- 11/05/2025
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00:00Il est 20h10, Gabriel Cluzel et Arnaud Beneletti sont entrés dans ce studio.
00:05Bonsoir.
00:06Bonsoir.
00:07Je reçois ce soir Sébastien Chenu.
00:09Bonsoir.
00:09Bonsoir, vice-président du Rassemblement National, député du Nord également.
00:13Je le rappelle, vous êtes aussi un élu de terrain, Sébastien Chenu.
00:16On a beaucoup de sujets à aborder avec vous.
00:18Peut-être qu'on va commencer par le sujet qui bouge le plus ce soir.
00:21Il s'agit de la guerre en Ukraine, puisque Vladimir Poutine a fait une proposition,
00:25proposition négociée à Kiev.
00:27Donald Trump entre dans la danse en disant, maintenant vous vous mettez autour de la table à Istanbul jeudi.
00:33Il donne un ordre.
00:34La position de la France est beaucoup plus mitigée, notamment celle d'Emmanuel Macron.
00:38Et Marine Le Pen s'est exprimée aujourd'hui.
00:41Elle accuse en substance Emmanuel Macron.
00:45Peut-être qu'on va réécouter Marine Le Pen, et après je vais vous entendre Sébastien Chenu, d'être un guerrier.
00:50Je n'arrive pas encore à déterminer si Emmanuel Macron veut véritablement oeuvrer à la paix.
00:55J'ai plutôt le sentiment, depuis déjà un certain nombre de mois, qu'il prépare plutôt la guerre.
01:01Donc c'est là où est l'ambiguïté, en fait, de son comportement.
01:08Mais s'il veut oeuvrer à la paix, je pense que toutes les voies sont la bienvenue pour obtenir la fin de cette guerre épouvantable.
01:16Donc je rappelle que derrière les postures des uns et des autres,
01:20ce sont des centaines de milliers de jeunes gens qui ont été tués, qui ont été blessés, mutilés.
01:31Sébastien Chenu, est-ce qu'Emmanuel Macron est un guerrier, vraiment ?
01:38Oui, mais c'est le « en même temps éternel » d'Emmanuel Macron.
01:42« En même temps, je dis un jour que je veux la paix, et en même temps, je dis un jour que j'augmente les sanctions »
01:50qui ont montré d'ailleurs leur inefficacité sur la Russie.
01:53Et ce « en même temps », eh bien, qu'est-ce que ça a comme conséquence ?
01:55Ça ne fait rien avancer.
01:56Emmanuel Macron a été spectateur, d'abord, pendant très longtemps.
02:01Il a été assez peu efficient.
02:03Il a été assez peu à la manœuvre pour essayer de mettre, non seulement les premiers intéressés,
02:09mais tous ceux qui pouvaient avoir joué un rôle à jouer.
02:11Je pense, par exemple, à l'Inde, autour d'une table.
02:13Et résultat, aujourd'hui, il compte les points.
02:15Alors, avec l'Union européenne, il y a un côté un peu pathétique avec Mme Wanderleyen.
02:20Ça roule les mécaniques, ça joue les gros bras, ça dit on va être très méchant.
02:25Les brasses de l'air, selon vous, au niveau international ?
02:26Et quand je l'entends, à chaque fois qu'il fait une déclaration, il dit « c'est un moment historique ».
02:29Tout est historique avec Emmanuel Macron.
02:32La seule chose qui sera historique, c'est que la Russie, l'Ukraine, avec les États-Unis, avec la France, avec d'autres,
02:41se mettent autour d'une table et arrivent à négocier la paix.
02:43Parce que chaque jour qui passe, ce sont des gens qui tombent.
02:47Chaque jour qui passe, c'est un pays qui s'enfonce, l'Ukraine.
02:51Et chaque jour qui passe, c'est aussi des dégâts économiques pour les pays qui, comme la France, ont choisi de soutenir, évidemment, l'Ukraine.
03:01Il faut le rappeler, tant mieux, on a choisi de soutenir l'Ukraine et c'est bien normal, mais ça a un prix.
03:04Sauf qu'Emmanuel Macron estime que la proposition de Moscou n'est absolument pas suffisante.
03:10Il exige un cessez-le-feu à partir de demain.
03:13C'est ça, en fait, la réponse d'Emmanuel Macron.
03:14Est-ce qu'il a les moyens de peser dans le débat ?
03:17Non, mais pour être très honnête, ce n'est pas lui qui va organiser les choses.
03:21Enfin, on le sait très bien, ça va jouer entre la Russie, les États-Unis et l'Ukraine, parce que l'Union Européenne a manqué le coche.
03:29Donc Emmanuel Macron...
03:30On est complètement sur la touche, la France et l'Union Européenne.
03:32Il court après l'histoire. Quand il nous dit que c'est historique, non, en fait, Emmanuel Macron, il court après l'histoire.
03:38Donc, il peut continuer à faire ainsi.
03:42Je crois qu'une fois de plus, il nous a démontré qu'en politique internationale, il avait manqué de vision.
03:48Il nous a mis dans des difficultés relationnelles avec beaucoup de pays durant toutes ces années.
03:54Et puis, il a fondamentalement manqué de vision.
03:57C'est valable sur le dossier ukrainien, c'est valable sur le dossier algérien, c'est valable sur beaucoup de dossiers.
04:01Emmanuel Macron, pour le coup, n'est vraiment pas un visionnaire.
04:04Est-ce qu'il a eu raison d'aller à Kiev, samedi ?
04:06Tout ce qui peut concourir à aller, à essayer de mettre des gens autour d'une table pour aller vers la paix, doit être encouragé.
04:13Donc, voilà, moi, je pense que tout ça arrive un peu tard.
04:18Il a un peu manqué les coches, mais tout ce qui peut, à un moment...
04:21Parce qu'il y a deux solutions.
04:22Nous, quand on disait ça avec Marine Le Pen, on nous a beaucoup moqué.
04:26Ou c'est la guerre de cent ans, et on s'embourbe pendant des années dans un conflit qui fait des morts et des dégâts.
04:32Ou alors, à un moment, des gens, c'est comme ça toujours que ça se termine une guerre,
04:35des gens qui se sont tapés dessus, et bien, grâce à...
04:38Par l'intermédiaire, d'autres puissances sont mises autour de la même table
04:41et trouvent les moyens de faire cesser les canons.
04:45Donc, le plus tôt sera le mieux.
04:47Le plus tôt sera le mieux.
04:48Et peut-être jeudi, est-ce qu'il faut continuer à mettre la pression sur la Russie, selon vous ?
04:54Oui.
04:54Pour les menaçons de sanctions économiques.
04:56Est-ce que c'est encore valable ?
04:57En tous les cas, moi, je me souviens de Bruno Le Maire qui disait,
05:00on va mettre à genoux l'économie russe.
05:01On a vu, c'est l'économie française qui est à genoux.
05:03Alors, vous me direz, pas uniquement avec le conflit ukrainien,
05:05avec toutes les décisions qu'ils ont prises,
05:07mais les décisions qui ont été prises n'ont pas mis à genoux l'économie russe.
05:11Donc, arrêtons de brasser du vent, arrêtons de faire semblant de...
05:16C'est-à-dire qu'on n'a pas les moyens de tenir face à la Russie, c'est ça ?
05:19Non, mais soutenons l'Ukraine pour qu'elle arrive...
05:21On est devenu un petit pays, la France, l'Union Européenne aussi...
05:25Non, mais d'abord soutenons l'Ukraine pour qu'elle arrive en position de force à la table des négociations.
05:31C'est-à-dire que l'Ukraine a perdu aujourd'hui, la guerre est perdue.
05:35L'Ukraine seule ne peut pas gagner face à l'armée russe.
05:38Ça, c'est évident.
05:38On l'a soutenu pour l'empêcher d'être écrasé, évidemment, par la Russie.
05:43Je pense qu'aujourd'hui, il faut trouver les voies d'une paix.
05:47La France qui est entendue, c'est pour ça qu'on n'est pas un petit pays.
05:50La France qui a des amis.
05:51Je parlais de l'Inde tout à l'heure.
05:52On a une excellente relation avec l'Inde.
05:53Et l'Inde a des excellentes relations avec la Russie et avec un certain nombre de pays qui seraient bien utiles.
05:59On a cette capacité à parler à beaucoup de monde.
06:01Nous, la France, de par notre histoire.
06:03Emmanuel Macron aurait pu se servir de ça.
06:05Bon, il ne l'a pas fait.
06:07Résultat, on compte les points.
06:08Cette semaine, l'actualité a été marquée par un nouveau drame.
06:13Ce sapeur-pompier volontaire qui a tenté de mettre fin à un rodéo urbain.
06:17Il est entre la vie et la mort toujours aujourd'hui.
06:20Ça fait 48 heures.
06:21C'est un fléau-sérodéo urbain.
06:22Un fléau-sérodéo urbain.
06:25La scène est épouvantable.
06:26Puisque non seulement il fonce délibérément sur ce sapeur-pompier.
06:29Mais qu'en plus il revient sur ses pas pour cracher.
06:32Je dis bien cracher.
06:34Sur ses collègues qui essayaient de venir l'aider.
06:39Bruno Retailleau s'est rendu sur place.
06:41Il a parlé d'une société laxiste qui a déconstruit l'autorité.
06:45Et qui a engendré une fabrique de barbares.
06:48Est-ce que vous partagez les mots du ministre de l'Intérieur Sébastien ?
06:51Oui mais ce sont des mots.
06:52Moi j'en ai tellement ras-le-bol d'entendre ça.
06:56A chaque fois qu'il y a un fait aussi difficile, inacceptable, insupportable.
07:02Moi je veux d'abord penser ce soir à ce sapeur-pompier.
07:05Et globalement à tous les sapeurs-pompiers qui quand même...
07:07Je pense à mes sapeurs-pompiers du Nord.
07:09Qui parfois sont en difficulté dans les départements.
07:12Le département du Nord n'aide pas beaucoup les sapeurs-pompiers.
07:15C'est le moins qu'on puisse dire.
07:16Je pense à ceux de Denain et à doucher les mines.
07:17Les sapeurs-pompiers se font maltraiter souvent.
07:21Donc j'ai d'abord une pensée pour lui.
07:22Mais arrêtons avec les mots de sans arrêt faire des constats.
07:26On les connaît les constats.
07:27La société est ultra violente.
07:29On sait à peu près globalement d'où ça vient.
07:31On sait qu'il y a des démissions de parents.
07:32On sait que la justice n'est pas appliquée.
07:34C'était un récidiviste.
07:35Il a été condamné à quelques jours de prison.
07:38Le type qui a commis ce méfait.
07:42Il est convoqué le 20 juin prochain aussi au tribunal.
07:44Il a été déjà convoqué.
07:45Voilà, on connaît tout ça.
07:47On connaît tout ça.
07:47Mais rien ne bouge, Sébastien Chenu.
07:49Voilà, et M. Retailleau ne fait pas bouger les choses
07:51parce que je ne lui fais même pas le procès.
07:54J'allais dire, je crois qu'il a des convictions.
07:57Mais il est dans un environnement politique
07:59qui fait qu'il n'a pas les leviers et qu'il ne fera pas bouger les choses.
08:01Donc, par conséquent, il faut des ruptures avec des logiques politiques.
08:08Ces ruptures, elles sont incarnées, je crois, par des gens
08:10qui, au Rassemblement National, comme Marine Le Pen, n'ont pas dirigé le pays
08:14et ne sont pas dans des politiques d'éternel renvoi d'ascenseur,
08:17d'avoir peur de froisser telle communauté.
08:19C'est tout ça, aujourd'hui, qui amène l'effondrement des autorités dans notre pays.
08:24Donc, évidemment, je crois qu'on peut continuer à faire des constats.
08:28Tout le monde sera d'accord. 100% des gens, ou on va dire 90% des gens,
08:32puisqu'il y a toujours l'extrême gauche qui refuse d'avoir les yeux ouverts sur la réalité.
08:38Mais une fois qu'on a dit ça, il y aura un autre rodéo demain.
08:41Le vrai miracle, c'est qu'il n'y ait pas plus de morts tous les jours dans notre pays.
08:45Le vrai miracle, c'est d'éviter, grâce au professionnalisme des forces de l'ordre,
08:48c'est d'éviter qu'il y ait des morts tous les jours.
08:50Oui, malheureusement, effectivement, ces forces de l'ordre sont prises pour cibles
08:52quand elles s'en prennent, notamment au véhicule.
08:55On avait le porte-parole des sapeurs-pompiers hier soir sur cette antenne,
08:59à votre place, Sébastien Chenieux, qui expliquait qu'aujourd'hui, en fait,
09:02les voyous sont prêts à l'uniforme, en fait.
09:05C'est même pas... Parce que là, le sapeur-pompier qui intervient,
09:08qui dit « Bon, maintenant, ça suffit, 6h du matin, arrêtez de faire les oives sur ce parking. »
09:13En fait, c'est l'uniforme qui, pardon, entre guillemets, excite les voyous.
09:17C'est valable pour les policiers, c'est valable pour les gendarmes, les militaires ?
09:20Davantage que l'uniforme. L'uniforme, en premier lieu, tout ce qui porte un uniforme,
09:24évidemment, est sujet à être attaqué.
09:28Mais je pense même tout ce qui porte une image de service public.
09:32Moi, j'ai une pensée, sincèrement, pour les gens qui travaillent dans les hôpitaux,
09:35les aides-soignants, les personnes qui sont à l'accueil des hôpitaux aux urgences,
09:39qui sont crachées dessus, insultées.
09:41Les profs qui, évidemment, ont vu l'éducation nationale se délabrer
09:46et qui, avec le pas de vague, ont été condamnés à baisser la tête
09:50et qui prennent les premiers au visage la violence de notre société,
09:54les dérèglements, comme le dit Bruno Retailleau, de notre société.
09:58Donc, il y a les gens qui représentent les autorités,
10:00les gens qui représentent le service public dans notre pays.
10:03Tous sont des cibles.
10:04Et on n'a pas les moyens de les protéger.
10:06C'est quand même...
10:07Si, mais il n'y a pas une volonté politique.
10:09Il n'y a pas de volonté politique, selon vous.
10:09D'abord, c'est la volonté politique en premier lieu.
10:12Ensuite, c'est avoir les leviers pour appliquer cette volonté politique.
10:16Il n'y a pas de volonté politique au plus haut niveau de l'État.
10:19Emmanuel Macron ne fera rien.
10:20Emmanuel Macron détestait, d'ailleurs, les politiques régaliennes, souvenons-nous.
10:23Il n'a jamais été très intéressé par les politiques liées à la sécurité.
10:28Ça ne l'a jamais passionné.
10:29Il n'a jamais cru à cela.
10:30Il a, d'ailleurs, là-dessus, un logiciel plutôt socialisant.
10:34Et puis, derrière, les leviers n'y sont pas.
10:37Quand vous allez dans un gouvernement, Mme Borne, M. Lombard, qui voisine avec M. Retailleau,
10:42ça ne peut pas donner une dynamique qui arrive dans la restauration de l'autorité.
10:46Car ces gens-là, en interne, s'opposent les uns les autres, se neutralisent.
10:50Et donc, c'est le drame, finalement, encore une fois, de la Macronie.
10:53C'est-à-dire que ça va continuer comme ça, au moins jusqu'à la prochaine présidentielle, Sébastien Chenu.
10:57Vous n'avez pas beaucoup d'espoir.
10:58Ah, vous dites oui.
10:58Bien sûr que ça va continuer comme ça jusqu'à la présidentielle.
11:01Il n'y aura aucun changement.
11:02Les chiffres sont terribles.
11:04On n'a jamais eu autant de rodéos dans notre pays.
11:08On n'a jamais eu autant.
11:10On n'a jamais eu une société aussi violente.
11:15On n'a jamais eu une société aussi communautarisée.
11:19Mais ça aussi, je pense qu'il n'y aura pas de changement.
11:22Parce que quand on ne s'attaque pas au tabou,
11:24qu'on ne veut pas traiter les questions d'immigration,
11:26qui ont un lien avec l'insécurité,
11:28quand on ne veut pas traiter les questions de politique pénale,
11:30que quand on condamne des gens,
11:33on les condamne pour protéger la société de leur violence,
11:35ils doivent être derrière les barreaux et n'en pas sortir un certain temps.
11:39Mais non, tout ça n'existe pas.
11:40Quand on a des repères qui sont tellement flous
11:42que des députés du bloc central macroniste défendent la consommation de la drogue,
11:47qu'est-ce que vous voulez ensuite qu'un Retailleau, un garde des Sceaux,
11:51quelqu'un, vienne dire qu'il faut restaurer l'autorité,
11:53quand le bloc central qui les soutient,
11:55vous avez des parlementaires qui déposent des propositions de loi
11:57dépénalisant un certain nombre de drogues.
12:01Évidemment que ça va continuer.
12:02Ça va continuer.
12:03Gérald Darmanin lui a adressé une circulaire au procureur de la République
12:06pour leur demander une plus grande fermeté,
12:09notamment face à ses comportements.
12:10On parle des rodeos urbains.
12:11Et si on en parle maintenant, c'est qu'avec le printemps, ça revient.
12:14Ça s'arrête pendant l'hiver, à l'automne, et ça recommence.
12:16Mais le problème, c'est que la population est en danger.
12:19Enfin, les habitants vivent dans la terreur de se faire renverser.
12:23C'est déjà arrivé, cette petite fille de, je ne sais plus quel âge,
12:26qui est 7 ans exactement,
12:28qui avait été tuée par un malade.
12:31Donc, les préfets peuvent agir, je ne sais pas,
12:34il faut les saisir les victimes.
12:35Oui, mais M. Darmanin, écoutez, ça fait 8 ans qu'ils sont au gouvernement.
12:38Maintenant, ce n'était pas la faute des autres,
12:39ce n'est pas la faute des prédécesseurs,
12:40qui ont aussi leur responsabilité d'ailleurs,
12:42mais ça fait 8 ans.
12:43Quand Darmanin nous dit qu'il n'y a pas de safe place,
12:45d'endroits sécurs dans notre pays...
12:48Est-ce qu'il a raison de partager ce point de vue ?
12:50Il répète non seulement une évidence,
12:52mais enfin, il n'est pas spectateur.
12:54Il est acteur.
12:55Il n'est pas acteur depuis hier,
12:57il est acteur depuis 8 ans.
12:58Il a été ministre du budget,
12:59il pouvait lutter contre la fraude sociale et fiscale.
13:01Il a été ministre de l'Intérieur.
13:03Il n'a pas eu de résultats probants.
13:05Il est garde des sceaux.
13:06Ce n'est pas juste en enfermant 200 délinquants,
13:10narcotrafiquants qui résoutent le problème.
13:12On a voté ça.
13:13Donc, je ne critique pas cette mesure-là.
13:15Mais enfin, Darmanin, c'est un acteur de la faillite.
13:18Donc, aujourd'hui, il vient constater la faillite qu'il a suscité.
13:22Bon, quand on est dans ces situations-là,
13:25sincèrement, on plie les gaules.
13:27Tous ces gens-là devraient rendre les clés,
13:29avoir la décence de dire,
13:30nous n'avons pas réussi,
13:32et nous demandons aux Français de se prononcer.
13:35Emmanuel Macron devrait rendre les clés aux Français
13:37en leur disant,
13:38je redissous l'Assemblée nationale,
13:40redonner une majorité,
13:41avec une politique claire, lisible.
13:43Bon, sinon, on attendra 2027,
13:47pour, je l'espère,
13:48proposer aux Français
13:50et recueillir l'assentiment des Français
13:52sur une politique qui soit fondamentalement différente.
13:55En revanche, Emmanuel Macron sera à la télévision mardi soir,
13:58et on a ouïe dire
14:00qu'il allait proposer un référendum à plusieurs tiroirs.
14:03On ne sait pas exactement ce qu'il y aurait à travers ce référendum,
14:05les questions qui seraient posées aux Français,
14:07mais ça pourrait être une de ses grandes annonces.
14:11Vous en pensez quoi ?
14:12Parce qu'il avait promis de faire des référendums,
14:16il ne l'a pas fait.
14:17Bon, il a beaucoup promis, Emmanuel Macron.
14:19D'abord, c'est un président qui n'a pas gouverné en faveur du peuple.
14:23Emmanuel Macron, c'est un président qui a gouverné toujours contre le peuple.
14:25Souvenons-nous des gilets jaunes,
14:27les cahiers de doléances
14:29qui aujourd'hui servaient à caler les armoires des préfectures,
14:33l'utilisation mécanique du 49-3,
14:37la République des experts,
14:39pour court-circuiter souvent les élus,
14:41qu'Emmanuel Macron a toujours vus comme des empêcheurs de tourner en rond.
14:44Tout ce qui représentait le peuple,
14:46pour Emmanuel Macron, était suspect.
14:47Il déteste les élus, ce n'est pas ce que c'est.
14:49Moi, j'étais dans ma circonscription cet après-midi,
14:52ce matin, à Douchy-les-Mines, à la Sentinelle.
14:54Les Français ne me parlent pas des référendums.
14:56Et encore moins d'un référendum sur l'utilisation des écrans.
14:59A la limite, si on leur demande
15:01quel sujet vous voulez pour un référendum,
15:03ça va être immigration ou retraite.
15:05L'idée de François Bayrou, vous en pensez quoi, un référendum sur le budget ?
15:08Mais on n'a pas besoin d'un référendum sur le budget,
15:10on a besoin que l'État fasse des économies
15:12là où il peut et doit en faire.
15:14Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'aller
15:16quelque part se défausser ?
15:17Et puis, le budget, c'est un exercice sérieux
15:19qui se construit, qui s'amende.
15:21D'ailleurs, ça s'amende tellement
15:23que si les députés du Rassemblement National
15:26n'avaient pas mis la pression, aujourd'hui,
15:27ils auraient désindexé les retraites.
15:30Donc ça veut dire que c'est utile, le travail
15:32du Parlement.
15:33C'était une proposition farfelue de François Bayrou, selon vous ?
15:36Sur le référendum, sur le budget ?
15:38Oui, je ne comprends pas la logique
15:40de cela, si ce n'est que...
15:41Parce qu'il est bloqué, il ne trouve pas de solution, donc il se dit...
15:43Oui, mais donc on rend les clés quand on est bloqué.
15:45C'est une espèce de manipulation qui consiste à essayer
15:49de feinter, de court-circuiter, de tourner autour du pot.
15:53Quand on n'a pas de solution, on a l'humilité de le dire aux Français.
15:57Mais de toute façon, ils ne sont pas là pour avoir des solutions.
15:58M. Bayrou, il n'est pas là pour avoir des solutions.
16:00Il est là pour durer.
16:01Si vous lui dites que vous êtes Premier ministre pendant 15 ans,
16:02à une seule condition, c'est de ne rien faire,
16:04il signe tout de suite, il est d'accord.
16:05C'est vraiment son unique obsession.
16:08Donc, ils n'ont aucune solution, ils ont ruiné le pays.
16:11Ils refusent de s'attaquer aux dépenses manifestes de l'État.
16:15Les agences d'État, c'est l'IFRAP, qui citait,
16:18c'est 80 milliards d'euros d'économies possibles.
16:21On ne va pas tout sabrer, on ne va pas tout fusionner,
16:24on ne va pas tout arrêter.
16:25Enfin, on cherche 40 milliards.
16:26On a là des agences d'État qui coûtent 80 milliards d'euros.
16:31Est-ce qu'on ne peut pas sérieusement regarder ça ?
16:33C'est trop.
16:34Le coût de l'immigration, on en a parlé des centaines de fois.
16:37Il n'y a pas une proposition pour réduire le coût de l'immigration
16:41dans les propositions budgétaires de ce gouvernement et de cette majorité.
16:44Donc, continuons à ne pas regarder l'énorme vache au milieu du petit couloir.
16:50Et c'est les Français qui seront mis à contribution d'une façon ou d'une autre.
16:54Oui, donc vous n'attendez rien de l'intervention d'Emmanuel Macron.
16:57Vous savez qu'il revient sur le devant de la scène, là, cette semaine.
16:59Il multiplie les déplacements, je parle, sur le territoire national,
17:01puisqu'on l'a beaucoup vu à l'étranger.
17:02Mais là, il a décidé de revenir sur le devant de la scène
17:05et en déplacement lundi, je crois, mercredi, mardi soir à la télévision,
17:09alors que François Bayrou est auditionné dans l'affaire Bétarame.
17:12Je ne sais pas s'il y a un lien de cause à effet.
17:13Peut-être que je pose la question.
17:16En revanche, il revient, Emmanuel Macron.
17:18Pourquoi, selon vous ?
17:19Oui, mais les stratégies d'Emmanuel Macron et de François Bayrou,
17:21sincèrement, vont me mettre mal à l'aise.
17:24Non, on les regarde, on va compter les points entre Bayrou et Macron,
17:28et les Français dans tout ça, et le pays dans tout ça.
17:31Moi, que Emmanuel Macron veuille faire la nique à François Bayrou,
17:35qui lui-même veuille se sortir de Bétarame par des idées saugrenues,
17:40et les Français dans tout ça, et le pays dans tout ça,
17:43c'est dramatique.
17:45Vous avez vu les textes qu'on a votés cette année à l'Assemblée nationale ?
17:49C'était confondant de nullité.
17:51On a fait l'interdiction des PEUF,
17:54on a fait un texte sur le chemsexe,
17:57on a fait des textes, mais on a légiféré sur des trucs pareils
18:01au moment où on cherche des milliards d'euros d'économie.
18:03Est-ce qu'à un moment, l'intérêt supérieur de la nation
18:08ne peut pas être pris en compte ?
18:10Ou est-ce qu'ils sont totalement déraisonnables,
18:13coupés des priorités ?
18:16Arnon Bénéditi, je veux réagir.
18:18Non, mais on voit bien que l'extrême difficulté d'Emmanuel Macron,
18:21qui est d'essayer de redonner du sens à un quinquennat
18:25qui est complètement encalminé de sa propre responsabilité,
18:29d'ailleurs en l'occurrence.
18:30Donc il va chercher sur la scène internationale un moyen d'exister,
18:34avec toutes les difficultés inhérentes finalement
18:37aux moyens dont ils disposent pour avoir des résultats sur la scène internationale.
18:41Parce qu'en effet, c'est difficile de penser que la France
18:44et que même la France avec ses alliés européens
18:46vont pouvoir peser d'une manière active et concrète
18:49sur la solution de ce qui se passe en Ukraine
18:52et que ça semble se jouer quand même sans les Européens.
18:55Et c'est bien le problème et c'est bien un drame d'ailleurs en l'occurrence.
18:58Et puis sur la scène nationale, on voit bien que
19:00finalement la situation institutionnelle étant ce qu'elle est,
19:03c'est-à-dire aujourd'hui on se retrouve dans une situation
19:05quand même complètement exceptionnelle sur la Vème République.
19:07Il faut le répéter, mais c'est que c'est la première fois
19:09que nous avons une coalition minoritaire
19:12qui gouverne sur la Vème République,
19:14une coalition minoritaire qui l'est parce que le Président de la République
19:16a fait une dissolution qui n'a pas tournée véritablement
19:19dans le sens où il souhaitait peut-être qu'elle tourne.
19:21On verra en tout cas cette semaine.
19:24Vous restez avec nous ?
19:24Encore 5 minutes, Sébastien Chenu ?
19:26Nous sommes toujours avec Sébastien Chenu dans ce studio,
19:32avec Gabriel Cusel et avec Arnaud Bénéditi.
19:34Je voudrais peut-être vous faire réagir à un fait d'actualité,
19:38mais parce que ça a un lien avec le service public.
19:41Est-ce que vous avez entendu les mots de Thierry Ardisson hier soir
19:42sur le plateau de quelle époque ?
19:44Vaguezance, j'aime pas trop cette émission.
19:46Ah, vous n'aime pas trop cette émission ?
19:47Regardez ce qui passe, on va réécouter les mots de Thierry Ardisson
19:50qui s'étaient excusés, mais ce qui se passe sur le service public
19:52sans que ça n'émeuve personne.
19:54C'est à Auschwitz, quoi.
19:56C'est tout ce qu'il y a à dire.
19:58C'est fou que ce soit les Juifs, les Israéliens, parce que les Juifs...
20:01Et une partie des Israéliens ?
20:02Oui, une partie.
20:03Parce que ça commence à bouger quand même.
20:05Oui, on nous dira, mais vous le saviez.
20:08C'est ça qui est faux.
20:09Vous le saviez ce qui se passe à Gaza et vous n'avez rien ?
20:11Vous le saviez.
20:12Nos enfants ou nos petits-enfants nous diront,
20:14mais vous le saviez, et vous ne faisiez rien.
20:17Alors, Sébastien Chenu, Thierry Ardisson s'est excusé.
20:22L'émotion était trop forte, dit-il.
20:24Mais au propos exagéré, je prie mes amis Juifs de bien vouloir me pardonner.
20:27Je précise ça.
20:28Sauf que c'est une émission enregistrée, me semble-t-il, qu'à l'époque.
20:31Comment un tel propos sur le service public peut-il passer sans que ça n'émeuve personne ?
20:35Je préfère mettre sur le compte de l'immaturité politique
20:39ou la déconnexion politique d'un Thierry Ardisson
20:42ce genre de propos que je trouve parfaitement, évidemment, scandaleux.
20:45L'utilisation de la Shoah dans le débat public, à tort et à travers,
20:51me semble être un véritable danger et un véritable problème.
20:56On devrait avoir, évidemment, pour principe partagé par l'ensemble de la classe politique,
21:02de ne jamais utiliser, comparer la Shoah avec tout autre événement.
21:09La Shoah est incomparable.
21:10Elle ne doit pas être utilisée à tort et à travers sur les plateaux de télé
21:13par des gens qui sont quand même plus proches de clowns que d'autres choses.
21:16Et je pense que, évidemment, ces propos sont intolérables.
21:21Mais encore une fois, on les laisse passer ainsi.
21:26C'est que ça doit plaire à certains.
21:27C'est que ça doit faire plaisir à certains.
21:29C'est le service public qui est pointé du doigt.
21:30Parce qu'au-delà de Thierry Ardisson, qui est revenu sur ses propos,
21:33c'est une émission montée.
21:35On sait, vous et moi, ce que c'est qu'une émission montée.
21:37Elle a été enregistrée en avance.
21:38C'est une responsabilité, bien sûr.
21:39Gabriel Cluzel, il y a des gens qui coupent.
21:42L'émission, elle est coupée.
21:42Quand c'est en direct, on connaît les rails.
21:44Quand c'est en direct, les animateurs sont censés recadrer.
21:48En l'occurrence, ça n'a pas été le cas.
21:50Mais en plus, dans la mesure où c'était monté,
21:52le principe est de dire après coup,
21:54écoutez, là, ça a été dit peut-être sous le coup de l'émotion,
21:57puisque c'est ce qu'il dit.
21:58Il faut l'enlever.
22:00Eh bien, ça n'a pas été fait.
22:01Donc, moi, je serais intéressée par la réaction de l'ARCOM.
22:03Non ? Je ne sais pas.
22:04C'est si, l'ARCOM.
22:04Si, si, mais Maître Gagnadel va saisir l'ARCOM.
22:08Exactement, parce que le service public, je dirais,
22:10a une responsabilité en plus supplémentaire.
22:13Parce que c'est le service public, évidemment.
22:15En principe, il y a une responsabilité supplémentaire.
22:18Mais vous savez, c'est quand même intéressant.
22:19Moi, je vois bien qu'il présente ses excuses, etc.
22:21Mais ça correspond quand même à un discours,
22:22à une petite musique, cette affaire.
22:24Exactement.
22:24Et qu'il y a d'ailleurs, du reste, un continuum
22:26entre toute une petite intellectuelle artistique, etc.
22:29Et puis, une extrême-gauche dure qui renverse l'accusation de nazification,
22:37qui pratique la réduction à d'Hitlerum toute la sainte journée.
22:40En revanche, quand on lui applique à elle,
22:42qu'on fère Jean-Luc Mélenchon,
22:44alors là, elle pousse des cris d'orfraie, elle va faire des procès.
22:46Mais c'est quand même intéressant de voir, du reste, la jeunesse de tout ça.
22:49Parce qu'au début, souvenez-vous, avec SOS Racisme,
22:52je crois que c'est Max Gallo qui racontait ça,
22:54la petite main jaune, elle a été calquée sur l'étoile jaune.
22:59On s'est dit, voilà, finalement, la figure de l'immigré,
23:03les racisés, victimes de racisme en France,
23:07remplaçait la figure du juif.
23:08Donc, c'était une forme de banalisation, déjà.
23:10Et maintenant, on inverse.
23:11C'est-à-dire que c'est le palestinien qui est dans la figure du juif
23:19et le juif dans la figure du nazi.
23:20Alors, il a utilisé le mot israélien, quand même,
23:22parce que j'ai un peu écouté,
23:24pour ne pas jeter l'opprobre sur les juifs, de façon générale.
23:28Mais néanmoins, on voit la signification.
23:30Et ce petit discours-là, on l'entend monter depuis longtemps,
23:35depuis le 7 octobre.
23:35C'est ça qui est complètement fou, quand même.
23:37Parce que, quand même, on va revenir à la genèse
23:39de ce qui se passe aujourd'hui à Gaza.
23:41Et ça n'empêche nullement de déplorer les morts qu'il y a là-bas,
23:46les familles qui souffrent, etc.
23:48Mais, à la base de tout cela, il y a le 7 octobre.
23:52Donc, il y a une falsification de l'histoire incroyable.
23:56Les verrous ont sauté, Sébastien Chenieux, aujourd'hui.
23:58Oui, mais ça, c'est-à-dire que c'est les renversements.
24:01On utilise maintenant la Shoah contre les juifs.
24:05C'est quand même le summum, d'abord, de l'horreur,
24:08en termes de discours.
24:11Mais c'est un processus qui se banalise,
24:15qui est utilisé par les mouvements de la France insoumise,
24:19régulièrement d'ailleurs,
24:20mais qui est relayé aussi par une certaine classe médiatique.
24:23On le voit bien.
24:24Et après, on déplorera, on s'étonnera,
24:27que la France soit le pays dans lequel
24:29les atteintes antisémites soient les plus nombreuses.
24:33Mais c'est avec aussi ce genre de discours
24:35qu'on nourrit un antisémitisme,
24:39que l'extrême-gauche nourrit un antisémitisme.
24:41L'extrême-gauche, aujourd'hui,
24:42est le pourvoyeur de l'antisémitisme
24:45le plus crasse dans notre pays.
24:47À des fins électoralistes, Arnon Bedenetti.
24:50Oui, à des fins électoralistes, oui, bien évidemment.
24:52C'est-à-dire qu'en fait,
24:52plus la société se communautarise,
24:54et c'est bien le problème.
24:55Vous avez raison de rappeler l'histoire de l'SOS Racisme.
24:58Parce que finalement, l'SOS Racisme,
25:00c'est une étape importante
25:02dans, finalement, l'infléchissement
25:04de notre politique d'assimilation.
25:06À partir des années 80, finalement,
25:08au moment où on a le choc de l'immigration de masse,
25:09on a les effets de la politique de regroupement familial.
25:13À partir du début des années 80,
25:14la France et les élites françaises,
25:16une partie des élites françaises qui gouvernent,
25:18vont renoncer à ce qui faisait notre matrice,
25:20c'est-à-dire l'assimilation.
25:22Mais qu'est-ce qu'ils vont prôner ?
25:22Ils vont prôner l'intégration.
25:24Mais l'intégration, ça veut dire quoi ?
25:25L'intégration, ce n'est pas l'assimilation.
25:26C'est qu'on accepte les différences.
25:28Il faut accepter les différences de ceux qui arrivent.
25:31Et donc, vous avez bien, là,
25:33dès le début des années 80, finalement,
25:35le processus qui va progressivement
25:37travailler à cette communautarisation
25:39de la société française.
25:40Ensuite, bon, clairement,
25:42on voit bien que, si vous voulez,
25:45ça n'a pas un impact marginal, malheureusement.
25:48C'est-à-dire que ça a un impact, en effet,
25:49vous avez raison de le rappeler,
25:50dans les milieux politiques et médiatiques,
25:52et ça a un impact dans certains segments
25:54de la population.
25:55Et donc, c'est en cela que c'est inquiétant
25:57et que ce discours doit être combat violent.
26:00Quand même, force est de constater
26:01qu'Ardisson s'est excusé,
26:03ce qui est déjà quelque chose
26:05qu'il faut quand même saluer.
26:06Ce qui n'est pas toujours le cas, parfois.
26:08Oui, mais ce qui est incroyable, pardon, pardon,
26:08personne n'a réagi sur le plateau.
26:09Ah, mais ça, c'est un vrai problème.
26:10Ça n'a souhaité personne.
26:11C'est le sujet essentiel.
26:12C'est ça.
26:12C'est le sujet essentiel.
26:13Ils sont d'accord.
26:14C'est pas sûr que vous voulez vous...
26:15Ce sont des émissions dans lesquelles
26:17il y a un consensus bien pensant,
26:21soumis à la doxa...
26:23Et ça devrait être mal de gauche, là, en l'occurrence.
26:25Ils sont tous d'accord.
26:26Et ils s'étonnent que des gens
26:28ne soient pas d'accord avec eux.
26:29Mais on les voit, nous, à l'Assemblée nationale,
26:30ils vous donnent la leçon,
26:31ils vous font la leçon,
26:32ils vous expliquent...
26:33Non, mais ils sont persuadés
26:34d'être, c'est l'éternel,
26:36quand du bien.
26:36Je rebondis sur ce que disait Arnaud Benedetti,
26:39effectivement, avec ces changements
26:40dans les années 80.
26:42Mais c'est aussi le changement de matrice
26:43de notre pays.
26:44C'est-à-dire que, peu à peu,
26:45on abandonne le modèle républicain
26:48et, influencé aussi par les pays anglo-saxons,
26:52on se dirige vers un modèle communautariste
26:54dans lequel, aujourd'hui,
26:56on est largement avancé.
26:59Et l'importation d'un certain nombre
27:00de mécaniques qui, aujourd'hui,
27:04parlent plus de l'intégration
27:04que de l'assimilation,
27:05elles sont aussi venues
27:06de modèles anglo-saxons
27:09en disant venez comme vous êtes
27:10et puis vous faites partie
27:12d'une communauté
27:13et on va vous donner
27:13des droits spécifiques.
27:15Nous, ce n'est pas ça.
27:16Nous, on ne dit pas aux gens
27:17venez comme vous êtes
27:17et on vous aurait des droits spécifiques.
27:19On dit que tout le monde ici
27:20a un certain nombre de droits
27:21et de devoirs
27:22et vous êtes comme vous êtes
27:23mais vous vous assimilez
27:25à ces droits et à ces devoirs
27:26qui ont été pensés
27:27au nom d'un idéal
27:29qui repose sur le triptyque
27:30qu'on connaît.
27:31L'intégration, c'est finalement
27:33quand on y réfléchit,
27:34ce n'est pas seulement
27:35une version dégradée
27:38de l'assimilation,
27:39c'est presque le contraire
27:40de l'assimilation
27:40parce qu'on inverse
27:41la charge de l'effort
27:42si j'ose dire.
27:42C'est-à-dire que l'assimilation,
27:43c'est vrai que ça demande
27:44un effort.
28:04Sous-titrage Société Radio-Canada
29:13Et je pense qu'on enverrait un premier signal
29:16Qui est un changement de politique
29:17En matière migratoire
29:19On s'attaquerait je crois
29:20Au fondamentalisme religieux
29:22Sans faiblesse
29:25C'est-à-dire que l'interdiction des frères maisons
29:27Oui mais ils n'ont pas de bureau, ils n'ont pas de vitrine
29:29On interdit dans notre pays
29:31Et tant mieux des idéologies telles que le nazisme
29:33Ils n'ont pas de bureau, ils n'ont pas de vitrine
29:34C'est interdit de se réclamer du nazisme
29:36Dans notre pays et tant mieux
29:39Et heureusement et d'en avoir les signes représentatifs
29:41Donc le nazisme d'aujourd'hui
29:43C'est l'islamisme
29:44Donc il faut interdire ces idéologies
29:46Et les combattre
29:47Je pense que tout ça effectivement serait
29:49D'ailleurs moi j'attends aussi ce gouvernement
29:51Il devait interdire les frères musulmans
29:53On va voir, on attend
29:54Le rapport que Bruno Retailleau doit présenter
29:59Et je pense qu'il y a très longtemps
30:01Que ce débat est sur la place
30:02Moi je me souviens que Nathalie Kosko-Morizet
30:03Qui n'était quand même pas la plus à droite
30:05De la classe politique
30:06Voulait interdire le salafisme
30:09Ça fait 15 ans
30:11Et pourquoi n'y arrive-t-on pas selon vous
30:13Manque de courage politique
30:14Clientélisme électoral
30:15De droite et de gauche
30:17Parce que nous dans le Nord
30:18Quand on voit ce que fait Xavier Bertrand
30:19Parce qu'Avéroès il a subventionné
30:21Pendant des années
30:22Avant de faire marche arrière
30:23C'était pour simplement
30:24Envoyer un signal
30:25A une communauté
30:26Qui l'avait aidé
30:27A battre Marine Le Pen
30:28Aux élections régionales
30:29Donc manque de courage politique
30:31Renvoi d'ascenseur
30:32Clientélisme
30:33Tabou
30:36Incapacité à regarder la société
30:38Telle qu'elle est
30:39Idéologie
30:40Évidemment
30:41Ben voilà
30:42Je pense qu'on a coché toutes les cases
30:43Merci infiniment
30:44Merci à vous
30:45Merci Sébastien Chenu
30:46D'être venu ce soir
30:48Sur le plateau
30:49Le studio d'Europe
30:51Vice-président du Rassemblement National
30:53Merci à vous
30:54Merci
30:55Il est 20h43
30:57Dans un instant
30:57Le journal permanent
30:58Et puis nous parlerons
31:00Tiens j'aimerais bien
31:01Qu'on parle aussi
31:01De cette nouvelle agression
31:03D'un prêtre
31:04Dans son église
31:05Ça s'est passé
31:06C'est ici hier
31:07Dans le Vauplus
31:07Quatre individus
31:08Qui s'en sont pris à un prêtre
31:09Qui l'ont fait rentrer dans l'église
31:11Et qui ont menacé
31:11D'incendier l'église
31:13Voilà
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