Le travail acharné d’un enquêteur le met sur la piste de l’auteur du meurtre de Sharron Prior en 1975 grâce à l'évolution de la science. Le documentaire de Noovo Info «Ne repose pas en paix» (2023) retrace les évènements de la disparition et du meurtre de l'adolescente de 16 ans, en 1975. L'histoire est racontée par sa famille et les policiers qui ont fait l'enquête à travers les années.
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00:00Sharon Pryor
00:03Sharon Pryor, c'est une adolescente de 16 ans, 1975.
00:07Elle disparaît comme ça un soir.
00:09I knew something was wrong.
00:10She should be home, that's not Sharon. Where is she?
00:12Son corps a été retrouvé trois jours plus tard
00:14dans un boisé de longueuil.
00:16I remember mother screaming.
00:17I'm yelling, give me back my daughter.
00:19Sa mère cherche depuis pratiquement un demi-siècle
00:22qui a tué sa fille.
00:24It's the fight of my life.
00:26I just want the answers.
00:27I want to know who did this.
00:28Quand on entretient la flamme, on entretient l'espoir.
00:31Mais là, grâce à la nouvelle technologie, la science,
00:34il n'y avait toujours pas de lien qui avait été fait.
00:36On peut aller chercher l'ADN.
00:37Ils ont trouvé un nom.
00:38C'est pour ça qu'on court après le fantôme depuis tout ce temps-là.
00:41Eric Rascot, un sergent-détective de la police de Longueuil,
00:44pense réussir là où tout le monde a échoué,
00:46c'est-à-dire identifier le suspect.
00:48And it'll be 48 years.
00:58C'est-à-dire qu'il faut un café ou un tea?
01:04Un tea, please.
01:05Un tea?
01:06Un tea.
01:07Un tea.
01:08Un tea.
01:09Un tea.
01:10Un tea.
01:11Un tea.
01:12Un tea.
01:13Un tea.
01:14Un tea.
01:15Un tea.
01:16Un tea.
01:17適قت elle, en Chara.
01:18Un tea.
01:19Le
01:40Sharon was a sweet girl, sweet girl, and I found her, I found her very beautiful.
01:49Of course, every mother would say that, I'm sure.
01:52My name is Mrs. Yvonne Pryor, and I am the mother of Sharon Pryor, that was kidnapped,
02:04raped and murdered in 1975.
02:07In all those years, while we're trying to find out who was involved in Sharon's murder,
02:18it's not finished, and then there's got to be the answers.
02:23OK, mais moi, ce que je vais faire, je vais demander à Sophie qu'elle l'appelle.
02:29Mon premier contact avec le dossier du meurtre de Sharon Pryor est survenu en décembre 2021.
02:36À ce moment-là, j'enquêtais déjà sur un autre dossier cold case.
02:41Ce dossier-là m'a amené à prendre connaissance du dossier Sharon pour voir s'il n'y avait pas un lien entre les deux dossiers.
02:48Je m'appelle Éric Ressicot. Je travaille comme sergent-détective au service de police de Longueuil.
02:53Je suis le 14e enquêteur principal au dossier. C'est un dossier cold case.
02:59Et à cela, on peut également rajouter au moins une trentaine d'autres enquêteurs qui ont contribué ici et là à différentes techniques d'enquête dans le dossier.
03:08Sharon, à ce moment-là, c'est une petite fille pleine de vie, qui est très appréciée de la communauté dans Pointe-Saint-Charles, qui est très connue aussi.
03:16Elle a beaucoup d'amis. Elle est très active aussi également. Elle fait du sport.
03:21Elle habite dans Pointe-Saint-Charles avec sa mère et ses frères et soeurs, dont deux soeurs jumelles, Doreen et Maureen.
03:27La première fois est une petite fille qui était une femme, on des voitures, on a fait d'un côté d'un côté d'un côté d'estimait.
03:31Elle avait parler de sa mère ou de sa mère.
03:32Elle avait des voisins, et elle a plus d'une femme.
03:35Elle avait été très éveillée. Elle était plus timid pour nous, mais c'est une belle belle personne.
03:38Mais elle avait été luyée dans la entreprise, dans le texte d'un côté d'un côté d'un côté d'un côté.
03:44Je suis Doreen Pryor. Je suis Doreen Pryor. Je suis Charon Pryor's sister.
03:47Et je suis Maureen Pryor, Charon Pryor's petite frère, ma mère, sa mère.
03:51Je suis la maureen Pryor, sa mère pour une autre.
03:52C'est une petite fille sans reproche, qui a une belle personnalité aussi.
04:15Dans le fond, ce qui s'est passé, c'est que le samedi 29 mars 1975,
04:20elle a été vue pour la dernière fois alors qu'elle quittait le domicile familial.
04:23On pourrait dire presque à la pizzeria du coin, c'est à 650 mètres de chez elle, une marche d'environ 6-7 minutes.
04:30Donc c'est vraiment pas très loin. Puis c'est un parcours qu'elle empruntait fréquemment, parce que c'était comme un point de réunion pour les jeunes de chez elle.
04:37On pourrait dire presque à la pizzeria du coin, c'est à 650 mètres de chez elle, une marche d'environ 6-7 minutes. Donc c'est vraiment pas très loin.
04:52Puis c'est un parcours qu'elle empruntait fréquemment, parce que c'était comme un point de réunion pour les jeunes de l'époque.
04:59C'est à ce moment-là qu'elle va commencer vraiment à s'inquiéter pour sa fille.
05:06C'est à ce moment-là qu'elle va commencer vraiment à s'inquiéter pour sa fille.
05:24Et ce qui est arrivé exactement, c'est qu'il y a une dame du nom de Sherleroy qui s'est faite attaquer par un homme inconnu au 565 de la rue H, dans Pointe-Saint-Charles.
05:37All I remember is at that point at night, we were looking at my mom and my mom said, you know, Sharon's not home.
05:45That's right.
05:46And where is she? And we were looking and we were, you know, thinking, where is she? And my mother went.
05:52She was frantic. I never forget.
05:55Something's wrong. Something's wrong. Something's terribly wrong.
05:58She kept on saying, she goes, I have a feeling.
06:00Yeah.
06:01And then I phoned police about two. The police told me, they says, oh, they said, I wouldn't worry too much.
06:07They said, she's just probably at a party somewhere.
06:11And she just forgot the time and that. Then she'll probably come home tomorrow.
06:16And I said, you don't understand. There was a woman that was attacked.
06:20He was attacked.
06:21There was always no connection that had been made at that time by the police
06:25between the removal of Sharon and the attack on Cheryl Roy.
06:30I remember, we were looking out the window, me, mom, and we kept on looking back and forth,
06:36and checking, see if she was coming home, and it's getting later, and it's dark.
06:40She should be home. That's not Sharon. She would have called. She's not home.
06:44She's, she's, where is she?
06:46Oh, it was terrible. It was, I knew something was wrong. I knew it wasn't right.
06:52I knew, I had that feeling, you know, I had that feeling through me. It was horrible.
06:57My mother, she saw someone across the street?
07:03That's right. It was Ronnie.
07:04So I yelled out to him, what is in the newspaper?
07:08And he looked at me, he said, nothing Yvonne, nothing.
07:12I crossed the street, and I grabbed the paper, and I ran back.
07:17He let the paper go.
07:19And I read that there was a girl found in Longale.
07:24In my mind, it was Sharon. That was all.
07:27I knew it was her.
07:29I remember mother screaming.
07:32I remember the high pitch when she found out.
07:35I remember that.
07:36And the scream, and the, and, and the...
07:39It's her. It's her. It's her. It's her. It's her. It's her. It's her.
07:42It's her. It's her. Yeah.
07:44Oh.
07:46I just went nuts.
07:48I didn't handle it very well at all.
07:52We lost her that day.
07:53Yeah, we lost her. We...
07:55We lost her that day. She lost her daughter. We lost her sister.
07:58She lost herself. She lost herself that day.
08:00Yeah, she did.
08:01She lost herself.
08:02She lost her daughter.
08:03She lost her daughter.
08:04She lost her daughter.
08:05She lost her daughter.
08:06She lost her daughter.
08:07She lost her daughter.
08:08She lost her daughter.
08:09She lost her daughter.
08:10She lost her daughter.
08:11She lost her daughter.
08:12She lost her daughter.
08:13She lost her daughter.
08:14She lost her daughter.
08:15She lost her daughter.
08:16She lost her daughter.
08:17She lost her daughter.
08:18She lost her daughter.
08:19She lost her daughter.
08:20She lost her daughter.
08:21She lost her daughter.
08:22She lost her daughter.
08:23tout ce qui avait été fait au fil des années,
08:24voir s'il n'y a pas quelque chose de nouveau.
08:28Mon nom, c'est Sophie Tougat, je suis lieutenant détective
08:30à la section des crimes majeurs, la police de Longueuil.
08:33Puis, depuis environ 4 ans, je suis aussi responsable
08:35de la section des homicides non résolus.
08:39Il y a quelques années, on avait un dossier particulier
08:42qui n'avait pas été résolu, un dossier d'homicide.
08:44On avait pris la décision, en tant que gestionnaire,
08:46de prendre quelqu'un qui ne connaissait pas du tout le dossier.
08:49C'est un peu dans la même optique
08:51que j'avais demandé à Éric Rascot de regarder le dossier Sharon Pryor.
08:55C'est un dossier qui comporte environ 7-8 caisses de documents
08:58qui avaient été très étoffées au fil des années.
09:02Dans ces boîtes-là, on retrouve évidemment l'ensemble des témoins,
09:06l'ensemble des policiers qui ont travaillé sur le dossier,
09:09mais également les rapports des enquêteurs.
09:11On retrouve le rapport d'autopsie,
09:13on retrouve les photographies de la scène,
09:14on retrouve les exhibits qui ont été saisis.
09:18La première fois que la police de Longueuil
09:20me parle de l'affaire Sharon Pryor.
09:23Déjà, je sens que Éric, l'enquêteur, le sergent détective,
09:26est sur une bonne piste.
09:28Ça fait 48 ans que les policiers enquêtent sur cette affaire-là.
09:30Il y a 120 suspects qui ont été identifiés au fil des ans.
09:34Il était tellement convaincu de résoudre ce crime-là
09:37en raison des nouvelles technologies,
09:40nouvelles techniques d'enquête que je ne connaissais absolument pas.
09:43Son enthousiasme est contagieux et on a le goût d'y croire.
09:50Éric, on va d'abord regarder où Sharon a été retrouvée sur cette carte-là.
10:02Ça, c'est Longueuil, c'est ça?
10:03Oui, exactement.
10:04Donc, on est sur la rive-sud de Montréal à Longueuil.
10:07L'endroit où on veut se situer,
10:09ça se trouve à l'intersection du chemin du lac
10:11et du boulevard Guimont.
10:12Décris-moi ce que les policiers remarquent sur la scène
10:15et notent sur ce plan-là.
10:16Ce qui va attirer surtout l'attention des policiers,
10:20c'est surtout le nombre d'objets qui vont être trouvés à proximité.
10:23On constate que la scène est quand même désorganisée.
10:27Il y a beaucoup d'indices qui vont être recueillis à ce moment-là.
10:29On retrouve sur la victime son propre manteau
10:33qui est déposé sur elle,
10:35puis il y a une chemise qui est attachée
10:36après la bandoulière arrière de ce même manteau-là.
10:40Donc, on pense que cette chemise-là a été utilisée
10:43comme lien de contention pour restreindre la victime dans ses mouvements.
10:48Là, on a la photo où on voit le corps de Chavin Pryor
10:53avec le fameux pantalon qui lui a été retiré.
10:58On voit qu'elle porte toujours ses souliers.
11:01C'est sûr que nous, ce que ça nous dit,
11:04c'est que le suspect a dû quand même s'acharner
11:08d'une certaine façon pour retirer le pantalon
11:10parce qu'il doit le passer par-dessus les souliers.
11:13Il y a de la résistance.
11:14Nous, ça nous permet de récupérer de l'ADN du suspect à ce moment-là
11:17parce qu'il a pris le temps de bien positionner ses mains
11:20sur les vêtements pendant un certain laps de temps.
11:24Moi, c'est ce qui m'a remarqué tout de suite
11:26quand j'ai commencé à faire l'analyse de la scène de crime.
11:29Ce qu'on voit sur elle, c'est son manteau à elle,
11:32un manteau en suède brun
11:33et une chemise bleue qui est attachée
11:37après la gance arrière de son manteau.
11:40Donc, elle a été amenée probablement attachée sur place
11:43et c'est là que l'agression,
11:45il a enlevé le manteau, il a enlevé les liens.
11:46Il l'a agressée et comment il l'a tuée?
11:48Quand on regarde la pauvre petite fille, cette photo,
11:51on voit qu'elle a vécu l'enfer.
11:52Toute la violence a été concentrée sur le visage de Sharon.
11:58Dans le fond, avec son propre sang,
12:00elle s'est étouffée et elle est décédée comme ça.
12:03De la façon que ça fonctionne,
12:10c'est qu'une fois que les nombreuses photos
12:11de la scène de crime ont été effectuées,
12:13souvent, par la suite, on va procéder
12:15à la photo des exibis qui vont être saisis.
12:19Ici, on a la photo qui, pour nous,
12:20qui s'est avérée l'élément le plus important
12:23dans l'enquête, c'est-à-dire le manteau de Sharon,
12:25mais surtout la chemise qui était attachée
12:29après la vandulière arrière.
12:30Là, on le voit très bien, il y a un nœud qui a été fait.
12:32Ça, c'est les fameux pantalons de Sharon qui avaient été enlevés.
12:37Il faut comprendre que tous les exibis de la scène de crime
12:41avaient été conservés.
12:43Donc, à ce moment-là, à l'époque, ça avait été conservé
12:45sans savoir que l'ADN existait
12:47ou que ça pourrait être utilisé éventuellement.
12:48Mais il y avait une politique de les conserver
12:51au niveau du service de police de longueur.
12:54Ensuite de ça, quand l'ADN a commencé à se développer
12:56dans les années 2000, là, tranquillement,
12:59on a commencé à ressortir les dossiers cold case
13:02pour voir si on ne pourrait pas faire une évaluation
13:06de ces exibis-là, puis tenter de retracer des profils d'ADN.
13:11C'est sûr que plus le temps avançait,
13:13plus les techniques se sont raffinées
13:15au niveau de la collecte d'ADN,
13:17puis de la récupération et de l'identification.
13:19Et en 2015, là, on a commencé à avoir quelque chose
13:22de vraiment intéressant.
13:23On a commencé à avoir un profil du suspect,
13:26pas juste à un endroit, pas juste à deux endroits,
13:30mais là, on a commencé à l'avoir à trois endroits différents
13:32sur la scène de crime.
13:41En ce qui concerne l'implication de la famille
13:46dans le dossier d'enquête,
13:48je me suis rendu compte très rapidement,
13:49puis ça, c'est en prenant connaissance, justement,
13:51de la boîte d'enquête,
13:53qu'ils ont été impliqués de A à Z.
13:56Vous venez de célébrer son anniversaire?
13:59Ah oui!
13:5985?
14:01We had a big party.
14:02Ah oui!
14:05Parallèlement à l'enquête de la police,
14:07vous faisiez vos propres recherches,
14:09vous alliez sur place,
14:11aller voir des gens,
14:12voir des suspects pour voir à quoi ils ressemblaient.
14:26Pourquoi vous avez gardé...
14:29If we were looking for a name,
14:32looking for a name of a person,
14:34and we'd had the address,
14:36and we'd go there and we'd look at the person,
14:39and get an idea of who he was,
14:42who he was, you know?
14:44We suspected at least 50 to 75 people.
14:47Yeah.
14:48We have photos,
14:49we have interviews.
14:52When we would get a little, little tip,
14:54we'd go on the computer
14:55and we'd e-mail the detectives.
14:57Ils ont aidé les policiers
15:00pour des nouvelles sources d'informations,
15:02mais aussi pour nous transmettre des fois
15:04certaines coordonnées de suspects potentiels.
15:06Puis je pense que c'était la bonne chose à faire aussi,
15:09parce qu'on dit souvent que quand on entretient la flamme,
15:12on entretient l'espoir.
15:13Mais c'est un peu ça que la famille a fait dans ce dossier-là,
15:15puis c'était la bonne chose à faire.
15:17Vous avez toujours gardé un contact très, très étroit
15:26avec les enquêteurs
15:27qui travaillaient sur le dossier de Sharon.
15:29Wait.
15:30I didn't want them to stop looking.
15:34C'est le combat de votre vie?
15:36Yes.
15:37Yes.
15:37It's a fight of my life.
15:40I just want the answers.
15:42I want the answers.
15:44I want to know who did this.
15:56Si on se rapporte le samedi 29 mars 1975,
15:59Sharon Pryor, on sait qu'elle a quitté son domicile
16:01vers 19h15 sur la rue Congrégation.
16:04Ça, c'est dans Pointe-Saint-Charles.
16:05Pratiquement au même moment,
16:06à 19h20, au 565 Avenue H,
16:10il y a une jeune femme du nom de Cheryl Roy
16:13qui va se faire attaquer.
16:15Dans le fond, l'individu qui est anglophone
16:17va arriver en arrière d'elle
16:20avec un couteau.
16:22Il va lui pointer le couteau à la gorge,
16:24puis il va lui dire en anglais,
16:25il va lui demander de la suivre.
16:27Elle va tenter de se défendre et se débattre.
16:30Mais au même moment,
16:31il y a, dans le fond,
16:33un groupe de jeunes
16:35qui vont circuler sur la rue
16:36puis qui vont être témoins de ça.
16:37On pense que nous, à ce moment-là,
16:39quand il a pris la fuite,
16:41il s'est sauvé dans les ruelles
16:42puis il s'est retrouvé face à face
16:44avec Sharon,
16:45qui, elle, se dirigeait vers la pizzeria.
16:47Donc, il devait passer par le même chemin
16:49pour aller à la pizzeria.
16:52Parce que ça coïncide.
16:53Ça coïncide.
16:54Oh oui, dans le temps, effectivement.
16:56Pour nous, là, c'est...
16:57Il y a plus de chances que c'est relié
16:58que ça ne le soit pas.
16:59Oui, donc, est-ce que Cheryl a été en mesure,
17:01puis c'est témoin-là,
17:02de donner une description de sa mère?
17:04Oui, on le voit.
17:05C'est celle-là, celle-là?
17:05Dans l'aéroport de police
17:07de la plainte de Cheryl Roy,
17:09on retrouve la description
17:10de cet individu-là.
17:12Oui.
17:12Donc, à ce moment-là,
17:13on parle d'un individu,
17:14quand même d'une certaine grandeur,
17:16environ six pieds,
17:17un individu qui a 28 ans,
17:19les yeux bleus,
17:20possibilité de moustache,
17:22les cheveux un peu plus pâles,
17:24châtaines.
17:25Donc, on a quand même
17:25une description intéressante.
17:27J'imagine qu'aujourd'hui,
17:28cette description-là,
17:30qui avait l'air un peu simple
17:31à l'époque, en 1975,
17:33peut être hyper importante aujourd'hui.
17:35C'est sûr qu'on ne peut pas
17:37non plus se fier à 100 %,
17:39mais c'est un excellent indice de base
17:42pour sélectionner certains suspects.
17:45Ma première démarche d'enquête,
17:47ça a été de constater
17:48que dans le dossier,
17:50il y avait un rapport de phénotypage
17:52qui avait été demandé
17:54auprès d'un laboratoire américain.
17:55Le rapport de phénotypage,
17:57c'est établir un portrait robot
17:59d'une personne,
18:00ainsi que ses caractéristiques physiques,
18:02à partir de l'ADN.
18:05Au final, on a une description physique
18:08avec un portrait robot
18:10de l'allure du suspect
18:11au moment des événements en 1975.
18:14Donc, il y a comme une projection
18:16de son apparence physique.
18:18Nous, ce qui nous anime,
18:25c'est qu'on sait qu'on est capable
18:27de faire une différence.
18:28Dans le cas des affaires non résolues,
18:29mais aussi des dossiers
18:30plus contemporains qui sont en cours,
18:33on sait que grâce
18:33à nos dix expertises scientifiques,
18:35on est capable d'orienter les enquêtes.
18:37Puis surtout, on est capable
18:39d'aider tout le système de justice
18:41à amener des réponses aux familles.
18:42Je suis Nicolas Tremblay,
18:45je suis biologiste judiciaire
18:46au laboratoire de sciences judiciaires
18:48et médecine légale du Québec.
18:51Quand on parle d'un portrait robot génétique,
18:54le but de l'analyse,
18:55c'est d'utiliser la séquence d'ADN
18:57qu'on a été chercher.
19:00C'est vraiment quand on va aller lire
19:02au niveau des bases
19:04les changements dans l'ADN.
19:07On sait que si on regarde
19:11à, mettons, ces trois endroits-là
19:13au niveau du code génétique,
19:15on est capable de déterminer
19:17que la personne,
19:18elle aurait les yeux bruns.
19:21Si elle avait eu d'autres lettres,
19:24donc ça, on dessine
19:24un autre résultat
19:29où les lettres sont différentes.
19:32Et on sait que l'ensemble
19:38de ces mesures-là,
19:40ça va donner, par exemple,
19:43des yeux verts.
19:45Puis comme on a pris
19:46un million de mesures
19:47à différents endroits,
19:49on est capable d'aller chercher
19:50l'ensemble de ces lectures-là
19:52dans le code génétique
19:53pour être capable d'aller prédire
19:55la couleur des yeux,
19:57la couleur des cheveux,
19:58la grosseur du nez,
20:00l'apparence dans le fond des joues,
20:02on est capable vraiment
20:03de recréer le portrait robot génétique
20:06d'un individu.
20:08Ça, c'est vraiment parce qu'on a
20:09des milliers de mesures.
20:12Est-ce que c'est 100 % sûr?
20:14Le portrait robot génétique,
20:16c'est sûr qu'on est
20:17dans des probabilités.
20:19Mais souvent,
20:19ce qu'on va être capable de dire,
20:21c'est avec une grande probabilité,
20:23qu'est-ce qui ne fait pas partie
20:25du portrait robot?
20:27Donc, par exemple,
20:28si on prend quelqu'un
20:28qui a les cheveux blonds
20:29puis qu'on teste son ADN
20:30au niveau de la couleur de ses cheveux,
20:32on va être capable de dire
20:33qu'il y a au-dessus de 99 %
20:34que ce n'est pas des cheveux noirs,
20:36que ce n'est pas des cheveux bruns
20:37puis qu'il n'y a probablement
20:38pas de roue.
20:39Donc, les couleurs que ça laisse,
20:40dans le fond,
20:41pour la couleur des cheveux,
20:42bien, c'est blond,
20:43peut-être un peu châtain.
20:44Donc, c'est vraiment ça,
20:45la force au niveau
20:46du portrait robot.
20:47On est capable d'aller dire
20:48qu'est-ce que ce n'est pas
20:49puis souvent,
20:49ce qui reste,
20:50étant donné qu'il y a
20:51des couleurs d'yeux,
20:51des couleurs de cheveux,
20:52des couleurs de peau,
20:53il n'y en a pas 150.
20:54Quand on a une bonne idée,
20:56dans le fond,
20:57du portrait robot.
20:59Ce qui était très intéressant,
21:01c'était de constater
21:02la ressemblance frappante
21:04entre l'individu dans le rapport
21:06et le suspect
21:09qui a attaqué Cheryl Roy
21:11au moment de l'enlèvement
21:13de Shaman Pryor.
21:14Moi, quand j'ai fait l'analyse
21:24du dossier dans son entier,
21:27il y avait entre autres
21:28les correspondances
21:30entre les enquêteurs
21:31et la famille Pryor,
21:32principalement des courriels.
21:34Il y avait Mme Pryor
21:36qui transmettait une information
21:38pour l'enquête.
21:40C'était un article
21:41provenant d'une affaire
21:43résolue par la police
21:44de Toronto, en Ontario,
21:46sur l'affaire Christine Jessop.
21:48Je l'ai vu sur la télé
21:49ou sur l'internet
21:50ou quelque chose,
21:50mon iPhone,
21:51et j'ai dit,
21:52« Oh, wow, regarde ça,
21:53c'est le DNA. »
21:54Je lui ai dit,
21:55« C'est une nouvelle technologie. »
21:56Je lui ai dit,
21:57« Mme, je vais vous lire
21:58quelque chose. »
21:58Et elle, juste,
21:59« On va voir le détective. »
22:00Et elle a dit,
22:01« Ok, nous devons
22:02l'appeler le détective. »
22:04Et elle a dit,
22:04« Sendez-le,
22:05le détective. »
22:06« Sendez-le au détective. »
22:08Je suis très excitante
22:09parce que je savais
22:09qu'il y avait quelque chose.
22:10Maintenant,
22:10il y avait quelque chose
22:11que nous pouvions faire.
22:14Donc, à travers les années,
22:16vous avez suivi
22:17l'évolution
22:18de la police scientifique
22:20pour aller chercher
22:21de l'information
22:22et dire aux policiers,
22:24« Regardez,
22:24vous devriez faire
22:25cette technique-là.
22:26Vous pourriez faire
22:27un profilage génétique
22:29parce que vous saviez
22:30que les policiers
22:31avaient en main
22:32l'ADN. »
22:33Je sais qu'ils avaient
22:34en main.
22:37L'affaire Christine Jessop,
22:39c'est un meurtre.
22:41Dans ce dossier-là,
22:43les enquêteurs
22:44ont réussi
22:45à résoudre l'affaire
22:47grâce à la généalogie génétique.
22:50Au niveau de la résolution
22:52des crimes,
22:53l'ADN,
22:54ça a toujours été utilisé
22:55dès qu'il y a eu
22:56une technologie
22:57qui nous permettait
22:58d'aller interroger
22:59cette ADN-là.
23:00Quand on fait
23:00le portrait robot génétique,
23:02on obtient aussi
23:03l'information
23:03pour la généalogie génétique.
23:07Donc, là où on va
23:08aller prendre
23:08un million de mesures
23:09différentes dans l'ADN,
23:11on est capable,
23:12après,
23:13de prendre
23:13ce million de mesures-là
23:15et d'aller le mettre
23:16dans des bases
23:16de données publiques
23:17qui vont nous permettre
23:18de voir si des gens
23:20ont déjà versé
23:21leur profil génétique
23:22et si on aurait
23:23une correspondance.
23:24Si je commets un crime
23:25et qu'on établit
23:26mon profil
23:27de généalogie génétique,
23:28on va trouver
23:29un deuxième cousin
23:30dans mon arbre généalogique.
23:32On transfère
23:32ces informations-là
23:33à un généalogiste.
23:35Le généalogiste, lui,
23:36il va aller consulter
23:37des banques
23:37de données publiques.
23:38Ensuite,
23:39son travail à lui,
23:40c'est de trouver
23:40les ancêtres communs
23:41à tous ces arbres généalogiques-là
23:43et de donner à l'enquêteur
23:46les arbres
23:47qui redescendent
23:48ou qui convergent
23:48vers des suspects potentiels.
23:50C'est dans une population,
23:51puis c'est démontré
23:52aux États-Unis,
23:53si on a 1 à 3 %
23:55de la population
23:55qui a fait un test
23:56et qui s'est mis en banque,
23:58c'est sûr qu'on va avoir
23:59dans le fond
24:00une concordance
24:01assez grande
24:02pour avoir
24:02presque une certitude
24:04qu'on va être capable
24:04de cibler la famille
24:05de cet individu-là.
24:08Là, j'ai trouvé ça incroyable.
24:09Je disais, OK,
24:10là, on a plus que ça.
24:10On n'a pas juste
24:11un portrait robot.
24:13On a vraiment versé
24:14son ADN
24:15dans des banques
24:16de généalogies génétiques
24:18américaines
24:18pour essayer
24:19de trouver des matchs.
24:21Dans ce dossier-là,
24:22en plus du professe génétique
24:23inconnu,
24:24on a la séquence
24:25du chromosome Y.
24:27Ce qui est particulier
24:27au niveau du chromosome Y,
24:29c'est qu'on va l'hériter
24:30presque, tu sais,
24:31dans le fond,
24:31identique
24:32de notre père,
24:33de notre grand-père,
24:34de notre arrière-grand-père.
24:36Donc, à l'aide
24:36du chromosome Y,
24:37on est capable
24:38de tracer
24:38ce qu'on appelle
24:39une lignée paternelle.
24:41Donc, dans le fond,
24:41moi, j'ai un frère,
24:43il a exactement
24:43le même chromosome Y
24:44que mon père,
24:46que son père à lui.
24:48Donc, le chromosome Y,
24:49c'est ça qui est particulier.
24:50Il est identique
24:51des hommes
24:52de la même lignée paternelle.
24:54À ce moment-là,
24:55presque en même temps,
24:56j'ai aussi soumis
24:57à notre laboratoire
24:58à Montréal
24:59un nouvel exhibit
25:00de la scène de crime
25:01qui n'avait pas été analysé.
25:02C'est-à-dire
25:02le pantalon
25:03de Chavin-Prior
25:04qui avait été retrouvé
25:05à proximité d'elle,
25:07mais qui avait été
25:07enlevé par le suspect.
25:09C'est que l'ADN
25:10qu'on avait
25:11dans le dossier
25:12avait entièrement
25:12été consommé
25:13pour l'utilisation
25:14du profil phénotype.
25:16À chaque fois
25:16qu'on utilise l'ADN
25:17pour faire une analyse,
25:19on en perd une partie.
25:20On ne peut pas
25:21réutiliser l'ADN.
25:22L'ADN, dans le fond,
25:23c'est un peu comme
25:23si on la mettait
25:24dans un feu.
25:25Elle est consommée.
25:26On ne peut pas
25:26la réutiliser.
25:27Le fait d'avoir conservé
25:28ces preuves-là
25:29vous permettent aujourd'hui
25:30de prélever de l'ADN.
25:32S'il y a une bonne
25:32quantité d'ADN
25:33sur un vêtement
25:34qui a été bien conservé,
25:35nous, c'est sûr
25:36qu'on peut aller chercher
25:37l'ADN.
25:37À ce moment-là,
25:38on peut, dans le fond,
25:39faire l'expertise.
25:40C'est comme si le crime
25:41s'était produit
25:42il y a quelques mois.
25:43Puis, effectivement,
25:44le profil du tueur
25:47a été retrouvé
25:48sur le pantalon,
25:50mais c'était le même
25:51qui avait été retrouvé
25:52sur la petite culotte
25:53de la victime,
25:54puis également
25:55sur la chemise d'homme
25:57qui a servi
25:58de lien de contention.
26:00On a pris
26:01ce nouveau prélèvement-là,
26:03puis là,
26:03on a fait affaire
26:03avec un deuxième laboratoire
26:05qui utilise d'autres
26:06banques de données génétiques.
26:08Puis, ils ont trouvé
26:09un nom.
26:10Un nom de famille,
26:10donc un patronyme
26:11qui nous est transmis
26:12à ce moment-là
26:13pour notre enquête.
26:14Mais depuis 1975,
26:16ce nom-là
26:16n'avait jamais été évoqué
26:18par qui que ce soit.
26:19Je me suis dit,
26:20OK, c'est pour ça
26:21qu'on court après
26:22un fantôme
26:22depuis tout ce temps-là.
26:26Donc là, moi,
26:26je dois travailler fort
26:27pour trouver,
26:29bon, OK, ce nom-là,
26:31est-ce que je le retrouve
26:31dans la population?
26:33Est-ce que c'est un résident
26:33de Pointe-Saint-Charles?
26:35Est-ce qu'il est dans
26:35des banques de données policières?
26:37Je dois essayer
26:38de trouver
26:38des correspondants
26:40à ce nom-là.
26:42Fait que c'est là que moi,
26:42dans mon enquête,
26:43je dois arriver
26:44avec une personne
26:45que je retrouvais
26:46sa trace à Montréal,
26:49tout près de Pointe-Saint-Charles,
26:51avec des antécédents judiciaires,
26:53donc qui pouvaient
26:54vraiment correspondre
26:55au profil
26:56de notre suspect.
26:57Premièrement, c'est un citoyen
26:59américain,
27:00ce n'est pas un Canadien.
27:02Puis, deuxième chose,
27:03c'est que si c'est bien
27:05notre suspect,
27:06bien, ce citoyen américain-là,
27:08aujourd'hui,
27:09il est décédé
27:09puis il est enterré
27:10aux États-Unis.
27:12Informations qui sont
27:12très intéressantes
27:14à plusieurs niveaux,
27:15assez pour qu'on doit
27:17rencontrer la famille Prior
27:18puis les informer
27:20de cette nouvelle
27:20piste d'enquête-là.
27:21C'est probablement
27:22la meilleure piste
27:23d'enquête qu'on a eue
27:24dans le dossier
27:25depuis 1975, d'ailleurs.
27:32Hi, Mrs. Pryor.
27:34Hello.
27:34How's it going?
27:35So, we're gonna take
27:36a little bit of your time again?
27:38Yep.
27:39All right.
27:40Your mother is here?
27:41Yes, she is.
27:42She's right here.
27:43Hi, Mrs. Pryor.
27:45Hello.
27:45Yes, Mr. Eric.
27:46How you doing?
27:47You remember me?
27:48Yeah, I do.
27:48Eric.
27:49Eric.
27:50What are we gonna give you
27:51news about the case again?
27:53Okay.
27:54We're still on the same
27:56good lead,
27:57and that's why
27:58we want you guys
28:01to be part of it.
28:02Okay?
28:03So, as you may remember,
28:05it's a U.S. citizen.
28:07Okay?
28:08Yep.
28:08He comes from
28:09a family of eight children.
28:12Four of them are male.
28:14Among the male,
28:17two are still alive.
28:19One of them is in Florida
28:21States and the other one
28:23is in West Virginia.
28:25Okay?
28:26About two dead ones.
28:27Our main suspect,
28:30the one that we found
28:32traces of him
28:33in Montreal area,
28:34is the one that is now
28:37in a graveyard site
28:39in West Virginia.
28:40That one died
28:42at 36 years old
28:44in 1982.
28:45So, in 1975,
28:48he was 28 years old.
28:50Oh, he was 28.
28:50He was 28.
28:51By the way...
28:5228!
28:53Yeah.
28:54As you may remember,
28:55he's also the exact same age
28:57as the suspect
28:57in Chevalier Assault.
29:00You remember that?
29:00Yes.
29:01I still have the report
29:02with me,
29:03so that fits perfectly.
29:05The description also fits.
29:07There can't be two
29:08at one time
29:09in a matter of half an hour.
29:12You cannot give any names
29:13right now?
29:13No, nothing.
29:14Not yet.
29:16I can't wait to tell you guys
29:18his name.
29:19But his name was never brought up
29:21by anyone since 1975.
29:24Là, ce qui nous pose,
29:26c'est d'obtenir l'ADN
29:28des deux frères aux États-Unis
29:29et d'utiliser cet ADN-là
29:32pour la comparer
29:33avec celle de notre suspect,
29:35donc l'ADN qui a été trouvé
29:37sur la scène de crime.
29:38On a contacté le FBI,
29:40puis avec leur assentiment,
29:42on a réussi à obtenir
29:43l'assistance des cadres
29:45de police locaux
29:46où résident
29:46les deux frères du suspect.
29:48Donc, on a entré en contact
29:50avec la police de Sarasota
29:51en Floride
29:52et la police de Huntington
29:54en Virginie-Occidentale.
29:56On leur a demandé
29:57de prélever l'ADN
29:58de ces deux frères-là
29:59et de quelle façon le faire,
30:01puis on est en attente
30:02de ces retours-là.
30:12Bureau des enquêtes,
30:13sachant d'intectives racicaux.
30:15Le colis est arrivé?
30:16OK, parfait, je m'en viens.
30:22OK, c'est bon, merci.
30:24On vient de recevoir aujourd'hui
30:28l'échantillon d'ADN
30:29en provenance
30:30de la Virginie-Occidentale.
30:32C'est celui d'un des frères
30:34de notre suspect principal
30:35au dossier.
30:36Donc, ce qu'on va faire,
30:38c'est qu'on va prendre
30:38cet échantillon-là,
30:40on va le laisser tel quel
30:41dans la boîte d'emballage,
30:44puis on va aller le porter
30:45dès aujourd'hui
30:46au Laboratoire des sciences judiciaires
30:48et de médecine légale
30:48à Montréal
30:49pour qu'il soit analysé
30:51et comparé
30:52avec l'ADN du tueur
30:54sur la scène de crime.
30:57Salut!
30:57Salut!
30:58Tu me vois et tu m'entends bien?
30:59Oui, super bien.
31:00OK, parfait.
31:01J'ai des très bonnes nouvelles
31:03pour le dossier.
31:05Tu sais qu'on voulait
31:06récupérer l'ADN
31:07des deux frères
31:08de notre suspect principal
31:09dans le dossier.
31:11On a essayé
31:11différentes techniques d'approche
31:13pour obtenir ces ADN-là
31:14qui n'ont pas fonctionné.
31:16Par contre,
31:18ce qui a été décidé
31:19comme nouvelle approche,
31:20c'est de carrément
31:22aller cogner à la porte
31:23de ces deux frères-là,
31:24mais simultanément.
31:26Puis vendredi,
31:27bien, j'ai eu des développements
31:29parce qu'ils ont réussi
31:29à faire ça.
31:30Les deux frères étaient là.
31:32Les deux frères ont coopéré.
31:33J'ai le prélèvement.
31:34Ça, c'est le prélèvement
31:35d'un des frères,
31:36Dunnington,
31:37de la police de la Virginie.
31:39Je l'ai déjà reçu.
31:40L'autre, je vais le revoir
31:41cette semaine également.
31:43L'ADN de l'analyse
31:44des échantillons
31:45des deux frères.
31:46Si c'est positif,
31:48à ce moment-là,
31:49on va être en mesure
31:50de pouvoir dire
31:51qu'il y a un lien
31:52avec notre tueur.
31:54Ce lien-là
31:55va nous permettre
31:56d'arriver avec des motifs
31:59pour demander
32:00l'exhumation du tueur.
32:03On a reçu également
32:05aussi la semaine passée,
32:06j'ai reçu son dossier
32:07judiciaire complet.
32:09Mais non seulement
32:10dossier judiciaire,
32:11mais le dossier carcéral
32:12au complet.
32:13Qu'est-ce qu'il y a
32:13dans le dossier carcéral?
32:14Carcéral, c'est magique
32:16parce qu'on a accès
32:18à une grosse banque
32:20d'informations
32:21sur toutes ses incarcérations,
32:23la raison,
32:24son comportement
32:25à l'intérieur des murs.
32:27Puis je ne te cacherai pas
32:28que c'est volumineux.
32:31Il y a beaucoup
32:31de chefs d'accusation,
32:33différents types
32:34de chefs d'accusation aussi.
32:35Il aurait commencé
32:36sa carrière criminelle
32:37à 11 ans.
32:39Bien, voyons donc.
32:4011 ans,
32:40il était dans les centres
32:41de correction
32:42pour juvéniles.
32:44Est-ce qu'il y a des crimes
32:45qui ressemblent
32:46aux crimes
32:47dont a été victime Sharon?
32:49Oui.
32:50Ah!
32:51Je présume que
32:52s'il avait été incarcéré
32:53en 1975,
32:55tu le saurais.
32:56Oui, exactement.
32:57C'est ça qui était
32:57un des buts recherchés aussi
32:59et ce n'est pas le cas.
33:01Puis on peut voir aussi
33:02également
33:02qu'à différentes reprises
33:04s'est retrouvées aussi
33:04dans la région de Montréal
33:06aussi au Canada.
33:08On a beau savoir
33:08que c'est un Américain
33:09qui a traversé la frontière
33:10de multiples reprises,
33:12il reste qu'on a encore
33:13beaucoup de questions
33:14sans réponses.
33:15Là, on travaille un peu
33:16sur un casse-tête
33:17puis on essaie
33:18d'aller chercher
33:18le maximum de pièces
33:20pour avoir
33:20le portrait d'ensemble.
33:23Parce que
33:23la plus grande crainte,
33:24je pense,
33:25que la famille avait
33:27dans ce dossier-là,
33:28c'était que
33:29le tueur,
33:30c'était quelqu'un
33:30de la communauté
33:31qui côtoyait fréquemment,
33:33encore jusqu'à aujourd'hui,
33:35mais sans savoir
33:36c'est qui.
33:37Donc là,
33:37on veut essayer
33:38de leur amener
33:38de plus en plus
33:39de réponses
33:40à ce questionnement-là.
33:41Puis comment on peut
33:42faire ça,
33:43c'est par une enquête
33:44classique.
33:44Ça prend beaucoup
33:45de temps aussi.
33:45et c'est ce qui se passe.
33:51Salut!
33:53Bonjour!
33:55Bonjour!
33:56Bonjour!
33:58Bonjour, et vous?
33:59Nous avons des grandes news pour vous.
34:02Nous étions attendu les résultats et je l'ai avec moi maintenant.
34:08Ok, great.
34:10Il y a un match.
34:11Ce que je veux dire par ça?
34:13C'est tellement bon que nous pouvons dire qu'il y a une chance de plus de 140 millions d'euros
34:22que c'est l'un de leur frère plutôt qu'il n'y a qu'un autre.
34:26Donc c'est très bon.
34:30Donc nous sommes très, très près à un fin.
34:34Premièrement, les deux frères ont le même chromosome Y que celui du tueur, d'un.
34:41Mais ce n'est pas un de ces deux frères-là qui est le tueur, mais c'est un de leurs frères.
35:11Donc c'est parce qu'il a dit qu'il est un homme violent.
35:15Et l'autre un a dit le même chose, il a dit qu'il a probablement fait ça.
35:20Lorsqu'il était à Okinawa, en Japon, avec les corps marines d'ici,
35:26le principal suspect a essayé de traiter sa femme.
35:30Je sais qu'il était en prison pour la traiter, mais encore, il a hate.
35:35Je suis heureux qu'il est mort.
35:37Je ne vais pas tuer à quelqu'un d'autre.
35:39Exactement. Il était dangereux.
35:41Vraiment dangereux.
35:44Après avoir parlé avec les policiers de Sarasota et d'Untington,
35:48on a obtenu beaucoup d'informations supplémentaires.
35:51Ils l'ont décrit comme un homme qui est très violent.
35:54Puis il y en a même un qui a dit qu'il ne serait pas surpris s'il avait tué quelqu'un d'autre.
36:00Nous travaillons maintenant pour la prochaine partie de notre investigation,
36:04qui est l'exhumation.
36:06Eric, je t'aime.
36:09Malheureusement, je n'étais pas capable de le mettre dans les cuffs,
36:15mais au moins, vous auriez des risques.
36:20Ça sera 48 ans.
36:22Exactement.
36:25Donc, on va voir.
36:27Nous, ce qu'on espère, c'est que l'ADN qu'on va récupérer sur le corps du tueur au moment de l'exhumation,
36:34on croit que ça va nous permettre de prouver de façon définitive sa responsabilité dans le meurtre de Sharon Breyer.
36:40C'est vraiment ça que ça va nous permettre.
36:42Puis ça va nous permettre d'apporter une réponse finale aussi à la famille sur l'identité du tueur.
36:47Sous-titrage Société Radio-Canada
36:50Sous-titrage Société Radio-Canada
36:52Sous-titrage Société Radio-Canada
36:55Sous-titrage Société Radio-Canada
36:59Sous-titrage Société Radio-Canada
37:14Merci à tous.
37:15Hey, Tom Thippen, nice to meet you.
37:17We're really excited to be here.
37:19We've come a long way,
37:21and we'll finally be able to resolve it.
37:23For the families, it's very exciting as well.
37:45Today, we proceed to the examination of our main suspect in the dossier,
37:49which we've worked for for several weeks.
37:52It's really an accomplishment today.
37:54The police department of the Virginia Virginia Police is there to help us,
37:58and seconded by our biologist,
38:00who will proceed to the prélèvement,
38:03what she needs to recover for the ADN profiles.
38:06There, it's about a couple of minutes that the machinery is creused.
38:17They've realized that the tomb is perhaps not in a very good condition.
38:21It's a tomb of steel.
38:23So, they're trying to see how they're going to release it
38:26without finally breaking the cercueil.
38:28We see that there's a lot of people around the wall.
38:31In the moment, there's a lot of security.
38:33We don't want people to approach.
38:34We let Eric work because we understand that it's an aboutissement.
38:37In any case, it's an important step and stressant,
38:39so we let it work.
38:41When the biologist is working inside,
38:45what I understand is that she needs to take five ossements,
38:50so the mandibule, the fibula, for example,
38:52where she can find the ADN.
38:55The first thing is that we're going to go to the FBI
39:05here in Huntington.
39:08We're going to clean the prélèvements with the water,
39:12rinse them and clean them.
39:14Then we're going to install them in bags of exhibits that will be scelled.
39:18Once the exhibits will be back to Montreal,
39:21I'm going to take them to the Department of Science Judiciary of Montreal,
39:26where there's a biologist who's waiting for us
39:28to begin to proceed to the extraction of the ADN for his ADN.
39:32Okay.
39:44Okay.
39:45Okay.
39:46I'm just going to receive a call from the biologist
39:51of the laboratory of the judicial sciences.
39:53They told me they had obtained a complete profile
39:56from the eaux that we had obtained from the exhumation.
40:01We've even had the time to compare that profile
40:04with the tueur on the crime scene.
40:07And we have a result that we can communicate with the family Prior.
40:15Franklin Maywood Rule Mine,
40:17it's an American with a low pass judiciaire
40:21with several antecedents.
40:22on parle d'au minimum de 13 condamnations criminelles.
40:26C'est un individu qui passait son temps à traverser la frontière.
40:30Quand il sentait que les policiers couraient après,
40:33bien, il prenait la fuite de part et d'autre de la frontière.
40:36Au moment où on se parle,
40:37on sait qu'il y a au moins quatre victimes de viol.
40:40Puis, en ce moment même,
40:41on est en train de vérifier la possibilité
40:44qu'il a commis d'autres crimes du même genre,
40:46tant au Canada qu'aux États-Unis.
40:52dieu aux États-Unis.
40:54En ce moment où on se parle,
40:55on est en train de faire le plus de nos parents.
40:56C'est un point de vue,
40:57on n'a pas de vie,
40:58et on a pas de vie,
40:59fais-age la paix dans les biens et d'autres.
41:00Les gens qui plaitent,
41:01et des gens qui moi,
41:03on a mené.
41:04On ne veut plus,
41:05ne veut plus,
41:06on veut,
41:07on ne veut plus,
41:08on ne veut plus,
41:09on ne veut plus,
41:10on ne veut plus,
41:11on ne veut plus,
41:12on ne veut plus,
41:13on ne veut plus,
41:15on ne veut plus,
41:16on ne veut plus,
41:17on ne veut plus,
41:18Kaif,
41:19Ce soir, j'ai reçu un téléphone de nos biologiste.
41:24D'abord, ils ont un profil complet de l'âne.
41:30La deuxième chose, c'est que le profil de l'âne
41:34est un match complet
41:37avec celui de la scène de crime
41:40qui belongs à la mort.
41:42Donc c'est là.
41:44C'est vraiment sans doute.
41:46C'est clair et clair.
41:48C'est clair.
41:49C'est clair.
41:51C'est clair.
41:53C'est clair.
41:54Je suis heureux d'être.
41:56Je suis heureux d'être.
41:58Si vous voulez quelque chose...
42:0748 ans.
42:09C'est clair, m'a menée.
42:11C'est toujours en ma tête qui a m'aimait.
42:14Qui a m'aimait.
42:16J'ai senti qu'on leur enlevait un gros poids sur les épaules.
42:32Je ne cacherais pas que c'était très émotif.
42:36Ces femmes-là sont extraordinaires.
42:38Elles ont dédié leur vie à la résolution de ce crime-là.
42:42Tout au long de ma carrière, j'ai travaillé sur plusieurs histoires de meurtres non résolues, disparitions,
42:47et souvent, les gens perdent espoir, malheureusement.
42:50Cette nouvelle-là, l'affaire de Sharon Pryor, je pense, va redonner espoir à tellement de familles
42:57qui cherchent, qui sont dans le néant encore aujourd'hui,
43:00parce que peut-être que finalement, la réponse se trouve à quelque part.
43:03J'espère que, dès maintenant, Sharon puisse rester en paix.
43:08C'est mon seul souhait pour elle maintenant.
43:11Je meños.
43:13Je me兒.
43:15Je me dus.
43:17Je me luve.
43:19Le douceur.
43:23Tu teansas ?
43:25Tu t' 느낌 d'être учé veuvenus.
43:27Peuuteux.
43:30Je te loue.