FRANÇOIS LENGLET - Les chiffres Insee de l'année 2024

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27/03/2025

Regardez L'angle éco de François Lenglet du 27 mars 2025.

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00:00Il est 7h40, L'Angléco, François Langley, ça y est, on a toutes les notes de la France pour 2024.

00:07C'est l'INSEE qui a publié ça il y a quelques minutes à peine, vous avez les yeux qui frétillent.

00:11Alors François, le bulletin de l'élève France est-il bon ?

00:14Non, il n'est pas bon. On est à 5,8% du PIB pour le déficit 2024, alors on attend des 6, donc c'est un petit peu moins.

00:22En gros, voilà, c'est moins pire que si c'était pire.

00:26Mais quand on regarde le chiffre vraiment hors crise Covid, c'est le troisième plus mauvais chiffre depuis la guerre.

00:32Pas rien, hein ? Et exprimé en pourcentage du PIB bien sûr, donc c'est-à-dire en valeur réelle.

00:37Il faut souligner d'ailleurs que les deux chiffres plus mauvais que celui de l'année dernière,

00:41c'était ceux de la crise de 2009-2010 quand la France était en récession.

00:44Rien de tel en 2024, on était en croissance de 1,1.

00:47En réalité, si on tient compte de l'environnement, c'est donc la plus mauvaise performance de gestion publique depuis 1945, sacré record.

00:55Bon, et alors si on se compare à nos voisins ?

00:58Ben pareil, Mandine, c'est le pire déficit de la zone euro. Bonne édade.

01:02Il faut d'ailleurs noter une particularité française. 2024 est pire que 23, qui était pire que 22.

01:09Donc ça ne cesse de se dégrader en fait, alors que les finances publiques de nos voisins connaissent une trajectoire inverse,

01:15on les croise dans l'escalier, nous on descend et on remonte.

01:18Alors ça c'est pour le déficit, c'est pas bon. Les chiffres de la dette publique ont aussi été publiés il y a quelques minutes.

01:24Il n'y a pas de raison de se réjouir là non plus.

01:26Non, c'est vrai qu'on continue la progression, parce que c'est le déficit qui nourrit la dette en fait.

01:31On est à 3 305 milliards de dette à la fin 2024, et ça fait 113% du PIB.

01:40Bon, un an auparavant on était à 110, vous voyez que ça s'est détérioré.

01:43Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en mai 17, la dette française a pris plus de 1000 milliards.

01:49On était à l'époque à 2280 milliards d'euros.

01:53Mais c'est le Covid tout ça.

01:54Mais non, détrompez-vous, c'est pas que le Covid.

01:5640% de cette dette, c'est-à-dire 400 milliards, ont été accumulés depuis la réélection d'Emmanuel Macron en 2022.

02:03La crise Covid était terminée depuis longtemps.

02:05C'est la légèreté du Président qui est en cause, sa manie de la dépense.

02:09Aujourd'hui encore, 2 milliards pour l'Ukraine. Parfait.

02:12Mais d'où viennent-ils ? Comment on les finance ? Vous avez entendu parler d'économie ?

02:15Pas du tout. Et la comparaison avec les voisins est sans appel de ce point de vue-là.

02:20Si on résume, 5,8% de déficit, 3300 milliards de dette, 113% du PIB,

02:27je sens que vous allez nous dire que la crise financière va nous tomber dessus.

02:32Non, la crise financière elle est possible, mais c'est pas le seul scénario.

02:36Il y en a un autre qui est déjà à l'oeuvre, qui a d'ailleurs été décrit par la Cour des comptes.

02:40C'est la dévoration progressive des marges de manœuvre budgétaire française.

02:44Par le remboursement des intérêts.

02:46Sur l'année 2025, ces charges d'intérêt approcheront les 60 milliards d'euros.

02:52Et elles vont encore progresser pour devenir le plus gros poste des dépenses de l'État.

02:57Au moment même où on doit investir pour la défense, pour l'énergie, pour la lutte contre le changement climatique.

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