Aurore Bergé : «Lever la question du secret médical serait majeur pour protéger les victimes»

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Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, était l'invitée de la Grande Interview de Sonia Mabrouk : «Lever la question du secret médical serait majeur pour protéger les victimes»

Transcript

00:00Je pense que ça a explosé au visage des Français, à notre visage au moment de l'affaire Pellico et des procès, des viols de Mazan.

00:06C'est-à-dire, c'est le fait de droguer et donc d'annihiler la capacité de jugement et de réaction de quelqu'un.

00:12Ça peut être une personne âgée, une personne en situation de handicap, ça peut entraîner des séquestrations, du vol,

00:18mais ça peut entraîner des abus sexuels jusqu'au viol parce que vous n'avez plus la capacité de dire non.

00:23Vous n'avez plus la capacité de refuser, vous n'avez évidemment plus la capacité de consentir.

00:27Et donc, ce qui se passe, c'est que votre jugement, malheureusement, il va être altéré.

00:30Pas juste au moment de la prise de ces stupéfiants à votre insu, mais ensuite, pendant un certain nombre de temps,

00:37puisque parfois même les victimes ne sachent pas qu'elles ont été victimes.

00:40Donc, on a un enjeu majeur de formation des professionnels de santé pour garantir qu'on puisse, de manière presque systématique,

00:47vérifier si les victimes qui se présentent ont été abusées en plus de manière chimique, ont été droguées.

00:53Et puis, oui, je crois que cette idée de lever la question du secret médical,

00:58comme aujourd'hui c'est possible dans le cas des violences intrafamiliales,

01:01serait majeure pour protéger évidemment les victimes et confondre les autres.

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