Clémence, 17 ans, haut potentiel intellectuel

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Comment savoir si l'on est haut potentiel intellectuel ? HPI, trois lettres pour un QI supérieur à 130. Des capacités au dessus de la norme qui peuvent parfois créer un décalage dans la scolarité des plus jeunes. Clémence, 17 ans, raconte.

Transcript

00:00En troisième, au moment de choisir mon orientation,

00:02les profs, ils voulaient pas vraiment que j'aille en bas de pro.

00:04Ils voulaient que j'aille en général parce que, selon eux, j'avais une trop bonne moyenne.

00:08Rester assise de 8 h à 17 h, c'est pas du tout... Ça me convient pas.

00:12T'as pas mes ciseaux, Iris ?

00:14Les petits ?

00:15J'ai fait le test il y a un an, c'est moi qui ai demandé à le faire

00:18parce que je sentais un décalage avec les personnes de mon âge

00:21et du coup, ça a révélé que j'étais bien HPI et qu'il y avait bien quelque chose.

00:25Le test, du coup, quand ça a révélé que j'étais bien HPI,

00:28ça m'a un peu rassurée, entre guillemets,

00:30parce qu'au moins, je comprenais un peu plus pourquoi je me sentais si bizarre par rapport aux autres.

00:44Clémence, elle est carrément au-dessus de tout le monde.

00:47Elle a avancé, elle a fini son prototype bien concentré.

00:51Oui, elle va très vite, oui. Et c'est bien fait.

00:54Elle retient tout, c'est comme un disque dur, Clémence.

00:57Parce qu'elle dit des trucs intelligents et réfléchit, ça va loin, quoi.

01:01Voilà.

01:03Au niveau du collège, toute la classe, pendant les cours, ils rigolaient de moi et tout.

01:07Je pouvais même pas me lever pour aller voir le professeur sans qu'il y ait des remarques et tout ça.

01:11C'est mes cahiers de cinquième.

01:12J'avais des remarques de tous les profs par rapport à comment j'écrivais.

01:18Et qu'est-ce qu'ils te disaient ?

01:20Ils me disaient que j'écrivais mal, que je faisais aucun effort,

01:23alors que c'était tout le contraire, justement.

01:28Quand je revois toutes ces photos,

01:30je peux pas m'oublier de penser que derrière ça,

01:34derrière de magnifiques photos comme ça,

01:36Clémence était en souffrance dans les écoles où elle passait.

01:41Et ça, la dysgraphie, aujourd'hui, je le sais maintenant,

01:44mais je ne le savais pas à l'époque,

01:46c'est tout simplement beaucoup d'élèves HPI, de personnes HPI,

01:50qui sont dysgraphiques.

01:51Tout ce qui se passe dans sa tête, elle n'est pas capable de l'écrire,

01:53ça va beaucoup trop vite.

01:55Donc là, lorsque les tests ont été faits,

01:57qu'elle a pu mettre, pas dire un mot, mais trois lettres,

02:01tout simplement, sur les mots qu'elle avait, sur ce décalage,

02:04eh bien, elle a complètement changé.

02:06Et maintenant, elle s'accepte comme elle est.

02:09Et puis, c'est pour ça que le décalage, elle le cultive,

02:13c'est plus un problème. Elle a complètement évolué.

02:26On a une très, très forte hausse de popularisation de ces évaluations,

02:31comme si le test allait apporter la réponse à une question qu'on se pose.

02:35Il y a ce stéréotype,

02:36et donc, on nous envoie massivement des enfants pour être testés.

02:40C'est parfois des interrogations concernant l'enfant,

02:42c'est parfois un saut de classe,

02:43c'est parfois des problèmes de comportement.

02:46On prête à ce test des propriétés qu'il n'a pas,

02:50qu'il n'a pas,

02:51On prête à ce test des propriétés qu'il n'a pas.

02:55Lesquelles ?

02:56Et notamment des propriétés de vérité, des propriétés de réponse,

03:00comme si le test allait être la réponse à la question qu'on se pose.

03:03Mais en fait, non.

03:05Le test nous permet de recueillir des indices

03:07qui vont nous permettre de répondre aux questions que les personnes se posent.

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