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  • 03/05/2025

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00:00Europe 1 matin week-end, 6h-9h, l'Enaïc Moignet.
00:06Europe 1, 8h12, lors de l'interview actue d'Europe 1 matin week-end,
00:10l'Enaïc Moignet, vous recevez le vice-président du Rassemblement National, Sébastien Chenu.
00:14Oui, parce que la photographie était un peu attendue,
00:16celle de Marine Le Pen et Jordan Bardella, côte à côte,
00:18depuis que ce dernier avait annoncé qu'il serait candidat en 2027,
00:22si Marine Le Pen ne le pouvait pas.
00:25Bonjour Sébastien Chenu.
00:26Bonjour.
00:27Vice-président du Rassemblement National.
00:28On va parler effectivement de ce grand rendez-vous donné par le RN,
00:32c'était avant-hier, 1er mai, du côté de Narbonne.
00:36Mais avant que cela, je voudrais votre réaction sur ce qui s'est passé hier à Drancy.
00:40Des forces de l'ordre qui interviennent pour des rodéos urbains,
00:43insultés, ciblés par des jets de projectiles.
00:47Un agent a été blessé au dos en chutant.
00:49Les policiers ont dû tirer sur trois individus.
00:52Les policiers ne peuvent plus exercer leur métier convenablement.
00:55Sébastien Chenu, aujourd'hui ?
00:56Oui, ce qui s'est passé, c'est tristement ce à quoi nous refusons d'ailleurs de nous habituer,
01:03c'est-à-dire cet ensauvagement de la société.
01:06Moi, je veux d'abord adresser un message de soutien aux forces de l'ordre,
01:08qui sont malmenées, qu'elles soient à Drancy ou partout dans le pays,
01:12sont souvent malmenées, souvent insultées,
01:15alors même qu'une grande majorité d'ailleurs de la population soutient sa police.
01:20Ce que je note en tous les cas, c'est que la situation de la sécurité dans notre pays
01:25ne cesse de se dégrader.
01:27Les moyens n'y sont pas, la volonté politique n'y est pas.
01:31Et aujourd'hui, nous déplorons encore une fois un refus d'obtempérer,
01:38puisque je crois qu'il s'agit de ça.
01:39Ça a beaucoup augmenté dans notre pays,
01:41qui aurait pu être une catastrophe.
01:45Le miracle, c'est que ce ne soit pas des catastrophes à chaque instant.
01:48Et c'est vrai qu'on aurait pu s'attendre à une autorité un peu renouvelée,
01:52avec à la tête de Beauvau et à la tête du garde des Sceaux,
01:56Gérald Darmanin, Bruno Retailleau.
01:57Manifestement, pour l'instant, on reste un petit peu dans l'expectative, Sébastien Chenu ?
02:02Oui, moi, c'est ce que je constate en écoutant et en voyant faire Bruno Retailleau,
02:06qui est en échec sur beaucoup de choses.
02:09D'abord, en échec massif sur les politiques migratoires,
02:12en échec sur les OQTF, sur la fameuse riposte graduée face à l'Algérie.
02:17Tout ça a disparu sur les sorties voilées, sur l'aide médicale d'État,
02:23sur les refus d'obtempérer, comme je le disais,
02:26qui sont en hausse importante dans notre pays.
02:28Bruno Retailleau, à qui je veux bien donner le crédit d'avoir des convictions,
02:32est prisonnier d'un gouvernement qui ne lui donnera jamais les moyens
02:36ni la possibilité d'aller très loin,
02:38parce que c'est contraire à leur philosophie,
02:41parce que ça ne va pas dans ce sens-là.
02:43Donc, aujourd'hui, la situation est au point mort.
02:46Bruno Retailleau peut faire des moulinets,
02:48Bruno Retailleau peut parler fort.
02:50La réalité, c'est que la situation de la sécurité dans notre pays
02:53se dégrade chaque jour davantage.
02:55Et voilà un thème probablement en vue de la présidentielle de 2027.
02:58On va donc revenir à ce grand meeting que vous avez donné au RN.
03:03C'était à Narbonne, mardi, le 1er mai, avec la photo qu'on attendait,
03:08Marine Le Pen à Jordan Bardella.
03:09Vous espériez quoi, d'ailleurs, en premier lieu, de ce rassemblement ?
03:12Où il y avait du monde.
03:13D'abord, c'était un rassemblement pour parler du travail,
03:17au milieu de 8000 militants et sympathisants à Narbonne, dans l'Aude,
03:21là où nous avons gagné les trois circonscriptions
03:23avec nos trois députés, Rancoul, Barthès et Frédéric Falcon, députés de Narbonne.
03:27C'était d'abord pour parler et valoriser le travail.
03:30Nous sommes les derniers, je crois, aujourd'hui, à défendre la valeur du travail,
03:34que ce soit la productivité ou la réindustrialisation du pays.
03:37Il n'y a que le rassemblement national, finalement,
03:39qui parle de la France du travail, des travailleurs.
03:41Les autres ont abîmé le pays en ce domaine-là.
03:45Et puis, c'était effectivement une démonstration de force.
03:48Nous sommes le premier parti de France.
03:50Nous n'avons jamais été autant d'adhérents dans notre parti.
03:54Et je pense que nous avions envie de cette réunion de famille.
03:57Et c'était l'occasion également aussi de voir Marine Le Pen et Jordan Bardella
04:00de nouveau réunis sur la scène.
04:03C'est vrai qu'on s'était demandé un peu comment Marine Le Pen avait pris cette annonce
04:07de Jordan Bardella, qui était un secret de polichinelle, évidemment,
04:11d'aller à la présidentielle si elle en était empêchée par la justice.
04:15Comment elle l'avait perçue, cette annonce, Marine Le Pen ?
04:18Elle l'avait d'autant bien perçue qu'elle l'avait validée, évidemment.
04:20Et que tout ça, c'était fait de concert avec elle.
04:23Parce que Marine Le Pen, c'est notre candidate naturelle, évidente, logique
04:29pour l'élection présidentielle.
04:31Donc, sur ça, il n'y a pas de mystère.
04:34Nous, nous sommes clairs vis-à-vis des Français.
04:36Maintenant, si demain, Marine Le Pen devait être empêchée,
04:40si son sort devait être empêché par une décision politique,
04:46une décision d'une justice qui devienne une décision politique,
04:49alors nos idées seraient représentées par Jordan Bardella.
04:52C'est assez logique.
04:53Et là-dessus, nous, on est clair vis-à-vis des Français.
04:55Il n'y a pas de mystère.
04:57On a une candidate naturelle, évidente, logique, c'est Marine Le Pen.
05:00Mais si nos idées, si elle était entravée,
05:03nos idées seraient portées par le président de notre parti.
05:05Alors, ça veut dire, Sébastien Chenu, que ça y est,
05:07tout le monde est revenu à sa place en attendant que justice passe ?
05:11C'est l'ordre naturel des choses.
05:14Jordan Bardella se prépare pour être Premier ministre,
05:17Marine Le Pen pour être présidente de la République.
05:19Mais comme nos idées nous dépassent
05:21et comme elles sont portées par des millions de Français,
05:24si demain, nous avions cette difficulté
05:28et cette décision politique qui empêche Marine Le Pen,
05:31eh bien, Jordan porterait nos idées politiques
05:33parce qu'il est aujourd'hui le président du premier parti de France,
05:37le Rassemblement National.
05:38Alors, vous l'évoquiez il y a un instant, Sébastien Chenu,
05:401er mai, jour de la fête du travail,
05:42jour de la fête des travailleurs.
05:44Dans ces cortèges qu'on a vus à Paris, notamment,
05:46on ne parle plus ni travail, ni travailleur,
05:48alors que c'était quand même le but,
05:49notamment quand on se voit ce qui se passe avec ArcelorMittal
05:52et ses multiples suppressions d'emplois.
05:53Le travail, vous allez le remettre au cœur de votre programme également ?
05:57Oui, nous n'avons jamais cessé, nous, de parler du travail.
06:00D'ailleurs, les ouvriers, les employés
06:02votent majoritairement pour le Rassemblement National.
06:04C'est le premier parti dans la France du travail.
06:07Moi, quand j'entends la gauche, aujourd'hui, parler du travail,
06:10alors qu'ils ont accepté, ils ont mis toutes les conditions
06:14qui ont amené la désindustrialisation de notre pays
06:17et qu'aujourd'hui, ils défendent les communautés et pas les travailleurs,
06:20je me dis qu'il y a un problème, que la gauche a un problème.
06:23La gauche a rayé d'un trait les travailleurs depuis bien longtemps.
06:26Nous, on continuera à parler de l'industrie.
06:28On pense évidemment à Arcelor comme on pense à Outinor.
06:32Je pense dans le département du Nord,
06:35chez Guillaume Florequin, Saint-Amand-les-Eaux,
06:36pour lequel les députés lui-même se battent.
06:39Nous, nous considérons que nos entreprises,
06:41elles croulent sous les normes,
06:43elles croulent sous le prix d'une énergie qui est bien trop chère.
06:46Et quand vous ne maîtrisez ni le prix de votre énergie,
06:48ni votre immigration dans un pays,
06:50alors vous ne pouvez pas réindustrialiser votre pays.
06:53Et nous, le but de la réindustrialisation de la France,
06:55c'est un but prioritaire.
06:56Alors, de travail, il n'en était pas tellement question non plus
06:59lors du cortège parisien du 1er mai.
07:01Ça a été agité dans un autre style,
07:03avec le Parti Socialiste prise à partie,
07:06le député Jérôme Gage notamment,
07:08prise à partie par l'extrême-gauche.
07:11Sébastien Chenu, est-ce que le PS a été naïf depuis le début,
07:14en s'associant notamment à l'extrême-gauche,
07:16à la France Insoumise notamment ?
07:18D'abord, le PS est en train d'ouvrir les yeux.
07:20D'abord, on les entend moins quand les autres,
07:22je pense aux députés du Rassemblement national,
07:25se font secouer, agresser,
07:27empêcher de tenir des réunions
07:28par la France Insoumise et l'extrême-gauche.
07:31Là, on ne les entend pas dans ces cas-là.
07:32Là, on les entend parce qu'ils deviennent eux-mêmes
07:34les victimes de leurs propres amis.
07:36Mais vous savez, la Révolution mange ses enfants.
07:39Et ce qu'ils sont en train de subir,
07:40c'est ce que subissent tous ceux
07:41qui ont touché de trop près
07:43une extrême-gauche violente, antisémite,
07:46et qui se sont amusés à s'allier avec elle.
07:49Ils les ont fait élire,
07:50avec la complicité d'ailleurs de Gabriel Attal,
07:52qui a appelé à voter pour l'extrême-gauche
07:54lors des dernières élections législatives.
07:56Ils sont en train de s'apercevoir
07:57que leurs alliés d'hier sont des monstres,
07:59que leurs alliés d'hier sont des antisémites,
08:02que leurs alliés d'hier sont des gens
08:03qui ne sont pas dans l'espace républicain.
08:05Et qu'ils sortent aujourd'hui
08:06ou qu'ils attaquent un député socialiste,
08:08Jérôme Götz, parce qu'il est juif,
08:10en dit long, en dit très long,
08:12de ce qu'est la France Insoumise,
08:13de ce qu'est la Brite en son sein.
08:15Et on verra, effectivement,
08:16puisqu'il y a des échéances électorales,
08:18notamment municipales,
08:20dans les prochains mois.
08:21La municipale, c'est en 2026,
08:23voir si ces alliances reviennent ou pas.
08:25Merci Sébastien Chenu
08:26de votre intervention ce matin
08:28sur Europe 1,
08:29vice-président du Rassemblement National.

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