Élection du nouveau président des Républicains : suspens total ?

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00:0038, il reste une journée pour prendre ou reprendre leur carte de membre des Républicains aux sympathisants de droite.

00:07Attention, il faut que je quitte le studio.

00:10Pour avoir le droit de voter à l'élection du président du parti et des partagés, donc, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.

00:16Les deux candidats y croient, on va les écouter.

00:19Je pense qu'aujourd'hui, si l'élection avait lieu dans les jours prochains, je serais confiant.

00:24Mais ça a lieu dans un mois, donc je travaille, j'essaie de faire un maximum de meetings, de réunions publiques.

00:29Ce que je vois, c'est qu'il y a une ferveur et que les salles sont pleines.

00:32Donc, c'est déjà un bon indice.

00:33Je suis convaincu que je vais gagner, parce que je sens qu'il y a une dynamique qui est en train de s'installer.

00:37Moi, je ne propose pas un duel, je propose un duo.

00:39Je propose qu'on soit chacun dans notre rôle.

00:41Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur.

00:43De l'autre côté, ce que moi, je peux apporter, cette proposition de rupture, et surtout une parole libre.

00:47Parce que je ne suis pas sous l'autorité d'Emmanuel Macron, de François Bayrou.

00:50Vous ne critiquez pas le président de la République, il ne le fait jamais d'ailleurs, et c'est normal.

00:54Moi, je suis libre.

00:54Voilà, Bruno Retailleau sur RTL, Laurent Wauquiez sur BFM, alors qui, selon vous, tient la corde ?

00:59Ils sont partis à peu près à 40 000 adhérents, et par un prompt renfort, ils sont 100 000.

01:07Sur ces 100 000, ce qui est beaucoup moins que le retour de Nicolas Sarkozy en 2014, il est monté à 260 000.

01:13Mais ils arrivent à 100 000, qui est peu ou prou le niveau de l'élection d'Éric Ciotti.

01:18Sur ces 100 000, il y a 25 000, c'est plutôt des retours de cartes, des gens qui ont réadhéré.

01:22Et il y a 25 000, là, c'est vraiment de nouvelles adhésions.

01:26L'élection n'est pas faite, alors il y a un courant dans l'opinion publique,

01:30renforcé par la crise algérienne pour Bruno Retailleau,

01:34avec une séquence qui s'ouvre plus positive pour lui,

01:38après l'échec de la voie diplomatique et politique dans la crise algérienne.

01:43Laurent Wauquiez, lui, fait une campagne d'élection cantonale,

01:46c'est-à-dire, il est sur le terrain, et il sait très bien comment ça se passe.

01:50C'est de cette manière-là, d'ailleurs, dont d'autres avant lui avaient gagné le parti.

01:55Ceux qui connaissent un peu tout ça disent que, véritablement,

01:58il y a un vrai suspense, et que l'élection n'est pas faite.

02:01Et il y a donc une... Vous savez, normalement, dans ce type d'élection,

02:04ça se joue toujours plus à droite, c'est la droite, et plus à gauche, c'est la gauche.

02:10Écoutez, on peut dînement supposer que les électeurs LR sont des électeurs intelligents, réfléchis, etc.

02:20Bon, si vous allez mettre un bulletin...

02:22Non mais, il y a des choses que je trouve monstrueuses, qu'est-ce que vous voulez ?

02:25Je vous l'ai dit, si vous allez mettre un bulletin pour quelqu'un qui va vous dire

02:29on va mettre des OQTF à Saint-Pierre et Miquelon...

02:31C'est comme le sondage, 6 Français sur 10 sont d'accord avec cette proposition,

02:36et je pense que dans l'électorat LR, ça doit être au moins 8 sur 10.

02:39Non mais je dis le climat.

02:41Alors je m'arrête là, parce que je serais très critique sur les Français,

02:44mais enfin, c'est un truc dingo !

02:47Mais ça n'existe pas, ça n'existera pas, ça ne se fera pas.

02:51Comment mordre un hameçon aussi gros ?

02:54Alors on reviendra sur cette cartouche Saint-Pierre et Miquelon

02:58qui a été dégainée par Laurent Wauquiez dans quelques instants.

03:01Mais je voulais d'abord vous donner ce sondage IFOP pour l'opinion.

03:05Bruno Retailleau recueille 65% des intentions de vote contre 35% pour Laurent Wauquiez.

03:12Un sondage paru ce matin dans les colonnes de l'opinion.

03:14Mais ça a été fait auprès des adhérents LR ?

03:17Non, auprès de sympathisants, effectivement, pour qui votent les sympathisants LR.

03:21Pour qui votent les sympathisants LR.

03:23Mais ce ne sont pas les sympathisants qui votent, ce sont les adhérents.

03:25Et normalement, une campagne interne favorise toujours le candidat le plus à droite dans ce type d'élection.

03:31Oui, c'est pour ça que c'est la raison pour laquelle M. Wauquiez s'est bien radicalisé

03:36en disant qu'il faut mettre les OQTF à Saint-Pierre et Miquelon

03:39pour apparaître encore plus à droite que M. Retailleau.

03:42Voilà, c'est uniquement pour ça qu'il a fait ça.

03:44Il reste un mois de campagne.

03:46Donc il reste un mois de campagne.

03:47On sait que les deux candidats Battelle actuellement vont voir les fédérations

03:51pour convaincre les nouveaux électeurs.

03:53Justement, est-ce que cette nouvelle vague d'adhésions,

03:54là on a parlé de 60 000 nouvelles adhésions, à qui ça peut profiter ?

03:59Moi, je pense que ça profite à celui qui est en place

04:01et qui essaie de se battre au quotidien, c'est-à-dire M. Retailleau.

04:05Moi, je pense que M. Wauquiez, c'est un avis qui m'est totalement personnel,

04:08que peut-être la contredire Olivier,

04:09mais moi, je pense que M. Wauquiez a fait une erreur

04:13en ne rentrant pas au gouvernement.

04:15Je pense que ce sera peut-être serré au final,

04:17ce qui nous fera redécouvrir la commission des conflits

04:19qu'on avait bien aimée dans un autre temps.

04:22On avait vu ce petit monsieur responsable du conflit dans le vote

04:26venir face à un mur de caméra qu'il découvrait pour...

04:29C'était, je crois, entre M. Fillon et M. Copé.

04:33Et Jean-François Copé.

04:34Joli.

04:35Allez, Laurent Wauquiez et Bruno Retaille,

04:36on va continuer à en parler, de ce bras de fer

04:38qui se joue avec, vous l'avez dit,

04:40la cartouche Sapir et Miquelon dégainée par Laurent Wauquiez

04:43et de l'autre côté, effectivement, le dossier...

04:46C'est un pétard mouillé.

04:47Oui, c'est un pétard mouillé.

04:48Et le dossier de l'Algérie aussi,

04:49qui sert de variable d'ajustement pour les deux candidats.

04:53On va en parler, à tout de suite.

04:54Et à un mois d'élection du président du parti Les Républicains,

05:07deux candidats, la belle affiche, Bruno Retailleau,

05:10Laurent Wauquiez, affiche de choc, bras de fer.

05:11Est-ce que c'est le retour d'une droite qu'on disait moribonde

05:15quand on voit cette flambée des adhésions ?

05:19On est à plus de 100 000.

05:20En tout cas, suite au gouvernement Barnier,

05:24cela a été le retour de la droite dans les murs au gouvernement.

05:29Une droite qui commençait à être en très grande difficulté

05:33dans une porosité entre l'électorat LR et l'électorat du RN.

05:41Avec donc ce retour aux affaires.

05:44Et avec, en effet, il faut le dire très clairement,

05:48dans le climat de l'époque,

05:50venant des Etats-Unis et d'ailleurs,

05:54une offensive idéologique

05:57portée par une nouvelle forme de conservatisme

06:01pour aller au plus court.

06:03Il se passe quelque chose en ce moment-là ?

06:04Avec un problème aujourd'hui pour la famille LR,

06:06qui est un problème véritablement,

06:08ils doivent régler le problème de l'incarnation

06:11et le problème de la stratégie.

06:14puisque l'alliance avec le macronisme

06:19ne peut pas s'inscrire dans la durée.

06:23À un moment donné, il faudra en sortir.

06:25Alors le problème, vous voyez, Olivier, tu parles d'incarnation,

06:31le problème de la droite, c'est qu'elle est immuable dans la division.

06:36Vous voyez, vous avez deux personnages là,

06:40qui manifestement ne s'aiment pas beaucoup.

06:42L'homme et Laurent Wauquiez disent

06:43« Je peux travailler, on peut travailler ensemble. »

06:45Il dit « Je ne suis pas contre, on peut travailler ensemble. »

06:47Il ne dit pas ça.

06:48Il y a un mois, il pointait dans un discours

06:51l'intégralité des impuissances de M. Retailleau,

06:54tout en sachant que M. Retailleau était au gouvernement,

06:57que M. Retailleau...

06:57Mais c'est le cas dans tous les partis, en fait.

06:59La droite, au PS, ils sont un peu divisés.

07:03Oui, mais ils arrivent à désigner un candidat,

07:07vous l'avez vu, à plusieurs...

07:08Non, non, non, la gauche est beaucoup plus stratège en cette matière.

07:11Les congrès sont toujours quand même assez musclés,

07:13voire sanglants au Parti Socialiste.

07:15Non, mais écoutez, le spectacle...

07:17Là, je trouve que ça va, le spectacle.

07:19Vous trouvez que ça se tient quand même ?

07:22Vincent Roy est une personnalité que j'apprécie,

07:24mais qui est sensible.

07:26Le spectacle que donnez l'air,

07:29vous avez Ciotti, qui est parti chez...

07:31Souvenez-vous, les images ridicules.

07:33Était-il encore dans son bureau ?

07:35Oui, d'accord.

07:35Non, mais là, aujourd'hui, actuellement,

07:38est-ce qu'il se passe quelque chose ?

07:38Quand on voit cette flambée d'adhésion,

07:41ce retour d'une droite ferme,

07:43incarné par Bruno Retailleau,

07:44avec un Laurent Wauquiez d'HER, certes,

07:45qui monte au créneau...

07:47Mais je ne comprends pas, sauf...

07:48Écoutez, parce qu'il le dit, Olivier,

07:51parce que je suis sensible,

07:53et en même temps, sans doute, pas très intelligent.

07:56Je ne comprends pas,

07:57sauf sur la politique économique.

07:59Que font-ils ?

07:59J'entends M. Retailleau,

08:01il y a, avec Marine Le Pen,

08:02sur bien des sujets,

08:03il y a une feuille de papier...

08:04Je ne comprends pas.

08:05Je ne comprends pas ce qu'ils veulent faire.

08:07Je ne comprends pas ce qu'ils veulent faire

08:08sans réunir toute la droite.

08:11Ça ne marchera pas.

08:12En tout cas, les deux candidats

08:13poursuivent leur campagne,

08:14et chacun dénonce les arguments

08:16de son rival.

08:17On va écouter Bruno Retailleau,

08:18qui s'en est pris ce matin

08:19à la proposition de Laurent Wauquiez

08:21d'envoyer les OQTF dangereux

08:22à Saint-Pierre-et-Miquelon.

08:23Les Français ne le savent pas,

08:24et je tiens à le redire,

08:25parce que ma famille politique

08:27vient du gaullisme,

08:28et j'y suis très attaché.

08:29Eh bien, c'est le premier territoire français

08:33à s'être rallié à la France libre

08:35du général de Gaulle.

08:36Donc bravo,

08:37Yves Saint-Pierre-et-Miquelon.

08:38Voilà, et quant à Laurent Wauquiez,

08:40eh bien, il dénonce

08:40le manque d'efficacité

08:42de Bruno Retailleau

08:42sur le dossier algérien.

08:44Enfin, le résultat est lamentable.

08:45Il y a à peine dix jours,

08:46on nous parlait

08:47d'un dialogue fructueux.

08:48Ça n'est pas en réalité

08:49une question diplomatique.

08:50Ce dont on parle,

08:51c'est la sécurité des Français.

08:52Le problème, c'est

08:53les délinquants

08:54et les criminels algériens

08:55qui sont sur notre sol

08:57et que le gouvernement algérien

08:58ne veut pas reprendre.

08:59En réalité,

09:00c'est, pour moi,

09:01le cœur du sujet.

09:02Alors, une réaction pour terminer ?

09:03Ça, ça me met très en colère.

09:05Pourquoi ?

09:05Ça me met très en colère

09:06parce qu'il sait très bien

09:07que Bruno Retailleau,

09:08il n'a pas toutes les manettes,

09:10il n'a pas tous les boutons,

09:11où il sait très bien

09:12qu'en matière de politique étrangère,

09:15c'est le président de la République.

09:16C'est au président de la République.

09:16Et c'est le jeu,

09:17ma pauvre Lucette aussi.

09:18Oui, et bien,

09:19c'est ainsi que la droite se comporte.

09:21Bravo,

09:21continuez comme ça.

09:22Mais continuez exactement comme ça,

09:24tout va bien.

09:25Donc, comme hier,

09:26aujourd'hui,

09:27je ne sais pas

09:28si Lucette a repris sa carte

09:29ou elle a l'air.

09:31En tout cas,

09:31ce que je sais,

09:32c'est que Bruno Retailleau

09:33avait dit il y a peu,

09:34il était interrogé

09:35sur une conférence de presse

09:36sur la proposition

09:37de Laurent Wauquiez

09:39concernant Saint-Pierre et Miquelon.

09:41il s'était arrêté

09:42sur une formule,

09:42c'est déroutant.

09:43Il a dit

09:44je n'en dirai pas plus.

09:46Aujourd'hui,

09:47il en dit plus,

09:48tout simplement,

09:48parce que la campagne

09:50est très importante

09:52pour les deux.

09:53Parce que,

09:53de fait,

09:54on ne l'a pas évoqué,

09:55mais on sent bien

09:56que celui qui sera désigné

09:58prend un leadership

09:59très important

10:00sur la candidature

10:01pour la prochaine présidentielle.

10:02d'accord.

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