- 22/04/2025
7info est la première chaîne d'information en continu en Côte d'Ivoire. Retrouvez ici en replay nos programmes et restez informés en temps réel en vous abonnant à nos différentes plateformes :
Site web : https://www.7info.ci
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCYHo...
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/7info
Facebook : https://www.facebook.com/7infoci/
Twitter : https://twitter.com/7info_ci
#7INFO #VUDECOTEDIVOIRE
Site web : https://www.7info.ci
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCYHo...
Dailymotion : https://www.dailymotion.com/7info
Facebook : https://www.facebook.com/7infoci/
Twitter : https://twitter.com/7info_ci
#7INFO #VUDECOTEDIVOIRE
Catégorie
✨
PersonnesTranscription
00:00Merci de nous retrouver pour cette deuxième partie de ce C'est-à-dire dans lequel nous recevons des représentantes du collectif des femmes écrivaines en lutte contre les violences faites aux enfants.
00:11Nous étions tout à l'heure en compagnie de Madame Songalo-Hélène et là maintenant nous sommes en compagnie de Madame Faust-Pierrette. Bienvenue Madame.
00:21Merci beaucoup.
00:22Alors est-ce que vous pouvez nous dire, nous parler un peu de votre parcours et de comment vous avez rejoint ce collectif ?
00:28Je suis d'origine enseignante et quand j'ai commencé à écrire, mes écrits ont porté sur les enfants et les femmes.
00:41Et c'est automatiquement que ma collègue Madame Songalo a pensé à moi lorsqu'il s'est agi d'écrire ce livre.
00:48J'ai écrit plusieurs livres sur les enfants, sur les violences faites aux enfants, sur l'histoire de femmes aussi violentées et je pense que c'est comme ça naturellement que ça s'est fait.
00:58Très bien. Alors le livre « Au nom des enfants » qui est une initiative collective, comme on le disait tout à l'heure,
01:05quelles ont été les raisons majeures qui vous ont poussé à participer à ce projet ?
01:10La lutte, nous les écrivains, nous devons prendre notre part.
01:18Nous écrivons des romans, nous écrivons des essais, nous écrivons des choses historiques,
01:25mais dans notre pays, de plus en plus, les violences contre les enfants sont légions.
01:32Et si on les dilue dans des romans de part et d'autre, peut-être que ça n'a pas suffisamment d'effet.
01:44Alors un collectif de femmes qui peut écrire, dénoncer ces violences,
01:49ça peut peut-être susciter même jusqu'au niveau des autorités de prendre des lois qui vont protéger les enfants des violences qui leur sont faites,
01:59comme on prend des lois pour protéger les femmes des violences qui leur sont faites.
02:03C'est donc dans cet esprit que ce livre a été écrit par plusieurs consœurs.
02:09Nous sommes huit et chacune a écrit une histoire différente, mais qui porte toujours sur le mauvais sort qui est fait aux enfants.
02:20Alors au nom des enfants, on a l'accent qui est mis sur les violences physiques et psychologiques, bien sûr, subies par les enfants.
02:27D'après vous, quelles sont les conséquences les plus graves auxquelles peuvent être confrontés ces enfants-là qui sont victimes de violences ?
02:35Dans notre société, un enfant qui est victime d'une violence, par exemple d'une agression sexuelle, rien n'est fait pour aider l'enfant.
02:45Au contraire, même quelquefois dans la famille, on va l'accuser d'avoir des mauvaises moeurs ou bien d'avoir fait exprès que ce n'est pas grave.
02:53On ne voit pas la gravité.
02:55Mais pourquoi dans les sociétés occidentales, dès qu'il y a un événement un peu violent, on met en place des cellules psychologiques ?
03:04C'est parce qu'il y a des conséquences sur la personne, sur les personnes.
03:08Les cellules psychologiques écoutent, accompagnent.
03:13Mais chez nous, un enfant qui est violé, quelquefois il n'a même pas le courage d'en parler, surtout que ça se fait quelquefois aussi dans les familles, dans l'entourage.
03:21Il n'a pas le courage d'en parler.
03:22Et s'il en parle, on va lui dire, si c'est une petite fille, on va lui dire tu mens.
03:27Si c'est un petit garçon, on n'y croit même pas.
03:30Donc c'est une évolution qui doit se faire qu'il faut écouter l'enfant, il faut voir dans le comportement d'un enfant, un comportement qui change radicalement, il y a un problème.
03:43Si ce problème n'est pas d'ordre, par exemple, des coups, on voit bien quand on frappe un enfant, il pleure.
03:50Mais souvent ces violences-là, sexuelles, sont silencieuses parce que l'enfant n'ose pas parler.
03:57Elles sont silencieuses, l'enfant se tait.
04:00Mais imaginez une adolescente qui va grandir avec cette blessure en elle.
04:05Elle va devenir une femme.
04:07Quel genre d'adolescente ou de femme sera-t-elle ?
04:10Il y a des répercussions physiques automatiquement.
04:13Je pense que l'histoire que vous avez écrite parle de ça, de la jeune fille.
04:19Violée et qui a grandi.
04:21Qui a grandi avec ça.
04:22Heureusement qu'elle avait une grand-mère qui était quand même assez attentive, assez à l'écoute de ses problèmes.
04:28Elle a pu évoluer avec l'aide de sa grand-mère.
04:31Mais l'attitude des parents laisse souvent aussi à désirer.
04:36Mais les parents, moi je ne peux pas les accabler.
04:39Nous sommes tous parents.
04:40On voit des choses par rapport à nos enfants.
04:43Mais on est tellement pris dans nos problèmes.
04:45Où notre éducation ne nous permet même pas d'envisager qu'une telle chose ait pu arriver dans cette famille-là qu'on se tait.
04:54On se tait.
04:55Mais le silence tue.
04:58Le silence est une arme redoutable.
05:00Quelquefois, il faut se taire.
05:02Mais quelquefois aussi, il faut dire pour que les choses soient mises à plat.
05:06Et qu'on puisse aider l'enfant à guérir de ses blessures psychologiques.
05:11Alors j'allais vous demander justement quelles solutions vous pouvez proposer pour empêcher de telles situations de se produire.
05:17Je crois que dans toutes les sociétés, les violences faites aux enfants sont le fait de déséquilibrer des gens qui ne sont pas tout à fait normaux.
05:26Ça existe en Europe, ça existe aux États-Unis, ça existe partout.
05:31Mais c'est à chaque parent de veiller sur son enfant.
05:36Un changement de comportement chez un enfant signale qu'il y a un problème.
05:40Si ce n'est pas une agression physique, c'est la drogue.
05:44C'est à chaque parent, quand vous avez fait un enfant, il faut éduquer l'enfant avec un regard très vigilant.
05:52Quelles que soient vos occupations.
05:53Si vous le laissez, vous voyez des choses, il a changé de comportement, il ne parle plus, il se renferme sur lui-même, c'est qu'il a un problème.
06:04Donc il faut parler.
06:06Souvent dans les communautés, les parents qui sont très religieux reçoivent cette formation, cette éducation-là.
06:13On leur dit dans les communautés où ils sont que l'enfant c'est un trésor, c'est un mystère.
06:20Il faut être à l'écoute pour voir ce qui va chez lui, ce qui ne va pas.
06:25Ils prennent ce réflexe-là.
06:26Mais dans la société comme ça, normale, bon, on a trop d'occupations, on a trop de choses à faire.
06:34Un enfant, on s'imagine qu'à partir du moment où on lui donne à manger, on l'accompagne à l'école, on paye sa scolarité, on paye ses livres, on va les chercher, ainsi de suite.
06:45Mais on a rempli, tout va bien, on a rempli son rôle de parent.
06:50Non, ça va au-delà, ça va au-delà.
06:53C'est un regard vigilant qu'il faut poser sur les enfants.
06:57Alors vous avez écrit donc ce livre pour attirer l'attention, pour sensibiliser.
07:03Mais comme Mme Songalo le disait tout à l'heure, en espérant que ça aille beaucoup plus loin, que même les autorités, nos autorités gouvernementales puissent aussi se pencher sur la question.
07:15À votre avis, qu'est-ce qui devrait être fait à leur niveau ?
07:20Déjà au niveau de l'Assemblée nationale, peut-être vérifier que les lois qui sont prises sont effectivement appliquées, ou peut-être peuvent être renforcées, qu'on puisse punir ceux qui se rendent coupables de violence sur les enfants.
07:38Mais Madame, si je prends un seul exemple, la loi qui a été prise pour mettre les enfants à l'école jusqu'à 16 ans, elle est assortie de peine contre les parents.
07:51Mais elle est appliquée comment ?
07:53Les parents, on a beau leur dire, si vous ne mettez pas vos enfants à l'école, si vos enfants sont dans la rue à traîner, à mendier, à vendre, on va vous sanctionner.
08:03Donc ça dépend même aussi du niveau de sensibilisation de notre société.
08:08Les enfants, c'est les enfants.
08:12Il faut les mettre à l'école, il faut veiller à leur éducation.
08:15La scolarisation jusqu'à 16 ans.
08:18Vous-même, vous passez dans les rues, vous voyez bien des enfants ?
08:20Ils sont devant les policiers qui réagissent, en train de vendre ou en train de mendier.
08:27Le policier, il ne sait même pas de quoi...
08:30Bon, ce ne sont pas ses enfants, c'est les enfants de quelqu'un.
08:34Mais est-ce qu'il a connaissance de cette loi qui dit que l'enfant doit être à l'école jusqu'à 16 ans ?
08:40J'en suis pas certaine.
08:42Même une loi qui interdit même la mendicité.
08:45Le lendemain, vous voyez les gens dans la rue.
08:46Donc il y a aussi la volonté politique, la volonté politique de nos gouvernants.
08:53Quand ils prennent des décisions, quand l'Assemblée nationale vote des lois,
08:56il faut qu'on veille à ce que ces lois soient appliquées et que les sanctions soient appliquées aussi.
09:04Donc c'est toute la société même qui doit réformer sa mentalité, réformer sa manière de voir les choses.
09:12Très bien. Alors, dans le collectif des femmes écrivains en lutte contre les violences faites aux enfants,
09:18quelles sont les actions que vous menez au quotidien justement pour lutter contre ces violences faites aux enfants ?
09:25Je pense que pour le moment, ça s'est limité à l'écriture de ce livre.
09:30C'est un début.
09:32C'est un début.
09:33Vous prévoyez faire des choses ?
09:35Nous prévoyons peut-être commencer à sensibiliser dans les écoles, à dire aux enfants, à leur expliquer les choses.
09:43Et puis, petit à petit, ça va prendre de l'ampleur.
09:47Comme on dit, quand tu veux faire quelque chose de bien, Dieu t'écoute.
09:50Ça va prendre de l'ampleur.
09:52Et quand on va commencer à voir des gens condamnés parce qu'ils ont violenté des enfants, ça va porter du fruit.
09:59Bon, c'est peut-être une affaire d'ici cinq ans ou d'ici dix ans, mais ça finira par porter du fruit parce que la société va évoluer.
10:08Merci, Madame Faust.
10:10Avant de conclure, est-ce que vous avez un message à transmettre aux téléspectateurs concernant ce sujet-là ?
10:17C'est de dire qu'il faut que les parents travaillent aussi en collaboration avec les éducateurs de leurs enfants.
10:25Quand ils se rapprochent de l'école, ils apprendront beaucoup de choses sur leurs enfants, quelquefois en bien comme en mal.
10:32Donc, qu'ils n'hésitent pas à aller vers ceux qui éduquent leurs enfants, les enseignants, les éducateurs, les chefs d'établissement.
10:40Et c'est la connexion de toutes ces forces-là qui va finir par faire un filet de protection pour l'enfant.
10:46Donc, je les invite à ceux-là, quel que soit leur emploi du temps, mais qu'ils prennent un moment dans le trimestre pour venir voir d'abord les résultats,
10:56mais aussi le comportement de l'enfant.
10:58Et ils en apprendront beaucoup.
11:00Ça leur permettra de mieux éduquer leur enfant et de le protéger.
11:03Merci à vous.
11:05Merci beaucoup, Madame Faust.
11:06Merci donc à nos invités, Madame Sungalo et Madame Faust.
11:10La lutte contre les violences faites aux enfants est essentielle à travers ce livre.
11:14Elle nous rappelle à quel point chaque enfant mérite de grandir dans un environnement sain et sécurisé.
11:21L'innocence perdue de Pierre-Edfaust et l'ombre ne frappera plus d'Hélène Sungalo
11:26sont entre autres les chapitres de cet ouvrage que je vous invite à découvrir.
11:32Merci encore de nous avoir suivis.
11:33L'information continue sur cette info et sur www.cetinfo.ci.
11:40Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
21:04
|
À suivre
7:32
8:31
7:01
7:38
7:53
8:03
7:39
7:42
7:20
7:37
8:17
7:42
1:10
7:02
6:23
7:45
7:54
7:34
8:22
7:20
7:06