00:00A propos de Pépites, la revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence par une information qui ne fait pas encore les gros titres, mais d'après vous ça ne devrait pas tarder.
00:11Oui, vous parliez de Pépites, il s'agit de Pépites d'or noir, parce que les conséquences sont énormes.
00:16Le prix du pétrole vient de passer sous la barre des 60 dollars, et la chute ne devrait pas s'arrêter là, prédisent les spécialistes.
00:23Il pourrait encore descendre sous les 50, voire même les 40 dollars. Alors juste pour rappel, le prix de ce baril était supérieur à 80 dollars en janvier dernier, et même 95 dollars en septembre 2024.
00:36Alors c'est vrai que l'info ne fait pas encore les gros titres, mais le patron des échos lui consacre tout de même son édito à la une et de pleine page pour tenter de faire le tour de la question.
00:46D'abord, pourquoi cette baisse ? Eh bien les principaux pays producteurs ont décidé d'ouvrir massivement les vannes.
00:52Conséquence, c'est d'abord une bénédiction pour Trump, qui peut espérer que la baisse du pétrole lui soit imputée, et compense l'effet inflationniste de ses mesures douanières.
01:04Grand soulagement aussi des consommateurs, bien sûr. En France notamment, le prix du sans-plomb 95 est tombé à 1,65€, et celui du gasoil à 1,54€.
01:15Autre conséquence, un bouleversement total de la production, avec des gisements qui du jour au lendemain ne sont plus rentables, des compagnies pétrolières comme BP qui sont en grande difficulté,
01:27et puis évidemment des conséquences environnementales avec des hydrocarbures moins chers, et une énergie électrique qui devient moins concurrentielle.
01:34Et c'est dans ce contexte que le Sénat va débattre aujourd'hui de la politique énergétique de la France.
01:39Oui, l'opinion y consacre son plus gros titre, parce que nous sommes peut-être à un point de bascule.
01:45Énergie renouvelable, le vent tourne, titre joliment le journal, qui souligne les oppositions aux ENR, comme on les appelle, les énergies renouvelables,
01:54qui sont de plus en plus prégnantes. En fait, la France consomme moins d'électricité que prévu,
01:59et nombreux ceux qui se posent la très bonne question de savoir s'il est raisonnable de continuer à investir massivement
02:06dans des éoliennes très chères qui tournent quand elles veulent, alors que les centrales nucléaires sont-elles sous-utilisées ?
02:13Une petite musique est en train de se transformer en symphonie, écrit Irene Inchospé.
02:20Tout est prétexte aujourd'hui à taper sur l'éolien et le solaire.
02:24Et on parle également dans les journaux ce matin d'automobiles.
02:26Oui, la transition est évidemment toute trouvée avec ce secteur qui est bien sûr l'un des gros consommateurs de ces énergies.
02:33Mais si le Figaro a réuni John Elkan et Lucas de Meaux, les patrons de Stellantis et de Renault,
02:39c'est moins pour parler de moteurs thermiques ou électriques que de politiques de l'UE en la matière.
02:44Politiques qui est en train de tuer l'industrie européenne automobile,
02:49et notamment les producteurs de petites voitures bon marché.
02:52Quelques chiffres, là encore.
02:53L'an dernier, il s'est vendu 15 millions de véhicules dans les pays de l'Union, plus la Suisse et la Grande-Bretagne.
02:59En 2019, c'était 18 millions.
03:03Au rythme actuel, le marché pourrait être divisé par deux en dix ans.
03:08En fait, il y a deux industries automobiles différentes en Europe, explique-t-il.
03:11Celle des petites voitures populaires comme celle de Stellantis et Renault,
03:15et celle des marques allemandes dont la priorité est l'exportation.
03:19Et ce sont elles qui ont la faveur de la commission.
03:22Lucas Dmeo explique, les règles européennes font que nos voitures sont toujours plus complexes,
03:28toujours plus lourdes, toujours plus chères,
03:30et que les gens, pour la plupart, ne peuvent plus se les payer.
03:34Entre 2015 et 2030, le coût d'une Clio aura ainsi augmenté de 40%,
03:39et c'est attribuable à 90% à la réglementation, affirme-t-il.
03:43Les deux hommes sont formels, le sort de l'industrie automobile européenne se joue cette année.
03:49L'inflation, c'est aussi par les normes que ça se joue, il l'explique extrêmement bien.
03:53Passons maintenant, Olivier Delagarde, à la politique.
03:56Oui, on parle beaucoup de référendum ces derniers temps.
03:59Eh bien, ça se précise.
04:00Mais n'en déplaise à François Bayrou, cela ne sera pas sur la dette.
04:04Guillaume Tabard du Figaro semble sûr de ses infos.
04:08Mardi prochain, Emmanuel Macron, sur TF1, devrait annoncer l'organisation de deux ou trois référendums.
04:15La liste des sujets n'est pas encore bouclée, écrit-il,
04:17mais il est probable que le président veuille soumettre aux Français un vaste projet de réorganisation territoriale.
04:24Il pourrait également y avoir une question sur le réarmement français et européen.
04:29Dans les échos, Cécile Cornudet qui dispose à peu près des mêmes infos
04:32fait également le pari que la question des finances publiques ne sera pas abordée lors de ce scrutin.
04:38La politique avec aussi ses règlements de comptes à gauche.
04:41Oui, alors avec d'abord la sortie de main d'un livre au vitriol sur LFI,
04:45livre écrit par deux journalistes du Monde et de Libération.
04:50Eugénie Bastier nous en parlait avec talent il y a un instant, je ne vais pas m'apesantir.
04:53Mais vous parlez plutôt de cette affaire qui se déroule au Parti Socialiste.
04:58C'est l'opinion qui la révèle.
04:59L'histoire d'une tribune signée par une dizaine de cadres du PS
05:03dont l'objectif était de réconcilier socialisme et sionisme.
05:08Fermez les guillemets.
05:09Eh bien la réconciliation attendra car Rima Hassan,
05:12la passionnaria pro Hamas de LFI,
05:14a immédiatement accusé sur les réseaux sociaux le patron du PS
05:18de « complicité avec le régime génocidaire de Benyamin Netanyahou ».
05:22Refermez les guillemets.
05:24Alors après quelques attirmoiements,
05:26que croyez-vous qu'Olivier Faure a fait ?
05:29Eh bien il a fait retirer cette contribution du site de son parti.
05:32Fermez le banc.
05:33Bon, après toute cette violence politique, un peu de douceur maintenant.
05:37Bisous, bisous, gentil bisounours.
05:41Un petit bisou, il n'y a rien de plus fou.
05:45Bisous, bisous, gentil bisounours.
05:47Et voilà, vos oursons un petit peu nier.
05:49Les bisounours, l'info est dans les échos.
05:52Ces petits ours sont de retour.
05:54Ils avaient disparu des rayons, mais ils vont être relancés,
05:56explique Clotilde Briard.
05:59Alors pour ceux qui seraient passés à côté de ce sommet de la culture européenne,
06:03les bisounours ont été créés dans les années 80.
06:05Leur côté mièvre a fait d'eux les symboles d'une vision idéalisée du monde.
06:10Ils ont chacun leur couleur.
06:12Et puisque vous aimez la politique, Dimitri,
06:14il y a le rose façon Olivier Faure a appelé tout câlin,
06:17et le bleu tout ronchon, tout mélenchon.
06:20Mais pour chasser cet air entêtant,
06:23et puis parce que vous n'arrêtez pas de m'embêter,
06:26on va terminer avec ceci.
06:35Et pourquoi ?
06:36Ah oui, la calasse, ça vous calme un peu.
06:38Bon, Carmen, évidemment.
06:40Carmen qui ne fait pas son âge,
06:42car elle a 150 ans.
06:44Et à l'occasion de cet anniversaire,
06:46le Figaro nous fait découvrir la première interprète du rôle,
06:49qui n'était donc pas la calasse.
06:51Elle s'appelait Célestine Galli-Marié.
06:53Une histoire étonnante que nous raconte Thierry Eliette-Rito,
06:57celle d'une cantatrice qui fut bien plus qu'une interprète.
07:00Pour elle, Bizet a réécrit 13 fois son air d'entrée,
07:04qu'on entend, cette fameuse Habanera,
07:06pour qu'il soit le plus réaliste et le plus sensuel possible.
07:10Voilà, Célestine Galli-Marié, un peu tombée d'où l'oubli,
07:15qui ne fut pas juste une interprète,
07:16mais elle a co-créé un mythe,
07:18ça valait bien un coup de chapeau.
07:19Ah oui.
07:25Mais oui, elle n'eut pas l'honneur d'être immortalisée par le disque,
07:28et c'est sans doute pour cela qu'elle est un peu tombée dans l'oubli.
07:30Mais vous imaginez les versions précédentes,
07:33on aimerait entendre ça,
07:35à quoi ressemblaient les premières esquisses du Carmen de Bizet.
07:38Magnifique.
07:38Merci beaucoup Olivier.
07:39Alors il y a une photo de Célestine.
07:41Merci beaucoup Olivier Delagarde pour ce moment de culture.
