Retrouvez les émissions en intégralité sur https://www.france.tv/france-2/telematin/toutes-les-videos/ Télématin reçoit la comédienne Valérie Bonneton, à l'affiche du film "Des Jours Meilleurs", au cinéma le 23 avril.
00:00C'est un sujet tabou que le film dans lequel joue notre invité traite sous la forme d'une comédie.
00:13Bonjour Valérie Bonneton.
00:14Bonjour.
00:14Bienvenue à Télématin.
00:17C'est tabou, c'est l'alcoolisme féminin.
00:19Le film s'intitule « Des jours meilleurs » d'Elsa Bennett et Hippolyte Dard, premier long métrage.
00:23Oui, oui, oui.
00:24C'est une réussite totale.
00:26Je vous le disais quand vous vous êtes installée, ça sort mercredi, on vous retrouve notamment, regardez l'affiche aux côtés de Michel Larocque, Sabrina Oazani, Clovis Corniak.
00:34Quel rôle pour vous ?
00:35Quel rôle merveilleux, je suis très très fière de ce film, très fière de ce rôle, de l'impact qu'il a, parce qu'en effet c'est un sujet tabou dont on ne parle pas.
00:43Et l'alcoolisme chez les femmes c'est un sujet très sensible, très fort, mais là on parle de reconstruction grâce aux autres, grâce aux associations.
00:49Donc c'est des jours meilleurs, c'est un film positif, et c'est ce qui m'a plu, c'est surtout ces femmes qui souffrent énormément.
00:59En silence, dans leurs coins.
01:00En silence, et qui se relèvent grâce aux autres, un peu comme dans le film « Les Invisibles », d'ailleurs c'est Louis-Julien Petit qui a co-écrit avec Elsa,
01:06ou comme dans « Le Grand Bain » où on a ce rassemblement qui fait qu'on s'en sort grâce aux autres, on peut s'en sortir grâce aux autres.
01:15Et ce qui est formidable, c'est que la comédie fait qu'il n'est pas plombant du tout.
01:18Mais non, c'est vraiment l'énergie du désespoir, c'est-à-dire, évidemment il y a Michel Larocque, Sabrina Oazzani,
01:24donc il y a cet humour qui est là, mais qui n'est pas là pour faire rire, qui est là parce que c'est nécessaire, c'est l'énergie du désespoir.
01:32C'est vraiment, on rit parce qu'on ne peut pas faire autrement.
01:34Regardez, bande annonce.
01:36Premier verre, moi c'était à 7 ans. On jouait à Capitaine Puff avec mon père.
01:40Si tu veux, je t'apprends tout à l'heure.
01:41Ah oui, je joue avec toi, moi.
01:42J'ai lu que vous êtes en obligation de soin pour récupérer la garde de vos enfants.
01:47Alors que mes enfants, c'est tout pour moi.
01:48Tout.
01:49C'est mon petit dernier qui me l'a offert.
01:51Il l'a fait à l'école.
01:52Un des sujets du jour, le délit.
01:54Je ne suis pas alcoolique, j'aime juste faire la fête.
01:55Moi je crois que j'ai un petit problème de sucre dans le sang.
01:58C'est plus que d'alcool, franchement.
02:00Ici, c'est l'abstinence totale.
02:03Le sport freine les envies de consommer.
02:05Je vous emmène faire le rallye des dunes.
02:07C'est toi qui as eu l'idée de mettre des alcooliques au volant dans le désert ?
02:12Et toi ?
02:14Si on est là aujourd'hui, c'est pour apprendre à se repérer.
02:17Regarde bien l'écart !
02:18Tournez pas en rond !
02:19Et les autres qui suivent, mais non, mais...
02:21C'est pas un manège !
02:22Si on n'a qu'une qui arrive au bout, ce sera gagné.
02:26Tout ça ?
02:28Pourquoi tu fais tout ça pour moi ?
02:32Je suis admiratif de votre détermination.
02:34J'ai envie que le regard sur vous change.
02:36Tout ça ?
02:40Certaines sont dans le film dans le déni total.
02:46Michel Larocque, par exemple.
02:47Non, c'est pas vrai, je ne bois pas, etc.
02:49Votre personnage, il accepte plutôt vite la réalité.
02:52Elle est quand même dans le déni aussi,
02:53mais elle est inspirée d'une femme qui a vraiment vécu ça.
02:58C'est Laurence Cotet,
02:59qui est tombée dans le coma,
03:01qui était chef d'entreprise,
03:02et qui est vraiment sombre,
03:04mais alors totalement dans l'alcool.
03:05Et elle s'est relevée.
03:06Et donc, ce personnage a été inspiré.
03:08Là, le personnage de Suzanne,
03:10on lui prend la garde de ses enfants
03:11parce qu'elle oublie le frein à main de sa voiture
03:12et un accident.
03:13Avec les trois gamins dans la voiture.
03:14Oui.
03:15Ça aurait pu être dramatique si elle n'est pas,
03:16mais il aurait pu être dramatique.
03:17Exactement.
03:18Et alors, pour jouer ces personnages,
03:19il a fallu...
03:20Enfin, on a rencontré les femmes dans les associations,
03:22vraiment.
03:23C'est-à-dire que ce film,
03:24il a fallu être à la hauteur de cette réalité-là.
03:26Donc, il est à la fois vraiment profond.
03:29C'est tout ce que j'aime.
03:30Et drôle.
03:31Alors, c'est une lapalissade,
03:32ce que je vais dire,
03:32mais on se rend compte à quel point
03:34l'alcool est une drogue
03:36dont il est dur de se défaire.
03:38C'est une maladie, en fait.
03:39C'est fou.
03:40Si ce film peut permettre
03:40de changer le regard sur l'alcool,
03:42parce que quand on est malade,
03:43on va se faire soigner,
03:44on va chez le médecin.
03:45Le personnage planque des bouteilles
03:46partout chez elle.
03:47Oui, vraiment.
03:47C'est l'alcoolisme très atteint.
03:49Parce qu'elle planque partout chez elle
03:51des petites bouteilles d'alcool très fort.
03:53Et en effet, il y a l'alcoolisme mondain.
03:57Il y a différentes formes d'alcoolisme.
03:59Et ça touche tout le monde.
03:59On peut tous être touchés.
04:02C'est ce que raconte Laurence Côté.
04:04C'est-à-dire qu'elle aimait le bon vin,
04:05elle aimait la belle vie.
04:06Et puis, elle a perdu son mari.
04:08Elle a vidé la cave.
04:09Donc, ça peut arriver à tout le monde.
04:11Tout le monde peut être touché.
04:12On connaît tous quelqu'un dans la famille
04:14qui est...
04:15C'est un sujet fort dont on ne parle pas.
04:17Surtout chez les femmes.
04:19Surtout chez les femmes.
04:20Parce que chez les hommes,
04:21c'est peut-être moins tabou.
04:22C'est peut-être plus sexy, entre guillemets.
04:24Oui, c'est peut-être plus toléré.
04:25Je ne sais pas si on peut dire ça.
04:26C'est peut-être plus toléré.
04:27Il y a une grosse culpabilité chez les femmes.