- 28/04/2025
Donald Trump fait toujours la pluie et le beau temps. Après la volte-face du président des Etats-Unis qui avait annoncé une pause de 90 jours sur les droits de douane sauf à l’égard de la Chine, les marchés font du yoyo. Reste que la Chine a tenu le choc jusqu’à ce que Donald Trump fasse de nouveau volte-face avec l’annonce d’une baisse substantielle pour Pékin : "Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qui se passe". Donald Trump a aussi menacé de limoger le président de la Fed, Jerome Powell, pour l'inciter à baisser ses taux directeurs, avant de faire marche arrière.
Comment peut-on expliquer ces revirements à répétition ?
Comment les entreprises, le dollar et l’or réagissent-ils ?
Quel est le plan du président des Etats-Unis à terme ?
Comment le président de la FED va-t-il gérer l’inflation ?
Pour décrypter la folie des marchés : Sylvain Tiger, fondateur d’Ultrabourse, cofondateur avec Olivier Delamarche de la lettre économique Les incorruptible et ancien analyste chez DailyFX France.
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "La France fonce droit dans le mur".
Comment peut-on expliquer ces revirements à répétition ?
Comment les entreprises, le dollar et l’or réagissent-ils ?
Quel est le plan du président des Etats-Unis à terme ?
Comment le président de la FED va-t-il gérer l’inflation ?
Pour décrypter la folie des marchés : Sylvain Tiger, fondateur d’Ultrabourse, cofondateur avec Olivier Delamarche de la lettre économique Les incorruptible et ancien analyste chez DailyFX France.
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "La France fonce droit dans le mur".
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00:00— Bonjour à tous. Ravis de vous retrouver pour Politique Éco. Alors au programme, c'est bien Donald Trump qui fait toujours la pluie et le beau temps.
00:26Après la volte-face du président des États-Unis qui avait annoncé une pause de 90 jours sur les droits de douane, sauf à l'égard de la Chine, les marchés font du yo-yo.
00:37Reste que la Chine a tenu le choc jusqu'à ce que Donald Trump fasse de nouveau volte-face avec l'annonce d'une baisse substantielle pour Pékin.
00:48Il a déclaré ceci. Nous allons être très gentils. Ils vont être très gentils. Et nous verrons bien ce qui se passe.
00:54Trump a aussi menacé de limoger le président de la Fed, la réserve fédérale, Jérôme Powell, avant de faire marche arrière.
01:03Alors comment peut-on expliquer ces revirements à répétition ? Comment les entreprises, le dollar et l'or réagissent-ils ?
01:11Comment le président de la Fed va-t-il gérer l'inflation ? Notre invité aujourd'hui, Sylvain Thiguer. Bonjour, Sylvain.
01:18— Bonjour, Pierre.
01:18Sylvain Thiguer, vous êtes le fondateur d'Ultra Bourse et également le confondateur avec Olivier Delamarche de la lettre économique,
01:28les incorruptibles. Et vous êtes d'ailleurs ancienne analyste chez Daily FX France.
01:35Sylvain, comment est-ce que vous expliquez cette deuxième volte-face de Trump concernant les droits de douane à l'égard de la Chine ?
01:44— Alors c'est toute la stratégie, si vous voulez, pierre de Trump. C'est-à-dire qu'il va venir taper fort du poing sur la table pour ensuite venir rabaisser ses exigences.
01:55C'est un petit peu la stratégie des promoteurs immobiliers. Il ne faut pas oublier que Trump, à la base, vient de l'industrie immobilière.
02:01Il est promoteur immobilier. Il est fils de promoteurs immobiliers. Son père, Fred Trump, construisait des maisons à destination de la classe moyenne américaine.
02:08C'est d'ailleurs comme ça qu'il a fait fortune. Et Trump, ensuite, a fait Trump Tower. Il a fait tous ses projets immobiliers.
02:14Donc c'est un petit peu la même chose. C'est qu'il vient en vous disant « je vous achète moins 50% ».
02:18Et puis au final, il dit « bon, je suis gentil, je fais un pas vers vous. Je fais une concession à moins 30%. »
02:23C'est la même chose avec la Chine. J'annonce des droits de douane de 150, 240%. Mais au final, je viens vous annoncer une réduction
02:31en vous disant « bon, au final, on ne mettra peut-être que 50%, 60% ». Et on est gentil.
02:36– C'est du marchandage de tapis, quoi. – Je pense qu'on est dans une stratégie, effectivement, où on tape fort du point sur la table
02:41pour ensuite faire des concessions et s'en tirer correctement. Le seul souci, c'est qu'en face, il n'a pas les Européens, il a les Chinois.
02:50Et les Chinois sont, à la grande différence des leaders européens, ils sont malins.
02:58Donc qu'est-ce qu'ils ont fait ? Quand il a annoncé des droits de douane qui étaient plus élevés, ils ont augmenté leur masse monétaire.
03:04Donc ils ont dévalué le yuan pour le rendre plus compétitif. Ils ont mis des droits de douane sur certains produits américains.
03:09Donc au final, si vous voulez, c'est un jeu qui semble être en partie quand même gagné par la Chine.
03:15D'accord ? On a quand même l'impression que la Chine a fait un peu pilier Trump.
03:20On va voir un petit peu ce qui se passera. Mais on est dans des négociations de haut vol.
03:25Et on n'est clairement pas sur une Chine qui est soumise face aux États-Unis tout puissants.
03:29On est dans un vrai rapport de force qui est équilibré.
03:31Est-ce que les GAFAM ont joué un rôle dans cette deuxième volte-face du Président ?
03:36Ainsi que l'inflation qui est à 3,5 en mars aux États-Unis.
03:42Si vous voulez, le dossier des droits de douane aux États-Unis, c'est un dossier qui est assez récent.
03:48Il est rentré le 19 janvier en exercice.
03:51On est mi-avril, bientôt oui, bientôt mi-avril, bientôt fin début mai.
03:58Bon, 3,5, ce n'est pas non plus une inflation à 5, 6, 7, 8.
04:01D'accord ? Ça reste une inflation modérée.
04:04Je pense que c'est un prétexte pour Trump qui, de toute façon, depuis le début de son mandat,
04:08voulait des taux qui soient plus bas.
04:09Donc il veut refinancer la dette américaine plus basse.
04:12Mais qui dit des taux plus bas dit également un marché actions qui va monter,
04:16des prix de l'immobilier qui vont monter.
04:18Et en fait, si vous voulez, à chaque fois qu'on a baissé les taux et qu'on a fait du quantitative easing
04:23ces dernières années, que ce soit en Europe, que ce soit au Japon ou ailleurs dans le monde,
04:28aux États-Unis, ça a toujours eu pour conséquence de faire gonfler le prix des actifs financiers.
04:34Et donc moi, ce que je pense, c'est ma théorie, je regarde ce qui s'est passé pendant le premier mandat de Trump,
04:39c'est qu'il veut négocier une baisse des taux avec le futur directeur président de la Fed.
04:45Donc là, aujourd'hui, si Jérôme Powell, en 2026, ça changera, ça sera quelqu'un d'autre.
04:48Il veut des taux plus bas qui permettront, alors pour les Américains d'avoir une dette qui coûte moins cher,
04:53la dette des États-Unis se refinancera moins cher, certes, mais pour avoir aussi des dettes du côté des entreprises
05:00qui seront un financement moins élevé, qui permettra en fait tout simplement de financer des projets à tout va,
05:05de racheter des entreprises.
05:06Enfin, il va relancer un petit peu l'industrie financière.
05:08Mais on est plutôt, je pense, sur un côté, il veut que l'époque près 2020 revienne, quoi.
05:16Il veut une époque où l'argent ne coûtait pas cher, où on pouvait lancer des projets,
05:19où on pouvait être dans l'expansion.
05:21On a eu 2020, la crise du Covid hausse des taux, contraction.
05:24Il veut réouvrir un cycle économique, à voir s'il réussira.
05:27Mais c'est un petit peu ce vers quoi il tend.
05:30– Alors, comment la Chine a reçu cette nouvelle volte-face de Trump ?
05:36– La Chine, comme je vous le disais juste avant, ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont dévalué le yuan.
05:41Ils se sont dit, si vous mettez des droits de douane, que nos produits intrinsèquement coûtent plus cher,
05:47nous, on va casser notre monnaie, d'accord ?
05:49Et ça permettra en fait de compenser vos potentiels droits de douane.
05:54C'est une stratégie qui est assez agressive.
05:56En gros, je dis une chose, je dis, mon partenaire commercial, il me met des droits de douane,
06:01donc en gros, j'injecte de la monnaie, je réduis la valeur de ma monnaie,
06:06donc j'appauvris plus ou moins mon épargnant.
06:08Et c'est très bien si en fait tout votre marché est un marché intérieur, d'accord ?
06:12Bon, par contre, les Chinois, s'ils ont dévalué trop fortement leur monnaie,
06:15ils n'iront plus dépenser leur yuan, enfin leur monnaie,
06:18chez Louis Vuitton à Paris, sur les Champs-Elysées,
06:21ils resteront au pays, puis ils devront rester dans la Chine.
06:24Donc, c'est une stratégie, ils ont joué avec leur monnaie,
06:28à voir ce qui se passera.
06:30– On a entendu beaucoup ces derniers jours d'analyse financière,
06:34ça vouait un petit peu larguer face à ces marchés qui font du yo-yo,
06:40visiblement c'est en train de repartir depuis cette deuxième volte-face,
06:43à quoi est-ce qu'on peut se raccrocher ?
06:45– Alors, c'est ce que je disais, pour moi, au final,
06:48ce dossier des droits de douane, il va durer un petit moment, d'accord ?
06:51Je pense que sur le mandat de Trump, dans son intégralité,
06:55les marchés seront plus hauts que quand il est rentré en fonction,
06:58c'est-à-dire que, je pense que sur tout son mandat de président des États-Unis,
07:01son deuxième mandat, à la fin de la fin, les marchés actions auront monté,
07:05on ne va pas être en crise pendant 4 ans.
07:07En 2025, ce qui risque de se passer, effectivement,
07:10ça c'est un peu la nouveauté, on ne pouvait pas le prévoir,
07:12c'est qu'il va jouer avec les différents pays, notamment la Chine.
07:15Pourquoi est-ce qu'il joue avec la Chine ?
07:16C'est parce qu'il a un déficit commercial de 295 milliards de dollars avec la Chine, d'accord ?
07:20Donc, les États-Unis et la Chine,
07:23pour la Chine, les États-Unis et les Américains, c'est une bonne affaire.
07:27C'est 295 milliards d'excédents commerciaux,
07:29ils exportent pour 300 milliards chez eux,
07:31les Américains leur donnent de la devise.
07:34Trump veut baisser cet excédent commercial,
07:36il veut réindustrialiser son pays,
07:38chose qui ne se fera pas en 6 mois,
07:40construire des usines, relocaliser des usines, ça prend du temps.
07:44Là où il a quand même bien joué son coup,
07:46c'est que vous avez énormément de patrons,
07:48de grands chefs d'entreprise
07:50qui annoncent des investissements massifs aux États-Unis,
07:52que ce soit LVMH ou autres.
07:54Donc, mine de rien, l'un dans l'autre,
07:57il a quand même réussi son pari
07:58qui est d'attirer des capitaux dans son propre pays.
08:02– Alors, à l'inverse, est-ce que les riches américains
08:04n'ont pas des doutes sur la politique commerciale de Trump ?
08:10Est-ce qu'il n'y a pas déjà des envies de départ ?
08:13– Alors, je suis pas mal un petit peu
08:16les différents retours suite à la politique de Trump.
08:21J'ai quand même l'impression que les riches américains
08:23savent plus ou moins ce que fait Trump.
08:25C'est-à-dire qu'ils savent qu'il fait des déclarations chocs,
08:27qu'ils vont créer des vagues sur le marché,
08:30qu'ils créent des opportunités,
08:32mais ils savent que ce sont des déclarations temporaires.
08:34Quand il vous dit, je mets 250% de droits de douane sur la Chine,
08:38tout le monde sait que c'est ridicule, que ça ne sert à rien,
08:40que c'est de la communication.
08:41Et puis derrière, il vous lance un tweet sur son réseau social
08:45en disant que c'est une bonne opportunité d'acheter.
08:47Et puis il annonce un espèce de deal de 90 jours,
08:49une pause sur les droits de douane, les marchés montent.
08:52On est sur un mandat qui est absolument…
08:53Enfin, c'est du jamais vu.
08:55D'habitude, c'est les politiciens font des délais d'initiés entre eux.
08:58Ils s'enrichissent tout seuls au détriment du peuple.
09:00C'est la première fois qu'on voit un politicien
09:02qui littéralement entre les lignes vous dit
09:05quand acheter, quand vendre.
09:06C'est un peu fou.
09:08C'est une première dans l'histoire.
09:10On a vu le dollar effectuer une baisse ces derniers temps,
09:15ces derniers jours.
09:16Il vaut 0,87 euros.
09:19Est-ce que c'est bien pour les États-Unis ?
09:21Alors, un dollar faible, forcément, c'est aussi une chose
09:24que voulait Trump.
09:25Il voulait relancer ses exportations.
09:27Il voulait rendre l'Amérique plus compétitive.
09:28On est à 1,13 aujourd'hui, je crois, 1,13, 1,14.
09:33C'est vrai que c'est assez fou parce qu'il y a trois mois,
09:35on était à 1,02.
09:36On était à 1,02, 1,03.
09:38On a pris quasiment 15% en ligne droite.
09:41Il y a pas mal de gens qui se posent la question
09:42est-ce que je dois vendre mon dollar pour acheter de l'euro ?
09:45Moi, je pense que la réponse n'a pas changé par rapport
09:47à il y a trois mois pour une raison qui est simple.
09:49Je ne pense pas qu'en moins de trois mois,
09:52la zone euro, aujourd'hui, parce que l'euro monte face
09:54à toutes les devises.
09:56Quand vous regardez les marchés aujourd'hui,
09:58à l'heure où on fait cette vidéo,
09:59l'euro a monté face au yen japonais,
10:01au dollar australien, à les livres sterling,
10:03au dollar américain, etc.
10:05Donc, ça voudrait dire que l'euro est plus fort
10:07et que toutes les autres devises, relativement face à l'euro,
10:10sont plus faibles.
10:12Qu'est-ce qui justifie ça ?
10:13Pas grand-chose pour moi.
10:13Un euro à un 13, un 14 dollars,
10:16pour moi, à mon sens, ça reste, à mon avis personnel,
10:19ça reste, encore une fois, une bonne occasion
10:20de changer des euros en dollars.
10:23Un dollar, donc, qui baisse par rapport à l'euro
10:27pendant que l'or est en train de monter
10:30et ne s'arrête plus.
10:32De quoi est-ce le signe, cette baisse du dollar
10:35et cette montée de l'or ?
10:37Alors, il y a plusieurs facteurs pour la hausse de l'or.
10:41Le premier, c'est le contexte géopolitique.
10:43Quand il y a des tensions, en général,
10:45l'or est une matière première à tendance à monter.
10:47Mais vous le savez aussi, quand le dollar baisse,
10:49ça fait monter les cours des matières premières
10:52parce que les matières premières cotent en dollars.
10:54Et donc, si le dollar vaut moins,
10:55techniquement, le prix doit monter
10:57pour compenser la baisse de la devise
10:59parce que la matière première, on en veut toujours.
11:01Il y a une quantité définie, on en veut.
11:03Dans le cas de l'or,
11:05ce n'est pas une matière première à proprement parler,
11:06c'est un métal précieux.
11:07C'est la même chose.
11:08Quand vous avez votre dollar qui se débase,
11:12c'est ce qu'on appelle le débasement monétaire,
11:14c'est-à-dire qu'en gros, il vaut de moins en moins,
11:16vous avez le prix de l'actifor qui monte pour compenser.
11:19Et puis, c'est pour ça qu'on a des cours de l'or
11:20qui sont absolument fous.
11:21On est au-dessus des 3 000 dollars.
11:24Mais j'ai envie de vous dire, Pierre,
11:25l'or, c'est une des stratégies qu'on pousse déjà depuis 2019.
11:29À l'époque, ça valait, je ne sais plus, 1 700, 1 800.
11:32On était tout en bas.
11:33Aujourd'hui, ça vaut 3 000.
11:34Et puis, bonne nouvelle, si vous nous regardez,
11:37ça devrait continuer à monter dans les années à venir.
11:40Pour une raison qui est simple, c'est que les États,
11:41je pense qu'on en parlera sûrement après,
11:43les États européens…
11:44Tout le monde va acheter l'or, mais les États européens sont aussi endettés.
11:49Tout le monde va devoir dévaluer sa monnaie.
11:50Et donc, tout ça, ça va forcément avoir des pressions haussières sur l'or,
11:54ne serait-ce que par effet de vaste communiquant.
11:57Sauf l'euro qu'on ne peut pas dévaluer.
12:00Si, si, si, on va le dévaluer.
12:02Mais moi, je suis prêt à prendre le pari qu'on va le dévaluer dans les années à venir,
12:06que ce soit cette année ou l'année prochaine.
12:08Vous avez déjà, n'oubliez pas, Pierre, des taux qui sont passés de 3,5,
12:11peut-être même 4, je crois, au plus haut, je ne sais même plus.
12:14Aujourd'hui, on est un petit peu au-dessus de 2,8, quelque chose comme ça,
12:17je n'y ai plus regardé.
12:18On est passé de quasiment 4, 4,5 à aujourd'hui 3.
12:21D'accord ?
12:22Donc, les taux ont déjà baissé en Europe.
12:24Pour moi, ils vont continuer à baisser.
12:28Pour une raison qui est très simple, c'est que la France,
12:31mais parmi tout un tas de pays européens qui, aujourd'hui, sont en récession,
12:35a besoin de se refinancer.
12:37Les pays européens ont besoin de se refinancer,
12:39ne serait-ce que pour une raison et une seule,
12:41c'est qu'ils ont annoncé le plan Riarme Europe
12:43qui fait quand même, je vous le rappelle, 800 milliards d'euros.
12:46Donc, 800 milliards d'euros, il faut les trouver.
12:48Où est-ce que vous les trouvez ?
12:49On ne les a pas.
12:50Je veux dire, que ce soit l'Allemagne, que ce soit la France,
12:52on dépense 2,5 à 3% de notre PIB aujourd'hui dans la défense.
12:55Il faudrait passer à 5.
12:575 ou 6, pour nous en France.
13:00Sachant qu'en France, on vous demande dans le même temps
13:02de faire 40 milliards d'économies.
13:04Donc, vous n'avez pas d'argent,
13:05vous avez un espèce de déficit tous les ans de 170, 180 milliards.
13:09Il faut économiser 40 milliards à court terme.
13:11Et puis derrière, vous vous engagez à dépenser plus dans la défense.
13:15Ça ne marche pas.
13:15Donc, il va falloir s'endetter.
13:17Mais pas que nous, tous les autres pays.
13:19Et pour cette raison, ils vont devoir baisser les taux
13:22et, à mon avis aussi, remettre en place
13:24un espèce de programme de rachat d'actifs, de dettes,
13:28un quantitative easing,
13:29où ils vont racheter de la dette des pays européens.
13:31Ça serait la Banque Centrale Européenne,
13:32qui, à nouveau, avec des taux bas,
13:34viendrait racheter les obligations d'État française,
13:36italienne, espagnole, tout ce que vous voulez,
13:38et peut-être même allemande,
13:39et refinancer tout le monde.
13:42Et ils le feraient peut-être même,
13:43on en parlera, je pense, peut-être après,
13:44mais ils le referaient peut-être même via un emprunt,
13:47parce qu'ils veulent mixer les dettes aujourd'hui.
13:48Ils veulent unifier la dette de la France, de l'Allemagne.
13:51Ils veulent faire une dette européenne commune.
13:53Ça serait super pour la Banque Centrale Européenne.
13:55J'ai une dette commune, je baisse les taux.
13:57Mais comme la dette déjà est commune,
13:59il y a des bons pays et des mauvais pays,
14:01ça permet d'avoir des taux qui sont déjà plus bas.
14:02Au lieu d'être la France qui emprunte à 3,5,
14:05le mix, ça fera un espèce de pot pourri,
14:07j'emprunterai à 1,5.
14:08Et puis la BCE baissera les taux encore en dessous.
14:10Et puis la BCE rachètera les obligations de l'Europe.
14:15Et elle empruntera peut-être à 0,9.
14:17Et ça permettra de financer le déficit du Français
14:20avec l'excédent budgétaire de l'Allemand.
14:22– Alors on reviendra en fin d'émission
14:24sur ces fameux 40 milliards d'économies
14:26que le gouvernement Bayrou souhaite économiser
14:30pour élaborer son budget 2026.
14:32Mais est-ce que vous pouvez nous dire, Sylvain,
14:35comment les entreprises réagissent
14:38depuis ces volte-face à répétition du président Trump ?
14:42Philippe Béchade qu'on a reçu la semaine dernière
14:45nous disait qu'on peut déjà commencer à parler de crack.
14:48– Oui, techniquement, on a fait,
14:52entre le plus haut et le plus bas,
14:53on était à moins 20, moins 25%.
14:54Donc on a une première décote sur les marchés actions.
14:58On a une première décote, je pense qu'il faut,
15:00et je le disais sur une autre vidéo,
15:03il faut que les gens qui nous regardent aujourd'hui
15:05ne soient pas, en fait,
15:07ne regardent pas les marchés actions
15:09avec un prisme émotionnel.
15:12D'accord ?
15:13Ça va monter, ça va descendre,
15:14c'est en fait ce qu'on appelle la volatilité,
15:16tout simplement, c'est quelque chose,
15:17effectivement, si vous avez commencé la bourse en 2020,
15:20vous n'avez jamais vraiment connu de période de volatilité,
15:22vous avez peut-être connu 6 mois de volatilité en 2020
15:24où ça montait, descendait,
15:25et puis depuis fin 2020,
15:26allez, on a eu un marché haussier jusqu'en 2022,
15:28une petite baisse,
15:29et puis c'est reparti tout le temps.
15:31Mais ça, en fait,
15:32ça n'est rien d'autre que de la volatilité.
15:33Et si moi j'avais commencé,
15:35alors le premier compte de trading en nom propre que j'avais,
15:38je crois que j'avais 19 ans,
15:39donc 19, c'était en 2012-2013,
15:42à l'époque,
15:43il y avait des mouvements de volatilité comme ça,
15:45beaucoup plus,
15:46enfin, c'était beaucoup plus courant
15:47parce qu'il n'y avait pas autant d'algorithmes sur les marchés,
15:49ça montait, ça descendait,
15:50on avait l'habitude de ça.
15:52Et ce n'est pas quelque chose de choquant pour moi aujourd'hui,
15:55on a juste un retour de la volatilité
15:57comme on pouvait en avoir à une époque
15:59où il y avait moins d'algos,
16:00il y a peut-être une dizaine, douzaine d'années.
16:03Donc, pour moi,
16:04ce n'est pas forcément choquant,
16:05c'est juste de la volatilité,
16:06les gens doivent aujourd'hui s'habituer à ça.
16:08Après, on a été trop habitués aux algos,
16:10aux ETF, S&P 500,
16:11tout monte en ligne droite, c'est facile.
16:13Là, c'est juste le retour d'un marché,
16:15on va dire, un peu plus normal.
16:16Et encore une fois,
16:17je pense qu'il est…
16:20c'est une période temporaire.
16:22Je veux dire,
16:22une fois que tous les dossiers les plus compliqués seront passés,
16:26on reviendra à un monde où ça a monté.
16:28– Vous pensez que Donald Trump a vraiment un plan en tête
16:31ou alors il agit un petit peu au coup par coup,
16:34il fait des coups,
16:35puis après, il voit ce qui se passe
16:36ou alors est-ce qu'il a un plan d'ensemble ?
16:39Est-ce que vous voyez une logique à terme ?
16:41– Moi, je pense que c'est plutôt…
16:43c'est un peu comme aux échecs,
16:44soit vous jouez une stratégie,
16:45soit vous jouez tactique.
16:46Je pense qu'il doit jouer tactique
16:47parce que c'est quelqu'un de pragmatique
16:49et son entourage est pragmatique.
16:51Donc, on est plutôt sur du coup par coup,
16:53c'est-à-dire qu'à mon avis,
16:53il a des objectifs à court terme,
16:56il tente des choses
16:56et il ajuste sa stratégie
16:58en fonction du retour qu'il a en face.
17:00D'accord ?
17:01Souvent, en général,
17:02quand on essaie de mettre en place
17:03une espèce de master plan
17:04où on maîtrise tout, tout, tout,
17:07ça ne marche jamais
17:07parce qu'en fait,
17:08il y a tellement de variables
17:09à prendre en compte
17:10que ce n'est pas possible.
17:11Donc, je pense qu'une vue d'ensemble,
17:13ils l'ont,
17:14c'est-à-dire qu'ils veulent baisser les taux,
17:16ils veulent potentiellement
17:17un dollar un peu plus faible,
17:19ils veulent réindustrialiser les États-Unis,
17:21ils veulent baisser les taxes
17:22sur les entreprises
17:23et sur les particuliers.
17:24Ça, c'est le plan d'ensemble,
17:28c'est les objectifs…
17:28– Voilà, un impôt sur les entreprises
17:30qui baisserait de 21 à 15.
17:31– À 15, voilà.
17:32Ça, c'est la vision,
17:33on va dire, d'ensemble.
17:34Maintenant, pour atteindre ces objectifs,
17:36la tactique utilisée,
17:37ça va être dans un premier temps
17:39les droits de douane
17:40et en fonction de comment
17:41ces droits de douane vont donner,
17:43il ajustera ensuite.
17:45– C'est la technique
17:46de son principal conseiller économique
17:48dont on commence à entendre parler,
17:50Stéphane Miran.
17:51– Alors, je ne sais pas
17:53si c'est lui qui le conseille, peut-être.
17:56– D'accord.
17:56– Mais c'est retirer au dollar
17:58son statut de monnaie mondial
18:00pour réindustrialiser.
18:01En tout cas, c'est ce qui se dégage
18:03et ce qu'on peut constater.
18:05– Alors, je ne sais pas
18:06s'ils veulent retirer au dollar
18:07le statut de monnaie mondiale
18:10pour une raison qui est simple,
18:12c'est que c'est ce statut mondial
18:13du dollar qui permet aux États-Unis
18:14aujourd'hui d'emprunter
18:16et de vivre à crédit.
18:17D'accord ?
18:18C'est parce que tout le monde
18:19veut du dollar américain
18:20qu'ils peuvent se permettre
18:21de dépenser un peu n'importe comment,
18:23d'avoir la plus grande armée du monde
18:24et de continuer à croître de façon…
18:27Donc, non, non, je pense
18:28qu'ils souhaitent conserver
18:29un dollar monnaie mondiale,
18:31mais je pense qu'ils veulent juste
18:32le dévaluer un petit peu
18:32parce qu'ils se rendent compte
18:33qu'aujourd'hui, monter une entreprise
18:35aux États-Unis, produire aux États-Unis
18:36avec des salaires comme ceux des Américains,
18:38ce n'est pas non plus très facile.
18:40Donc, ça pousse les gens
18:40à aller dans des pays…
18:42– Du coup, cette dévaluation
18:43va favoriser de l'inflation,
18:46on est d'accord ?
18:47Qui va souffrir de cela ?
18:49– Alors, de l'inflation,
18:53tout dépend.
18:54Déjà, tout dépend de
18:55est-ce que ces droits de douane
18:56vont effectivement durer dans le temps ?
18:58D'accord ?
18:58Est-ce que ce n'est pas juste
18:59une stratégie sur 6 mois, 1 an
19:01pour, on va dire,
19:02renégocier les principaux déficits ?
19:04Parce que les États-Unis
19:05ont un déficit de 300 milliards
19:06avec la Chine,
19:08mais je vous rappelle
19:09qu'ils ont mis des droits de douane
19:10de 10% sur une île
19:11où il y a des pingouins.
19:11D'accord ?
19:12Donc, c'est juste pour vous montrer
19:13qu'au final, c'est un petit peu…
19:15Ils ont tiré un petit peu partout
19:17et puis maintenant, ils regardent…
19:18Bon, au fait,
19:19ok, là, on aurait dû tirer,
19:20là, il ne fallait pas tirer,
19:21bon, tant pis.
19:22C'est un peu la stratégie de Bourrin.
19:25Donc, je pense que déjà,
19:26un, voyons si ces droits de douane
19:29sont amenés, entre guillemets,
19:30à perdurer dans le temps.
19:31Je pense qu'ils ne sont pas forcément
19:33amenés à perdurer partout dans le temps.
19:35Il va y avoir beaucoup d'exceptions.
19:37Les droits de douane
19:37ne touchaient pas les ordinateurs
19:38et les portables de Chine
19:40vers les États-Unis.
19:42Vous voyez, même quand ils mettaient
19:43les droits de douane à 150%,
19:44ça ne concernait pas
19:45les ordinateurs et les téléphones.
19:47Donc, ça va être un dossier
19:48qui est plus complexe que ça.
19:49Maintenant, si les droits de douane…
19:51On va faire deux hypothèses.
19:52Si les droits de douane
19:53sont amenés à durer dans le temps
19:55aux États-Unis,
19:56ce qui peut se passer,
19:57c'est que vous allez avoir
19:58des produits qui coûteraient plus cher.
20:00On retournerait dans le monde,
20:01entre guillemets,
20:02de nos grands-parents,
20:03monde dans lequel on achetait un frigo.
20:05– Dans lequel Trump a vécu, quoi.
20:07– Dans lequel Trump a vécu.
20:08L'idée, c'est quoi ?
20:09C'est que vous achetez un frigo
20:09de très bonne qualité.
20:11Donc, vous avez plein de marques
20:12qui vont baser leur marketing
20:15sur le produit le plus durable.
20:17Vous allez le payer très cher
20:18et il faut qu'il dure 20 ans, 25 ans,
20:20parce qu'en fait,
20:21il est produit aux États-Unis,
20:22ça coûte cher.
20:22Donc, on cherche la qualité.
20:24On vivait dans un monde comme ça
20:25et on est passé aujourd'hui
20:27dans un monde où on peut avoir
20:28absolument tout ce qu'on veut
20:29pour pas cher.
20:30Je veux acheter une table,
20:31je veux acheter un t-shirt,
20:32ça me coûte 3 balles,
20:334 euros, 5 euros.
20:35Et de toute façon,
20:37ça coûte tellement pas cher
20:37que je vais changer quand je veux.
20:38C'est un monde d'opulence.
20:39C'est un super monde, c'est sûr,
20:41dans lequel vivre.
20:42Mais c'est un monde différent.
20:43Lui, c'est vrai qu'on a l'impression
20:45qu'il veut retourner
20:46ou en tout cas qu'il annonce retourner
20:47parce que si vous réindustrialisez
20:49les États-Unis,
20:49c'est ce qui va se passer.
20:50Le coût de la vie va exploser
20:51pour une raison qui est simple.
20:52Vous voulez acheter un frigo,
20:53ça coûtera plus cher.
20:54Une bagnole produit
20:54de ces États-Unis,
20:55ça coûtera plus cher.
20:56Tout ce qui sera produit aux États-Unis
20:58coûtera forcément plus cher
20:59que ce qui est importé de Chine.
21:00C'est une évidence.
21:01C'est la fin de la mainmise
21:03de la finance internationale
21:04et c'est au bénéfice
21:07de l'ouvrier américain.
21:08Alors attention,
21:09ça c'est des paroles,
21:10pour l'instant c'est ce qu'il annonce.
21:11Je ne pense pas qu'il aille
21:12au bout de son truc en fait.
21:13Je pense que ce qu'il veut,
21:15en fait si vous voulez,
21:16il y a tout le plan
21:17qu'il veut mettre en place
21:18mais comme dans la vie,
21:20la vie se déroule jamais
21:21comme on le voudrait.
21:23D'accord ?
21:23Il y a peut-être 5 objectifs,
21:25il va peut-être en atteindre
21:252 ou 3 dans les 5.
21:27Je pense qu'au final,
21:28c'est quoi ?
21:28Les plus importants pour lui,
21:29c'est baisser les impôts
21:30sur les entreprises,
21:32c'est peut-être dévaluer
21:34un peu le dollar,
21:35baisser les taux
21:35et voilà,
21:35s'il atteint ça déjà,
21:36je pense qu'il aura suffisamment fait
21:38après aller réindustrialiser
21:40les États-Unis
21:41en moins de 5 ans.
21:42Enfin, une réindustrialisation,
21:44ça ne se fait pas comme ça.
21:45Et puis derrière,
21:46il y a aussi des emplois industriels,
21:47c'est-à-dire que vous avez
21:48300 millions d'Américains,
21:50oui, ok,
21:50les gens bossent dans le service,
21:51dans la tech,
21:52dans la finance,
21:52dans les trucs un peu cools.
21:54Bon, ben maintenant,
21:54il faut se lever à aller à l'usine,
21:56on verra qui veut aller à l'usine.
21:58– La réindustrialisation,
22:01excusez-moi,
22:01ça peut aller quand même assez vite
22:02puisqu'on a vu que
22:03le président Poutine,
22:05avec ses sanctions imposées en 2014,
22:07est maintenant quasiment indépendant
22:09de l'Occident
22:105-6 ans après.
22:12– Ben, il n'a pas réindustrialisé Poutine.
22:14Lui, ce qu'il a fait,
22:15c'est qu'il vend le même produit,
22:17mais il le vend à la Chine,
22:18aux Indiens,
22:19qui le font passer par la Turquie
22:20et qui nous le revendent à nous.
22:23Non, non, si vous voulez,
22:24je pense que
22:25c'est un bon argument marketing,
22:27la réindustrialisation.
22:29Est-ce que c'est faisable en 5 ans ?
22:30Je ne pense pas.
22:30Je pense que c'est un laps de temps
22:31qui est beaucoup trop court.
22:33Je pense que c'est un laps de temps
22:34qui est suffisant
22:34pour avoir des déclarations
22:36des engagements de patrons,
22:37d'accord,
22:37des grosses sociétés qui disent,
22:39je ne sais plus,
22:40il y a quelle société qui disait
22:41on s'engagera à dépenser
22:425 milliards de dollars aux États-Unis.
22:44Ok,
22:45ils vont peut-être récolter
22:46des engagements
22:46pendant ces 5 ans,
22:47mais après,
22:48il faut construire
22:48les usines,
22:49il faut surtout recruter
22:51la main-d'œuvre,
22:52c'est-à-dire des gens
22:53qui veulent faire
22:53des boulots industriels.
22:54Il n'y a pas non plus
22:55beaucoup de gens
22:55dans les pays développés
22:56qui veulent faire ces métiers,
22:57donc qu'est-ce qui va se passer ?
22:59Vu qu'en interne,
23:00les gens ne voudront pas
23:00faire ce métier,
23:01ils vont devoir aller recruter
23:02au Mexique,
23:04et puis après,
23:04ils auront le problème
23:05de l'immigration,
23:05parce qu'ils auront des Mexicains
23:07qui vont venir travailler
23:07dans leurs usines,
23:08puis ils vont pleurer
23:08parce que les salaires
23:09ne sont pas élevés,
23:10et c'est une boucle sans fin,
23:11en fait, si vous voulez.
23:18– On nous explique beaucoup
23:20que la politique commerciale
23:22de Trump va, nous, Français,
23:25nous plonger dans la récession,
23:26et puis peut-être même
23:27nos voisins aussi.
23:29Est-ce que vous pouvez
23:29nous expliquer pourquoi ?
23:30– Pour une raison qui est simple.
23:32En gros, l'idée, c'est quoi ?
23:33C'est qu'en France,
23:34si on augmente les droits de douane
23:35sur les produits français,
23:36les exportations
23:37de l'industrie aéronautique,
23:40le cognac, le champagne
23:42et toutes ces belles choses
23:43devraient coûter tellement cher
23:45aux Américains
23:46qu'en fait,
23:46ils ne l'achèteraient plus chez nous,
23:47et puis ils iraient
23:48le produire eux-mêmes
23:49ou tant pis.
23:49Donc, vous avez des gens
23:50qui bossent dans ces industries
23:51qui ont fait des stocks
23:52de six mois, un an d'avance
23:54aux États-Unis
23:54pour pouvoir, au cas où…
23:56Mais bon, c'est des guerres commerciales.
23:58Dans tous les cas,
23:58une guerre, c'est jamais bon
24:00ni pour l'un ni pour l'autre,
24:01que ce soit pour la France
24:02ou pour les États-Unis.
24:03Pour moi, tout ça,
24:04c'est un dossier
24:05qui va durer quelque temps.
24:07Je pense que ce n'est pas amené
24:08à durer deux, trois ans,
24:09ces trucs-là.
24:10Ça va être réglé assez rapidement.
24:12En tout cas, je pense
24:12qu'au bout d'un an,
24:14on devrait y voir
24:14déjà beaucoup plus clair
24:18La seule chose qui ferait
24:19que ça dure plus longtemps,
24:20ça serait que, par exemple,
24:21Trump impose des conditions
24:22aux Européens.
24:24Les Européens se mettent
24:25à mettre en place
24:26des sanctions
24:26ou je ne sais pas quoi
24:27veulent rentrer
24:27dans une espèce de bras de fer.
24:28Et là, oui,
24:29le conflit s'éterniserait.
24:30Mais bon, j'ai quand même
24:31l'impression qu'ils ont bien compris
24:33que l'un des principaux
24:34partenaires commerciaux
24:35de l'Europe,
24:35c'est les États-Unis.
24:36Et sachant qu'on est en excédent,
24:37les Américains ont un léger déficit
24:41avec nous.
24:42Ils n'ont aucun intérêt
24:42à trop se fâcher avec nous.
24:45Alors, le président Trump
24:47déclare la guerre commerciale
24:49à la Chine.
24:50Il a également déclaré la guerre
24:52au patron de la Réserve fédérale,
24:54à la Fed.
24:55Jérôme Powell,
24:56il l'a traité d'immense loser.
24:59Et puis, la semaine dernière,
25:01dans le courant de la semaine,
25:02il a finalement décidé
25:05de ne plus limoger Jérôme Powell.
25:08Il avait en tête cette femme,
25:10Judy Shelton,
25:11pour le remplacer.
25:13Il reprochait à Powell
25:14de ne pas baisser ses taux
25:16assez vite.
25:17Pourquoi voulait-il
25:18une baisse des taux directeurs
25:20et pourquoi ne la veut-il plus ?
25:23– Moi, je pense qu'il souhaite
25:25toujours cette baisse
25:26de taux directeurs.
25:27C'est juste qu'il s'est rendu compte
25:27qu'il a peut-être tapé
25:29un peu trop fort.
25:30Mais c'est du Trump tout craché.
25:31C'est-à-dire qu'il attaque fortement
25:34pour ensuite,
25:35si vous voulez,
25:36se calmer.
25:37Donc, en fait,
25:37il a tapé sur Powell.
25:38Powell…
25:39Alors, expliquons un peu aux gens
25:41déjà comment fonctionne
25:42la réserve fédérale américaine.
25:44Ça peut être intéressant.
25:44Ce qu'il faut savoir,
25:45c'est que la réserve fédérale américaine,
25:47c'est une entité privée.
25:49Ça n'appartient pas à l'État.
25:50– Ah bon ?
25:51Ce n'est pas la réserve fédérale américaine,
25:53elle n'est pas américaine ?
25:54– Non.
25:55Alors, elle est américaine
25:56parce qu'elle est aux États-Unis,
25:57mais elle est détenue
25:57par un consortium
25:59de sociétés privées,
26:00de banques privées.
26:01Il y a JP Morgan,
26:02il y a toutes les plus grosses banques
26:03que vous connaissez.
26:04– Ce qui avait été décidé
26:05sur Jekyll Island en 1913
26:07à la création de la Fed.
26:08– Exactement.
26:09Donc, ça reste quelque chose.
26:10Mais c'est ça qui est un peu fou
26:11quand on réfléchit.
26:12C'est-à-dire que l'argent du monde entier,
26:13parce que la Fed et ses taux
26:14dictent la pluie et le beau temps,
26:16que ce soit en Asie,
26:17en Europe ou partout,
26:19en fait, l'argent du monde entier,
26:21l'avenir du monde entier monétaire
26:22est décidé par une bande de personnes
26:24qui appartiennent au secteur privé.
26:27C'est fou.
26:28Alors, tant mieux,
26:29peut-être que,
26:29je ne sais pas si c'est bien ou pas bien,
26:32mais Trump, techniquement,
26:34ne peut pas,
26:34ce n'est pas quelqu'un
26:35qui bose dans son administration,
26:36Jérôme Powell, d'accord ?
26:37C'est quelqu'un qui bose
26:38dans un truc privé.
26:39Donc, c'est une entreprise privée,
26:40peut-être à mission publique,
26:41je ne sais pas comment on appelle ça,
26:42mais ce n'est pas un de ses employés.
26:44Donc, il ne peut pas non plus
26:45le virer comme ça.
26:46Ça ne se passe pas comme ça.
26:47– C'est lui qui l'avait nommé,
26:48quand même, Jérôme Powell,
26:49en 2019, je crois.
26:51– Il l'a nommé,
26:51mais au final,
26:52Powell a fait tout ce que lui ne voulait pas.
26:55Donc, maintenant, aujourd'hui,
26:57c'est aussi un aveu d'échec
26:58pour Trump,
26:59de dire, j'ai nommé quelqu'un,
27:00puis au final, je ne veux plus de lui.
27:02C'est un aveu d'échec.
27:03Donc, la réserve fédérale américaine,
27:06c'est quelque chose qui est privé,
27:08c'est quelque chose qui est géré
27:09par un consortium de gens de l'industrie.
27:12Ils ne veulent pas baisser les taux,
27:13ou en tout cas,
27:14ils freinent, entre guillemets,
27:16sur la baisse des taux.
27:17Bon, écoutez, on ne va pas…
27:19– Entre hausser les taux
27:21pour protéger le dollar
27:23et les baisser pour éviter un krach,
27:25comment Powell va-t-il s'y prendre ?
27:28Comment il va arbitrer tout cela ?
27:31– Powell, en fait,
27:32il est quand même dans une situation
27:33où j'ai l'impression qu'il baisse ses taux,
27:35mais qu'il les baisse doucement, d'accord ?
27:38Son krach, au final,
27:41n'en est pas vraiment un,
27:42parce qu'on a eu cette baisse,
27:44les marchés remontent un peu,
27:45puis vont se stabiliser,
27:46ça va être un peu comme en 2022,
27:47ça monte, ça descend,
27:48ce n'est pas un krach…
27:50Pour moi, on pourrait parler de krach
27:52sur un événement comme celui de 2020, d'accord ?
27:55Celui de 2020, Covid,
27:56ça, c'était un vrai krach.
27:57Pour le coup, là,
27:57on avait des suspensions de cotation,
27:59le marché baissait de 5% par jour,
28:01on coupait la séance,
28:02on revenait le lendemain,
28:03c'était n'importe quoi.
28:04Là, aujourd'hui, c'est une baisse forte,
28:07certes, techniquement,
28:08on est à moins 20%,
28:08donc ça peut être un krach,
28:10mais ça reste quelque chose de maîtrisé.
28:12On n'est pas dans un effet de panique
28:14où il y a des gros appels de marge.
28:15– Qui maîtrise ?
28:16– Ce que je veux dire,
28:18quand je dis maîtrisé,
28:19c'est que les marchés n'ont pas fait moins…
28:22Enfin, on n'est pas à moins 40%
28:23depuis les plus hauts, quoi.
28:24On est à moins 20%,
28:25c'est une belle décote,
28:26c'est comme une solde,
28:27c'est une première des marques,
28:28mais on n'est pas sur la deuxième des marques.
28:29Pendant le Covid,
28:30on a eu une deuxième des marques.
28:31On a eu des soldes,
28:32on avait des actions
28:32qui n'étaient vraiment pas chères.
28:34Là, on a des actions
28:35qui reviennent à des prix
28:35qui sont, pour certaines, intéressantes.
28:39Si on peut avoir mieux, pourquoi pas ?
28:40J'ai envie de vous dire,
28:41pour moi, si les marchés baissent cette année,
28:43c'est très bien,
28:43ça nous donnera enfin peut-être
28:44une opportunité en 5 ans
28:46d'avoir des prix acceptables
28:47sur des actions
28:47parce qu'en réalité,
28:49les derniers prix qui étaient intéressants
28:50sur les marchés actions,
28:51c'était 2020.
28:52Depuis, c'est tellement monté
28:53qu'à chaque fois,
28:54c'était beaucoup trop cher, en fait.
28:57Comment réagit l'Union européenne
28:59dans cette guerre commerciale
29:01États-Unis-Chine ?
29:03On voit que le président Trump
29:06refuse de recevoir
29:07Ursula von der Leyen.
29:09C'est quoi la tendance
29:10au sein des nations ?
29:11On a vu récemment
29:12le Premier ministre italien,
29:15Giorgia Meloni,
29:16aller personnellement négocier.
29:17Comment ça se passe ?
29:18Alors, Trump ne reçoit pas
29:20Ursula von der Leyen
29:21et puis au final,
29:22il a bien raison
29:23par qui a-t-elle été élue
29:24et puis au final,
29:25l'Union européenne
29:25est-elle une nation ?
29:26Non, pas du tout.
29:27Donc, voilà.
29:28Donc, ça, à la limite,
29:30c'est plutôt…
29:31C'est quelque chose
29:32à mettre à son crédit.
29:33Je serais plutôt content.
29:35L'Europe se place
29:36de façon assez ambiguë,
29:37c'est-à-dire qu'elle commence
29:38à se rapprocher de la Chine.
29:40D'accord ?
29:41Elle commence à se rapprocher
29:42de la Chine.
29:43Elle commence à mettre en place
29:45une propagande
29:46un petit peu anti-américaine.
29:47Donc, les Américains
29:48qui étaient nos grands sauveurs
29:49depuis 2020
29:51et dans notre guerre
29:52contre le fascisme russe
29:54sont devenus
29:54nos nouveaux ennemis
29:55du jour au lendemain.
29:56Comme ça, voilà.
29:57Une élection,
29:59les Américains,
30:00copains,
30:01pas copains.
30:02Et en même temps,
30:04on ne peut pas vraiment
30:05se priver des Américains.
30:07Pour une raison
30:08qui est très simple,
30:08je sais que
30:09c'est nos partenaires commerciaux.
30:10Donc, l'Europe exporte
30:12énormément vers les États-Unis.
30:13on a besoin pour l'instant
30:16de leur protection
30:17parce que je vous rappelle
30:17qu'on n'a pas encore
30:18une défense européenne.
30:20Enfin, la plupart des pays européens
30:21ne sont pas également équipés.
30:24On n'a pas beaucoup de munitions,
30:25on n'a pas beaucoup d'armées.
30:26On aurait besoin
30:27de se protéger contre qui,
30:28au juste ?
30:29Si vous voulez avoir une nation,
30:30de toute façon,
30:31et une nation,
30:32on peut définir une nation
30:34par sa capacité
30:35à, entre guillemets,
30:36s'autosuffire,
30:37se protéger,
30:37se prendre en charge elle-même.
30:38Bon, sans sécurité,
30:39c'est compliqué
30:40d'être une nation.
30:40On est éventuellement
30:42la province d'un État
30:43plus puissant.
30:43Et c'est un petit peu
30:44ce que reprochent d'ailleurs
30:45les États-Unis à l'Europe.
30:47Il y a Ventes qui n'arrête pas
30:48de lâcher des déclarations
30:49absolument tranchantes
30:51en disant
30:52qu'on en a marre
30:52que l'Europe
30:53soit le vassal des États-Unis.
30:56Je pense que l'Europe,
30:58aujourd'hui,
30:58comment elle se place ?
30:59Elle se place un petit peu
31:00comme…
31:02Toujours pareil,
31:02on est pris entre…
31:05On est un petit peu
31:07les dindons de la farce
31:08pour moi
31:08parce qu'on était copains
31:10avec eux,
31:10ils nous ont utilisé
31:11dans la guerre
31:11contre l'Ukraine
31:12et puis maintenant
31:12ils nous lâchent
31:13quand ils n'ont plus besoin
31:13de nous.
31:14Puis on exportait
31:15beaucoup vers les États-Unis,
31:17c'était une source
31:18d'enrichissement pour nous.
31:19En plus,
31:19ils nous mettent
31:20des droits de douane
31:20et ils nous tordent le bras.
31:21On est un petit peu
31:22à chaque fois…
31:23C'est ça que je trouve dommage,
31:25c'est qu'on n'est jamais
31:25en situation de force,
31:26on n'a jamais une position
31:27de force
31:28où on peut imposer nos termes,
31:29on est tout le temps
31:29en train de se faire mal.
31:31Comment vous l'expliquez ça ?
31:32Les décisions stratégiques
31:34qui ont été prises,
31:35mais pas aujourd'hui,
31:36depuis déjà une bonne
31:37vingtaine,
31:38trentaine d'années
31:38n'ont pas été bonnes en fait.
31:40Elles ont toujours été
31:41au détriment des pays européens.
31:43On a vendu
31:43les actifs stratégiques
31:44que ce soit de la France.
31:46Je vais parler du cas de la France
31:47parce que les autres pays,
31:48chacun fait ce qu'il a à faire.
31:50Mais pour la France,
31:51on a vendu les bijoux,
31:53les fleurons
31:53de l'industrie française
31:54aux entreprises étrangères,
31:56que ce soit américaines
31:57ou chinoises.
31:58Au final,
31:59il ne reste plus grand-chose.
32:00Donc quand on n'a plus
32:02de quoi négocier,
32:02on ne négocie plus.
32:03Alors vous vouliez
32:05qu'on parle
32:06en préparant cette émission
32:07de ces fameux
32:0840 milliards d'économies
32:09que le gouvernement
32:10veut réaliser
32:12pour élaborer
32:13son prochain budget 2026.
32:1640 milliards d'euros
32:17d'économies,
32:19ça se trouve où ?
32:21C'est une très bonne question.
32:22Et si vous avez la réponse,
32:24je voterai pour vous.
32:2640 milliards d'euros,
32:27ça se trouve où ?
32:27Ça se trouve en fait
32:28en réalité partout.
32:30Je vous rappelle
32:30que le déficit de la France
32:31c'est 170-180 milliards par an.
32:34Donc chaque année,
32:35on dépense 150-170 milliards
32:38de plus que ce qu'on a.
32:38On vit à découvert
32:39perpétuellement.
32:41On a un gros souci,
32:42c'est qu'aujourd'hui,
32:43on a un déficit de 5,5%.
32:45C'est-à-dire que sur notre
32:46produit intérieur brut,
32:47notre PIB,
32:48on a un déficit de 5%.
32:49Ils veulent le ramener
32:50à 4, 4,5%.
32:51Pour une raison qui est très simple,
32:52c'est qu'on a signé
32:53des traités européens
32:54et qui nous interdisent
32:55d'avoir ce qu'on appelle
32:55un déficit excessif.
32:57– Sauf pour réarmer l'Europe,
32:58là, on ferme les yeux
33:00sur le pacte budgétaire.
33:01– Sauf pour réarmer l'Europe.
33:01– Voilà, donc ça,
33:01c'est toujours pareil.
33:02C'est ce qu'on appelle
33:02la comptabilité créatrice.
33:04Quand ça nous arrange,
33:05on compte les chiffres.
33:05Quand ça ne nous arrange pas,
33:07on masque les chiffres.
33:08Alors si vous faites ça
33:08avec une entreprise,
33:09on vous dira que c'est
33:10une double comptabilité,
33:12c'est du pénal,
33:12vous allez en taule.
33:13Mais quand c'est un État,
33:14vous avez le droit
33:14de truquer les comptes,
33:15personne ne va en taule.
33:16– On veut donner de l'argent
33:17aux vendeurs d'armes
33:18mais le prendre ou retraiter.
33:20En gros, je caricature,
33:21mais c'est comme ça.
33:23– Oui, c'est globalement ça.
33:25C'est qu'on prend l'argent
33:25d'une poche
33:26pour la mettre dans une autre.
33:27Donc on veut faire
33:2840 milliards d'économies.
33:29– Avec Ursula von der Leyen
33:29au milieu.
33:30– Avec Ursula von der Leyen
33:31qui a augmenté
33:32pour la quatrième fois
33:33son salaire en je ne sais pas
33:34combien d'années,
33:35en 3-4 ans.
33:36Donc magnifique.
33:37Vous pouvez faire de l'économie,
33:38vous payez en plus
33:39quelqu'un très cher
33:40pour pas grand-chose.
33:42Donc vous avez cette économie
33:43de 40 milliards
33:44qu'il faut faire,
33:44mais en même temps derrière,
33:45vous vous êtes engagé
33:46dans le plan Réarmes Europe
33:49en tant que pays France
33:50à augmenter vos dépenses
33:51de défense.
33:52Donc d'un côté,
33:53je dois faire des économies,
33:54de l'autre,
33:54je dois dépenser plus.
33:56Et puis j'ai différents trous.
33:57Donc quels sont les trous ?
33:58Je peux vous en donner
33:59quelques-uns.
34:00Vous avez déjà
34:00les prestations sociales.
34:02La France dépense 800,
34:05a dépensé en 2023
34:06888 milliards d'euros.
34:08C'est 30% de son PIB,
34:1030, 32% du PIB français
34:12qui a été dépensé
34:13dans des prestations sociales.
34:14Et la France a une dépense publique
34:17qui s'élève à 57%
34:18de son PIB,
34:19son produit intérieur brut.
34:20Autrement dit,
34:21c'est comme si vous gagnez
34:221000 euros
34:22et que vous dépensiez
34:23570 euros dans des conneries.
34:25D'accord ?
34:26Alors dans les dépenses publiques,
34:27tout n'est pas jeté.
34:27La dépense publique,
34:28je crois,
34:28la plus élevée des pays
34:29de l'OCDE.
34:30La plus élevée des pays
34:31de l'OCDE.
34:32Même la Chine fait moins.
34:34Les pays communistes.
34:36La moyenne des pays
34:37de l'OCDE,
34:37si je ne dis pas de bêtises,
34:38ça devrait être
34:38quelque chose comme 25%.
34:40D'accord ?
34:41On n'est à plus du double.
34:43On n'est à plus du double.
34:45Donc, on a un véritable problème
34:46sur la dépense,
34:47ça c'est clair.
34:48Alors après,
34:48toute la dépense publique
34:49n'est pas à jeter.
34:50Vous avez la justice,
34:52les hôpitaux,
34:53ce genre de choses.
34:54Mais le problème,
34:55c'est que le gros,
34:56en fait,
34:56de la dépense,
34:57c'est quand même
34:57les prestations sociales.
34:58C'est-à-dire que c'est
34:59la CAF,
35:01les aides de solidarité,
35:04les machins,
35:04tout ça,
35:04ça représente déjà
35:05un petit pactole.
35:06Le premier poste de dépense,
35:07il faut quand même le dire,
35:08bon, c'est les retraites.
35:09D'accord ?
35:10C'est les retraites,
35:10vous avez ensuite la santé.
35:12Les retraites,
35:13le problème,
35:13c'est qu'on a vendu
35:14à des millions de gens
35:15qui, il y a 20 ans,
35:17que s'ils travaillaient gentiment
35:18et qu'ils cotisaient,
35:20d'ailleurs,
35:20ils ne cotisent pas,
35:21ils payaient pour leurs aînés,
35:22que quand eux,
35:23ils seraient vieux,
35:24leurs enfants paieraient pour eux.
35:25On leur a vendu ce modèle,
35:26ils ont basé toute leur vie
35:27sur ce modèle
35:27et aujourd'hui,
35:28on doit leur dire,
35:29écoutez,
35:29en fait,
35:29on vous a arnaqué,
35:31vous avez vécu toute votre vie
35:32en pensant
35:34que ça allait être comme ça,
35:35mais en fait,
35:35on ne va peut-être pas faire comme ça
35:37et donc,
35:38on est face à un vrai dilemme moral,
35:40c'est-à-dire qu'en gros,
35:41on a annoncé quelque chose
35:42sur un contrat
35:43et puis on ne va pas respecter le contrat
35:44parce que c'est aujourd'hui
35:45ce que le gouvernement compte faire,
35:46ils veulent raboter les retraites.
35:48Bon,
35:49ça,
35:49c'est un premier sujet.
35:49Deuxième sujet,
35:51c'est les dépenses de santé.
35:53Donc,
35:53la retraite,
35:53c'est le premier plus gros
35:54poste de dépense
35:55et ensuite,
35:56vous avez la santé.
35:57Pour la santé,
35:58c'est encore très compliqué,
35:59c'est-à-dire qu'on cotise beaucoup
36:00sur la fiche de paie,
36:00mais on se rend bien compte
36:01aujourd'hui quand on va à l'hôpital
36:03ou quand on va voir un médecin
36:03qu'on a de plus en plus
36:04de médecins
36:05qui en fait font pratique
36:07du dépassement d'honoraires
36:08parce qu'en fait,
36:08les remboursements de la sécu,
36:09ce n'est pas assez pour eux pour vivre.
36:10Donc,
36:11vous payez de votre poche,
36:12ce qui vous oblige
36:13à prendre une mutuelle.
36:14Donc,
36:14on peut commencer à se poser la question
36:15de,
36:16est-ce que j'ai réellement besoin de la sécu ?
36:18Est-ce que je n'irai pas
36:18sur un modèle plutôt privé
36:21plus,
36:21voilà,
36:22je me prends une bonne mutuelle ?
36:24On arrive dans des situations comme ça.
36:26Donc,
36:26les 40 milliards d'économies,
36:27ils vont devoir les faire sur deux choses.
36:29Logiquement,
36:29ils vont taper les retraites
36:30et ils vont taper la santé.
36:32Même si je verrai des économies,
36:35enfin,
36:35il y a des économies plus évidentes d'ailleurs.
36:36Sylvain,
36:37pour conclure,
36:38on a un petit peu évoqué
36:39les trois blocs,
36:40États-Unis,
36:41Europe,
36:42Chine.
36:42Est-ce que vous pouvez nous faire
36:43une conclusion globale
36:46de la situation actuelle ?
36:47Moi,
36:48je pense qu'on vit une époque
36:49qui est absolument formidable
36:51et vous voyez comme quoi
36:52je suis capable aussi
36:53d'être optimiste
36:53parce qu'on est en train d'assister
36:55à une bascule
36:56entre le leadership américain
36:57et le leadership chinois.
36:59Et en fait,
36:59j'en parlais avec une personne
37:00qui était,
37:01c'était Idriss Aberkane
37:02quand on a fait la vidéo
37:04il y a quelque temps.
37:06C'est intéressant
37:07parce qu'on a connu
37:09le leadership américain,
37:10nous,
37:10notre génération,
37:11depuis qu'on est petit.
37:12Donc,
37:12on sait que les États-Unis
37:13sont les patrons du monde.
37:15Quand il y a un conflit,
37:16ils envoient l'armée,
37:17ils tuent tout le monde
37:18et puis,
37:18globalement,
37:18c'est un peu papa brut.
37:21Et là,
37:21on assiste à un leadership différent
37:23qui est les Chinois
37:23qui domine,
37:24mais par le commerce
37:25et de façon pacifique.
37:27Enfin,
37:27je veux dire,
37:28les Chinois,
37:29ils ne sont pas en train
37:29de créer des guerres
37:30à droite à gauche,
37:30ils ne prennent pas des positions,
37:31ils n'envoient pas
37:32leur armée
37:33aller décimer des gens
37:35dès qu'ils ne sont pas contents.
37:36Donc,
37:36on assiste à cette bascule
37:37et on est en plein dedans.
37:38Et en fait,
37:39si vous voulez…
37:39Les Etats-Unis,
37:41les Etats-Unis qui ont 200 ans
37:41face à une civilisation
37:42qui en a 2000.
37:445000,
37:445000,
37:445000.
37:455000,
37:45les Chinois.
37:45C'est ce que disait Xi Jinping,
37:47c'est que les Chinois
37:48sont les fils du dragon
37:49depuis 5000 ans.
37:50Donc,
37:50c'est vrai que…
37:51Et on en parlait avec Idriss
37:52quand on a fait la vidéo ensemble.
37:54La Chine,
37:555000 ans de civilisation,
37:56ils ont dominé le monde
37:57quasiment les 5000 ans.
37:58C'est-à-dire que c'était
37:59la plus grosse,
38:00la soie,
38:00la porcelaine de Chine,
38:02tout,
38:02même la poudre à canon
38:03a été inventée en Chine,
38:04ils l'utilisaient
38:04pour faire des pétards
38:05et c'est ensuite
38:05au XVIe siècle
38:06qu'il y avait un ingénieur
38:08en Europe
38:08qui a utilisé ça
38:09pour faire des canons,
38:10enfin pour faire des armes.
38:11Donc,
38:11ces gens-là,
38:12en fait,
38:12ils ont dominé
38:13pendant quasiment toute…
38:15une grande partie
38:16de l'ère moderne.
38:17Ils se sont pris
38:18les pieds dans le tapis
38:19au XVIIe,
38:20XVIIIe siècle
38:20avec la guerre de l'opium.
38:21Donc,
38:22les Britanniques sont venus
38:22chez eux
38:23et puis ont réussi
38:24à les faire tomber.
38:25Et aujourd'hui,
38:26200 ans plus tard,
38:27ils reviennent,
38:28ils reprennent la place
38:29qu'ils avaient avant.
38:30Donc,
38:30c'est un leadership
38:34l'Occident
38:36qui leur a quand même
38:38mis la misère
38:39justement
38:40avec cette guerre
38:41de l'opium.
38:41– Ils avaient,
38:42c'était annoncé
38:43par la mentalité chinoise,
38:46ils l'ont dit,
38:47qu'ils avaient
38:48cette espèce de revanche
38:49à prendre
38:49sur la guerre de l'opium
38:50où les Britanniques
38:51les avaient bien eues
38:52en droguant leur société,
38:54enfin en favorisant
38:55la vente de drogue
38:56chez eux.
38:57Et ils avaient
38:57cette soif de revanche
38:59en fait de retrouver
38:59le statut impérial
39:00qu'ils avaient
39:01parce qu'à l'époque,
39:02les gens venaient
39:03d'Europe,
39:04de partout dans le monde,
39:05venaient voir
39:06l'empereur de Chine,
39:07demandaient ses faveurs
39:07et puis voilà,
39:08c'était un peu ça.
39:09Et en gros,
39:09ils sont en train
39:10de retrouver ça,
39:11ils ont réussi
39:11à reconstruire ça
39:12en moins de 20 ans.
39:12Moi, je trouve ça
39:13absolument fou
39:15quand on réfléchit.
39:16Début des années 2000,
39:17ce pays vaut rien,
39:18c'est un pays de fermiers
39:18qui est au bord
39:19de la faillite,
39:21ils sont tous en train
39:22de crever la bouche ouverte.
39:2325 ans plus tard,
39:25la Chine est le principal
39:27partenaire commercial
39:27d'absolument
39:28tous les pays du monde.
39:29– Et un monde
39:30dominé par la Chine,
39:31ça va ressembler à quoi ?
39:32– C'est la bonne question,
39:33je n'ai pas vécu
39:34il y a 5000 ans,
39:35je ne peux pas vous dire,
39:36mais j'ai hâte
39:37de vivre à cette époque
39:38parce que j'ai quand même
39:38l'impression
39:39que c'est une puissance
39:40qui est différente
39:42des États-Unis.
39:43Les États-Unis,
39:43c'était une belle période,
39:44on a bien…
39:45Les valeurs des États-Unis,
39:46c'était la liberté individuelle,
39:47c'était la consommation,
39:49c'était la jouissance
39:49et en tant qu'être humain,
39:51c'est cool ce genre de valeurs
39:52parce qu'on profite,
39:54mais ça crée aussi
39:54une société de consommation
39:56où on le voit bien,
39:57les gens sont névrosés,
39:58ils cherchent toujours
39:58à acheter la plus belle voiture,
40:00machin,
40:00enfin, c'est un modèle
40:01de société
40:02qui est ce qu'il est.
40:05J'ai hâte de voir
40:06comment vont fonctionner
40:07les Chinois,
40:07est-ce qu'ils vont jouer
40:08une stratégie
40:09de soft power
40:09à l'américaine
40:10en exportant leur culture
40:12ou pas ?
40:13J'ai vu qu'il y a
40:13des campagnes
40:14de communication de la Chine
40:15sur justement
40:16venez faire du tourisme en Chine,
40:17venez voir les différents temples,
40:18machin.
40:19J'ai hâte de voir
40:20ce qu'ils ont à proposer,
40:21je pense que ça peut être intéressant
40:22tant qu'on ne tombe pas
40:24sur une puissance
40:25qui est là pour écraser
40:27tout le monde,
40:28mais je n'ai pas l'impression
40:28que la Chine le fasse comme ça.
40:29La Chine fonctionne plutôt
40:30avec le commerce.
40:32J'ai hâte de voir.
40:33Je ne dis pas
40:33que ça sera parfait,
40:34mais c'est une alternative.
40:37Je pense que ça va être intéressant.
40:38Merci à vous,
40:39Sylvain Tiger.
40:40C'est déjà la fin
40:41de cette émission.
40:43Je rappelle que vous êtes
40:44le fondateur d'Ultra Bourse.
40:46Vous avez également
40:47une chaîne sur YouTube
40:49où l'on peut également voir
40:50notre ami Olivier Delamarche.
40:52Tout de suite après cette émission,
40:54vous pouvez retrouver
40:55la chronique économique
40:56et financière
40:57de Philippe Béchade.
40:59Quant à nous,
41:00on se retrouve la semaine prochaine.
41:02À bientôt.
41:03Salut.
41:03Bonjour et bienvenue
41:24pour cette synthèse hebdomadaire
41:26de l'actualité économique
41:27et géopolitique
41:28en mode affranchi.
41:30Je salue tous les abonnés
41:31de TV Liberté
41:32pour cet épisode
41:33que je vais intituler
41:34« Quand on pense
41:36qu'il a touché le fond,
41:38le gouvernement creuse encore ».
41:42Bon, alors,
41:42il creuse les déficits,
41:43ça, c'est certain.
41:45Il s'enfonce toujours plus loin
41:47dans le mensonge.
41:49François Béroux nous a fait
41:50un magnifique numéro d'acteur
41:53expliquant que c'était
41:55un poignard dans le cœur
41:56de découvrir que sa fille
41:57aurait pu subir
41:58de mauvais traitements
41:59dans l'école Bétarame,
42:01alors qu'il y a eu
42:02de multiples rapports
42:04qui sont arrivés
42:04sur son bureau
42:05d'ex-ministre de l'Éducation
42:07qui expliquait qu'effectivement,
42:09il y avait des choses
42:12passibles,
42:14d'amende
42:16ou même d'une interdiction
42:19de poursuivre ses activités
42:22pour cette école.
42:23et il a absolument
42:25tout couvert
42:27et aujourd'hui
42:27fait donc semblant
42:29de n'être au courant
42:30de rien.
42:31Autrement dit,
42:33je ne savais pas,
42:35c'est le « je n'ai pas
42:36de compte en Suisse »
42:37de Cahuzac.
42:38Voilà,
42:39donc la stratégie,
42:40c'est un mensonge
42:41assumé
42:42auquel strictement
42:43personne ne croit.
42:46Et dommage,
42:47il n'y a pas d'empêchement
42:48pour un Premier ministre,
42:49sinon je pense
42:50qu'il le mériterait amplement.
42:51La seule chose
42:52qu'on peut lui infliger,
42:54c'est une motion de censure.
42:56Mais voilà,
42:56il y a tellement
42:57de calculs
42:59de basses
43:01manœuvres politiques
43:03autour
43:04de la censure
43:07et dans la perspective
43:09d'une future dissolution
43:11qu'il n'est pas certain
43:13que M. Béroud
43:16subisse
43:17le prix
43:19de ses mensonges.
43:21En ce qui concerne
43:22le budget,
43:24on est parti
43:26pour
43:27probablement
43:28deux fois plus
43:29de déficit
43:30que ce que l'on nous annonce.
43:31En effet,
43:33la croissance française
43:34sera probablement
43:34proche de zéro
43:36d'ici la fin de l'année,
43:37donc les recettes
43:38fiscales
43:39ne seront pas
43:40au rendez-vous.
43:41Et ce n'est pas seulement
43:42parce que la France
43:43ne va pas bien,
43:44ne va pas fort,
43:44mais notre voisin,
43:46l'Allemagne,
43:47a également
43:47révisé
43:48à la baisse,
43:49son objectif
43:50de croissance
43:50à zéro.
43:52Autrement dit,
43:53on s'en va
43:54vers un onzième,
43:55douzième trimestre
43:57de récession
43:58consécutif.
43:59Et n'oublions pas
44:00qu'un des principaux
44:01partenaires
44:02de l'Allemagne,
44:02ce n'est pas seulement
44:03la France,
44:04c'est aussi
44:04la Chine.
44:06Une Chine
44:07désormais un peu
44:08empêchée
44:09de commercier
44:10avec les États-Unis
44:11qui va chercher
44:12par tous les moyens
44:13à écouler
44:13ses produits
44:14vers l'Europe.
44:16Autrement dit,
44:16il y aura certainement
44:17moins de demandes
44:18pour les produits
44:19européens,
44:20et ça pourrait
44:20même inclure
44:21l'automobile
44:22si on a baissé
44:24nos droits
44:26de douane.
44:29Une Chine
44:30également
44:30en cours
44:31de ralentissement.
44:32Donc,
44:33tout ça fait
44:33qu'à fin 2025,
44:36il manquera
44:36probablement
44:3740 ou 50 milliards
44:38de recettes
44:39fiscales.
44:40donc,
44:41il va falloir
44:42boucher les trous,
44:44sinon,
44:44les agences
44:45de notation
44:46nous dégraderont
44:47probablement
44:48soit
44:48à la fin
44:51du premier semestre,
44:52soit
44:52à la rentrée.
44:54Déjà,
44:54qu'elles ne nous ont
44:55pas noté
44:56début avril,
44:58certainement
44:59parce que notre copie
45:00était trop mauvaise
45:01et qu'au lieu
45:02de mettre
45:02double zéro,
45:04le correcteur
45:05a préféré dire
45:06je n'ai pas vu
45:07les copies
45:08et je noterai
45:09la suivante.
45:11Voilà ce qui se profile
45:13et une dégradation
45:14d'un ou deux crans
45:15de notre dette
45:16provoquerait
45:17évidemment
45:18un surcoût
45:20de refinancement
45:21de notre dette.
45:22Donc,
45:22il est vraiment urgent
45:23de boucher les trous.
45:26Alors,
45:26on pourrait le faire
45:26éventuellement
45:27en essayant
45:29de relancer
45:30la croissance,
45:32mais figurez-vous
45:33que,
45:35eh bien,
45:35loin
45:36d'imaginer
45:37de nouvelles pistes,
45:39on nous
45:39explique
45:40qu'on produit
45:41aujourd'hui
45:41trop d'électricité
45:43et que ces surplus
45:44finalement
45:45nous coûtent cher
45:47parce qu'il faut
45:48les écouler
45:49et si on ne peut
45:50pas les écouler,
45:51eh bien,
45:51on est pénalisé.
45:53Pourquoi ne pas
45:55utiliser ces surplus
45:56pour,
45:57par exemple,
45:58produire de l'hydrogène
45:59liquide,
46:00puisque c'est du courant
46:01que de toute façon
46:02on n'utilisera pas
46:03et qui nous sera
46:05quelque part
46:06facturé,
46:07produire de l'hydrogène
46:08liquide,
46:09voilà un combustible
46:10que l'on peut
46:11utiliser la nuit
46:12quand le photovoltaïque
46:15ne fonctionne pas.
46:16Voilà,
46:17ça pourrait créer
46:18quelques emplois,
46:19on pourrait également
46:19essayer de relancer
46:20l'immobilier,
46:22eh bien non.
46:23Le logiciel du gouvernement
46:25c'est le même
46:25depuis 40 ans,
46:27aller faire
46:28les poches
46:29des contribuables,
46:31des gens qui ont
46:31de l'épargne
46:32et en ce moment
46:33ceux qui sont
46:34dans le viseur
46:35ce sont les retraités.
46:36Alors les pistes
46:37sont toujours les mêmes,
46:38j'en ai déjà parlé,
46:39la désindexation
46:41des retraites
46:43sur l'inflation
46:44au prétexte
46:45que ça a déjà été fait
46:46par le passé
46:46alors que c'était
46:47une injustice totale.
46:49Et puis on parle
46:50également
46:50de supprimer
46:51l'abattement
46:52de 10%
46:53sur le montant
46:56imposable
46:57au prétexte
46:58qu'un retraité
46:59n'est plus un actif
47:00donc pourquoi
47:01bénéficierait-il
47:02d'un abattement
47:02de 10% ?
47:03Tout simplement
47:04parce que quand on
47:04est plus actif
47:05on n'a plus
47:06de mutuel
47:07et que du coup
47:08il faut la financer
47:09soi-même
47:10ça coûte facilement
47:11100 à 150 euros
47:12par mois
47:13ce qui était donc
47:15financé par l'entreprise
47:16est pris en charge
47:18par le pensionné
47:20et ça ampute
47:21évidemment
47:21assez fortement
47:22son pouvoir d'achat
47:23donc même 10%
47:25d'abattement
47:27souvent ça ne couvre
47:29pas les frais
47:30de mutuel
47:31mais non
47:31on continue
47:33d'insister
47:34on continue
47:35de débattre
47:37jamais
47:37on envisage
47:38de faire
47:39le ménage
47:40à la doge
47:41dans les 1200
47:43agences
47:44comités
47:46d'experts
47:47comités
47:48théodules
47:48et autres
47:49ONG
47:50ce qui est extraordinaire
47:53c'est qu'on ne sait
47:53même pas combien
47:54en fait ça nous coûte
47:55réellement
47:56enfin ça coûte
47:56aux contribuables
47:57entre 80 et 120
47:59milliards par an
48:00si on faisait
48:01un audit
48:02on s'apercevrait
48:03qu'au minimum
48:04la moitié de ces agences
48:05ne servent à rien
48:07si ce n'est
48:08à rémunérer
48:09les copains
48:10nous avons
48:11conçu à votre attention
48:13un rapport
48:14spécial
48:15que vous obtiendrez
48:18gratuitement
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48:20en description
48:21de cette vidéo
48:22un rapport spécial
48:23qui analyse
48:24toutes les conséquences
48:25économiques
48:26financières
48:28et patrimoniales
48:31et bien sûr
48:31ce rapport
48:32vous offre
48:34également
48:34des mesures
48:36des initiatives
48:37à mettre
48:38en place
48:39très rapidement
48:41pour protéger
48:43votre épargne
48:44celle de vos proches
48:46tout ça
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