Sport Reporter_1000, une autre histoire de la F1 (2019) (en français - Canal+ - France) [RaceFan96]
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00:00:00Bienvenue dans Sport Reporter, l'émission qui même l'été continue d'explorer tous les terrains de sport.
00:00:21Aujourd'hui, retour sur un cap symbolique franchi cette année en Formule 1.
00:00:25A Shanghai en avril, Lewis Hamilton, Charles Leclerc et les autres ont disputé le millième Grand Prix de l'histoire.
00:00:31Alors on a voulu vous faire revivre l'épopée de la discipline à travers dix Grands Prix qui racontent une autre histoire de la F1.
00:00:36Le centième, le deux-centième, le trois-centième et ainsi de suite jusqu'au millième.
00:00:41L'occasion de revoir Fangio, Prost, Sénat, Schumacher, tous ces pilotes qui ont marqué leur sport.
00:00:46Voici une nouvelle version de 1000, un documentaire réalisé par Étienne Pidou.
00:00:50Je n'ai pas vu beaucoup de Grands Prix comparé à ces 1000 Grands Prix parce que je suis encore jeune, mais c'est une belle histoire.
00:01:041000 courses.
00:01:06Un cap qui incite forcément à regarder en arrière.
00:01:10Jusqu'au 13 mai 1950, le jour du premier Grand Prix du championnat du monde.
00:01:1524 des meilleurs pilotes mondiaux se disputent la victoire dans le Grand Prix d'Europe Autonomie.
00:01:23J'ai eu la chance d'en conduire une, la première Alfa Romeo en Formule 1 et c'est juste incroyable.
00:01:27Les Alfa Romeo, honnêtement plus rapide, prennent la direction de la course et Farina, Fangio, Patronier, Parnell, s'installe santé.
00:01:41Depuis cette première, marquée par un triplet Alfa Romeo et une victoire de Farina, d'autres légendes toujours bien vivantes se sont peu à peu bâties.
00:01:57Pour la millième, plongée de 100 courses en 100 courses dans l'histoire de la F1.
00:02:27C'est parti, c'est parti, c'est parti, c'est parti.
00:02:57C'est parti, c'est parti, c'est parti, c'est parti.
00:03:27Parmi les pilotes qui participent à ce centième Grand Prix, un indépendant, Jack Lewis.
00:03:38Il ne s'est lancé dans le sport automobile que depuis trois ans.
00:04:00Son père, gérant d'un magasin de moto, a accepté de lui acheter sa voiture et veille sur sa carrière.
00:04:07En Allemagne, le jeune homme se lance à l'assaut d'un tracé de plus de 22 kilomètres, là où l'actuel circuit n'en fait plus que cinq.
00:04:26Le jeune homme échappe au piège des premiers tours.
00:04:42Pourtant, il aurait pu ne jamais participer à cette course.
00:05:12C'est parti, c'est parti, c'est parti, c'est parti.
00:05:42La course dure plus de deux heures et quart, à bord de monoplace rudimentaire qui dépasse les 200 kilomètres heure.
00:06:12Ce jour-là, Jack Lewis termine neuvième à cinq minutes du vainqueur, Stirling Moss.
00:06:30Le roi sans couronne célèbre sa victoire aux côtés de Juan Manuel Fangio, retraité légendaire aux cinq titres de champion.
00:06:39Nous en arrivons aux principaux événements de ce dimanche avec, bien entendu, en sport automobile, le Grand Prix de Monaco, troisième Grand Prix de Formule 1 de la saison.
00:06:53Pour moi, le favori, c'est Steward, comme sur la plupart des circuits.
00:07:05Steward, c'était le pilote qu'il fallait voir, qu'il fallait connaître. C'était la star, incontestablement.
00:07:10Il avait ce qui surprenait tout le monde, les cheveux longs qui descendaient derrière, très longs.
00:07:26Il avait une casquette en velours côtelé noir sur la tête. Il avait un look Beatles ou plus Rolling Stone.
00:07:33Déjà champion deux ans plus tôt, Jackie Steward attire tous les regards à son arrivée à Monaco en 71.
00:07:41Le cinéaste Roman Polanski réalise même un documentaire sur le week-end de l'Écossais.
00:07:46C'était son idée d'avoir un week-end de champion.
00:07:49Et comme ça s'est passé, j'étais en position de pauvres et j'ai gagné la race.
00:07:54Donc c'était un week-end très heureux.
00:07:56Le Nice matin du lundi 24 mai, c'est le lendemain.
00:08:01Monaco, la fureur de vaincre.
00:08:03Jackie Steward.
00:08:04Si un film est réalisé lors de ce Grand Prix, ce n'est pas par hasard.
00:08:09Monaco est déjà la course à part dans la saison.
00:08:11To win in Monaco is special.
00:08:14It's more glamorous, it's more colorful, it's more exciting.
00:08:19There's more superstars come to the Monaco Grand Prix than anywhere else.
00:08:22Et le Beatles, Ringo Starr, tiens, voilà, qui est là, qui a assisté au Grand Prix.
00:08:28Les stars, le glamour, alors incarné par la princesse Grasse.
00:08:33Monaco rayonne dans le monde entier.
00:08:35Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonjour.
00:08:38Le Grand Prix de Monaco a toujours été le Grand Prix, quand même, le plus vu au monde, en particulier par les États-Unis.
00:08:44Voilà, c'est parti.
00:08:46La télévision américaine ABC, on l'air à demain, en différence, le Grand Prix de Monaco aux États-Unis.
00:08:54Monaco est spécial, évidemment, parce que c'était le premier de la race dans les streets.
00:08:58Un circuit impitoyable, même avec les meilleurs.
00:09:09Cette année-là, Gras à mille, surnommé Monsieur Monaco pour ses cinq victoires en principauté, abandonne dès le premier tour.
00:09:16La caractéristique de ce circuit, c'est que la corde est toujours délimitée par un trottoir.
00:09:26Il y avait encore des bottes de paille, on n'avait pas encore beaucoup de glissières.
00:09:36Tout ça, c'était encore balbutiant.
00:09:38De même que les journalistes, les photographes, se couchaient sur le trottoir de l'avenue d'Austin, dans la montée,
00:09:45avec les cheveux qui étaient à 10 cm des roues.
00:09:49Et ça ne choquait personne, c'était comme ça.
00:09:51Nous sommes au 64e tour de la courte.
00:09:56Et je vais vous communiquer le classement que vient de me donner Jean Todd, le fils du célèbre docteur.
00:10:01Dans la cabine de commentaires, un jeune copilote de rallye, Jean Todd, transmet les informations à Stéphane Collaron.
00:10:11Je répète, mon cher Jean Todd, que je n'arrive pas très très bien à vous relire.
00:10:15Je peux écrire un petit peu mieux, Jean.
00:10:17Même mal écrit, le nom du leader ne fait pas de doute.
00:10:20En glisse, à la limite des barrières, Jackie Stewart reste en tête du début à la fin.
00:10:27Son équipe, Tyrell, dispute sa première saison complète.
00:10:29Mais l'Ecossais semble invincible.
00:10:32Deuxième victoire de Jackie Stewart au Grand Prix de Monaco.
00:10:38Une leçon de la part du maître Stewart qui s'impose devant le jeune Suédois Ronnie Peterson.
00:10:43Mais ce podium monégasque pourrait être l'un des derniers,
00:10:47tant le Grand Prix est menacé depuis la mort du pilote italien Lorenzo Bandini dans les rues de la Principauté, 4 ans plus tôt.
00:10:53Tout le monde nous avait dit son mot en disant Monaco, c'est fini, c'est ringard, c'est un circuit obsolète, c'est trop dangereux,
00:11:00il n'y aura plus jamais de circuit urbain.
00:11:02Et puis vous voyez, comme quoi.
00:11:05Presque 50 ans après la victoire de Stewart, la course est toujours l'événement principal du championnat.
00:11:12C'est Jackie Stewart de Lotus numéro 11.
00:11:14Calami, troisième manche du championnat du monde des conducteurs 1978.
00:11:25On commençait seulement à faire des courses hors Europe.
00:11:30On se rendait pas compte qu'il y avait l'apartheid, on était dans notre truc, on faisait pas de la politique.
00:11:41Sinon on aurait pas couru non plus en Argentine.
00:11:43On était dans un autre monde.
00:11:46Il y avait des toilettes pour les noirs, des toilettes pour les blancs et tout était comme ça.
00:11:50Alors quand on vient d'Europe, on voit ça.
00:11:591978.
00:12:00En discussion avec Didier Pironi, le triple champion du monde Jackie Stewart a pris sa retraite 4 ans avant ce 300e Grand Prix.
00:12:07Renault vient d'arriver en F1.
00:12:11Avec son moteur turbo, l'équipe française n'a pas encore convaincu.
00:12:15Tout le monde se foutait de notre gueule parce que c'était avec un turbo.
00:12:18Quand on rentrait au stand, Ken tirait là.
00:12:21Il se pliait en ride, en deux de rire.
00:12:24Et moi ça m'énervait.
00:12:25Je disais toujours dans ma tête, toi un jour on sera devant toi et je me foutrai bien de ta gueule.
00:12:32On saluait aussi la première apparition de René Arnoux au volant de la Nouvelle-Martine.
00:12:37René Arnoux devient le 7ème pilote français du paddock.
00:12:40Aux côtés de deux paillés, Laffitte, Tambay, Pironi, Jabouille et Jarlier.
00:12:44On était tous dans le même hôtel, le Calini Ranch.
00:12:48Les pilotes mettent à profit la journée de repos entre les essais et la course pour s'affronter au tennis.
00:12:54Les pilotes se parlaient, il est rentré, le monde de la course.
00:12:57Comme une équipe de rugby on se retrouvait, on était tous ensemble.
00:13:00Entre deux sets, nous avons réuni tous les pilotes français.
00:13:03Jean-Pierre Jarlier, vous avez fait le 18ème temps hier.
00:13:14On ne vous sent pas très heureux.
00:13:16Je suis heureux de conduire en Formule 1, mais j'ai peut-être un peu moins de chances de gagner
00:13:22ou de bien figurer au résultat de la course que mes petits camarades.
00:13:26On a 20 ans, 25 ans, mais on n'est pas sûr de vivre plus longtemps.
00:13:31On était copains et on se respectait beaucoup parce qu'on savait que c'était dangereux.
00:13:39Madame, Mademoiselle, Monsieur, bonsoir.
00:13:41C'est un grand prix tout à fait exceptionnel qu'on put chiffres cet après-midi sur le circuit de Kialami.
00:13:46Plus de 120 000 spectateurs, un grand prix exceptionnel par ses rebondissements.
00:13:49Nouvel arrêt au stand, cette fois c'est le finlandais Rosberg.
00:13:52Et vous allez le voir d'après ces images qu'il s'est arrêté parce que finalement il avait chaud au...
00:13:57Oui, enfin disons que du côté du postérieur, ça n'allait pas très fort.
00:14:04Vraisemblablement des vapeurs d'huile, un moteur qui chauffait un peu trop.
00:14:08Et le premier soin de Rosberg, c'est bien de prendre un seau d'eau et de s'asperger le postérieur.
00:14:13Ce fut une course passionnante de bout en bout.
00:14:16Le français de Payet sur Tyrell s'est fait souffler la victoire dans les 500 derniers mètres par le suédois Ronnie Peterson.
00:14:23Ce 4 mars, après plus de 300 kilomètres parcourus, le français Patrick de Payet entrevoit la première victoire de sa carrière.
00:14:31Mais sa Tyrell peine.
00:14:32Va-t-il réussir ?
00:14:34A moins de 4 minutes de l'arrivée, toujours de Payet en tête.
00:14:37Avec une tenue de route de plus en plus aléatoire.
00:14:39Il se bat comme un lion.
00:14:40Encore de Payet devant, et Peterson a bien joué.
00:15:07Il a laissé passer de Payet ici dans le virage à droite pour le reprendre dans le virage à gauche.
00:15:11L'arrivée c'est dans 500 mètres et Peterson s'envole vers sa victoire.
00:15:15On avait du mal à le croire.
00:15:17Dans les toutes dernières secondes de la course, de Payet battu, c'est un vraisemblable.
00:15:22Si Peterson est aussi surpris qu'heureux de renouer avec la victoire, de Payet est amer.
00:15:30De Payet, Peterson.
00:15:32Unis par ce dénouement improbable, leur passion de la course et un funeste destin.
00:15:41Six mois plus tard, à Monza, de Payet est l'un de ceux qui tire le Suédois loin de sa voiture en flamme.
00:15:47Il y a eu un accrochage devant moi.
00:15:49J'ai vu Ronnie Peterson traverser la piste, emmené par une autre voiture.
00:15:54Je suis allé auprès de la voiture de Ronnie Peterson.
00:15:57Et j'ai donné des coups de pied dans le volant pour tordre le volant qui coinçait encore une jambe de Ronnie dans la voiture.
00:16:03Il y avait déjà quelques minutes qu'il était dans le feu.
00:16:06Mais je ne pensais pas à ce moment-là qu'il était gravement brûlé.
00:16:11Voici l'une des dernières images de Ronnie Peterson.
00:16:13Je le vois passer sur le brancard.
00:16:17Je lui fais, allez, c'est ok.
00:16:19Allez, c'est comme ça.
00:16:22Le lendemain était bon.
00:16:24Moins d'un an après avoir tenté de secourir Peterson,
00:16:28Patrick de Payet se tue à son tour au volant d'une F1 lors d'essais privés.
00:16:32Quand on n'est plus dans la course et qu'on réfléchit à froid,
00:16:38on se pose des questions.
00:16:40On se dit, est-ce que ça vaut le coup que je mette ma vie en jeu ?
00:16:43Et la réponse est toujours, oui, ça vaut le coup.
00:16:49Parfois, on me pose la question, je dis, non, moi franchement, j'ai une vie super.
00:16:52Je préfère avoir une super vie, même si elle est courte,
00:16:58qu'avoir une vie de, pas de merde, mais voilà.
00:17:02Prost de Loda, Loda Prost, d'un grand prix à l'autre, les données restent les mêmes.
00:17:17C'est une lutte qui dure depuis le début de la saison.
00:17:20Elle commence aux aisselles, se termine en course.
00:17:22Pour moi, le gros problème, ce n'est pas le circuit, c'est Prost.
00:17:24C'est l'ambiance chez McLaren, on voit que les deux pilotes, ils plaisantent ensemble, des bonnes enfants.
00:17:39C'est la famille, quoi.
00:17:40Tout le monde se retrouve, nous on fait des photos, on en profite.
00:17:43Prost, Loda, équipier heureux et complice en Autriche,
00:17:48mais rivaux pour le titre, alors qu'il ne reste que cinq courses.
00:17:52C'est clair que là, c'était le tour de Prost.
00:17:55Il a failli être champion avec Renault, ça s'est joué de peu,
00:17:57du coup il est passé chez McLaren, où là, on imagine qu'il va peut-être être champion tout de suite.
00:18:01Face à lui, une légende de la F1, alors deux fois champion du monde,
00:18:06est rescapé miraculeux d'un accident au Nürburgring, huit ans plus tôt.
00:18:10Loda aura l'avantage d'évoluer devant son public.
00:18:12Même s'il ne séjourne plus en Autriche, Nicky reste le Kayser.
00:18:16On dit qu'il s'appelle spécial, il s'appelle vraiment le cas.
00:18:20Il n'a jamais gagné à Zellweck, mais espère bien combler cette lacune.
00:18:24Il était une personne, j'ai toujours dit à Ayrton Senna aussi,
00:18:28que si il arrive à une maison, la maison change.
00:18:31Parce que tout le monde se dit, waouh, loda, vous savez.
00:18:33Mais le jour de la course, sur la grille de départ,
00:18:45Mickey Loda n'est que quatrième,
00:18:48Alain Prost, lui,
00:18:50part deuxième.
00:18:51Je mets l'appareil de vraiment coller derrière le volant.
00:18:58C'est pour avoir un peu une petite perspective sympa, un peu différente.
00:19:02Avec certains pilotes, des fois, je leur ai aussi demandé,
00:19:04je leur ai passé le boîtier,
00:19:05et je leur ai demandé de le mettre sous le volant et de déclencher.
00:19:08En pôle position,
00:19:16le champion en titre Nelson Piquet,
00:19:18le pilote phare de l'équipe Brabham,
00:19:21alors dirigé par Bernie Eccleston.
00:19:25Mais la course met bien longtemps à démarrer.
00:19:28Victime d'un problème juste avant le départ,
00:19:30Elio De Angelis lève le bras.
00:19:34Drapeau rouge.
00:19:34Les pilotes descendent de voiture en attendant un nouveau départ.
00:19:40Prost et Loda discutent,
00:19:42comme si de rien n'était.
00:19:43Il était juste en train de pousser le verre.
00:19:46Et puis il regardait de nouveau,
00:19:47et puis il a mis le bras.
00:19:48Donc il a déjà poussé,
00:19:50et puis il a changé sa main.
00:19:51Et il a changé sa main.
00:19:53C'est du red.
00:19:55Oui, je vois red, green, yellow, red.
00:19:59Ces gars,
00:20:00en dehors de la voiture,
00:20:01étaient un peu différent
00:20:02quand ils ont poussé dans la voiture.
00:20:03Ils ont voulu des bruits avec le verre.
00:20:05Et puis j'ai vu le jour,
00:20:06il n'y a pas de fumé d'un.
00:20:07Ils ne savent pas ce qu'on parle,
00:20:08ils parlent des femmes.
00:20:09Ils voulaient de gagner.
00:20:13Il n'y avait pas de limite
00:20:15à ce qui était nécessaire
00:20:17pour assurer qu'ils gagnent.
00:20:19Une fois la course lancée,
00:20:21Alain Prost, deuxième,
00:20:23contrôle son rival, troisième.
00:20:25Le français semble même capable
00:20:26d'attaquer Piqué alors en tête.
00:20:29Mais sur le muret,
00:20:31l'équipe McLaren et Joe Ramirez
00:20:33ne sont pas sereins.
00:20:34Il n'y a pas de problème
00:20:36avec les gearboxes.
00:20:37Je pense que les gears
00:20:38étaient en train de sortir.
00:20:40Il a dû les garder avec une main
00:20:42et conduire avec l'autre main.
00:20:45Et puis,
00:20:46l'angéliste a l'arrivée
00:20:48de l'arrivée.
00:20:50Sur l'huile,
00:20:52Piqué n'est pas perdu.
00:20:55Et quand Alain
00:20:57a conduit dans l'huile,
00:20:58il a perdu parce qu'il était
00:20:59en train d'une main
00:21:00et il n'est pas perdu.
00:21:01Et puis, il n'est pas perdu.
00:21:02Et c'était ça.
00:21:04Dans la foulée,
00:21:16Niki Loda double Piqué
00:21:17et s'empare de la tête.
00:21:31Au 42e tour,
00:21:33un ralentissement brutal
00:21:34et un bras levé
00:21:35font croire à un abandon
00:21:36du pilote McLaren.
00:21:43Mais à 35 ans,
00:21:45l'Autrichien s'impose
00:21:46pour la première fois
00:21:47à domicile.
00:21:48Le podium,
00:22:02il était regard complice
00:22:04et ils étaient très potes,
00:22:05Piqué et Loda.
00:22:07Puis j'en arrive à l'Est
00:22:08qui ne loupait jamais un podium.
00:22:10Victoire cruciale pour Loda
00:22:29qui deviendra champion
00:22:30pour un demi-point seulement
00:22:32face à Alain Prost.
00:22:33mais le français va bientôt
00:22:35lui aussi conquérir des titres
00:22:36et se découvrir un nouveau rival.
00:22:39Traditionnelle, la photo de famille
00:23:00des pilotes de la saison.
00:23:01Ils y sont tous,
00:23:02sauf un,
00:23:03Alain Prost.
00:23:08Alain Prost est en pleine déprime.
00:23:10Jamais nous n'avons vu le français
00:23:11aussi désemparé.
00:23:12L'accrochage de Suzuka
00:23:17avec un seul Sénat
00:23:18et la goutte d'eau
00:23:19qui a fait déborder le vase.
00:23:21Au départ du Grand Prix du Japon
00:23:22qui était le 499e Grand Prix
00:23:25de l'histoire,
00:23:25ils avaient abordé tous les deux
00:23:27Prost 1er,
00:23:28Sénat 2ème,
00:23:29la première courbe.
00:23:30Et là, Sénat,
00:23:31quand il a vu que Alain
00:23:33était devant lui carrément,
00:23:34il a choisi de ne pas freiner
00:23:36ou de freiner avec beaucoup de retard.
00:23:42Le Grand Prix s'est achevé là
00:23:54en même temps
00:23:55que le titre de champion du monde.
00:24:00L'envie de lui mettre mon point
00:24:01dans la figure
00:24:01m'a traversé l'esprit.
00:24:04Vraiment,
00:24:05je n'ai même pas eu l'envie
00:24:08parce que je crois
00:24:09qu'il me dégoûte profondément.
00:24:1215 jours après cet accrochage
00:24:23qui met fin à la lutte
00:24:23pour le titre,
00:24:25Alain Prost ne participe pas
00:24:26aux festivités organisées
00:24:27pour le 500e Grand Prix
00:24:28de l'histoire,
00:24:30notamment cette photo
00:24:31qui réunit
00:24:327 champions du monde.
00:24:33avec Bravam,
00:24:35Pique,
00:24:35Fangio,
00:24:36Senna,
00:24:37Hunt,
00:24:37James,
00:24:38standing up.
00:24:40Il y a Fangio
00:24:41et Senna
00:24:41étaient s'esprit
00:24:42et je pense
00:24:42que Senna
00:24:44avait
00:24:44Fangio's armé.
00:24:46C'est un privilège
00:24:51de partager
00:24:52quelques moments
00:24:52avec ces gens
00:24:53parce que
00:24:54si vous avez
00:24:56une tête open
00:24:56dans ces situations,
00:24:57des années open,
00:24:58vous pouvez apprendre
00:24:59beaucoup d'elles.
00:25:01C'était une belle
00:25:02picture.
00:25:03Maintenant que vous
00:25:04mentionnez-le,
00:25:04oui,
00:25:05je me souviens
00:25:06qu'il y avait
00:25:06quelque chose
00:25:06sur Alain
00:25:07que Alain
00:25:08n'a pas envie
00:25:09de le faire.
00:25:10Accusé de mauvais perdants,
00:25:15de semeurs de troupes,
00:25:16de râleurs impénitents,
00:25:18le français ne veut plus
00:25:18parler,
00:25:19ne veut plus commenter.
00:25:40La rivalité
00:25:43Prost-Senna
00:25:44vient d'atteindre
00:25:44son paroxysme.
00:25:46Deux accrochages
00:25:46en fin de saison
00:25:47pour sacrer
00:25:48le français
00:25:49en 89,
00:25:50puis le brésilien
00:25:51en cette année 90.
00:26:02C'était bon
00:26:03pour la Formule 1.
00:26:05Si c'était bon
00:26:05pour Prost-Senna,
00:26:06je ne sais pas.
00:26:07Probablement pas.
00:26:08Mais pour la Formule 1,
00:26:09c'était bon.
00:26:10Pour ce dernier week-end
00:26:13sans enjeu,
00:26:14Ayrton Senna
00:26:15survole les qualifications.
00:26:18En piste,
00:26:19comme hors de la voiture,
00:26:20le champion
00:26:21magnétise la F1
00:26:22plus que jamais.
00:26:24Il y avait
00:26:24dans son attitude,
00:26:26je dirais
00:26:26dans son regard,
00:26:29une droiture
00:26:30qu'on voit rarement
00:26:31chez quelqu'un.
00:26:33Il était entier
00:26:34et pur.
00:26:36J'avais trouvé ça
00:26:36chez Gilles Villeneuve
00:26:38avant Senna.
00:26:39Pour moi,
00:26:39Villeneuve,
00:26:40à l'époque,
00:26:40je me disais
00:26:41c'est du cristal.
00:26:43Et peut-être
00:26:44c'est ce qui rendait
00:26:44Prost un peu jaloux
00:26:46de Senna.
00:26:47Alain sentait peut-être
00:26:48qu'on trouvait
00:26:49cette qualité
00:26:49chez Senna
00:26:50qu'on ne trouvait pas
00:26:51chez lui.
00:26:51Malgré la détermination
00:26:57de Prost au départ,
00:26:59Senna s'envole.
00:27:02Si sa McLaren
00:27:03n'est pas la plus
00:27:04dominante de l'histoire,
00:27:06le Brésilien est clairement
00:27:07dans la bonne équipe.
00:27:09Avec Loda,
00:27:09Prost et Senna,
00:27:11l'écurie britannique
00:27:12vient de remporter
00:27:12six des sept
00:27:13derniers titres mondiaux.
00:27:14Senna domine la course.
00:27:20Pour finir,
00:27:20il a abandonné
00:27:21parce qu'il a loupé
00:27:23un changement de vitesse
00:27:24dans un rétrogradage.
00:27:31Malgré l'accident
00:27:32de son rival,
00:27:33Prost ne redore pas
00:27:35son blason en Australie.
00:27:36Alain était hors du coup.
00:27:38Il a couru
00:27:38sans conviction
00:27:39et il s'est contenté
00:27:41une troisième place.
00:27:42Doublé par son équipier
00:27:43chez Ferrari
00:27:44Nigel Mansell,
00:27:45le français
00:27:46semble alors
00:27:46à court de motivation.
00:27:49Mais trois ans plus tard,
00:27:51il ira conquérir
00:27:52un quatrième titre mondial.
00:27:54Pour moi,
00:27:55Alain,
00:27:56comme un driver,
00:27:58probablement
00:27:59l'un des meilleurs
00:28:00ou les meilleurs.
00:28:04Il a été dans le car
00:28:05en sa propre.
00:28:06Ce 4 novembre 1990,
00:28:21un ancien
00:28:22et un futur
00:28:22champion du monde
00:28:23se dispute la victoire.
00:28:25Malgré une attaque
00:28:26désespérée
00:28:27dans le dernier tour,
00:28:28Mansell ne parvient pas
00:28:29à doubler Nelson Piquet.
00:28:33Mais cette lutte
00:28:34reste anecdotique.
00:28:35à côté
00:28:36du grand duel
00:28:37de l'époque.
00:28:39Un face-à-face
00:28:40qui a marqué
00:28:42l'histoire
00:28:42de la F1.
00:28:43C'était beau.
00:28:51Moi, je m'en régalais.
00:29:05On a rarement vu ça
00:29:08depuis jusqu'à l'époque
00:29:10à Milton Rosberg,
00:29:11à mon avis.
00:29:19Ayrton Senna est mort
00:29:20cet après-midi.
00:29:21De ces quelques jours
00:29:28de détente,
00:29:29Olivier gardera un souvenir
00:29:30particulier.
00:29:32Le meilleur souvenir,
00:29:34c'est peut-être
00:29:34quand j'étais sur un bateau
00:29:35en train de me promener
00:29:36à 3 kilomètres
00:29:37de la maison
00:29:38d'Ayrton Senna.
00:29:39C'était quand même
00:29:40une pensée
00:29:40parce que c'est quelqu'un
00:29:42qui pour moi
00:29:43a été un sacré champion.
00:29:44Donc,
00:29:45c'était un peu
00:29:46une pensée
00:29:46par rapport à ce qui s'est passé
00:29:47en 94.
00:29:481997.
00:29:51Ayrton Senna
00:29:51est mort depuis 3 ans
00:29:52dans un accident
00:29:53à Imola.
00:29:55Olivier Panis,
00:29:55lui,
00:29:56pilote pour Alain Prost,
00:29:57devenu directeur
00:29:58d'écurie.
00:30:00On ne peut pas se permettre,
00:30:01surtout à cette période
00:30:02de l'année,
00:30:02de prendre même
00:30:03un jour de congé.
00:30:07Après une course au Brésil,
00:30:09la Formule 1
00:30:09arrive en Argentine
00:30:10pour son 600ème Grand Prix.
00:30:12On mangeait des sandwiches
00:30:13et il n'y avait pas
00:30:14de la cuisine.
00:30:15C'était quand même
00:30:16assez à l'ancienne.
00:30:18avec un ingénieur
00:30:26avec qui on travaillait
00:30:27et puis après
00:30:27quelques personnes autour.
00:30:29Mais ce n'était pas
00:30:29des rendez-vous
00:30:30à 50 personnes.
00:30:31Donc,
00:30:31c'était la fin
00:30:32du travail à l'ancienne.
00:30:34Fils de l'ancien
00:30:35pilote Ferrari,
00:30:36Gilles Villeneuve,
00:30:37décédé lors d'un week-end
00:30:38de course 15 ans plus tôt,
00:30:40Jacques Villeneuve
00:30:41est favori.
00:30:42Depuis que j'ai 5 ans,
00:30:47je savais que j'allais
00:30:47gagner le championnat
00:30:48du monde de Formule 1.
00:30:49Donc,
00:30:49il fallait y aboutir.
00:30:50Il n'y avait pas de choix,
00:30:50il n'y avait pas de doute.
00:30:52Venu d'Amérique du Nord,
00:30:54il ne commence
00:30:54que sa deuxième saison
00:30:56en F1.
00:30:57Même lorsque je roulais
00:30:58aux Etats-Unis,
00:30:59on me disait qu'il était
00:30:59quand même des grosses voitures,
00:31:00on avait 900 chevaux.
00:31:01Lorsque je regardais
00:31:02les Formule 1 à la télé,
00:31:03j'avais vraiment l'impression
00:31:04que ça allait très vite
00:31:05et à tel point
00:31:06où il y avait
00:31:07un petit questionnement.
00:31:08Est-ce que je vais être capable
00:31:08de rouler à ces vitesses-là ?
00:31:12Les voitures étaient courtes,
00:31:13légères
00:31:14et se pilotaient
00:31:15un peu comme des cartes.
00:31:15Donc, tout se passait
00:31:16deux fois plus vite.
00:31:17Si avant,
00:31:18on avait les battements de cœur
00:31:18à 120 en Formule 1-10,
00:31:19mais là,
00:31:19il fallait tout de suite
00:31:20passer à 160.
00:31:22Jacques Villeneuve
00:31:23et sa Williams-Renaud
00:31:24ont toujours la faveur
00:31:25des pronostics.
00:31:26C'est une équipe de battre.
00:31:27Il y a toujours
00:31:28quelque chose
00:31:28où c'est le bar
00:31:30où il faut se couper.
00:31:31Et Williams,
00:31:31c'est à ce moment.
00:31:32Pourquoi ?
00:31:33Parce que c'est une écurie
00:31:34qui avait tout mis
00:31:35pour gagner.
00:31:36Frank Williams existait
00:31:37à travers son équipe
00:31:38de Formule 1.
00:31:39Et on voyait
00:31:39chaque seconde
00:31:40de ses pensées,
00:31:40c'était
00:31:41comment faire mieux
00:31:42fonctionner l'écurie.
00:31:43Opération Charme,
00:31:45c'est dans sa résidence
00:31:45privée de Livos,
00:31:46banlieue chic de Buenos Aires,
00:31:48que le président argentin
00:31:49Carlos Menem
00:31:50a reçu le couple Schumacher
00:31:51et Dior Wein et Jean Tod.
00:31:53Mais en Argentine
00:31:54comme ailleurs,
00:31:55la star,
00:31:56c'est Michael Schumacher.
00:31:58Double champion du monde
00:31:59avec Benetton,
00:32:00l'Allemand chasse désormais
00:32:01le titre avec Ferrari.
00:32:03Il avait un aura énorme.
00:32:05Tout le monde se collait autour.
00:32:06En positif,
00:32:07en objectif,
00:32:07c'est pas grave,
00:32:08mais il y avait
00:32:08cette aura hallucinant
00:32:09et c'était le pilote à battre.
00:32:12Schumacher partira
00:32:13en deuxième ligne
00:32:13aux côtés d'Olivier Pannis.
00:32:16On sait très bien
00:32:16qu'on n'est pas encore
00:32:17dans la meilleure situation,
00:32:19mais je pense
00:32:20qu'on doit être capable
00:32:20de faire un bon résultat.
00:32:22pendant que Villeneuve
00:32:30s'envole
00:32:31de la pôle position,
00:32:32Michael Schumacher
00:32:33intimide Olivier Pannis,
00:32:36puis percute
00:32:40un autre concurrent
00:32:40dans le premier virage.
00:32:42Je pense que c'était
00:32:46le premier des pilotes
00:32:47qui n'avait pas de respect
00:32:48pour les autres.
00:32:48C'est lui qui a commencé
00:32:49un peu cette ère moderne
00:32:50de coups de roue
00:32:51en ligne droite
00:32:52et de zigzag
00:32:52et de pilotage
00:32:54dangereux.
00:32:57Un pilotage
00:32:57qui pourrait pousser
00:32:59à la faute
00:33:00un autre pilote.
00:33:02C'est donc fini
00:33:02pour Schumacher
00:33:03dès le premier virage.
00:33:05Derrière Villeneuve,
00:33:06des visages inhabituels
00:33:07se montrent.
00:33:08Eddie Urbain
00:33:09sur la deuxième Ferrari
00:33:10est en embuscade.
00:33:13Il était collé
00:33:13dans mes rétroviseurs.
00:33:18Il était quand même
00:33:19très très proche
00:33:20et très très agressif
00:33:21donc ça a été
00:33:21plus chaud que prévu.
00:33:23Villeneuve
00:33:24s'impose de moins
00:33:24d'une seconde
00:33:25devant Urbain.
00:33:29Mais avec sa
00:33:30Williams Renault,
00:33:31il semble parti
00:33:32pour maîtriser
00:33:33le championnat.
00:33:34On a l'impression
00:33:35que la route est tracée,
00:33:36que ça va être facile
00:33:37et ça c'est
00:33:38la plus grosse
00:33:39des erreurs
00:33:39à commettre.
00:33:40C'est de s'imaginer
00:33:41qu'il n'y aura pas
00:33:42une réaction
00:33:43des autres compétiteurs.
00:33:44Le titre se jouera
00:33:45finalement lors
00:33:45de la dernière course
00:33:46de la saison.
00:33:48Même si Schumacher
00:33:49tente d'accrocher
00:33:49Jacques Villeneuve,
00:33:50le Canadien le dépasse
00:33:52et devient champion
00:33:53du monde
00:33:54après un an
00:33:55de lutte intense
00:33:56face au pilote Ferrari.
00:33:58C'était l'adversaire
00:33:58le plus coriace
00:33:59que j'ai eu
00:34:00de ma carrière
00:34:00et d'avoir pu
00:34:01me battre contre lui
00:34:02en piste,
00:34:03d'avoir des passes d'armes
00:34:04et d'avoir pu le battre
00:34:05parfois c'était lui
00:34:06c'est quelque chose
00:34:07qui reste spécial.
00:34:09Des pluies torrentielles
00:34:34s'abattent sur Sao Paulo.
00:34:36La sécurité évoque
00:34:37une annulation
00:34:37mais les organisateurs
00:34:39préfèrent juste
00:34:40retarder le départ.
00:34:422003.
00:34:43McLaren et Ferrari
00:34:44se disputent
00:34:45la suprématie
00:34:46en ce début d'année.
00:34:47Bien loin des Schumacher,
00:34:49Raikkonen et Barrichello,
00:34:50Giancarlo Fisichella
00:34:51savoure sa 8ème place
00:34:53sur la grille.
00:34:54Sa meilleure position
00:34:55au départ de l'année
00:34:56avec sa modeste Jordan.
00:34:58Le départ derrière
00:35:09la voiture de sécurité
00:35:10préfigure une course chaotique.
00:35:13Sous la pluie,
00:35:14le tracé brésilien
00:35:15devient imprévisible.
00:35:17La courva d'au sol,
00:35:18un virage à gauche
00:35:19situé à la sortie
00:35:19des S de Senna
00:35:20se transforme en cauchemar
00:35:22pour les pilotes.
00:35:23Il y avait
00:35:25une grande rivière
00:35:26qui était facile
00:35:26d'acquaplanning.
00:35:31Il était mieux
00:35:32de l'élever
00:35:32assez de l'élever
00:35:34mais pas
00:35:35de l'élever
00:35:36parce qu'il n'était
00:35:37la réaction
00:35:38de la voiture.
00:35:44Donc je pense
00:35:45que j'ai fait
00:35:46la bonne chose
00:35:46et c'était
00:35:48le clé
00:35:48pour rester
00:35:48sur le terrain.
00:35:49Même Michael Schumacher
00:35:52devenu quelques mois
00:35:54plus tôt
00:35:54pour la cinquième fois
00:35:55champion du monde
00:35:56se fait piéger.
00:35:59La moitié
00:35:59des pilotes
00:36:00abandonnent
00:36:00avant la fin
00:36:01de la course.
00:36:06Tandis que
00:36:07les carcasses
00:36:08s'accumulent
00:36:08dans le fameux virage
00:36:09Giancarlo Fisichella
00:36:11profite de l'opportunité.
00:36:13Au 53ème tour
00:36:14Barrichello
00:36:14un temps leader
00:36:15a abandonné
00:36:16et David Coulthard
00:36:17vient d'entrer au stand.
00:36:18Les circonstances
00:36:20propulsent Fisichella
00:36:21à la deuxième place
00:36:22derrière la McLaren
00:36:24du jeune Kimi Raikkonen.
00:36:25Kimi was struggling
00:36:27a little bit
00:36:28with the tires.
00:36:33So he went
00:36:35wide
00:36:35and I went
00:36:36inside
00:36:36and I
00:36:37overtook him.
00:36:39I was first
00:36:40but
00:36:40in this moment
00:36:42there was
00:36:43a huge
00:36:44huge crash.
00:36:45Les leaders
00:37:01Fisichella
00:37:02et Raikkonen
00:37:02évitent les débris.
00:37:06Le 3ème de la course
00:37:07Fernando Alonso
00:37:08n'y parvient pas.
00:37:09Oh!
00:37:12And we've got
00:37:13another car
00:37:14Oh!
00:37:16Nasty!
00:37:17Terrible accident
00:37:17there.
00:37:19Race stopped!
00:37:20Red flag
00:37:21race has stopped.
00:37:23My engineer
00:37:24told me
00:37:24it's a red flag
00:37:25it's over
00:37:26and
00:37:27we
00:37:28are the
00:37:28winner
00:37:29of the race.
00:37:29I was
00:37:35screaming
00:37:36I was
00:37:37with the mechanics
00:37:38with my friends
00:37:39I was so happy.
00:37:42Fisich!
00:37:43Fisich!
00:37:44Fisich!
00:37:45Fisich!
00:37:45Fisich!
00:37:46Fisich!
00:37:46Fisich!
00:37:46Fisich!
00:37:46Fisich!
00:37:47Fisich!
00:37:47Fisich!
00:37:47Fisich!
00:37:47Fisich!
00:37:48Fisich!
00:37:48Fisich!
00:37:48Fisich!
00:37:48Fisich!
00:37:49But then
00:37:50just after
00:37:51somebody
00:37:53came to me
00:37:54and he said
00:37:54you are
00:37:55second
00:37:56you didn't win
00:37:57the race
00:37:57you are second
00:37:57unfortunately.
00:37:58En cas
00:37:59de drapeau
00:38:00rouge
00:38:00le classement
00:38:01pris en compte
00:38:02est celui
00:38:02du début
00:38:03du dernier
00:38:03tour complet
00:38:04parcouru
00:38:04par le
00:38:05leader
00:38:05I was
00:38:07a little
00:38:07bit
00:38:08confused
00:38:09Si Fisichä
00:38:10a eu
00:38:11le temps
00:38:11de franchir
00:38:11la ligne
00:38:12et de
00:38:12commencer
00:38:12son 56e
00:38:13tour
00:38:14avant
00:38:14la sortie
00:38:14du drapeau
00:38:15rouge
00:38:15il a
00:38:16bien
00:38:16gagné
00:38:16la
00:38:17course
00:38:17Sinon
00:38:20c'est
00:38:20Raikkonen
00:38:21qui sera
00:38:22déclaré
00:38:22vainqueur
00:38:23Au bout de longues minutes, stupeur, Fizikella n'est que deuxième.
00:38:53Car chez Jordan, on en est sûr, le 56e tour avait commencé.
00:39:10Le litige est réglé cinq jours plus tard, à Paris, au siège de la FIA.
00:39:23Il m'a appelé à la fin de la race, et il m'a dit, Giancarlo, tu es le gagnant maintenant.
00:39:30Tu es le gagnant.
00:39:33Et à Imola, on va obtenir le trophée de retour.
00:39:39J'étais très heureux, mais ne célébriez pas la première victoire de ta carrière
00:39:57sur le haut de la podium, c'est un peu frustrant.
00:40:09Il suffit d'un rien pour se rendre compte de la ferveur qui entoure ce premier Grand Prix de Singapour.
00:40:17Fernando Alonso ne s'arrêtera pas, peu importe.
00:40:21Alonso était l'enfant chéri, il faut se rappeler de ça, et le poulain de Brigator aussi.
00:40:27Mais pour cette 800e course, la première à Singapour, la principale attraction n'est pas le double champion du monde.
00:40:34Grande nouveauté ce week-end au Grand Prix de Singapour.
00:40:36Pour la première fois, la course au radio de nuit, sous les projecteurs, au cœur de la ville aviatique.
00:40:49Il y avait quand même un petit peu d'appréhension.
00:40:51Est-ce que tout ça, ça va fonctionner ? Est-ce qu'il y aura des zones d'ombre ? Est-ce que ça sera bien éclairé ?
00:40:56On voit des fois même mieux que dans un circuit en ville où il y a des changements de contraste.
00:41:03Il n'y a pas de danger sur un circuit, et ça c'est bien, ça j'aime bien.
00:41:10Non, non, non, non, non, non problème.
00:41:13Sur ce nouveau circuit en ville, Alonso impressionne avec sa R28 alors que Renault n'a plus gagné un Grand Prix depuis deux ans.
00:41:19Alonso devance Lewis Hamilton de 98 millièmes de seconde.
00:41:23Il domine deux des trois séances d'essais libres.
00:41:27Mais en qualification, sa voiture le lâche.
00:41:30Il y avait une période de doute dans l'équipe.
00:41:38Et Flavio Briatore vraiment nous avait habitués à autre chose.
00:41:45Il n'était plus le Flavio flamboyant qu'on connaissait.
00:41:48Tout doucement, tout doucement, Renault s'est un petit peu effondré.
00:41:51L'Espagnol ne part que 15e.
00:41:55En première ligne, la Ferrari de Felipe Massa et la McLaren de Lewis Hamilton, les deux hommes qui se disputent le titre.
00:42:05On s'est dit, on va un peu s'ennuyer pour ce Grand Prix tellement, effectivement, Massa domine.
00:42:10Et puis, tout d'un coup, est arrivé quelque chose qui était vraiment inattendu.
00:42:15Alonso tente un coup de poker stratégique.
00:42:19Il s'arrête pour ravitailler en premier, dès le 13e tour.
00:42:24Et à partir de là, toute l'histoire du Grand Prix de Singapour 2008, ce qu'on a appelé le crash gate, s'est déclenché.
00:42:35Dans la foulée, son coéquipier Nelson Piquet Junior s'encastre dans un mur.
00:42:39Pas très étonnant, c'est la sixième fois de la saison que le jeune Brésilien abandonne suite à une erreur de pilotage ou un accident.
00:42:49Pour parler de Nelson Piquet Junior, il faut déjà parler de son père.
00:42:53C'est-à-dire Nelson Piquet, le vrai, le grand, trois fois champion du monde, surnommé souvent le prédateur.
00:42:58Et par rapport à lui, Nelson Piquet Junior, il fait un peu faiblard.
00:43:02Dans la zone du circuit où se trouve Piquet, impossible de dégager rapidement la monoplace accidentée.
00:43:08La voiture de sécurité entre en piste.
00:43:11Une intervention qui pousse les concurrents dans les stands.
00:43:17Massa et Ferrari, jusque-là tranquille leader, y ruinent leur course.
00:43:26Massa a démarré avec le cuir de ravitaillement.
00:43:29Dans la voie des stands, ça a créé un barouf absolument extraordinaire.
00:43:33On s'est même demandé si la course n'allait pas être arrêtée.
00:43:35Mais non, les gars de Ferrari ont couru, débranché le tuyau, Massa est reparti, mais il avait perdu la course.
00:43:44Un symbole du chamboule-tout déclenché par cette voiture de sécurité.
00:43:49Alonso, 20e et dernier après son arrêt au stand, se retrouve premier.
00:43:55Renault gagne pour la première fois depuis deux ans.
00:43:58Une victoire miraculeuse qui transporte l'équipe, même si à l'arrière-plan, Nelson Piquet reste impassible.
00:44:05Quelques minutes après cette victoire historique, Fernando Alonso retrouve Flavio Briatore dans les couloirs.
00:44:26La chose qui nous avait attiré l'œil, c'est l'antichambre du podium.
00:44:37Flavio Briatore qui va monter sur le podium pour ramasser la coupe,
00:44:41parlait comme Joe Pecci et Robert De Niro dans leur film sur la mafia, avec la main devant la bouche.
00:44:46C'est un moment de joie, ils viennent de gagner, etc.
00:44:55Non, ils parlaient avec la main devant la bouche.
00:44:59Alonso célèbre sa victoire aux côtés de deux jeunes de 23 ans,
00:45:03Lewis Hamilton et Nico Rosberg.
00:45:08Renault fait son retour au sommet.
00:45:10Un succès que Flavio Briatore attribue carrément à une intervention divine.
00:45:23S'il y avait un dieu, il a donné un coup de main à Fernando pour la première safety car.
00:45:28Mais non loin de l'équipe en liesse,
00:45:30quelques voix s'étonnent de la stratégie de Renault dès la fin de la course.
00:45:33On sort de notre cabine de commentaires, on arrive dans la pit lane,
00:45:38et là on croise deux personnes.
00:45:40Mark Weber, qui nous dit « Something wrong, il y a quelque chose qui ne va pas. »
00:45:44Et on croise David Coulthard, qui nous dit
00:45:47« Mais la nature de la racetrack et de la tire,
00:45:50ce n'était pas stratégiquement une bonne chose pour faire un stop d'abord. »
00:45:55Aucune, aucune simulation ne donnait ce tour pour ravitailler.
00:45:59Après les soupçons, la vérité, oui, Renault a bien triché
00:46:10lors d'un Grand Prix la saison dernière en provoquant un accident.
00:46:14Un an plus tard, au siège de la FIA,
00:46:17Renault admet que Nelson Piquet a percuté le mur volontairement.
00:46:22Nous présentons toutes nos excuses au monde de la Formule 1.
00:46:26Un scénario élaboré par le directeur technique Pat Simons et Flavio Briattor.
00:46:33« Ça a été tous fait par deux individus
00:46:37qui sont maintenant complètement en dehors du sport automobile. »
00:46:41« Ce n'est pas une de ces choses que j'ai pensé sur le thursday,
00:46:44« On va faire ça. »
00:46:46« C'est un peu comme des murders. »
00:46:47« Si des murders pré-medités, c'est un peu différent
00:46:50que si quelqu'un tue quelqu'un parce qu'ils sont blessés. »
00:46:54L'affaire avait éclaté quelques semaines plus tôt,
00:46:57suite aux révélations du jeune Piquet viré par Renault
00:47:00pour être remplacé par Romain Grosjean.
00:47:03« Nelson Piquet est rentré au Brésil.
00:47:05Il est allé dans sa famille.
00:47:07Dans sa famille où, je vous rappelle,
00:47:09il y a Nelson Piquet, le vrai, le grand,
00:47:12le tueur à gage,
00:47:13qui s'est dit comment ?
00:47:15Briattor, faire ça à mon fils,
00:47:18cette histoire d'accident et tout.
00:47:19Et Nelson, qui n'a peur de rien,
00:47:21a balancé toute l'histoire. »
00:47:23Pointé du doigt,
00:47:24Renault est lâché par ses principaux sponsors
00:47:27avant de perdre Alonso qui choisit Ferrari
00:47:29et de revendre son équipe.
00:47:32Des conséquences
00:47:33à la mesure d'un scandale unique.
00:47:35« C'était un choc. »
00:47:37Parce que je n'avais jamais considéré
00:47:39que quelqu'un puisse faire un type.
00:47:41Mais en F1,
00:47:42la fin justifierait-elle les moyens ?
00:47:44À 40 minutes du départ,
00:48:02les 5 ingénieurs sont là,
00:48:03il n'en manque qu'un.
00:48:04C'est Padilo, le directeur technique,
00:48:05qui s'installera ici.
00:48:07Ils pourront parler à leur pilote,
00:48:08à la radio.
00:48:09Regardez par exemple.
00:48:10Ça, c'est pour appeler Nico Rosberg.
00:48:12Ça, c'est pour appeler Lewis Hamilton.
00:48:13« On avait un peu peur
00:48:15qu'ils se rentraient dedans,
00:48:16mais finalement,
00:48:16c'était une des meilleures courses
00:48:17et une des meilleures batailles en effet. »
00:48:19« Don't believe me just watch. »
00:48:22Nico Rosberg en pole position
00:48:23devant Lewis Hamilton.
00:48:25Les Mercedes en haut,
00:48:26ça, c'était attendu.
00:48:27« Don't believe me just watch. »
00:48:29Après 4 titres consécutifs
00:48:30pour Red Bull et Sébastien Vettel,
00:48:32une nouvelle ère s'ouvre,
00:48:34celle de Mercedes.
00:48:35« Don't believe me just watch. »
00:48:36Avec l'introduction du moteur hybride,
00:48:38l'écurie de Toto Wolf
00:48:39semble invincible
00:48:40après 2 courses disputées en 2014.
00:48:43« Mercedes a déjà la main mise
00:48:46sur le championnat.
00:48:47La question qu'on se pose à Bahreïn,
00:48:48c'est de savoir
00:48:48qui de Lewis Hamilton
00:48:50ou Nico Rosberg
00:48:50deviendra champion du monde
00:48:52à la fin de l'année. »
00:48:56« Ils étaient extrêmement proches
00:48:57l'un de l'autre.
00:48:58Ils ont été coéquipés en karting.
00:48:59Ils sont voisins de palier à Monaco.
00:49:02Ils vivent dans le même immeuble.
00:49:03À l'époque,
00:49:04ce sont deux vrais amis.
00:49:05Mais finalement,
00:49:06on se rend compte
00:49:07que bien la compétition,
00:49:08elle balaye tout. »
00:49:12Sur la grille de départ,
00:49:14non loin de Jean Todd,
00:49:15devenu président de la FIA,
00:49:18une question revient.
00:49:21« Toto Wolf,
00:49:22est-ce que vos deux pilotes
00:49:23ont le droit
00:49:23de s'attaquer
00:49:24au premier virage
00:49:25500 mètres derrière nous ? »
00:49:27« Oui, ils ont le droit
00:49:27à s'attaquer.
00:49:28On est ici pour faire la course.
00:49:29C'est quand même
00:49:30du entertainment et du sport. »
00:49:32« C'était bien qu'il n'y avait
00:49:33pas de l'ordre de l'équipe. »
00:50:02« Qui insiste au premier virage
00:50:03et qui s'impose
00:50:04face à Nico Rosberg. »
00:50:11« Oui, Samiton,
00:50:12attaqué par Nico Rosberg
00:50:13maintenant à l'extérieur
00:50:14et qui va défendre
00:50:15sa position.
00:50:16Les Mercedes roux contre roux.
00:50:18Est-ce qu'il va sortir
00:50:18son coéquipier ?
00:50:19Il l'a forcé
00:50:20à prendre l'échappatoire. »
00:50:23« Le geste est symbolique,
00:50:24fort.
00:50:25Il est risqué
00:50:25parce qu'il peut mettre
00:50:26les deux voitures au tapis
00:50:27dès le quatrième virage
00:50:28de la course.
00:50:29Mais à l'expérience,
00:50:30Hamilton impressionne
00:50:31Nico Rosberg
00:50:32et lui fait comprendre
00:50:33que ça y est,
00:50:33il a déjà perdu. »
00:50:35Hamilton domine
00:50:36le début de course,
00:50:37se détache.
00:50:39Mais au 18e tour,
00:50:41Rosberg revient à la charge.
00:50:43« Nico Rosberg
00:50:44qui est à la bataille
00:50:46avec Lewis Hamilton
00:50:46mais qui a repris son bien.
00:50:48Les deux voitures
00:50:49se sont attaquées
00:50:49au premier virage. »
00:50:50Le premier virage,
00:50:52un lieu symbolique
00:50:53de cette édition 2014.
00:50:55La courbe vient d'être baptisée
00:50:56du nom de Michael Schumacher,
00:50:58victime d'un accident de ski
00:51:00quelques mois plus tôt,
00:51:00le septuple champion du monde,
00:51:02le premier vainqueur
00:51:03d'un Grand Prix de Bahreïn
00:51:04est alors dans le coma.
00:51:07C'est ici
00:51:07qu'un tour plus tard,
00:51:09Rosberg attaque.
00:51:11Encore.
00:51:11« Il insiste à l'intérieur.
00:51:13Lewis Hamilton
00:51:14ouvre et bloque ses roues.
00:51:15Va-t-il recroiter
00:51:16comme tout à l'heure ?
00:51:17Il réessaye la bonne manœuvre
00:51:18et à l'accélération.
00:51:19C'est Nico Rosberg
00:51:20qui est le plus rapide. »
00:51:21« Ils étaient l'un côté
00:51:22de l'autre.
00:51:23Un virage,
00:51:23le prochain virage
00:51:24et encore une fois... »
00:51:26« Les deux pilotes
00:51:27dans les morceaux de gomme,
00:51:28les étincelles
00:51:29qui sortent des ailerons
00:51:30et la bonne défense
00:51:31de Nico Rosberg.
00:51:33Même s'il insiste,
00:51:34Lewis Hamilton
00:51:34roue contre roue
00:51:35avec Rosberg.
00:51:36Il va être mieux placé
00:51:37et il repasse
00:51:38en tête de ce Grand Prix. »
00:51:40« Et on était vraiment
00:51:40presque choqués
00:51:42de la situation. »
00:51:44Les arrêts au stand
00:51:44éloignent temporairement
00:51:46les deux pilotes.
00:51:49Hamilton prend même
00:51:50une dizaine
00:51:51de secondes d'avance.
00:51:52Mais soudain...
00:51:57« Wow,
00:51:58what was that ? »
00:52:04Maldonado,
00:52:05Arpon Gutiérrez.
00:52:10« On avait déjà
00:52:11un scénario
00:52:12romanesque,
00:52:13épique
00:52:13et on a
00:52:14l'élément perturbateur
00:52:15qui vient donner
00:52:16une deuxième vie
00:52:17à ce Grand Prix. »
00:52:18L'entrée
00:52:18de la voiture
00:52:19de sécurité
00:52:19remet les deux
00:52:20Mercedes roues dans roues.
00:52:23Le stand
00:52:23transmet le même
00:52:24message laconique
00:52:25aux deux pilotes.
00:52:26« Lewis,
00:52:27c'est Paddy.
00:52:2710 laps left to race.
00:52:29Can we just make sure
00:52:30we bring both cars home ? »
00:52:32« Nico, c'est Paddy here.
00:52:33There are about
00:52:3410 laps left to race.
00:52:35Can we just make sure
00:52:36we bring both cars home ? »
00:52:38« On a le sentiment
00:52:39que chez Mercedes,
00:52:39sur la passerelle
00:52:40de commandement,
00:52:41personne n'est capable
00:52:42de prendre une décision. »
00:52:43« Nouvelle attaque
00:52:44entre les deux leaders ! »
00:52:45« Cette situation
00:52:46était neuve pour nous.
00:52:48On était vraiment
00:52:49stupéfaits par la situation.
00:52:50On ne comprenait pas
00:52:51qu'est-ce qui se passe.
00:52:52? »
00:53:03« Rosberg qui va maintenant
00:53:05pouvoir attaquer une deuxième fois.
00:53:07Il choisit l'extérieur.
00:53:08Les deux Mercedes,
00:53:09côte à côte,
00:53:10Lewis Hamilton,
00:53:11obligé de tasser
00:53:12une nouvelle fois
00:53:13son coéquipier. »
00:53:15Malgré les assauts répétés
00:53:18de Nico Rosberg,
00:53:20Hamilton résiste jusqu'à la fin.
00:53:21« Une fois de plus,
00:53:22le freinage démoniaque
00:53:24de Nico Rosberg,
00:53:25mais qui en a un petit peu trop fait
00:53:27et qui voit
00:53:27Lewis Hamilton
00:53:28décroiser une nouvelle fois. »
00:53:30et s'impose devant son coéquipier.
00:53:42« Ça s'est fini bien.
00:53:43On avait dit qu'on a bien fait
00:53:45de ne pas intervenir,
00:53:46mais au fur et à mesure,
00:53:47pendant la saison,
00:53:48ça s'est aggravé. »
00:53:49Pour le moment,
00:53:51les deux hommes
00:53:51se congraturent.
00:53:54« Ce qu'on avait sous-estimé,
00:53:56c'est le passé qu'ils avaient.
00:53:58Ils étaient en quarte ensemble
00:54:00et il y a quelque chose
00:54:01que l'on ne connaissait pas
00:54:03et jusqu'à aujourd'hui,
00:54:04on ne le sachera pas. »
00:54:19« Je crois que c'était
00:54:21le dernier moment
00:54:21qu'ils s'entendaient bien
00:54:22le podium avant Rennes
00:54:24parce que graduellement,
00:54:25depuis ce moment-là,
00:54:26ça commençait à dégrader. »
00:54:28Leur lutte,
00:54:29marquée ensuite
00:54:30par plusieurs accrochages,
00:54:31durera trois ans.
00:54:33Deux titres pour Hamilton,
00:54:34un pour Rosberg.
00:54:39« Merci, Jules. »
00:54:41« Trois champions du monde. »
00:54:44« Et la victoire,
00:54:49agité par Alain Prost. »
00:54:51« Quel drabole ! »
00:54:52« Victoire de Lewis Hamilton,
00:54:54doublé de Mercedes
00:54:55aujourd'hui
00:54:56pour ce millième Grand Prix. »
00:54:57« Le drapeau à Danier
00:54:58présenté par le quadruple
00:54:59champion du monde,
00:55:00Alain Prost. »
00:55:05« Comme une évidence,
00:55:14en 2019,
00:55:15Lewis Hamilton
00:55:16remporte le millième
00:55:17Grand Prix de l'histoire.
00:55:19Une victoire qui marque
00:55:21un peu plus la domination
00:55:23du quintuple champion du monde
00:55:24et de son équipe,
00:55:25Mercedes.
00:55:26Le dénouement d'un week-end à part,
00:55:44emprunt d'une certaine gravité.
00:55:46Sur les tribunes,
00:55:47les casques,
00:55:48les monoplaces,
00:55:50quatre chiffres rappellent
00:55:51qu'en Chine,
00:55:52l'AF1 atteint un tournant.
00:55:55Dans le paddock,
00:55:56l'évocation des héros du passé
00:55:58incite forcément
00:56:00la nostalgie.
00:56:05« Mon père,
00:56:05c'était un grand fan de la F1.
00:56:07J'ai vécu avec lui.
00:56:10Le premier,
00:56:10je me souviens,
00:56:11c'est celui où Senna won
00:56:12au Brésil.
00:56:14Mais seulement
00:56:14des petits petits
00:56:15de la race,
00:56:17le fait qu'il n'était pas
00:56:18capable de stand
00:56:19après la race.
00:56:23Le 1e Grand Prix,
00:56:24ça m'a donné l'occasion
00:56:26de regarder
00:56:27à combien j'étais
00:56:28quand j'ai commencé
00:56:29en 1980.
00:56:30Donc, c'était
00:56:30le 329e Grand Prix
00:56:32de l'histoire.
00:56:33Et puis, en fait,
00:56:33en fin de compte,
00:56:34après, je me suis dit
00:56:35combien j'en ai fait
00:56:35à quelque chose près,
00:56:37parce que je n'arrive
00:56:37pas à savoir exactement.
00:56:39J'ai calculé
00:56:39460 à peu près.
00:56:41Nous sommes à côté
00:56:44de trois monoplaces,
00:56:45une Lotus de Kimi Raikoden,
00:56:46une Steward
00:56:47de Rubens Barrichello
00:56:48et surtout,
00:56:49la Williams-Renault
00:56:50d'Alain Prost
00:56:50avec laquelle le Français
00:56:51a décroché son 4e
00:56:52et dernier titre
00:56:53en 1993.
00:56:55C'est pas qu'un sport,
00:56:57d'ailleurs,
00:56:57mais une discipline
00:56:58en mouvement
00:56:59qui s'est quand même
00:57:01bien adaptée
00:57:02à l'évolution mondiale.
00:57:04C'est ça
00:57:04qui est intéressant.
00:57:06Le dimanche,
00:57:07à quelques dizaines
00:57:08de minutes
00:57:08de la course seulement,
00:57:09ancienne gloire
00:57:11et pilote actuel
00:57:12se mêlent.
00:57:23Comme en 1990,
00:57:25lors du 500e Grand Prix,
00:57:27ils vont poser
00:57:27pour une photo souvenir.
00:57:34Derniers instants
00:57:35hors du temps
00:57:36avant de laisser place
00:57:38à la course.
00:57:38Ils rejoignent maintenant
00:57:40la grille de départ
00:57:41d'un événement historique.
00:57:43Après deux victoires
00:57:44en deux Grand Prix
00:57:45depuis le début
00:57:45de la saison,
00:57:47les Mercedes
00:57:47sont favorites.
00:57:49Valtteri Bottas
00:57:50face à Lewis Hamilton,
00:57:51Sébastien Vettel
00:57:52face à Charles Leclerc.
00:57:54C'est le millième Grand Prix
00:57:56de l'histoire
00:57:56de la Formule 1.
00:57:57Montez le volume
00:57:58et rendez-vous
00:57:58au premier virage.
00:58:00Bottas part en pole position
00:58:01devant son coéquipier
00:58:02Lewis Hamilton
00:58:03et les Ferrari
00:58:04de Vettel et Leclerc.
00:58:05Dès le départ,
00:58:24Leclerc Wettel
00:58:25quand Hamilton
00:58:26dépasse Bottas.
00:58:27Mais la suite
00:58:30de la course
00:58:30est marquée
00:58:31par la décision stratégique
00:58:32de Ferrari
00:58:33d'offrir
00:58:34la troisième place
00:58:34à Vettel
00:58:35au détriment
00:58:35du jeune Leclerc.
00:58:3721 ans
00:58:37et première saison
00:58:38chez les Rouges
00:58:39seulement.
00:58:43Let Sebastian buy.
00:58:44Let Sebastian buy.
00:58:45Il respecte la consigne
00:58:50on lui demande
00:58:51de laisser passer
00:58:51Sébastien Vettel
00:58:52incroyable
00:58:53alors que nous en sommes
00:58:54qu'au 11ème tour
00:58:55Vettel
00:58:56qui reçoit
00:58:57le cadeau suprême
00:59:00de ce millième Grand Prix
00:59:00l'ouverture de porte
00:59:02de son coéquipier
00:59:02qui encore une fois
00:59:03l'a fait à contre-coeur
00:59:04Charles Leclerc.
00:59:13Et maintenant
00:59:14là on entend
00:59:18un Charles Leclerc
00:59:19qui est attaqué moralement.
00:59:21Malgré ce cadeau
00:59:22Sébastien Vettel
00:59:23ne finit que troisième
00:59:24derrière les deux Mercedes.
00:59:27Une équipe
00:59:27qui offre même
00:59:28un moment rare
00:59:28en enchaînant
00:59:30les changements de pneus
00:59:31de ces deux voitures.
00:59:39Un symbole
00:59:41de la maîtrise
00:59:41de Mercedes
00:59:42quand Lewis Hamilton
00:59:43confirme lui
00:59:44son emprise
00:59:45sur cette époque
00:59:46de l'IF1.
00:59:4775ème victoire
00:59:48pour l'Anglais
00:59:49qui ne court plus
00:59:49qu'après les records
00:59:50de Michael Schumacher.
00:59:5291 succès
00:59:537 titres
00:59:54de champion du monde
00:59:55des caps
00:59:56désormais accessibles
00:59:57à moins que
00:59:58les années à venir
00:59:59fassent émerger
01:00:00de nouveaux obstacles
01:00:01de nouveaux rivaux
01:00:02et qu'une nouvelle ère
01:00:04de l'IF1
01:00:04souffre.
01:00:05Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00:17Mille, une autre histoire
01:00:28de la F1
01:00:29réalisée par Étienne Pidou
01:00:30avec le montage
01:00:31de Denis Yacono.
01:00:32Pour prolonger l'expérience,
01:00:34je vous propose
01:00:34un nouveau saut dans le temps,
01:00:36dans le futur cette fois,
01:00:37pour chercher celui
01:00:38qui remportera
01:00:38le 1100ème grand prix
01:00:40et on s'est dit
01:00:41que c'était peut-être ici
01:00:42à l'Académie
01:00:42de la Fédération Française
01:00:43de Sport Auto
01:00:44qu'on pourrait le trouver.
01:00:51Et si le vainqueur
01:00:52du 1100ème grand prix
01:00:53se trouvait autour de moi,
01:00:54Victor Martins,
01:00:55Théo Pourcher,
01:00:56bonjour.
01:00:56Bonjour.
01:00:57Alors vu qu'il y a
01:00:5721 grand prix par saison,
01:00:59le 1100ème ce sera
01:01:00dans un peu moins de 5 ans.
01:01:01Vous avez quel âge là ?
01:01:0315 ans.
01:01:03Moi j'ai 17 ans.
01:01:05D'accord, donc 20,
01:01:0622 dans 5 ans.
01:01:08Est-ce que c'est un objectif
01:01:09à ce moment-là ?
01:01:09C'est l'objectif.
01:01:10Être dans une EF1.
01:01:11C'est l'objectif aujourd'hui
01:01:12après quand on était jeunes
01:01:13c'était forcément un rêve.
01:01:15Après maintenant
01:01:15ça devient un vrai objectif.
01:01:17Et d'y arriver assez vite
01:01:18parce que quand on voit
01:01:18l'exemple de Charles Leclerc
01:01:20qui a 21 ans
01:01:21qui est chez Ferrari
01:01:22ça inspire,
01:01:23on se dit que ça peut aller vite.
01:01:24Ça peut aller très vite
01:01:25et voilà,
01:01:26il est dans un des teams
01:01:27les plus légendaires de EF1
01:01:28et ça fait rêver quoi.
01:01:29Ça fait rêver
01:01:31et on a envie d'y arriver.
01:01:32Alors si on se replonge
01:01:33un peu dans l'histoire
01:01:34comme on l'a fait
01:01:34dans le documentaire,
01:01:36c'est quoi votre premier souvenir
01:01:37de EF1
01:01:38en tant que spectateur
01:01:40ou téléspectateur du coup ?
01:01:41Moi j'ai eu la chance
01:01:42d'assister à un Grand Prix
01:01:44quand j'avais 3 ans
01:01:45en 2006
01:01:46à Monaco.
01:01:47Il y avait Michael Schumacher,
01:01:49il y avait Fernando Alonso,
01:01:51c'était juste impressionnant
01:01:52et ça m'a fait rêver
01:01:53et j'ai commencé le karting.
01:01:54Est-ce que vous avez un regard
01:01:56sur l'histoire de la Formule ?
01:01:58Est-ce que ça vous intéresse ?
01:01:59Je regarde des fois
01:02:00des Grands Prix
01:02:01des années 1990
01:02:03pour s'inspirer
01:02:04de comment ça se passait
01:02:05dans les courses,
01:02:06comment ils analysaient
01:02:08les courses,
01:02:08comment ils attaquaient,
01:02:09comment ils défendaient.
01:02:10on essaye de ressembler à eux
01:02:12tout simplement.
01:02:14Pour vous,
01:02:15le plus grand pilote
01:02:16de l'histoire,
01:02:17on a vu des costauds
01:02:19dans le documentaire,
01:02:20ce serait lequel ?
01:02:22Michael Schumacher,
01:02:24je pense.
01:02:25C'est compliqué
01:02:26au vu des titres,
01:02:27Michael Schumacher
01:02:27avec Ferrari,
01:02:29c'est exceptionnel
01:02:29ce qu'il a fait.
01:02:30Après,
01:02:31je suis quand même
01:02:31un peu français,
01:02:32Alain Trost,
01:02:33c'est quand même
01:02:33le seul français champion du monde.
01:02:35c'est un exemple,
01:02:37je me dis,
01:02:38j'aimerais tellement
01:02:39l'égaler pour mon pays,
01:02:40ce serait exceptionnel.
01:02:43Dans le documentaire,
01:02:44Jacques Villeneuve dit
01:02:45« Depuis que j'ai 5 ans,
01:02:46je sais que je vais être
01:02:47champion du monde ».
01:02:48Est-ce que chez vous,
01:02:49il y a autant de certitudes
01:02:50que ça ?
01:02:51Moi,
01:02:52j'ai envie de me le dire,
01:02:53après,
01:02:53je ne me dis pas dans ma tête
01:02:54forcément que je vais gagner
01:02:55avec tant de points d'avance
01:02:56le championnat.
01:02:58Déjà,
01:02:59arriver en F1
01:02:59et ensuite,
01:03:00essayer de gagner en F1,
01:03:01ce serait juste magique.
01:03:02C'est sûr qu'il faut se le dire
01:03:04dans la tête,
01:03:04nous-mêmes,
01:03:05il ne faut pas trop le montrer.
01:03:06Il faut montrer
01:03:07qu'on a un gros objectif,
01:03:08il faut montrer aussi
01:03:09aux personnes
01:03:10qui nous aident aujourd'hui
01:03:11qu'ils peuvent compter sur nous
01:03:12et en fait,
01:03:13qu'on a le potentiel
01:03:14et qu'on peut y arriver
01:03:14et qu'ils ne font pas
01:03:16tout ça pour rien.
01:03:17C'est les sacrifices
01:03:18qu'on fait tous les jours
01:03:18qui vont nous permettre
01:03:20en fait de réaliser
01:03:21notre rêve
01:03:22et notre objectif aujourd'hui.
01:03:24En tout cas,
01:03:24on vous souhaite
01:03:24à tous les deux,
01:03:25même si il ne pourrait y avoir
01:03:26qu'un vainqueur,
01:03:27de remporter ce 1100e Grand Prix
01:03:29et de trouver votre place
01:03:30dans cette histoire
01:03:31de la Formule 1
01:03:32qui s'écrit
01:03:33sous nos yeux.
01:03:34C'est la fin de ce Sport Reporter.
01:03:35Merci de l'avoir suivi.
01:03:36On se retrouve très vite
01:03:37sur de nouveaux terrains de sport.
01:03:38Salut !