Cyril Hanouna - Anne Hidalgo «ne réfléchit pas de manière pragmatique mais dogmatique» selon le maire du XVIe

Europe 1

05/05/2025

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00:00Pour le moment, j'ai un petit coup de cœur.

00:01Un petit coup de cœur parce que, je ne sais pas si vous...

00:03À Paris, il y a une place qui s'appelle la place du Trocadéro.

00:06Oui.

00:07Trocadéro, alors...

00:08Et Anne Hidalgo avait fait un truc qui est complètement fou.

00:12Mais complètement fou.

00:13Ça veut dire que vous n'avez jamais vu une place.

00:15Ça veut dire, une place, normalement, c'est simple.

00:17Les mecs tournent en haut autour de la place.

00:19Là, t'avais des mecs qui partaient dans tous les sens, en fait.

00:21C'était une place.

00:22Elle avait fait n'importe quoi.

00:23Je ne sais pas si vous connaissez, Benahim, si vous sortez un petit peu...

00:25Oui, je vois à peu près la place du Trocadéro.

00:27De votre loge.

00:28Parce que je rappelle que Valérie Bédaille m'est concierge.

00:32Je ne croyais pas, c'est bien dire, ma grand-mère, qu'elle repose en paix, était concierge.

00:35Et bien voilà.

00:36Donc, de mère en fille.

00:38De grand-mère en petite fille.

00:40Valérie, je ne sais pas si vous connaissez, Gérardine Maillet.

00:42Oui, très bien.

00:42J'ai habité longtemps là.

00:43Non, mais c'est incroyable ce qu'elle avait fait.

00:44C'était fou.

00:45Tout pour les commerces, les restaurants, les bars et tout.

00:47Elle avait tout flingué.

00:48Et il y a quelqu'un qui a bravé Anne Hidalgo.

00:54Qui a bravé le danger.

00:55Qui a bravé les 2%.

00:57Insectes, comme on l'appelle.

00:58Exactement.

00:59On l'appelle le yaourt.

01:01Dans le milieu des élections.

01:03Ce que c'est rentré à 16 ans.

01:03En skire, en plus.

01:05De skire.

01:08C'est le maire du 16ème arrondissement.

01:09Puisque le trocadéro est dans le 16ème arrondissement.

01:11Et c'est le maire de cet arrondissement.

01:13Il a gagné une bataille incroyable, un bras de fer incroyable contre Anne Hidalgo.

01:17Parce qu'il y avait des installations qui gênaient la circulation.

01:19Mais ça veut dire que la circulation...

01:20Mais quand je vous dis que c'était n'importe quoi, on ne comprenait rien.

01:23On l'évitait, cette place.

01:24On l'évitait tout.

01:25Bah oui.

01:25Et il est avec nous au téléphone, parce que je voudrais vraiment le remercier, le féliciter.

01:31Jérémy Redler, maire du 16ème arrondissement.

01:33Bonjour Jérémy.

01:35Bonjour Cyril.

01:35Merci d'être avec nous sur Europe 1.

01:37Merci beaucoup.

01:39Merci.

01:39Alors, vous avez gagné votre bras de fer avec Anne Hidalgo.

01:43Quand même, ça fait du bien, non ?

01:45Ça fait du bien à la circulation.

01:47Merci.

01:49Ça me fait plaisir et ça fait aussi plaisir à tout le monde apparemment.

01:52Qu'est-ce qui s'est passé ?

01:53Tout simplement, c'est très simple.

01:56La maire de Paris avait eu l'autorisation pour les Jeux olympiques et paralympiques de fermer en partie la place du Trocadéro.

02:03Mais elle avait eu cette autorisation si et seulement si elle est réouvrée à l'issue des Jeux olympiques et paralympiques.

02:09Mais évidemment, les promesses d'Anne Hidalgo n'engagent qu'elle.

02:13Et donc, elle est passée en force à l'issue des Jeux olympiques et paralympiques.

02:18Elle a décidé de ne pas réouvrir cette place malgré les PV qui étaient prévus et qui l'obligeaient à le faire.

02:25C'était complètement fou ce qui se passait.

02:27Je sais que votre mairie est à côté.

02:29La mairie est à côté.

02:30La mairie est à côté.

02:32Exactement.

02:32Avenue Henri Martin.

02:33Henri Martin, merci.

02:34Qui est la continuité de l'avenue Jean-Jong-Mondel.

02:37Et c'est vrai que je me suis battu maintenant depuis un an.

02:40Puisque la maire de Paris ne voulait pas la réouvrir.

02:43Et donc, j'ai décidé et j'avais promis aux habitants du 16e qu'ils n'en pouvaient plus.

02:47Et aux commerçants aussi de cette ville de Trocaléros.

02:49J'avais promis de me battre jusqu'au bout et de ne rien lâcher.

02:52Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?

02:53Comment vous avez gagné ce bras de fer ?

02:56Alors, j'ai gagné ce bras de fer.

02:58Je dois l'avouer et je dois le remercier.

03:01Grâce, notamment en grande partie, au préfet de police Laurent Nunez.

03:05Que l'on connaît tous.

03:06Qui fait un travail formidable.

03:07Excellent, Laurent Nunez.

03:08Qui fait un travail formidable à Paris.

03:11Aussi bien en matière de sécurité que de circulation.

03:15Et il s'avère que la place du Trocaléros n'est pas de compétence unique de la maire de Paris.

03:20Le préfet de police, sur certains axes parisiens, qui sont des axes importants.

03:24Et c'est le cas de la place du Trocaléros.

03:26Il a son mot à dire.

03:27Et c'est le cas de la place du Trocaléros.

03:28Et donc, lorsque je me suis aperçu que la maire de Paris avait décidé de ne pas enlever les plots qui bloquaient la circulation,

03:35j'ai saisi Laurent Nunez, le préfet de police, qui a répondu immédiatement, favorablement à ma demande.

03:41Et je l'en remercie en une nouvelle fois.

03:42Et qui a mis en demeure la maire de Paris d'enlever les plots comme c'était prévu.

03:49En fait, il lui a juste demandé de respecter la loi qu'elle ne faisait pas.

03:53Puisqu'elle avait été obligée de le faire pour pouvoir avoir l'autorisation de fermer cette place.

03:59Et évidemment, elle a essayé le passage en force.

04:01Parce que vous savez qu'Anne Hidalgo, dès qu'elle peut fermer des voies à la voiture, elle est contente.

04:05Et donc, elle essayait de passer en force.

04:07Et donc, de ne jamais retirer ses plots.

04:09Ça a duré presque un an.

04:10Puisque ça fait quasiment un an que la place du Trocaléros était fermée à la circulation.

04:14Et elle jouait la montre en essayant d'organiser des consultations qu'elle organisait elle-même

04:18avec des votants qui n'étaient uniquement que ses amis.

04:22Et les riverains, les commerçants étaient vent debout.

04:26Et je dois dire qu'aussi, il y avait un problème de sécurité.

04:30Puisque la police et les pompiers ne voulaient plus emprunter la place du Trocaléros.

04:35Et comment elle justifiait, la mairie de Paris, le fait qu'elle continue à garder les installations ?

04:41Il y avait forcément une justification ? Qu'est-ce qu'elle disait ?

04:43Alors, il n'y avait aucune justification, si ce n'est dogmatique.

04:47Moi, je suis très pragmatique.

04:49Je ne suis pas dogmatique.

04:50Je ne m'oppose pas à un projet pour m'opposer à un projet.

04:53Je m'oppose à un projet quand je considère, et c'est mon rôle en tant que maire du XVIe,

04:57de défendre les intérêts des habitants du XVIe.

04:59Et donc, je me suis opposé à ce projet parce que je considérais qu'il n'était pas bon

05:03et qu'il était même mauvais pour les habitants du XVIe.

05:05Et donc, c'est pour ça que je me suis opposé à ce projet.

05:08En revanche, la maire de Paris, elle ne réfléchit pas de manière pragmatique,

05:11mais par dogmatisme.

05:12Et là, la maire de Paris, elle souhaite réduire la place de la voiture à Paris.

05:17Donc, dès qu'elle peut faire en sorte qu'une place ne circule plus, elle le fait.

05:21Et en réalité, au lieu de faire en sorte qu'il y ait une bonne cohabitation des usages à Paris,

05:28ce qui est ce que j'essaye de faire, elle oppose les uns aux autres.

05:31La voiture contre le vélo, le vélo contre la voiture.

05:33Alors que l'idée est plutôt de faire en sorte que tous les usages puissent cohabiter.

05:37Et d'ailleurs, pour montrer ma bonne volonté, j'ai souhaité que sur cette place qui va donc être réouverte

05:44et qui va donc recirculer normalement comme c'était le cas avant...

05:47Déjà, tu es déjà mieux.

05:49Tu es déjà mieux puisque les plots ont enfin été enlevés.

05:51Bien sûr.

05:52Mais les plots ont été enlevés parce que le prépé de police l'a mis en demeure la maire de Paris.

05:56Ça veut dire qu'il va y avoir des travaux de remise en état ?

05:58Non, non, non, oui, mais c'est rien.

05:59Alors, il reste encore deux semaines de travaux de remise en état

06:05parce que j'ai souhaité que les travaux se passent uniquement de nuit

06:08pour pas que la place soit totalement fermée à cette station.

06:10Moi, je sors souvent la nuit.

06:10Et donc, ça ira pour Cyril.

06:14Et donc, au 15 mai, la place sera redevenue comme avant.

06:20Et si ce n'est, et j'ai souhaité, et c'est pour montrer qu'on n'oppose pas les voitures contre les vélos,

06:26j'ai souhaité qu'il y ait quand même une piste cyclable autour de cette piste rocadéro

06:30qui le mérite.

06:32Il y aura la place pour que les voitures recirculent normalement,

06:36mais aussi pour que les cyclistes...

06:38Voilà, il y a une bonne cohabitation.

06:39Une bonne intelligence, bien sûr.

06:40Et je vais vous dire, c'était même...

06:42Je considère même que la maire de Paris avait mis en danger...

06:47C'était mis en danger de la vie d'autrui

06:48parce que la police et les pompiers ne passaient plus par la piste rocadéro

06:52tellement elle était connu.

06:53Même les bus, le président de la RATP, Jean Castex,

06:56est venu sur place avec moi pour constater cela.

07:00Et vous savez qu'en matière de vie humaine, chaque seconde compte.

07:03Chaque seconde compte.

07:04Et les pompiers avaient mesuré leur temps de trajet

07:06qui était considérablement rallongé.

07:08Non, non, mais en plus, je pense qu'on ne comprenait rien à la place.

07:11Non, non, mais sans enchaîner.

07:12Il y a beaucoup de gens...

07:13Les vélos, c'était extrêmement dangereux pour les vélos également.

07:15Ça, il faut le dire.

07:16C'est plus dangereux pour les vélos que ça va être maintenant.

07:18Exactement.

07:19Et les cyclistes eux-mêmes disaient que c'était un danger

07:23pour la place comme elle était.

07:25C'est un danger.

07:25Et si la place du Trocadéro, M. Le Maire,

07:27avait été dans le 18e ou le 19e,

07:30n'aurait pas eu ce genre d'incident ?

07:32Non, il n'y aurait pas eu ce genre d'incident.

07:34Ils n'auraient pas fait appeler au préfet de police,

07:36donc ça serait resté comme ça.

07:37Il y a des endroits qui sont touchés par les installations post-JO.

07:40Des ponts fermés, la Concorde.

07:43C'est le cas de beaucoup d'endroits.

07:46Mais je n'ai pas voulu lâcher sur la place du Trocadéro.

07:48Et je dois le dire, même des maires de gauche,

07:51je ne citerai pas évidemment par courtoisie,

07:53mais qui m'ont dit « comment as-tu fait pour gagner ce bret-fer contre la maire de Paris ? »

07:57Et parce que la maire de Paris ne voulait pas réouvrir cette place.

07:59C'était vraiment un projet de sa mandature

08:01que de fermer cette place et de ne pas lâcher.

08:03Mais elle a été contrainte de le faire,

08:05notamment grâce, et je l'en remercie une nouvelle fois,

08:08avec le chauffeur de police, Laurent Nunez.

08:10Merci beaucoup Jérémy Redler, maire du 16e arrondissement de Paris.

08:13Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.

08:15Et bravo, au moins on va pouvoir circuler,

08:16parce que je passe là-bas tous les jours.

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