Covid-19 : 8 questions simples sur la pharmacovigilance

Brut

25/03/2025

1 cas d'effet indésirable de nature allergique a été annoncé parmi les 138 000 premiers vaccinés contre le Covid en France. Ces effets indésirables, qu'en sait-on ? Et qu'en fait-on ?

8 questions très simples sur les effets secondaires.

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00:00Votre grand-mère, demain, si elle se fait vacciner et qu'elle a un symptôme qui l'indiquait,

00:11qu'elle pense qu'elle a un effet indésirable, elle peut soit par elle-même aller sur le portail

00:15de signalement des effets indésirables et renseigner l'ensemble de ces informations,

00:19soit vous demander un peu d'aide pour le faire sur internet. Et donc là, ça va être directement

00:23transmis en temps réel à l'un des 31 centres régionaux de pharmacogylances qui va utiliser

00:30toute son expertise, donc ça va être des médecins et des pharmaciens sur le terrain

00:32qui vont réceptionner ces informations, les lire et les traiter.

00:43On a pu constater qu'il y a des effets indésirables bénins qui sont connus et qui sont attendus dans

00:49ces vaccins, un petit peu comme celui contre la grippe. On va avoir un peu mal au point d'injection,

00:54on peut avoir des maux de tête, on peut avoir un peu de fièvre, on peut se sentir fatigué,

00:58donc tout ça est attendu. Il est attendu que ça arrive de manière fréquente et ça ne doit pas

01:03inquiéter outre mesure. Dans de rares cas, il y a des effets indésirables un peu plus graves qui

01:08ont été observés, en lien avec des réactions auto-immunes, en lien avec des réactions allergiques

01:14plus graves, et donc c'est tout l'enjeu d'avoir maintenant un système de pharmacovigilance,

01:18maintenant qu'on vaccine, pour voir si ces effets indésirables rares mais graves qu'on a

01:24observés sont reproduits dans la population et si on en détecte de nouveau.

01:33Ce qui est très important, c'est de pouvoir être réactif si on détecte quelque chose.

01:38À quoi on s'attend ? À avoir beaucoup de signalements d'effets indésirables parce qu'on veut vacciner

01:42beaucoup de personnes. C'est mathématique. Et c'est tout l'enjeu de ce que déploie la France à partir

01:47de cette semaine. C'est une technologie développée en commun avec les centres de pharmacovigilance,

01:53l'agent de sécurité du médicament et Synapse, qui va permettre de réceptionner l'ensemble des

01:58déclarations d'effets indésirables, de les pré-traiter, de les trier, et de pouvoir présenter

02:02aux médecins et aux pharmaciens les cas qui semblent les plus graves. Ainsi, même si on a

02:06un énorme volume de signalements, on pourra vraiment se concentrer sur les plus graves

02:11et avoir une très grande réactivité à l'échelle de la journée ou de la semaine s'il se passe quelque chose.

02:18L'ensemble des professionnels de santé qui, à l'heure actuelle, vaccinent ou sont en lien

02:23avec la campagne de vaccination sont sensibilisés au fait de pouvoir déclarer des effets indésirables

02:28et de pouvoir en constater et d'y être attentif. Ils déclarent également via le portail de

02:33signalement des effets indésirables ou via d'autres moyens à ces fameux 31 centres régionaux de

02:38pharmacovigilance. Et encore une fois, en plus là, dans le cadre de la campagne de

02:42vaccination Covid, il y a un protocole qui est renforcé.

02:47Pendant un temps infini, c'est-à-dire que si votre grand-mère, je reprends l'exemple de votre

02:55grand-mère, se fait vacciner et dans six mois, un an, deux ans, elle a fait un effet indésirable et

03:00qu'elle pense pour une raison x ou y que c'est lié au vaccin, elle peut de la même manière signaler

03:04sur le portail des effets indésirables et le cas sera expertisé par un médecin ou un pharmacien.

03:10Et en plus, on va avoir ce qu'on appelle des cohortes pharmacopédémiologiques qui vont

03:13permettre de suivre. Donc, on va vraiment avoir un suivi dans la durée pour pouvoir

03:17regarder les conséquences à court terme, à moyen terme et à long terme.

03:20Chaque pays fait sa pharmacovigilance dans son pays, puis tout remonte au niveau européen en ce

03:31qui concerne l'Europe, au niveau vraiment de l'Agence européenne du médicament et ensuite

03:34même l'ensemble des zones géographiques mettent leurs données en commun au niveau de l'EMS.

03:38Donc oui, tout ça vraiment remonte pour pouvoir être analysé à très grande échelle.

03:42Alors on se parle, en ce début janvier 2021, il y a deux vaccins qui sont autorisés en France et

03:54la procédure d'autorisation, elle est gérée par l'Europe, par la fameuse Agence européenne du

03:58médicament. Il y a énormément de vaccins qui sont en cours de développement, on en parle de certains

04:03comme celui d'AstraZeneca et donc oui, on peut s'attendre à ce qu'il y ait d'autres vaccins,

04:07une multitude, qui soient approuvés dans les prochains mois.

04:13Je dirais d'abord que je comprends qu'elles puissent avoir peur parce qu'on vit dans une

04:18période où il y a beaucoup de choses qui peuvent faire peur, que ces vaccins, on les a développés

04:23vite mais c'est une chance de les avoir vite parce que le Covid, il tue, il tue beaucoup et il tue

04:28beaucoup de grand-mères malheureusement, il tue, on le sait, beaucoup plus les personnes âgées

04:32notamment et qu'aujourd'hui, le rapport, ce qu'on appelle bénéfice-risque de se faire vacciner est

04:39vraiment bien plus en faveur, c'est-à-dire qu'il y a un très grand bénéfice à la vaccination,

04:42il y a très peu de risques aujourd'hui, je le répète, donc je dirais à votre grand-mère d'y

04:47aller en toute confiance parce qu'à la fois il y a toutes les données pour se faire vacciner en

04:50toute confiance et s'il se passait quelque chose, on le saurait très vite, donc elle peut aller se

04:54faire vacciner.

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