas,
05:26ça a été une mise en garde sévère,
05:28mais aucune amende.
05:30Je peux vous dire que le lendemain matin à 9h,
05:32ils ont recommencé de la même manière,
05:33ils ont recommencé encore hier matin à 9h.
05:36Donc, c'est certainement pas une circonstance atténuante,
05:40mais c'est une circonstance explicative.
05:43Oui, et quand, avec Manon Aubry,
05:45au grand rendez-vous ce dimanche,
05:47quand je lui dis,
05:47mais ça, ce sont les chiffres du Hamas,
05:49elle me dit,
05:49est-ce que vous en avez d'autres ?
05:50Voilà, mais...
05:51Alors, de ce point de vue-là,
05:53non, mais en plus,
05:55ils ne disent pas...
05:56Pardon, ils ne disent pas...
05:57Alors maintenant, c'est la mode,
05:58ils disent que c'est la défense civile.
06:00C'est un nom ronflant.
06:02France Info, France Inter,
06:04c'est la défense civile.
06:05Comme s'il s'agissait du journal officiel.
06:07Sauf qu'ils ne disent pas que
06:08la défense civile,
06:10c'est le Hamas.
06:11Écoutez ce que disait Aurore Berger
06:12sur cet épisode ce matin sur Aurore.
06:15Moi, il y a deux choses qui m'ont choquée.
06:17Il y a évidemment ce parallèle
06:18qui est fait entre Gaza et Auschwitz
06:20parce que la banalisation
06:22de ce qu'a été la Shoah,
06:24la banalisation d'Auschwitz,
06:25c'est-à-dire cette volonté industrielle
06:28d'exterminer,
06:29d'exterminer en masse
06:30un peuple,
06:32une identité,
06:33une culture
06:33ne peut en aucun cas être banalisée.
06:36Et puis, il y a une autre partie de la phrase
06:37qui est parlée des Juifs.
06:40Les Juifs seraient responsables
06:41de la situation à Gaza.
06:42Après, il s'est repris.
06:43Il a dit non, en fait,
06:44pas vraiment les Juifs,
06:45les Israéliens,
06:45comme c'était d'ailleurs
06:46tous les Israéliens.
06:47Et cette essentialisation
06:48des Français juifs,
06:50comme s'ils étaient responsables
06:52depuis la France
06:53de la situation internationale,
06:55de la situation humanitaire,
06:56c'est vrai,
06:57dramatique à Gaza,
06:58est inacceptable.
06:59Et on sait que ça,
07:00ça nourrit l'antisémitisme.
07:02Il faut faire attention
07:03quand même en comparaison.
07:05On se souvient de Maître Jakubowicz
07:07qui parlait de Mélenchon Goebbels.
07:10Vous avez raison.
07:11Vous avez raison, Pierre.
07:12Mais la grande différence,
07:14c'est quand il y a eu
07:15cette comparaison-là,
07:16le lendemain matin,
07:18Apolline de Malherbe,
07:19BFM,
07:20et même les syndicats
07:21disaient toutes leurs émotions,
07:24quand ils disent que là,
07:24vous n'avez pas d'excuses
07:26de l'audiovisuel
07:27de service public.
07:28Ça veut dire
07:28qu'il est beaucoup plus facile
07:29de nazifier
07:31un État juif
07:33victime de la Shoah
07:34que le président d'un parti
07:36qui ne se caractérise pas
07:38par un philo-sémitisme excessif.
07:41Olivier D'Artigol ?
07:42Il faut arrêter
07:42avec, en effet,
07:45cette nazification
07:46rampante,
07:48régulière.
07:49Rien n'est comparable
07:50à la Shoah,
07:52la solution finale.
07:53On a fêté
07:53le 40e anniversaire
07:55de la libération
07:56du camp d'Oswitch
07:57en janvier dernier.
07:59Et c'est bien évidemment
08:00ce qu'a dit M.
08:01Et nous avons d'en repassoir
08:01interviewé Esther Disson
08:03à 97 ans.
08:05Il l'a reconnu,
08:06donc je suis assez touché
08:08par le fait que quelqu'un
08:09qui a dit une parole
08:10qu'il n'aurait pas dû prononcer
08:11le reconnaisse.
08:13Et il faut aussi dire
08:15combien dans la bande de Gaza
08:17la population civile palestinienne
08:19vit un drame absolu.
08:22La crise humanitaire
08:23a atteint un niveau sans précédent
08:25en espérant qu'il y ait des perspectives
08:26pour ce peuple
08:28qui vit vraiment l'enfer.
08:29sauf que
08:30personne ne m'empêchera
08:32de dire
08:33que
08:34c'est merveilleux
08:36lorsque les artistes disent
08:37qu'ils veulent protester
08:38contre le silence à Gaza.
08:40Pas un mot
08:41sur des massacres
08:43bien plus
08:44nombreux
08:45au Congo
08:47et au Soudan.
08:48Et on parle des conflits oubliés.
08:50Pourquoi ils sont oubliés ?
08:51Parce qu'on n'en parle pas.
08:53Donc j'ai du mal
08:54à cette obsession
08:56de Sion obsessionnelle.

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