00:00Bonsoir à tous, bienvenue dans Weekend Soir. Nous sommes ensemble jusqu'à minuit et en direct.
00:04A la une, une attaque barbare, une attaque horrible. A tout de suite.
00:12De retour dans Weekend Soir, merci de nous rejoindre.
00:15Une attaque barbare, une attaque horrible et lâche.
00:17Le mépris des vies humaines, les qualificatifs des grands leaders internationaux ne manquent pas.
00:21Pour qualifier aujourd'hui, la double frappe russe a soumis dans le nord-est de l'Ukraine.
00:25Aujourd'hui, cette attaque a fait au moins 34 morts, avec des images impressionnantes, comme vous allez le voir.
00:31C'est la deuxième attaque meurtrière en moins d'une semaine après celle de Kriviri, dans le centre du pays.
00:36Les Russes ont frappé en pleine fête religieuse la fête des Rameaux.
00:41Alors, on va rappeler où on est, Jérôme Klesch. On est à Soumis.
00:44On est à une trentaine de kilomètres de la Russie. On est au nord-est de Kharkiv.
00:48C'est-à-dire que là, il se passe des choses. Il s'était passé des choses au début de la guerre.
00:51Il y avait eu cette bataille de Soumis très violente qui avait duré jusqu'au printemps 2022, février-avril 2022.
00:57Là, ça recommence à bombarder à nouveau. Est-ce à dire qu'il va y avoir une offensive là ?
01:01Les Ukrainiens disent, attention, il y a des signaux qu'une offensive russe pourrait se préparer.
01:05C'est très probable, en effet, Anne, puisqu'il faut se souvenir que les Russes subissaient une incursion ukrainienne au niveau de Kursk.
01:14Et depuis ces dernières semaines, cette incursion a été réduite. Les Ukrainiens résistent comme ils peuvent encore sur la poche de Souja.
01:20Mais c'est presque de l'histoire ancienne. Et leur idée, maintenant, c'est de passer de l'autre côté de la frontière, du côté, donc, de nord de la frontière, et d'avancer sur Soumis.
01:28Et ils préparent, d'une certaine manière, cette avancée sur Soumis avec des frappes extrêmement violentes.
01:34Deux frappes de missiles balistiques à la méthode terroriste.
01:37Une première frappe pour frapper la population.
01:38C'est ça, la méthode de la double frappe qu'ils effectuaient déjà en Syrie.
01:41Voilà, exactement, pour s'assurer, eh bien, de frapper les secours qui viennent au secours de la population.
01:46Donc, des méthodes extrêmement violentes et qui, effectivement, constituent une violence sans précédent depuis ces dernières semaines.
01:54Il faut bien voir aussi, en fait, que sur cette région de Soumis, l'enjeu aussi, c'est sans doute de faire en sorte que, eh bien, que l'Ukraine capitule.
02:06On voit bien que les États-Unis...
02:08C'est se rapprocher de Kharkiv aussi.
02:09On voit bien que les États-Unis, en fait, sont totalement absents sur cette affaire.
02:13Donald Trump se constante de dire que Vladimir Poutine doit se bouger.
02:18Il invoque une certaine indécence, ce sont les mots.
02:21On voit bien que ce n'est pas du tout, en fait, en rapport avec ce qui passe dans la situation de Soumis.
02:26On y reviendra, justement, sur l'attitude américaine aujourd'hui.
02:28Ça réagit, mais ça réagit que par les mots.
02:30On le verra, bien évidemment.
02:31Si on regarde l'autre carte générale de l'Ukraine, Jérôme, on en est où ?
02:36On nous dit que les Russes possèdent, occupent, en tout cas, une bonne partie de l'Ukraine, 20%,
02:41notamment dans les oblastes ukrainiens.
02:44Tous les oblastes ne sont pas conquis, bien évidemment.
02:46Mais là encore, ça continue à bombarder.
02:48Ce n'est pas parce que ça bombarde à Soumis que ça faiblit dans le sud.
02:50Alors, ça continue à bombarder, effectivement, comme vous le dites, Anne, sur la ligne de contact, bien sûr.
02:54Et également, dans la profondeur, plus de 6 000 frappes, en fait, depuis le soi-disant cessez-le-feu sur les zones énergétiques et en mer Noire.
03:03Plus de 6 000 frappes.
03:04Donc, c'est extrêmement violent.
03:05On reviendra sur ce soi-disant cessez-le-feu.
03:06On reviendra sur ce soi-disant cessez-le-feu.
03:06Ce soi-disant cessez-le-feu.
03:08Et sur la ligne de contact, des avancées continues, en fait, de la Russie, difficilement contenues,
03:13et en fait, pour ne dire pas contenues, par l'Ukraine qui concède, en fait, du territoire progressivement.
03:18Et en particulier sur la partie centre-est, au pourtour de Pokrovsk, avec des avancées extrêmement dures.
03:25Et qui, en fait, montre bien l'intention de Vladimir Poutine, qui est de gagner du terrain, en fait,
03:31pendant que, eh bien, ces manœuvres dilatoires n'en finissent plus.
03:35Et le cessez-le-feu, effectivement, s'éloigne de jour en jour.
03:38Alors, cette avancée, en fait, est aussi pour lui l'occasion, eh bien, de faciliter, en quelque sorte,
03:45ce qu'il exige parmi ces nombreuses exigences en vue d'un cessez-le-feu,
03:50qui sont des concessions territoriales, et des concessions territoriales, en fait,
03:53sur des zones qu'il n'a pas encore occupées.
03:55Car, comme on le voit sur la carte, en réalité, les zones occupées brunes sont loin d'occuper la totalité des oblastes.
04:02C'est vrai sur l'oblaste de Donetsk, c'est encore plus vrai sur l'oblaste de Zaporizat et Carson.
04:06Et pourtant, il souhaite, comme condition préalable, encore une fois,
04:09parmi les nombreuses conditions qu'on aura l'occasion de rappeler,
04:12sur le plan territorial, eh bien, notamment le retrait, bien sûr, de l'Ukraine,
04:17mais la reconnaissance de son annexion.
04:19Et donc, si les États-Unis ne frappent pas du poing sur la table,
04:22on sent bien que ce cessez-le-feu va s'éloigner et sera sans doute une chimère.
04:27On va y revenir dans quelques minutes.
04:28Juste le temps pour nous de saluer Lysia Vazilenko.
04:31Merci d'être avec nous, chère Lysia, députée ukrainienne,
04:35bien évidemment, on vous connaît sur BFM TV.
04:37Réaction à cette frappe intervenue ce matin.
04:40Le président ukrainien disait sur son compte X lors d'une toute première réaction
04:43« Seuls des salauds peuvent faire ça ».
04:46Votre réaction à vous quand vous avez appris le bilan de cette frappe ?
