Faciliter le don d'organe grace au parrainage : l'idée d'un habitant de Villars

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00:00Ici Saint-Etienne-Loire, jusqu'à 9h, ici matin.

00:04Et avec notre invité comme tous les matins, on prend un petit peu d'avance ce matin.

00:07Demain ce sera la journée mondiale du don d'organes et de tissus.

00:11Et on en parle avec votre invité David.

00:12Et notre invité c'est Salvatore Emessina. Bonjour à vous.

00:15Bonjour à vous.

00:15Habitant de Villars, on vous met en valeur ce matin.

00:19On est très content de le faire sur Ici Saint-Etienne-Loire.

00:21On va parler de votre idée qui concerne le don d'organes dans un instant.

00:24D'abord que les auditeurs, les auditrices, les téléspectateurs comprennent bien

00:27pourquoi vous êtes intéressé à cette problématique du don d'organes ?

00:30Parce que c'est vrai que parfois on s'engage quand on a soi-même été bénéficiaire du don d'organes.

00:35Quel a été le déclic ?

00:37Le don d'organes est un sujet qui m'a toujours interpellé.

00:41Lorsque j'avais 14 ans, il y a notre mère qui a été opérée.

00:48La première fois, on lui a enlevé les calculs.

00:52Et ça s'est mal passé.

00:53La deuxième fois, on lui a enlevé un rein.

00:55Et tous les jours, je voyais sa souffrance.

01:00Et lorsque j'ai entendu qu'on lui avait enlevé un rein, ça m'a marqué.

01:06Et depuis, vous...

01:07Et du fait, c'est un engagement.

01:10Voilà, ça m'a marqué.

01:11L'engagement de votre vie.

01:12Et c'est pour ça que maintenant, je m'emploie à faire connaître un projet

01:17que je pense qu'il va aboutir.

01:19Si je fais ça, ce sont pour nos enfants, nos petits-enfants et tous ceux que nous aimons.

01:24Parce qu'il faut savoir que dans l'avenir, le manque d'organes va se faire sentir.

01:30Parce que ce qu'il faut rappeler aussi, Salvatore Messina, c'est que la loi fait de nous tous des donneurs potentiels.

01:36Mais pourtant, on va rarement au bout de cet engagement-là.

01:41Souvent, les familles, à la fin, refusent.

01:45Voilà.

01:45C'est-à-dire que lorsque le défunt n'a pas fait savoir ses intentions,

01:56on demande à la famille de choisir à sa place.

02:00Et la plupart du temps, les familles refusent de donner les organes d'un être cher.

02:06Oui.

02:06Parce qu'ils sont forcément dans la tristesse.

02:09Parce qu'ils sont dans la tristesse.

02:10Et c'est rare lorsqu'ils donnent leurs organes.

02:14On en vient à cette proposition qui, forcément, va interpeller celles et ceux qui nous écoutent.

02:18Ce que vous voulez, c'est créer un registre national de personnes qui s'engagent de leur vivant à donner leurs organes.

02:26Et en contrepartie, il y aurait quoi ?

02:29Alors, je vais commencer par le début.

02:32Vous savez, malgré tous les efforts qui ont été déployés par l'agence de la biomédecine,

02:38aujourd'hui, le taux de refus est de 36,4%.

02:42C'est beaucoup.

02:43C'est beaucoup.

02:44Et pourquoi ? Parce que vous avez...

02:48Donc, ça vient à 36,4% de personnes qui refusent de donner les organes.

02:55C'est pour ça que mon projet, c'est d'inciter les personnes à donner.

03:01Alors, comment est-ce qu'ils peuvent donner ?

03:03Alors, pour moi, il n'y a qu'une solution.

03:08Vous venez de chausser vos lunettes.

03:10Oui, oui, parce que...

03:11Allez-y, l'idée, c'est qu'on s'inscrive et puis qu'on donne la priorité, c'est ça, à trois de nos proches ?

03:20Voilà. Alors, je vais vous dire, parce que je n'ai pas l'habitude de parler en public comme ça.

03:25Alors, si je m'investis autant pour les ondes organes, ce sont pour nos enfants, nos petits-enfants et tous ceux que nous aimons.

03:30Aujourd'hui, la question fondamentale que nous devrions tous nous poser est,

03:38et si, après avoir offert nos organes dans l'avenir, notre enfant ou un être cher a besoin d'une transplantation,

03:46il doit s'inscrire sur la liste d'attente qui est déjà très longue,

03:50notre enfant continuera de souffrir et attendra impuissant la mort s'approcher.

03:54Ce n'est pas ce que nous voulons.

03:56Si on réfléchit bien, aujourd'hui, le receveur est le seul bénéficiaire de la transplantation.

04:01Ce que vous voulez, c'est qu'effectivement, quelqu'un qui donne ses organes,

04:04qui dise « oui, je vais au bout quand je serai décédé »,

04:07ça puisse bénéficier à des gens de sa famille pour dire qu'il y a une bonification, finalement.

04:11Tout à fait.

04:12Donc, comme je viens de le dire, aujourd'hui, le bénéficiaire est le seul bénéficiaire de la transplantation.

04:19On peut dire « je donne, tu reçois et l'État paye ».

04:21Alors, mes recherches et mes réflexions personnelles m'ont amené à un concept

04:25où le donneur, le receveur et l'État seront réunis dans un contexte où leurs intérêts convergeront.

04:32D'accord.

04:32Et pour cela, je m'adresse à nos élus politiques.

04:35Je souhaiterais que soit créé le registre national du oui,

04:40de manière que chaque personne qui s'inscrive puisse inscrire également trois personnes de son choix

04:45et que ces personnes puissent avoir le droit d'une priorité absolue

04:50en cas d'un hypothétique organe, en cas de besoin.

04:54Ceci après que nous ayons offert nos organes.

04:57Voilà, proposition très concrète.

04:59Vous estimez que ça pourrait sauver combien de personnes par an ?

05:01Écoutez, moi je pense entre 2 et 3 000 personnes.

05:06Oui, quand même.

05:07Si vous avez lu l'article qui est paru « Grèves d'organes 2022-2026 »,

05:17la biomédecine prévoit une augmentation de grèves 7 800 en tout.

05:23D'accord.

05:24Aujourd'hui, on en est à 5 050.

05:27Voilà, pour cette proposition qu'on était ravis de présenter sur l'antenne d'ici Saint-Etienne-Loire.

05:36Voilà, c'est très concret, système de parrainage, de bonification.

05:40Ça vient d'un citoyen.

05:42Vous êtes un citoyen de Villars, Salvatore Messina.

05:44Merci d'en avoir parlé.

05:46Je peux...

05:47Très rapidement, vous voulez...

05:49Parce que là, il faut qu'on arrête.

05:51Oui.

05:52Vous voulez rajouter quoi ?

05:53Je voulais rajouter les avantages de ce projet.

05:56On les a compris, je suis désolé.

05:58On est pris par le temps.

06:00On en reparlera naturellement.

06:01On a entendu également l'appel aux élus.

06:04Et on reparlera de ce projet dans les temps qui viennent.

06:07Sur la même occasion, j'en profite pour remercier le maire de Villars

06:10qui a proposé de faire une campagne de sensibilisation pour les dons d'organes.

06:15Jordan Da Silva.

06:15Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin et bonne journée.

06:18Merci.

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