Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
La Cour des Comptes propose le remboursement des dépenses de santé en fonction des revenus. Une proposition qui remet en cause le modèle universaliste français, alors que le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre 19,9 milliards pour 2028.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00L'écho avec Nicolas Dose, nouveau risque de dérapage des dépenses de santé en 2025, c'est le message Nicolas du comité d'alerte qui surveille les comptes de l'assurance maladie.
00:07Et il y a cette proposition dont on parlait hier dans première édition, de la Cour des comptes sur la mise sous condition de ressources des remboursements de soins.
00:14Est-ce qu'elle a du sens ?
00:15Ah ben ça a du sens car ça fonctionne très bien.
00:18L'Allemagne, la Belgique le font, il est évident que si on dépense moins d'argent, ça réduit le déficit en Allemagne.
00:24En dessous de 2500 euros de salaire par mois, le reste à charge de l'Allemand c'est 600 max.
00:30S'il est au-delà de 5000, c'est 1200.
00:32Pas compliqué, ça fonctionne super bien.
00:34Je rappelle que chez nous, on a le reste à charge le plus bas du monde, il est de 250 euros en moyenne par patient et par an.
00:40Oui mais c'est ce qui fait aussi la grande spécialité de la France, c'est la sécurité sociale, c'est la protection sociale.
00:45Est-ce que cette proposition de la Cour des comptes, cette proposition choc, elle a des chances de voir le jour ?
00:50Bien sûr, comme ça fonctionne, ça a des chances de voir le jour.
00:52Je vous rappelle qu'on va être à 15-16 milliards de trous de la Sécu cette année, au-delà de 20 milliards l'an prochain.
00:58Il y a un moment, l'hémorragie, il faut y mettre un terme bien sûr.
01:01Après, il y a quand même des questions à renseigner.
01:03Quel sera le niveau de revenu à partir duquel les remboursements baissent ?
01:09C'est quoi la frontière entre eux ?
01:10Vous savez, la formule les plus modestes, les plus aisées.
01:14Vous la connaissez la frontière ?
01:16Elle n'est pas si nette.
01:17Et puis après, de quel type de soi on parle ?
01:19En fait, les bobos de la vie de tous les jours, quelques médocs ?
01:21Ou tous les actes de la vie, y compris les maladies graves ?
01:25C'est important.
01:25Et qu'est-ce que tu fais des longues maladies ?
01:27Si c'est uniquement le généraliste, ou le généraliste et les spécialistes,
01:33quelques médicaments, tous les médicaments,
01:36les actes graves de la vie qui vont supposer des traitements très longs,
01:39voire des hospitalisations, c'est pas la même chose.
01:42Ça, c'est quand même une question qu'il va falloir...
01:44Enfin, ce sont des questions qu'il faut adresser.
01:46La Cour des comptes se garde bien d'apporter les réponses à ces éléments essentiels
01:50pour apprécier quand même cette histoire.
01:52Mais on voit déjà venir le reproche, Nicolas,
01:54la fin de l'université, de l'universalité de la sécurité sociale.
01:59Est-ce que c'est un peu ça ?
01:59C'est totalement ça.
02:012015, on met les allocations familiales sur condition de ressources.
02:04C'était universel, c'était une politique familiale
02:06qui devient une politique de redistribution.
02:08C'est un premier coin dans l'universalité de la sécurité sociale.
02:12Si vous mettez les remboursements de soins sur condition de ressources,
02:15c'est la même chose.
02:17Mais il y a un moment où il va falloir désacraliser
02:19le Conseil national de la résistance.
02:21Parce qu'après guerre, quand on met en place ce système,
02:23on a cinq actifs pour un retraité.
02:25Alors c'est super, ça fonctionne super bien.
02:27C'est plus ça aujourd'hui.
02:28Maintenant, il va falloir regarder tout dans sa globalité.
02:32À chaque fois qu'il y a des remises en cause diverses et variées
02:35d'éléments, par exemple, d'État-providence,
02:38mais pas que, c'est toujours les mêmes qui payent.
02:41Vous avez 10% des ménages français qui, à eux seuls,
02:44apportent trois quarts de la recette d'impôt sur le revenu.
02:46Merci à eux d'exister.
02:48S'ils n'étaient pas là, ces gens...
02:49Vous avez les hauts revenus, au-delà, je crois, de 3,5 SMIC,
02:53dont les cotisations sociales sont déplafonnées.
02:56Spécificité française.
02:56Alors eux, ils crachent des cotisations en veux-tu en voilà.
03:00Merci.
03:00Merci de gagner beaucoup d'argent et d'être là.
03:03Vous avez les cadres.
03:04Il y a eu un hold-up sur la réforme de l'assurance chômage.
03:06On leur a rendu leurs indemnités dégressives,
03:09mais en face, ils payent les mêmes cotises.
03:11Merci les cadres d'avoir une indemnité dégressive.
03:13Vous avez les familles sous François Hollande.
03:15Les familles les plus riches, les allocations ont baissé.
03:17Merci.
03:18Merci de faire des enfants, même si vous avez un peu d'argent.
03:20Et bien là, qu'est-ce que c'est si vous baissez des droits,
03:22mais que vous laissez au même niveau la cotisation qui finance ces droits ?
03:25C'est une nouvelle hausse d'impôts.
03:27Merci.

Recommandations