D’ordinaire, lorsqu’on parle de fonte des glaces, on pense aux calottes polaires du Groenland ou de l’Antarctique, à la glace de mer qu’on appelle banquise ou encore aux glaciers de montagne qu’on retrouve à haute altitude.
Mais on oublie souvent la neige saisonnière, ce manteau blanc qui recouvre nos paysages l’hiver, avant de disparaître au printemps. Et pourtant, c’est elle qui régule une partie du cycle de l’eau, protège les sols, tempère le climat, et permet aux stations de ski d’exister.
Problème : cette neige est très sensible au changement climatique, qui réduit sa production dans l’atmosphère et accélère sa disparition sur le sol. Au point d’observer, dans les Alpes, une baisse de l’enneigement d’environ un mois et demi depuis les années 1970. Et de projeter, pour la fin du siècle, un risque d’enneigement quasi-généralisé pour les stations de ski européennes.
Pour comprendre les enjeux de cette disparition progressive, ses conséquences à toutes les échelles et les raisons de garder un peu d’espoir, nous avons interviewé Marie Dumont, directrice du Centre d’Étude de la Neige (Météo France).