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  • 28/04/2025

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Transcription
00:00Générique
00:00Quentin Perrette, tu es là avec notre invité en direct dans le studio.
00:08Revenons ce matin sur l'exécution d'un jeune fidèle à l'intérieur même d'une mosquée à la Grande Combre.
00:13Près d'Alès, oui. Trois jours après donc ce drame, la cavale du meurtrier présumé a pris fin.
00:19Bonjour Driss El Mounni, président du Conseil français du culte musulman dans le Gard.
00:24Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
00:26Après donc cette annonce du procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grigny,
00:31le suspect s'est rendu de lui-même à la police, à la police italienne en l'occurrence.
00:37J'imagine que vous êtes soulagé ce matin ?
00:40Bien sûr. Bon, d'abord, bonjour et merci pour l'invitation.
00:44On est soulagé pour une simple raison, parce que toute la communauté musulmane était quand même sur les nerfs.
00:50Parce que bon, quand même deux jours d'absence, deux jours de travail.
00:54Et finalement, bon, chaque fois on dit qu'on n'a pas attrapé, on n'a pas attrapé.
00:59Finalement, bon, maintenant les gens sont un peu soulagés.
01:02Oui, il y avait le ministre de l'Intérieur qui est venu à Alès hier et qui avait notamment promis de l'avoir, de l'interpeller.
01:08Vite, on l'aura, il l'a dit assez rapidement.
01:11Vous l'avez d'ailleurs rencontré, vous, Bruno Rotaillot, à la sous-préfecture d'Alès ?
01:15Je le remercie infiniment pour le déplacement qu'il a fait pour Alès.
01:20Excusez-moi, monsieur. Juste vous rapprochez un petit peu du micro. Excusez-moi, merci.
01:23Je le remercie infiniment pour le déplacement qu'il a fait pour Alès et le travail qu'il a fait.
01:28Parce que bon, on entend des choses à droite, à gauche.
01:31Bon, l'État, il n'a rien fait, il n'a rien fait.
01:33Mais finalement, l'État, il a réagi, il a réagi dans le sucré, il a travaillé et le résistant, on le voit.
01:39Ça veut dire qu'ils l'ont attrapé.
01:41Qu'est-ce qu'il vous a dit, Bruno Rotaillot, quand vous l'avez rencontré hier ?
01:43Il a dit quand même qu'il a mis les gens en place pour justement l'attraper et il va l'attraper.
01:49Et finalement, ils l'ont attrapé.
01:51Oui, 70 enquêteurs ont été mobilisés dans le cadre de cette traque.
01:56Le suspect a d'abord été repéré ce week-end dans l'Hérault avant de se rendre, on le disait, en Italie.
02:03Est-ce que, je voudrais revenir sur la venue hier du ministre de l'Intérieur,
02:09certains lui reprochent d'avoir tardé à venir, à se déplacer.
02:13Qu'est-ce qu'elle vous inspire, vous, ces critiques ?
02:15Alors, je vais peut-être vous surprendre, mais je ne suis pas d'accord avec ces gens-là,
02:19pour une simple raison, parce que bon, des fois, on travaille dans le sucré.
02:23Et ce qu'on dit, ce n'est pas toujours ce qu'on fait.
02:27Alors moi, j'attends les résultats et le résultat, il est là, aujourd'hui.
02:29Dire des choses pour faire plaisir, ou alors nager sur les problèmes ou sur les malheurs des autres,
02:38pour se faire entendre, moi, je suis contre des trucs comme ça.
02:42Je préfère que les gens travaillent dans le secret et le résultat qui compte.
02:47Drissel Boudi, vous dites, il y a ce qu'on dit et puis ce qu'on fait.
02:50En l'occurrence, on peut parler de la sécurité.
02:53La sécurité a été renforcée aux abords des mosquées dans le Gard.
02:57Vous savez quel dispositif est mis en place ?
03:00Moi, je dis aujourd'hui, le jour même de drame, la préfecture, à midi, ils l'ont téléphoné.
03:10J'étais à la prière. Je n'ai pas répondu, j'étais à la prière.
03:13Après la prière, j'ai répondu.
03:15Ça veut dire que l'autorité, il a réagi le jour même et même au bonheur.
03:21La gendarmerie aussi, ils l'ont appelé.
03:22Ça veut dire que c'est à nous de travailler après, c'est à nous d'avertir les gens, c'est à nous de faire le nécessaire.
03:31On sait bien que les gendarmes ou la police, ils ne peuvent pas être devant tout le monde.
03:34Ça, c'est impossible.
03:34Mais il y a aujourd'hui des fidèles qui s'organisent eux-mêmes pour assurer leur sécurité, pour aller prier.
03:38Alors il faut que les gens s'organisent eux-mêmes pour avertir au moins.
03:42Voilà, c'est ce qu'il faut faire.
03:44Il est 7h51, le président du Conseil français du culte musulman dans le Gard, notre invité, Quentin.
03:49Oui, Drissel Moudini, comment faire face ? C'est l'autre question.
03:52Comment faire face aujourd'hui à ces violences dans une France où on voit une flambée d'actes racistes et antisémites ?
03:59Qu'est-ce qu'on fait contre ça ?
04:02Alors moi, ce que je dis, ce que je répète, ce que je dis toujours, que la France va mal.
04:10Aujourd'hui, on a besoin des gens qui travaillent.
04:12On a besoin des gens qui réagissent.
04:14On a besoin des responsables de l'État qui montrent que ce sont là qui font des actes, qu'on le voit, qu'on le touche.
04:22Et je vois bien aujourd'hui que le ministre de l'Intérieur, il est en train de réagir.
04:28Il est en train de remettre la France en l'État parce que l'État, il est abîmé.
04:33La République, il est abîmé.
04:34Et je souhaite que le ministre de l'Intérieur, aujourd'hui, montre quand même à ces gens-là qu'il est là.
04:40Il est là pour remettre la France au travail et remettre la France comme il a été avant.
04:46Mais hier, il y avait le président notamment de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme
04:49qui disait qu'il y a une inculture à propos des religions en France
04:53contre laquelle il faut lutter pour endiguer ces actes racistes et antisémites.
04:58Vous, quels engagements vous êtes prêts à prendre dans cette bataille ?
05:02Alors, moi, je vais vous dire clairement, aujourd'hui, vous le savez bien que dans le Gard,
05:07surtout à Nîmes, là, il y a l'intérêt religieux, que je suis le président.
05:12Il y a les juifs, il y a les musulmans, il y a les catholiques, il y a les protestants.
05:16On travaille ensemble.
05:18Et moi, je les remercie dans votre antenne, aujourd'hui, qu'ils étaient les premiers à réagir.
05:24Ils ont réagi dès le début.
05:25Il y avait quand même un chaleureux message que je les remercie infiniment.
05:34Toutes les communautés qui correspondent aujourd'hui à Nîmes, dans le Gard, et même en France.
05:40Et ça, ça montre quand même que les religions, aujourd'hui, travaillent ensemble.
05:44Donc, peut-être renforcer encore plus ce dialogue interreligieux dans lequel vous êtes donc parti prenant.
05:51Je vous remercie beaucoup, en tout cas, Driss El Moudi, d'avoir été avec nous ce matin sur ICI Gare Lozère.
05:56Je rappelle que vous êtes président du Conseil français du culte musulman dans le Gard.
05:59Merci à vous.
06:00Merci.
06:00Cette interview a retrouvé, évidemment, en intégralité, en son et en images sur notre site ICI Gare Lozère.

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