Pour Kévin Bossuet, la France est foutue

Kévin Bossuet aborde la question de la sécurité sur le territoire : «La France est foutue».

Transcript

00:00Ce qui serait intéressant, c'est de voir la sociologie de l'électorat de gauche.

00:04Je pense que les classes populaires vivent au quotidien, notamment l'insécurité.

00:07Il y a beaucoup de gens de classe populaire qui votaient à gauche,

00:10qui votent aujourd'hui pour le Rassemblement national.

00:12Et ceux qui sont épergnés, en effet, c'est les bobos.

00:15Mais juste une chose que je voulais dire.

00:16Parce que là, on parle, en effet, de la diffusion de l'insécurité au niveau territorial.

00:20Mais c'est pire que ça.

00:21Vous aviez des enclaves qui étaient protégées par cette insécurité.

00:25Ces enclaves ne sont plus protégées par l'insécurité.

00:27Je pense, par exemple, à l'école.

00:28Moi, je me souviens notamment de l'attentat en 2012 de l'école juive aux Aratoras.

00:34On l'a vu encore récemment à Nantes.

00:36On a vu Dominique Bernard.

00:37On a vu Agnès Lassalle.

00:39Même dans des lieux de culte.

00:40Moi, j'ai une pensée pour le Père Hamel.

00:42J'ai une pensée également pour l'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice.

00:46À l'hôpital, dans la rue, dans les transports, partout.

00:50Et ce qui fait qu'aujourd'hui, il y a un tel degré d'insécurité en France

00:53qu'on développe une forme de méfiance.

00:55Et moi, je peux vous dire, Thierry, que quand je vais parfois à l'étranger dans certains pays,

01:00c'est un refuge.

01:01Enfin, j'ai le goût de l'insouciance.

01:03Enfin, je peux me balader dans la rue sans craindre que m'on vole quelque chose

01:07ou sans craindre pour ma vie.

01:09Mais qu'a-t-on raté en France pour qu'on n'ait pas le même niveau de sécurité

01:13qu'en Pologne, qu'en Hongrie ou dans d'autres pays ?

01:16La France, moi je le dis de plus en plus, je suis désolée d'être aussi pessimiste,

01:19je pense que la France est foutue.

01:20Que voulez-vous faire maintenant face à cette insécurité ?

01:23Alors justement, il faut des solutions.

01:25Sous-titrage Société Radio-Canada