André Bercoff : «La France, d'un point de vue symbolique, c'est l'impuissance totale»

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André Bercoff, journaliste, sur les relations tendues entre la France et l'Algérie : «La France, d'un point de vue symbolique, c'est l'impuissance totale».

Transcript

00:00Je suis très, très content parce que Patrick Vinal

00:02manifeste cette espèce d'angélisme optimiste

00:05qui fait l'apanage de la France d'aujourd'hui

00:07et de sa politique étrangère.

00:09Je vais vous dire, la vraie question,

00:11c'est que d'abord, j'adore...

00:13On parle... Les mots ont une importance.

00:15On a parlé de normalisation. Fabuleux.

00:17Nous sommes dans l'état normal

00:19des relations entre la France et l'Algérie.

00:21Ça veut dire que l'Algérie conchie la France

00:23et que la France dit amen.

00:25C'est ça qui est en train de se passer.

00:27Parce que quand vous me dites ça, il y a le symbole.

00:29Vous savez, les négociations, on dit symbole.

00:31Où est un geste, je dis bien un geste,

00:34de l'Algérie face à la France ?

00:36Après, on parlait de Bruno Retailleau.

00:37Bruno Retailleau, riposte gratuée.

00:39Bruno Retailleau dit ceci, dit cela.

00:41Rappelez-vous, ici même, il y a deux semaines, on disait

00:43« Ah, et si Bruno Retailleau démissionne,

00:45ça ne va pas refaire ? »

00:46Rien du tout.

00:47Bon, Bruno Retailleau fait ce qu'il fait, c'est son problème.

00:50Mais le vrai problème, il est là.

00:52Vous ne pouvez pas, une diplomatie politique,

00:55vous parler de carotte et de bâton,

00:56mais pour le moins, il n'y a que le bâton.

00:58Où est la carotte ?

00:59Dites-moi, où est la carotte algérienne vis-à-vis de la France ?

01:02Il n'y a même pas un commencement de prolégomène de carotte.

01:06Il n'y a rien.

01:07Donc, à partir de ce moment-là, ça veut dire quoi ?

01:09Ça veut dire que la France, du point de vue,

01:11vraiment du point de vue du symbole,

01:13et c'est très important en politique, le symbole,

01:15c'est rien, c'est l'impuissance totale.

01:17Ce n'est même pas le Doron, c'est sous la moquette.

01:19C'est embêtant.

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