Un collectif de syndicats de praticiens hospitaliers a alerté ce jeudi 24 avril sur une "situation intenable" de pénuries d'une dizaine de médicaments en psychiatrie qui "s'accentue", réclamant que les causes de cette situation soient "clairement identifiées".
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00:00Justement sur les causes diverses de ces tensions, voire de ces pénuries de médicaments indispensables aux malades atteints de certaines pathologies,
00:10on nous parle aussi d'un traitement comme la caripirazine qui est recommandée internationalement pour la schizophrénie,
00:17qui reste indisponible en France, faute d'accord sur le prix, et qui prive les patients français d'options thérapeutiques qui pourraient être utilisées ailleurs.
00:24Et alors il y a cette phrase dans la tribune, est-ce qu'on accepterait cela dans le traitement du cancer ?
00:29Elle est là aussi la question, et à travers cette interpellation des pouvoirs publics, alors que la santé mentale est censée être l'une des grandes causes nationales du moment.
00:37Oui, c'est la grande cause nationale, mais là elle n'est pas servie. Non, c'est la stigmatisation. La stigmatisation permet de ne pas tout de suite répondre.
00:45Ce qui nous manque ici, vraiment en France, c'est la réactivité. Ils ont été prévenus depuis début janvier, au moins par nous.
00:52Bon, je pense qu'il y a d'autres personnes, d'autres instances qui les ont prévenus.
00:58Bon, on a une réponse, je vais vous le dire, du 23 avril, la dernière réunion de l'ANSM.
01:05L'Agence nationale du médicament.
01:06Voilà, de surveillance.
01:09De sécurité du médicament.
01:10De sécurité du médicament.
01:11Donc, on a eu cette réponse, et on a compris, nous on prévient les gens, qu'il y en a au moins pour jusqu'à fin juin.
01:17Et on ne sait pas si ça sera mieux après.
01:20Donc, non, c'est...
01:21Mais les conséquences sont dévastatrices.
01:22Elles sont dévastatrices.
01:23Là, on n'est que fin avril, je dirais.
01:24Et attendez, et on ne va pas évaluer.
01:25Encore deux mois, comme cela, voir une situation qui s'aggrave, comment c'est possible ?
01:29Oui, ce qui est terrible, c'est qu'on ne va pas évaluer les conséquences.
01:33Parce qu'il y a des conséquences.
01:34Moi, là, j'ai vu marquer deux personnes qui ont été, qui ont décompensé dans toute la France.
01:38Non, attendez, nous, on en a déjà beaucoup plus, donc il y a quelque chose qui ne va pas.
01:42Et puis, on ne compte pas les suicides.
01:44Les suicides, parce que les personnes ont abandonné leur traitement parce qu'elles n'ont pas pu le trouver facilement.
01:49Bon, ça, on ne le compte pas.
01:50Alors que les personnes qui prennent ces médicaments sont, la plupart du temps,
01:55je veux dire, pour un 85%, très bien insérées dans la société.
01:59Donc, ils ne coûtent pas à la société.
02:00Ils travaillent.
02:01Ils font partie de la société.
02:03Et là, on est en train de massacrer quelque chose,
02:07parce qu'on n'a pas anticipé.
02:09C'était anticipable.
02:10Là, on est bien d'accord.
02:11Depuis presque un an, on aurait dû déjà se méfier.