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  • 12/05/2025

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00:00qui est grave. Il n'y a plus de droite française au sens où on l'a connue.
00:04Il y a une extrême droite qui a vu s'y rengrossir avec des personnalités politiques qui étaient à droite,
00:11une droite républicaine, gaulliste, que l'on connaissait traditionnellement, et qui est morte et enterrée.
00:17Il faut le dire, clairement. Les Bruno Rotaillou, les Laurent Wauquiez et l'Éric Ciotti incarnent la droite française.
00:23Ils sont aussi dangereux que Marine Le Pen aujourd'hui.
00:26Ils sont sur la même ligne que Marine Le Pen et que l'extrême droite.
00:28Et ça, ça n'est pas dit, ça n'est pas reconnu et avoué dans le débat public français.
00:34Les positions de Bruno Rotaillou sont des positions dangereuses pour la France.
00:37Et pas simplement dans la tension entre la France et l'Algérie, mais dangereuses pour la France.
00:41Parce que quand Bruno Rotaillou s'exprime, la France n'est plus la France.
00:45Et c'est ça qui est grave. Et c'est ça aujourd'hui qu'il faut dire et reconnaître.
00:48La France républicaine, notamment la France que l'on a connue avec Jacques Chirac,
00:54le dernier président pour moi, qui avait une voix digne de la République,
01:00qui était prêt à regarder tous les Français de la même manière,
01:03avec une approche d'égalité républicaine.
01:07C'est fini. C'est fini. Aujourd'hui, en France, lorsque vous êtes un Français de confession musulmane,
01:12vous êtes montré du doigt. Vous êtes suspect.
01:14C'est une réalité dramatique de l'évolution et de la dérive de la France d'aujourd'hui.
01:21Et il y a une serre politique et homédiatique qui accompagne ça.
01:25Et c'est ce contre quoi il faut lutter.
01:28Et il faut lutter en se mobilisant, en se structurant, en agissant comme citoyen,
01:32pour dire non, stop. Stop à cette posture inacceptable.
01:37Et de fait, qui entame les relations entre la France et l'Algérie.
01:41Parce que l'Algérie, pour Bruno Retailleau, par exemple,
01:45mais pour Eric Ciotti, pour Laurent Wauquiez, pour l'extrême droite française,
01:49et cette droite extrême est un enjeu de politique intérieure.
01:52Ils ont oublié que l'Algérie est un grand pays souverain, libre, indépendant.
01:56Donc ils considèrent que l'Algérie est un département.
01:59Ils utilisent des mots honteux lorsqu'ils s'expriment pour parler de l'Algérie.
02:03Et même belliqueux, parfois.
02:05Belliqueux, humiliants, irrespectueux.
02:08Ce ne sont pas les mots de la diplomatie.
02:10En diplomatie, on se respecte.
02:12En diplomatie, on essaye de faire avancer les dossiers
02:15dans une posture d'égal à égal.
02:18Ce n'est pas du tout le cas de ces gens-là.
02:21Ces gens-là, aujourd'hui, considèrent que l'Algérie
02:23n'est pas un pays souverain indépendant.
02:25Et donc, les tensions aujourd'hui
02:27nécessitent aussi que nous, membres de la diaspora algérienne,
02:31nous puissions nous organiser, nous structurer
02:33pour dire non à cette position française.
02:37Elle ne peut pas nous convaincre.
02:38Est-ce que c'est le cas ? Est-ce que la diaspora,
02:40est-ce que la communauté algérienne à l'étranger,
02:42algérienne pour parler de l'Algérie,
02:44s'organise justement dans ce sens ?
02:47Écoutez, je vais vous dire quelque chose qui va peut-être vous surprendre,
02:49mais les positions de Bruno Retailleau
02:51soudent et cimentent la diaspora algérienne.
02:54Parce que ces positions, qui sont des positions insultantes à l'égard de l'Algérie,
03:00nous poussent à nous retrouver.
03:03Nous retrouver au nom de nos racines, au nom de notre histoire,
03:07au nom de notre idéal, au nom de nos valeurs, au nom de nos principes.
03:10Vous vous retrouvez comment ? Dans quel cadre ?
03:11On se retrouve notamment au sein d'instances multiples de structures associatives
03:16qui ont été créées.
03:18Moi, j'ai lancé l'idée d'un conseil mondial de la diaspora algérienne il y a un an.
03:22Nous aurons un grand gala à la fin du mois de mai,
03:25plus de 750 personnes inscrites.
03:27C'est en maturation ?
03:28C'est en maturation.
03:29Et cette diaspora, aujourd'hui, sur le plan social,
03:32elle a atteint un niveau qui lui permet d'être indépendante.
03:36Elle représente un poids économique en France.
03:38Et il faut aujourd'hui qu'elle représente un poids politique en France.
03:41Il faut que les politiques français sachent,
03:43comme pour d'autres communautés d'ailleurs,
03:45que si vous touchez à l'Algérie et aux Algériens,
03:49vous toucherez à cette diaspora qui réagira.
03:52Et qui réagira, encore une fois, pacifiquement.
03:54Oui.
03:55Qui réagira de manière citoyenne.
03:56Et c'est important de le dire.
03:58Parce que nous ne nous sommes pas reconnus comme tels aujourd'hui.
04:00Et qu'elle puisse donner aussi un poids électoral,
04:02puisqu'il s'agit bien de cela.
04:044 à 5 millions environ de Français d'origine algérienne
04:07ou de franco-algérienne en France.
04:09C'est un poids considérable sur le plan économique,
04:12sur le plan social, sur le plan politique.
04:14Je veux vous dire aujourd'hui que si les Algériens vivant et installés en France,
04:19qu'ils soient binationaux ou algériens résidant en France,
04:22si demain les Algériens s'arrêtaient de travailler,
04:25l'économie française ne fonctionnerait plus.
04:26C'est une réalité.
04:27Alors le gouvernement français, par la voix de plusieurs de ses hauts responsables politiques,
04:31s'aligne justement sur ce qu'ils appellent des réponses graduées à l'encontre de l'Algérie,
04:36comme pour annoncer une nouvelle escalade entre Alger et Paris.
04:39Comment voyez-vous l'avenir des relations algéro-françaises dans ce contexte ?
04:42Moi, je veux rester positif malgré tout sur cette relation,
04:46parce qu'elle est inéluctable.
04:47Et pas simplement au nom de l'histoire douloureuse,
04:50mais parce que, je l'ai dit, nous avons 4 à 5 millions de Français d'origine algérienne,
04:57et énormément de Français qui ne sont pas algériens ont un lien affectif avec l'Algérie,
05:00il faut le dire aussi.
05:01Je ne confondrai pas l'extrême droite française avec la population française.
05:05Il y a un fossé qu'il faut prendre en considération.
05:10Et donc, je crois qu'énormément de Français, aujourd'hui,
05:12n'acceptent pas le fait que l'on fasse de l'Algérie un sujet de politique intérieure.
05:16Énormément de Français, aujourd'hui, sont choqués d'entendre les paroles
05:19de Bruno Rotaillot, d'Éric Ciotti, de gens comme ça,
05:24qui ont des positions qui sont des positions haineuses à l'égard de l'Algérie.
05:30Énormément de Français n'acceptent pas ça.
05:31Et donc, je crois qu'à un moment donné, la raison reprendra le dessus.
05:35Aujourd'hui, on est dans une période de crispation,
05:38mais parce que l'Algérie a raison de ne pas accepter la position,
05:43notamment de ce ministre de l'Intérieur,
05:45qui a été ministre de l'Intérieur par effraction, rappelons-le,
05:49aucune légitimité par les urnes.
05:51Donc, il est dans un gouvernement où il porte une parole de droite extrême,
05:55et ça ne peut pas convenir aux relations franco-algériennes.
05:58Il faut que ce soit les voix de la diplomatie qui reprennent le dessus,
06:01les voix du respect, les voix de la considération.
06:03Alors, ça passe par une reconnaissance de l'histoire,
06:05à l'évidence, mais dans sa globalité.
06:08Pas par des petits bouts, comme on le fait depuis quelques décennies en France.
06:12Donc, il faut reconnaître, globalement, il faut reconnaître,
06:16il faut que cette commission d'historien,
06:17qui a été créée à l'initiative du président Tebboune,
06:19puisse donner et livrer un rapport,
06:22partagé par la France et l'Algérie,
06:23mais un rapport qui dise tout, sans concession,
06:27et qui parle de tout.
06:27On en est loin, Karim Zaribi, vous le...
06:29On peut le dire actuellement.
06:31On en est loin de ce travail,
06:33de ce vrai travail de la commission à mémoriel.
06:36Il faut que ce travail, aujourd'hui, se poursuive.
06:38Surtout pour une reconnaissance globale.
06:40Il faut qu'il y ait une reconnaissance globale.
06:41Une fois qu'il y aurait la reconnaissance globale,
06:43on va se projeter vers l'avenir.
06:45Énormément de choses à faire entre la France et l'Algérie.
06:47Énormément de choses sur le plan économique,
06:49énormément de choses en matière de recherche,
06:51énormément de choses entre les jeunesses françaises et algériennes.
06:54Donc, on a un avenir.
06:55Il va falloir le bâtir, le construire,
06:56mais pas avec ces gens-là, à l'évidence.
06:58Mais alors, justement, vous avez parlé de l'Algérie,
07:01qui ne devrait pas être un débat public en France.
07:05Une nouvelle sortie médiatique de Xavier Driancourt,
07:08déboutée d'ailleurs par le ministre des Affaires étrangères français,
07:10et qui dit en substance qu'il ne faut pas trop tenir compte
07:13de ce que dit cet ancien ambassadeur français en Algérie.
07:16Driancourt dit justement,
07:17cessons de considérer que l'Algérie fait partie de notre politique intérieure.
07:20Alors, c'est étonnant, d'ailleurs, de la part d'un homme
07:22qui ne parle que de l'Algérie,
07:24sur les plateaux français.
07:26Comment on peut comprendre cette sortie médiatique, justement ?
07:30Je ne sais pas.
07:30Écoutez, je pense qu'il ne faut pas donner trop d'importance.
07:32C'est un retournement.
07:33Il ne faut pas donner trop d'importance à cet individu.
07:34Mais il a alimenté cette haine,
07:36cet indique politique et diplomatique contre l'Algérie.
07:41Il a été d'ailleurs le premier à le faire.
07:43Bien sûr qu'il a alimenté, comme d'autres,
07:45il a fait état d'une obsession algérienne.
07:47Une obsession algérienne basée, effectivement,
07:49sur le rejet, la haine, la rancœur.
07:50Donc, ce qu'il dit a un effet.
07:54Il ne devrait pas en avoir plus que ça.
07:56Ça reste un diplomate à la retraite,
07:58qui n'a aucune responsabilité,
08:01qui a échoué lors de ses passages en Algérie.
08:04Il n'a rien fait de concret.
08:05Il n'a pas de bilan.
08:07Aujourd'hui, c'est de la rancœur.
08:09Il n'a pas envie de voir l'Algérie émerger.
08:12Il n'a pas envie de voir une Algérie puissante sur le continent africain.
08:18Il n'a pas envie de voir une Algérie phare de la Méditerranée.
08:20Voilà.
08:21Ce qui l'inquiète, c'est de voir, au contraire,
08:23que cette Algérie-là est en train de se construire.
08:26Et que cette jeunesse algérienne,
08:28et que ce peuple algérien est debout.
08:30Et donc, ça, je pense que ça le met mal à l'aise.
08:33Et donc, il essaie d'entacher les relations entre la France et l'Algérie.
08:37Il fait un livre.
08:38Il n'a pas connu un grand succès.
08:39Il faut reconnaître.
08:40Puis, il a les médias d'extrême droite qui lui ouvrent la porte.
08:44Voilà.
08:44Il crache son venin.
08:45Pardonnez-moi l'expression.
08:47Mais on voit bien que ça n'a rien de constructif.
08:50Ça n'a rien d'objectif.
08:52Tous les gens qui ont une obsession algérienne
08:53ont une obsession par rancœur, par nostalgie,
08:57d'une forme de domination perdue.
08:59L'Algérie est un grand pays qui donne de la voix sur la scène internationale,
09:02qui est membre du Conseil de sécurité des Nations Unies
09:05en tant que membre, non permanent jusqu'à la fin de l'année.
09:07Depuis qu'elle est rentrée au Conseil de sécurité,
09:10elle donne de la voix sur des sujets qui dérangent ces gens-là.
09:13La Palestine, par exemple.
09:15On connaît les principes de l'Algérie.
09:16Ce sont des principes qui vont à l'encontre de ces gens-là.
09:18L'autodétermination des peuples, la non-ingérence.
09:23Algérie, force de médiation sur la scène internationale.
09:25Les principes qu'on veut faire disparaître, c'est simplement.
09:26Les principes qui sont intangibles.
09:27Ça les dérange.
09:28Parce que, justement, ils prônent un monde déséquilibré.
09:32Un monde fait d'injustice.
09:34Un monde où ils voudraient un affrontement entre les civilisations.
09:38Donc l'Algérie porte tout le contraire.
09:40L'Algérie est un pays, est une nation qui a un peuple qui est très patriote.
09:45On dit que les Algériens sont très nationalistes.
09:47Mais ils sont très nationalistes, mais aussi très universalistes.
09:51C'est ce paradoxe algérien qui dérange.
09:53Les Algériens sont ouverts sur le monde.
09:56Et sont ouverts sur le monde avec respect et tolérance, bien sûr.
09:59Sur la Palestine, l'Algérie est une position exemplaire, contrairement à d'autres.
10:05Et je crois aujourd'hui que la France, qui a une position qui est...
10:09Moi, je le dis, je l'ai dit sur les plateaux télé en France.
10:11Et ce que je dis en France, à Paris, je le dis à Alger, qui a une position honteuse sur le dossier palestinien.
10:16On va y revenir, justement.
10:17Mais si tout de même un candidat de la droite ou de l'extrême droite gagnait les prochaines élections présidentielles,
10:23doit-on s'attendre ou se préparer même à une rupture avec la France ?
10:28Une rupture, je ne sais pas. En tout cas, il y aura des tensions, des crispations,
10:31qui démontreront que l'Algérie n'a pas besoin de la France.
10:35Moi, je vous le dis très clairement.
10:37L'Algérie, aujourd'hui, a des partenaires multiples sur la scène internationale.
10:41Qui est perdant si la relation entre la France et l'Algérie est mauvaise ?
10:44Moi, je suis franco-algérien. Je considère que c'est la France qui est perdante.
10:47Et je le dis en toute objectivité.
10:49Je vais vous dire, si vous prenez tous les indicateurs français aujourd'hui,
10:52la France va très très mal.
10:55On a une dette abyssale.
10:56On a des services publics qui se dégradent.
10:58On a une démographie, les Français ne font plus d'enfants.
11:00Une France vieillissante.
11:02Nous ne sommes pas une puissance énergétique.
11:04Nous ne sommes plus une puissance militaire au sens où nous l'avons été.
11:07Nous n'avons plus de voix sur la scène internationale.
11:10Nous comptons de moins en moins dans les enjeux qui concernent le monde.
11:15La réalité, c'est que la France aurait intérêt à un partenariat gagnant-gagnant avec l'Algérie.
11:22Pourquoi ? Parce que l'Algérie, c'est tout le contraire.
11:23L'Algérie est une puissance énergétique.
11:25L'Algérie est une puissance militaire.
11:27L'Algérie a une démographie galopante, positive.
11:3075% de jeunes qui ont au moins de 35 ans dans la population algérienne.
11:38On a en Algérie 1,8 million d'universitaires.
11:41Donc des entreprises, start-up et autres qui se créent de plus en plus.
11:46Un « Made in Algeria » qui se développe.
11:48Parce que l'Algérie a compris qu'il ne fallait pas baser simplement son économie sur les importations.
11:52Il fallait fabriquer l'Algérie.
11:54L'Algérie est en train d'émerger comme un pays incontournable sur la scène internationale.
11:59Donc une culture, c'est beaucoup plus contre-projective pour la France.
12:02Mais c'est la France qui sera perdante.
12:04Mais lorsqu'à un moment donné, les Français se rendront compte que ces gens-là qui se présentent patriotes jouent contre la France.
12:10et jouent contre les intérêts français, il y aura un retournement de situation.
12:14Donc tout cela n'est que temporaire de mon point de vue, n'est que conjoncturel.
12:18À un moment donné, la relation entre la France et l'Algérie retrouvera de la confiance.
12:24C'est indéniable, indéniable dans l'intérêt de la France, dans l'intérêt de l'Algérie,
12:29mais encore une fois, je dirais surtout dans l'intérêt des Français.
12:33Et les Français le comprendront.
12:34Un mot sur cette résolution votée cette semaine à l'Assemblée nationale française
12:39exigeant la libération immédiate et sans concession de Boalem Sansal.
12:43Elle tonne comme un coup de semence avec un canon vide en direction de l'Algérie.
12:48Pourquoi cette surenchère encore et encore sur cette affaire particulière ?
12:51C'est l'obsession que nous sommes en train d'évoquer depuis le début de notre échange.
12:57Une obsession anti-algérienne, une sorte d'algérophobie
13:00qui cherche à s'emparer de tous les sujets qui seraient susceptibles de créer de l'attention.
13:09Évidemment, vous savez, il y a 1600 Français détenus à l'étranger.
13:121600 Français.
13:13Pourquoi on reste focalisé sur le cas de Boalem Sansal ?
13:20On a Théoclaire, qui a 32 ans,
13:24qui a pris une peine de 3 ans de prison en Azerbaïdjan
13:27parce qu'il a fait un graffiti dans le métro en Azerbaïdjan.
13:30Vous avez entendu Bruno Rotaillot parler de Théoclaire ?
13:33Jamais.
13:34Comme si ce dernier n'était pas français.
13:36Ce dernier n'a pas la double nationalité, il est français.
13:39Personne ne s'occupe de Théoclaire.
13:40En revanche, Boalem Sansal, pour critiquer l'Algérie,
13:44pour critiquer la justice algérienne,
13:46Boalem Sansal qui a tenu des propos au regard de la justice algérienne
13:50qui sont inacceptables, de la loi algérienne qui sont inacceptables,
13:53on vient effectivement évoquer ce cas toujours encore en permanence.
13:57Moi, je peux comprendre qu'on demande la libération de Boalem Sansal.
14:00Il a 80 ans, il est malade.
14:01Je peux comprendre.
14:02Mais on peut le faire avec respect.
14:04On n'est pas obligé de le faire en provoquant l'Algérie.
14:08C'est là le problème.
14:10Moi, j'ai entendu des voix tout à fait honnêtes et sincères
14:14qui demandaient à l'Algérie un geste.
14:17Et ça, on peut l'entendre.
14:18Mais quand vous attaquez l'Algérie sur Boalem Sansal,
14:22le lundi, sur les OQTF, le mardi,
14:25sur les relations économiques, le mercredi,
14:28à un moment donné, c'est que vous avez un problème avec l'Algérie.
14:31Et surtout, ça n'est plus crédible.
14:32Mais ça n'est pas crédible.
14:34Cette instrumentalisation est tellement énorme
14:36que ça n'est pas crédible.
14:38Et l'Algérie a raison de ne pas plier.
14:41L'Algérie est un État, encore une fois, indépendant, souverain,
14:44qui possède des lois,
14:46je dirais des institutions,
14:48un peuple fier, digne.
14:51Et le pays a raison aujourd'hui de dire à la France,
14:53mais vous devez nous parler avec respect.
14:57Vous devez nous parler avec respect.
14:58Et si vous ne souhaitez pas nous parler avec respect,
15:01nous allons rompre nos relations,
15:02conjoncturellement, ponctuellement,
15:04le temps que vous retrouviez vos esprits.
15:06Alors, justement, les points de convergence
15:08entre les deux pays sont multiples,
15:10mais il y a la volonté d'insister sur les différends,
15:13qui est en train de le dire.
15:14Pensez-vous que les voies de la pondération,
15:16de la sagesse qui existent en France,
15:18mais sont très peu représentées,
15:21dans les médias notamment de l'Hexagone,
15:22peuvent encore avoir une influence sur le cours,
15:25sur le contexte ?
15:26Oui, il y en a des voies.
15:27Il y a des voies comme Ségolène Royal.
15:28Est-ce que vous pouvez être influente ?
15:30C'est la problématique ?
15:31Oui, je vais vous dire.
15:32On va approcher des chances électorales en France.
15:36Ça va être une heure de vérité.
15:38On va voir là...
15:40C'est risqué quand même.
15:40D'aller jusque-là pour savoir.
15:42Toutes les élections sont risquées.
15:43Parce que vous avez depuis quelques années quand même
15:45l'extrême droite qui est aux portes du pouvoir,
15:47qui se retrouve au deuxième tour de l'élection présidentielle,
15:50quasiment à chaque élection présidentielle.
15:52Ce qui signifie d'ailleurs que la France va mal.
15:54Parce que quand vous avez l'extrême droite
15:56qui est aux portes du pouvoir,
15:57c'est que les Français doutent.
15:58C'est que les Français ont perdu confiance à l'avenir.
16:00C'est que les Français ont peur pour eux,
16:02pour leurs enfants, pour leurs petits-enfants.
16:04Et donc ça veut dire que les politiques en place,
16:06au cours des dernières années,
16:07n'ont pas fait le job.
16:08C'est un vote sanction.
16:09N'ont pas été à la hauteur.
16:10C'est un vote d'inquiétude, de protestation,
16:13de désillusion, de désenchantement.
16:16Et c'est un vote de désespérance,
16:18le vote d'extrême droite.
16:19Et si vous avez une France aujourd'hui
16:20qui est composée de Français désespérée,
16:22c'est que ceux qui ont été au pouvoir
16:25de Nicolas Sarkozy en passant par François Hollande
16:27et Emmanuel Macron aujourd'hui avec son deuxième mandat,
16:29n'ont pas été à la hauteur.
16:30Donc est-ce qu'il y a aujourd'hui des personnages politiques
16:33qui peuvent inverser encore cette tendance ?
16:34Il y en a, il y en a, ils sont crédibles,
16:38mais ils sont diabolisés.
16:39Ils sont diabolisés par la sphère médiatique.
16:41Et pas très plébiscité.
16:44Vous avez Ségolène Royal qui donne de la voix.
16:47Vous avez Dominique de Villepin qui donne de la voix.
16:49Vous avez les députés de la France Insoumise qui donnent de la voix.
16:51Mais je ne sais pas si vous avez remarqué
16:53comment la France Insoumise est attaquée.
16:54Mais c'est de la folie.
16:58Traité d'antisémite matin, midi et soir.
17:00Parce qu'ils prennent des positions
17:01harcelées par la police, provoquées par la justice.
17:05C'est là où on voit que la France
17:06est en train de perdre sa boussole.
17:09Que la grande France
17:11qui rayonnait dans le monde
17:12est en train de se rétrécir,
17:14de se rabougrir.
17:16Et il faut qu'il y ait un sursaut.
17:18Il faut qu'il y ait un sursaut.
17:19Et nous devons, nous, Français d'origine algérienne,
17:21mais plus largement,
17:23Français d'origine maghrébine,
17:24africaine,
17:25participer de ce sursaut
17:26et faire entendre notre voix.
17:28Parce qu'on ne peut pas, à un moment donné,
17:30se plaindre des positions, aujourd'hui,
17:32du gouvernement français
17:33et ne pas jouer notre rôle
17:35de citoyen à part entière
17:37pour inverser cette tendance.
17:38Et si nous jouons notre rôle,
17:40je suis convaincu
17:41que la France peut redevenir la France.
17:43Nous sommes, aujourd'hui, dans une impasse.
17:45Il faut en sortir.
17:46Encore une fois, dans l'intérêt
17:47de la France,
17:50dans l'intérêt de la relation
17:51franco-algérienne.
17:52Parce que, encore une fois,
17:53l'Algérie n'attend pas la France.
17:56Aujourd'hui, le premier partenaire
17:57européen de l'Algérie,
17:58c'est l'Italie.
17:59Avec Mélonie.
18:01Curieusement, paradoxalement.
18:02Extrême droite.
18:03Extrême droite italienne.
18:04Mais une extrême droite italienne
18:05qui dit pas d'ingérence.
18:07Qui dit, on parle d'égal à égal.
18:09Il y a toute la différence
18:09avec l'extrême droite française, évidemment.
18:11Oui, parce que l'extrême droite française,
18:12il y a ce passé colonial.
18:14Il y a ce passé colonial
18:15qui n'est pas reconnu.
18:16Il y a cette rancœur.
18:18Il y a ce sentiment
18:20que l'Algérien,
18:21on ne veut pas le traiter
18:22d'égal à égal.
18:24L'Algérien, c'était l'indigène.
18:25Il faut qu'il reste indigène.
18:26Et c'est là où, à un moment donné,
18:28il faut se lever
18:29et garder la tête haute.
18:30Alors, justement,
18:31vous êtes l'un des rares chroniqueurs,
18:33éditorialistes franco-algériens,
18:35de plus portant des idées universalistes
18:38et des valeurs humanistes,
18:39visibles dans les médias
18:40dites d'extrême droite.
18:41Alors, est-ce qu'il n'y a pas, selon vous,
18:43la volonté de valider
18:44le discours racialiste et nationaliste
18:47avec vous, en donnant l'impression
18:49de respecter justement
18:50le principe de minorité visible ?
18:52Non, moi, je suis, je dirais,
18:55quelqu'un qui a une double identité
18:56et qui l'assume
18:57et qui le dit haut et fort.
18:59J'ai des convictions
19:00et je les livre dans des débats
19:03durs parfois.
19:05Mais je suis droit dans mes bottes
19:07parce que je sais que je défends la justice.
19:09Je défends ce qui est juste.
19:12Et dans les débats français aujourd'hui,
19:15on constate une dérive.
19:17Une dérive qui cautionne en injustice.
19:19On ne fait plus d'informations.
19:22Nous ne sommes plus dans le débat équilibré.
19:24Média d'opinion.
19:25On a des médias d'opinion,
19:26mais des médias surtout très partisans.
19:28très partisans d'une ligne
19:29qui s'extrémise, qui se radicalise.
19:33Et quand vous voyez comment est traité Gaza,
19:37ce qui se passe en Palestine,
19:39mais il y a de quoi, excusez-moi,
19:41devenir fou.
19:42Ce n'est pas possible.
19:44C'est un, une géométrie variable,
19:46ou deux, c'est le silence absolu.
19:49On ne couvre pas ce sujet.
19:51Là, il y a eu l'élection du pape.
19:54Ça a fait la une pendant 48 heures.
19:57Pas un mot sur les massacres à Gaza.
19:59Pas un mot sur l'aide humanitaire qui ne rentre pas.
20:01Pas un mot sur la famine, les épidémies,
20:04les femmes, les enfants qui meurent.
20:06Pas un mot sur cette politique d'éradication,
20:08sur ce génocide en temps réel,
20:11sur ces crimes contre l'humanité.
20:12Pas un mot dans les médias français.
20:15Je ne sais pas si vous vous rendez compte
20:17de la situation dramatique aujourd'hui
20:19du traitement médiatique français.
20:23Ce n'est pas possible.
20:24Il en va de même sur des sujets intérieurs.
20:27L'islamophobie.
20:29Vous avez certainement suivi la mort d'Abou Bakar
20:32dans une mosquée à la Grande Combe.
20:3548 heures pour que le ministre de l'Intérieur français,
20:38ministre des Cultes, réagisse.
20:40Il ne s'est pas rendu à la mosquée.
20:43Il s'est rendu à la préfecture.
20:45Avec les institutionnels.
20:48Pas auprès des fidèles.
20:49Pas auprès des musulmans.
20:51Pour leur dire que la France devait les protéger.
20:54Que la laïcité, c'était le respect et la liberté du culte.
20:57Pas un mot là-dessus.
20:59C'est pour ça que je donnerai toujours de la voix.
21:04Avec dignité, avec courage.
21:06Parce que ce sont mes convictions.
21:08Et j'ai envie de me regarder en face, moi.
21:10Contrairement à certains que l'on n'entend pas,
21:13que l'on ne voit pas,
21:13qui sont silencieux.
21:15Ou alors qui accompagnent ce mouvement.
21:17Honteux.
21:18Cette dérive.
21:19Cette radicalisation.
21:21Moi, quand je parle, je prends des valeurs universalistes.
21:25Quand je dis que la France ne se comporte pas comme elle doit se comporter avec l'Algérie,
21:28je défends un pays souverain, indépendant.
21:31Évidemment.
21:32Je suis d'origine algérienne.
21:34J'ai une sensibilité, une émotion.
21:36Au nom de mes parents, de mes grands-parents, de mon lien avec l'Algérie, de mes racines,
21:41de l'amour que j'ai pour ce pays.
21:42Évidemment.
21:43Mais je le fais surtout parce que je trouve que la position française est injuste,
21:47parce qu'elle n'est pas équilibrée,
21:49parce que nous devons respecter l'Algérie.
21:51Grand pays, grand peuple,
21:53avec une histoire immense.
21:56La mecque des révolutionnaires du monde entier,
22:00c'était l'Algérie.
22:01Et l'Algérie donne de la voix aujourd'hui, encore une fois, pour des peuples opprimés.
22:05Justement, est-ce que cette islamophobie,
22:08est-ce qu'elle est réelle dans la société ?
22:11Est-ce qu'elle traverse réellement aujourd'hui la société française ?
22:13Ou est-ce qu'elle est tout simplement l'effet miroir,
22:16déformant d'ailleurs, dans les médias gonflés,
22:19dans les médias de droite et d'extrême droite ?
22:22D'abord, je voudrais dire qu'il est tout à fait scandaleux qu'en France,
22:25certains politiques ne souhaitent pas utiliser le terme islamophobie.
22:31Vous savez, ne serait-ce qu'à ce niveau-là,
22:34on voit aujourd'hui combien la France a perdu de sa hauteur,
22:38de sa dimension.
22:40Certains expliquent que l'islamophobie est un terme
22:42qui est utilisé par les frères musulmans pour interdire la critique de l'islam.
22:48Que nenni, c'est faux.
22:50L'islamophobie a été utilisée en 1910
22:52par un administrateur colonial français.
22:55Pour dire toutes les humiliations que subissaient les musulmans,
23:00les algériens en Algérie par les forces coloniales françaises.
23:04Un administrateur colonial qui a utilisé ce terme en 1910.
23:07Ce terme a été réutilisé par des chercheurs britanniques
23:10pour documenter l'islamophobie en Europe
23:12qui touchait les musulmans d'Europe.
23:14Et ensuite, il a été repris il y a quelques décennies par des chercheurs français.
23:18Donc tout ça est documenté.
23:20Comment des politiques peuvent-ils nier, je dirais ce que je viens d'évoquer là,
23:26ces repères-là ?
23:27C'est que nous avons un affaiblissement intellectuel et culturel
23:30qui est colossal dans la vie politique française aujourd'hui.
23:33Les politiques ne sont plus au niveau.
23:34Jadis, nous avions des gens qui étaient brillants, cultivés.
23:39Aujourd'hui, ils ne sont même pas capables de reconnaître
23:42qu'il y a une islamophobie en France.
23:43Alors que cette islamophobie est documentée.
23:46Des attaques de mosquées incendiées,
23:49des femmes portant le foulard insultées dans la rue,
23:52voire, je dirais, agressées, molestées.
23:56Tout ça est documenté, prouvé.
23:59Qui peut aujourd'hui nier le fait qu'il y a une haine anti-musulman en France ?
24:02Et d'ailleurs, une haine anti-musulman qui est corrélée à une haine de l'immigré
24:06qui vient souvent de pays où l'islam est la religion majoritaire.
24:13Mais ces immigrés qui travaillent pour la France,
24:16qui sont utiles à la France, qui construisent la France,
24:19qui participent de l'économie française...
24:20Ce récit est inaudible aujourd'hui.
24:22Parle de l'immigration positive.
24:23Ce récit n'est pas visible et n'est pas audible.
24:28Mais il n'est pas inaudible dans la population.
24:31Le nombre, au moins, de témoignages que j'ai de Français,
24:34quelles que soient leurs origines, leurs confessions, leurs couleurs de peau,
24:36dans la rue, qui me disent « Monsieur Zéribi, tenez bon, nous sommes avec vous. »
24:40Donc on apprécie beaucoup vos positions.
24:41Par redoute de l'espoir, effectivement.
24:42Ça démontre que le peuple français doit être, je dirais, déconnecté, décorrélé
24:48de la sphère politico-médiatique française.
24:50La sphère politico-médiatique française n'est le réel.
24:55Mais elle est déconnectée de la réalité de ce qu'est la France aujourd'hui.
24:58Alors, vous parliez de la Palestine.
24:59La dissolution par le ministre de l'Intérieur de l'Association Urgence Palestine
25:03confirme bien la volonté de la France de faire taire toutes les voies incidentes,
25:06évidemment, à l'encontre de l'entité sioniste.
25:09Cette initiative intervient au plus fort du désastre humanitaire que l'on observe à Gaza,
25:15le plus grand désastre d'ailleurs de notre ère provoqué par les sionistes à Gaza.
25:20La France a failli dans le génocide des Palestiniens.
25:24Pire, elle a aidé et soutenu les criminels sionistes.
25:26Tout à fait.
25:28D'ailleurs, depuis le départ, après le 7 octobre,
25:31il y a eu un terme qui a été utilisé en France par bon nombre de politiques,
25:34c'est soutien conditionnel à Israël.
25:36Ça veut tout dire.
25:38Ça veut dire que tout est permis pour Israël.
25:39Oui, c'est une carte blanche.
25:40Tout est permis pour l'extrême droite messianique et le criminel Netanyahou.
25:44Ça a annoncé déjà un génocide.
25:45Ça a autorisé le génocide.
25:48Ça a autorisé le génocide.
25:49Et ça a autorisé le bafouement du droit international.
25:52Bafouement total.
25:54Et avant le 7 octobre,
25:56on parle comme si tout avait démarré le 7 octobre,
25:58c'était 75 ans de colonisation, d'expropriation,
26:04de massacre, d'humiliation.
26:06C'est des centaines de résolutions de l'ONU non respectées par Israël.
26:11Ce pays qui se permet tout.
26:13Ce peuple qui se considère comme un peuple élu.
26:14donc il faut voir aujourd'hui comment se comporte l'Occident.
26:21Il y a quelques pays qui donnent de la voix.
26:24Je pense à l'Espagne, je pense à la Belgique, à la Slovénie, à l'Irlande.
26:28Et c'est leur honneur que de pouvoir donner de la voix au connaître État palestinien.
26:33Mais la plupart des grands pays, des grandes puissances de l'Occident,
26:37sont complices aujourd'hui de ce génocide.
26:40Accompagnent ce génocide.
26:41Le valide de ce génocide.
26:42Ces crimes contre l'humanité.
26:44On n'a pas une image qui nous provient de Gaza.
26:47Des gens de votre profession, de votre corporation,
26:50tués par centaines, des journalistes qui relataient le conflit.
26:53Mais dans quelle partie du monde on accepterait ça ?
26:56Aucune.
26:56Quand on voit les mesures qui ont été prises contre Poutine.
26:59La Russie.
27:00Qui a annexé une partie de l'Ukraine.
27:03Et quand on voit l'inaction et l'impuissance aujourd'hui face à Netanyahou.
27:08C'est une honte.
27:09Le droit international n'existe pas.
27:12Nous arrivons aujourd'hui à une forme d'épuisement de faim des Nations Unies.
27:16Il va falloir reconstruire quelque chose avec les pays du Sud global.
27:20Avec les pays qui aspirent à la liberté, à la justice, à l'autodétermination des peuples.
27:25En ce sens, l'Algérie est exemplaire avec le diplomate Amar Benjema.
27:30Qui donne la voix et porte la voix de l'Algérie.
27:34Donc aux Nations Unies, au Conseil de sécurité en tant que membre d'homme permanent.
27:37Et ça rend fier effectivement tous les Algériens, mais aussi les Algériens de l'étranger.
27:41Que d'entendre l'Algérie porter cette voix, être fidèle à ses principes.
27:45En revanche, effectivement, le gaullisme français qui donnait de la voix en faveur du peuple palestinien.
27:52Il y a encore quelques décennies.
27:54Sous Jacques Chirac, souvenez-vous des images.
27:56Quand il disait que la colonisation était inacceptable.
28:00Et que le Hamas était une force de résistance.
28:04Le général de Gaulle le disait à l'époque.
28:06Alors ce n'était pas le Hamas, parce que le Hamas a été créé en 1986.
28:10Mais il parlait de résistance palestinien.
28:13Et il y avait une France objective.
28:16Il y a possibilité tout de même que la France reconnaisse un État palestinien d'ici juin.
28:20Je n'y crois pas.
28:20Très hypothétique évidemment.
28:21Je n'y crois pas.
28:22Je n'y crois pas.
28:23Et puis vous savez, si vous reconnaissez l'État palestinien, dans une Palestine sans palestinien, ça n'a pas de sens.
28:30Puisque la reconnaissance de l'État palestinien aujourd'hui, c'est des mesures de coercition contre Netanyahou et son gouvernement criminel qu'il faut porter.
28:38Donc il faut un embargo économique.
28:40Il faut se froisser sur le plan diplomatique avec les États-Unis.
28:45Ça c'est inimaginable aujourd'hui.
28:47C'est inimaginable dans la France d'aujourd'hui.
28:49Dans la France d'aujourd'hui.
28:49Mais avec un Dominique de Villepin à la tête du pays, c'eût été à mon avis tout à fait envisageable.
28:55Parce que c'est une voie forte sur la scène internationale.
28:59Respectée, respectable.
29:00Malheureusement cette voie-là n'est pas au pouvoir aujourd'hui.
29:02Mais il faut tout faire pour que demain, donc lui ou d'autres voies, si il met à la sienne, puissent prendre le pouvoir en France.
29:10Sinon, c'est la France qui va disparaître.
29:13Disparaitre de la scène internationale.
29:15Disparaitre au nom des droits de l'homme et des citoyens que cette France dans ses pages lumineuses a porté.
29:21Cette France de la révolution française.
29:23Cette France qui porte des valeurs républicaines universalistes.
29:25Cette France-là, elle est où ?
29:27Elle est en train de disparaître.
29:30Elle est en train, je dirais, d'être noyautée par la droite extrême et l'extrême droite.
29:35C'est ça qu'il faut regretter aujourd'hui.
29:36Et c'est ce sur quoi et contre quoi il faut combattre.
29:39Donc nous avons un rôle à jouer.
29:41Nous devons jouer le rôle de pont entre la France et l'Algérie.
29:44Là où certains veulent ériger des murs.
29:46Parce que je pense que cette relation est inéluctable.
29:48Je veux être positif, optimiste, malgré le contexte d'aujourd'hui.
29:52Et nous avons, nous, membres de la diaspora, un rôle prépondérant à jouer là-dessus.
29:56Un mot justement sur ce gala en fin d'année, c'est bien ça ?
29:59On a un gala le 23 mai, du Conseil mondial de la diaspora algérienne à Paris.
30:04On a 750 inscrits.
30:07Donc une émulation, je dirais, une mobilisation exceptionnelle.
30:12Plus de 700 personnes qui sont en liste d'attente malheureusement.
30:15Notre souhait, c'est de mobiliser les forces vives.
30:17Chefs d'entreprise, profession libérale, médecins, avocats, cadres.
30:21Donc cette diaspora, elle est brillantissime à l'image des Algériennes et des Algériens de l'Algérie.
30:26Qui créent, qui avancent, qui sont debout, qui sont dignes.
30:30Donc c'est un espace de concertation.
30:31C'est un espace de réseau.
30:33Parce que c'est par le réseau aussi qu'on devient puissant.
30:37D'autres communautés l'ont fait.
30:39Et on ne les a pas traitées de communautaristes.
30:41Donc nous n'accepterons pas effectivement cet anathème.
30:44Donc nous sommes fiers de nos origines, fiers de nos racines.
30:47Nous sommes des Français d'origine algérienne.
30:48Il faut que ça se sache.
30:49Il faut que ça s'entende.
30:50Il faut surtout que nous sois utiles dans cette relation france-algérienne.
30:55Et nous sommes bien évidemment disponibles pour venir entreprendre en Algérie.
30:59Et participer de cette volonté du président Tebboune de s'ouvrir à la diaspora.
31:03Et de regarder tous ces enfants de la même manière.
31:05Je trouve que de ce point de vue, ces appels sont remarquables et magnifiques.
31:10J'espère que nous aurons l'occasion prochainement de venir organiser un rassemblement à Alger.
31:15Ce serait une symbolique exceptionnelle.
31:17Donc de voir la diaspora algérienne mobiliser les quatre coins du monde à Alger, dans la capitale.
31:23Donc avec les Algériens qui encore une fois ont envie que cette relation soit apprisée, apaisante, respectueuse.
31:36Et nous devons être des acteurs de cette volonté-là.
31:39Merci beaucoup Karim Zeridou.
31:40Merci à vous.
31:41Je rappelle que vous êtes ancien député européen et éditorialiste.
31:45Merci d'avoir participé à cet entretien.
31:48Merci à vous de nous avoir suivis.
31:50Je vous dis que c'est en suite des programmes.
31:52Et à bientôt. Au revoir.

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