00:00Sur les bords du Rhône, aux portes de l'Ardèche, le château des Vantadours veille sur la Voulte, 6 000 habitants,
00:13chef-lieu de canton dans l'arrondissement de Privat.
00:16Cette forteresse était le seul fleuron de la ville jusqu'à ce jour de 70, au cours duquel le club de rugby est devenu champion de France.
00:2411 années ont passé depuis ce jour historique, mais à la Voulte, on vous en parle encore comme s'ils étaient hier.
00:30Et alors, au retour ici, l'ambiance. On a défilé encore le soir à l'arrivante, c'était 2h du matin.
00:38Tout le monde aux fenêtres, les chœurs, tout le monde chantait, tout le monde rigolait, tout ça y est.
00:45Et alors le lendemain, le lundi de Pentecôte, il y a eu la réception de l'équipe, 30 000 personnes, il y avait moins à l'époque.
00:5230 000 personnes qui attendaient cette arrivée. On ne pouvait pas circuler, ni dans les rues, ni sur la route, rien.
00:59Tout était bloqué. Alors là, il y a une ambiance. On n'oubliera pas ça.
01:04Le rugby à la Voulte, c'est l'oeuvre de l'entreprise Ron Poulenc, qui avait offert ce divertissement à ses employés, du temps de sa splendeur, quand l'entreprise faisait vivre un voultin sur deux.
01:15Mais au cours de l'été, Ron Poulenc a fermé ses portes. Et le club, aujourd'hui, fait les frais de cette fermeture.
01:24Depuis la fermeture de l'usine Ron Poulenc, depuis fin juillet, on est devant de très graves problèmes.
01:29Alors qu'à une époque, le gros argument pour recruter les joueurs, c'était l'emploi.
01:34À condition que les gens soient sérieux et désirent arriver à leur route.
01:39Maintenant, c'est le problème inverse. Il faut retrouver des emplois. C'est très difficile.
01:43À l'heure actuelle, ça l'est partout. Et c'est encore plus à la Voulte.
01:46Victime de la crise, la Voulte est une ville sinistrée.
01:52L'important complexe sportif que l'entreprise avait fait construire à ses frais présente aujourd'hui des signes d'abandon.
01:58Ainsi, par exemple, depuis cinq ans, la piscine n'est plus en service.
02:01Ron Poulenc prend encore à sa charge les frais d'entretien du stade de rugby. Mais pour combien de temps ?
02:06Pour une durée de trois ans, nous mettrons gratuitement à la disposition du LVS les installations sportives, le stade,
02:17et que nous supporterons les charges du gardiennage et de l'entretien courant.
02:22Alors se pose le problème, au-delà des trois ans, je crois qu'il faut que, pendant ces trois ans,
02:27le LVS mette le temps à profit pour trouver quelqu'un qui prenne le relais,