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  • 25/03/2025
La Pride des banlieues, c’était le 4 juin à Saint-Denis. Et pour l’occasion, des milliers de partisans LGBTQI ont rejoint la marche.

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Transcription
00:00Pour moi c'est important parce que la Pride et le fait d'être pédé, d'être trans, d'être green,
00:07c'est pas juste quelque chose qu'on manifeste quand on est à Tramuros, à Paris, ou quand on est blanc.
00:12C'est quelque chose qui est dans nos vies partout, et surtout en banlieue.
00:15Et du coup, en tant que banlieusards, c'est pour ça que je suis là.
00:19Bonjour ! C'est pour la Pride des banlieues, c'est le 4 juin à Saint-Denis.
00:22Ok, merci !
00:23Bonne journée, au revoir !
00:24Nous on a voulu parler de LGBTQI plus phobie en quartier populaire,
00:28organiser des actions avec notre association.
00:29En fait, on a eu pas mal de portes qui ont été fermées par les institutions,
00:32et on s'est dit qu'il fallait faire entendre les voix des queer de quartier populaire,
00:36et du coup la création de la Pride des banlieues est venue de ça.
00:39Je me sens plus représenté par la Pride des banlieues que par la Pride de Paris.
00:42Parce que entre Paris et la banlieue, c'est un peu deux mondes différents.
00:45Quand t'habites en banlieue, que tu vas à Paris pour x raisons,
00:48t'as l'impression vraiment d'aller dans une autre dimension.
00:51Tu te sens pas trop représenté.
00:53Queer en résistance, ça peut faire un truc.
00:55Ça fait le tard.
00:56C'est pas stylé.
00:57Tard des morts tous les jours.
00:59Arrêtez d'être sourds.
01:02Moi j'adore.
01:03Toi t'aimes bien ? Merci Jérôme.
01:09Moi à la base j'avais envie de m'engager dans une association LGBT.
01:12Et j'en ai cherché plusieurs,
01:14et il n'y en a eu aucune qui m'a vraiment parlé.
01:17Je me sentais pas super à ma place.
01:19Soit il n'y avait que des personnes qui n'étaient pas de mon âge,
01:21soit des personnes blanches auxquelles je ne me retrouvais pas forcément tout le temps.
01:25Je crois qu'il n'y avait pas les mêmes problématiques,
01:27et c'était souvent tout le temps à Paris.
01:29Devoir aller à l'autre bout de Paris,
01:32pendant les soirées et tout, ça me saoule.
01:35Moi ce que j'aime bien dans l'associative, c'est que c'est à côté.
01:37C'est exactement ça qu'on a trouvé avec la réalité banlieue.
01:41Tu dépasses Jérôme.
01:42C'est le but d'un pochoir.
01:43Moi je constate que tu fais rien.
01:45C'est exactement ce que j'allais dire.
01:51On a un direct sur France Info à 10h40.
01:53C'est plutôt cool.
01:54Là maintenant ?
01:55À 10h40.
01:59Et vous faites partie de l'organisation de la règle des banlieues depuis longtemps ?
02:01A chaque fois on est sollicité.
02:03Moi je suis la maman.
02:05De l'organisation à les organisateurs.
02:07Nadia, c'était normal pour vous de directement soutenir votre fils dans ce combat ?
02:12Ah oui, j'ai même pas hésité une seconde.
02:15C'était son combat, donc je l'accompagne en tant que maman.
02:18Et son papa aussi.
02:19Là il est parti récupérer les glaçons.
02:21C'est évident qu'on doit soutenir Yannis.
02:25Et puis c'est un beau projet surtout.
02:27Moi c'est ça que je trouve aussi hyper intéressant,
02:29c'est qu'on lutte contre les stéréotypes qu'on accole à la banlieue.
02:31Le fait que c'est dangereux d'être queer en banlieue,
02:35qu'il n'y a pas ces sujets-là,
02:37que les queers de banlieue n'existent pas aussi tout simplement.
02:39Ça arrange tout le monde qu'ici ça soit des endroits dangereux,
02:41comme ça on s'en occupe pas.
02:43Et on règle pas les vrais problèmes de pourquoi c'est dangereux,
02:45pourquoi il n'y a pas assez de moyens,
02:46pourquoi les gens vivent entassés les uns sur les autres.
02:48Je sais pas que la Pride est la solution à tout,
02:50mais en tout cas là c'est un enjeu de visibilité.
02:52De fierté aussi, de s'approprier ses buts,
02:54et de ne pas avoir honte, au contraire.
02:56C'était pas mal, franchement.
02:58D'habitude, franchement, quand on est sur de la radio nationale,
03:00c'est dur.
03:02C'est un combat,
03:04parce qu'ils ont vraiment un discours complètement opposé au mien.
03:06Là ils sont allés grave dans l'autre sens,
03:08et tu vois c'est agréable en fait.
03:10Et ça c'est parce qu'on a fait la Proud Pride en 2019.
03:12C'était quoi leur discours initialement ?
03:14C'était de la caricature, mais c'est canon ça.
03:16En quartier populaire, il y a des racailles,
03:18il y a des islamistes qui vont agresser toutes les personnes
03:20qui ressemblent à un gay ou une lesbienne
03:22dans la rue, et c'est compliqué de dire
03:24là c'est pas bien, là c'est bien.
03:26J'ai des exemples de partout qui sont différents,
03:28il y a des gens qui vivent super bien en quartier populaire,
03:30et il y a des gens qui vivent très mal à Paris.
03:32Pour moi, c'est pas comme ça qu'on analyse la situation.
03:34And the repeaters !
03:36Encore !
03:38Bonjour !
03:40Est-ce que tout le monde est prêt ?
03:42Oui !
03:44Prêt ?
03:46Et la Pride des banlieues, elle part !
04:00C'est important de montrer qu'on est solidaires
04:02et qu'on donne de la force à nos potes de banlieue.
04:04C'est super, c'est génial !
04:06Un grand succès, c'est vraiment magnifique !
04:08C'est une manifestation
04:10qui représente
04:12toutes les discriminations,
04:14mais pas que uniquement sexuelles,
04:16qui a le plus gros succès
04:18qu'on ait jamais eu
04:20en 5-2-0.
04:22Pas de racisme dans nos fiertés !
04:28Abattre ! Abattre !
04:30Abattre l'homophobie !
04:36Tu peux nous dire un peu tous les symboles que tu portes là sur toi ?
04:38J'ai de la peau algérienne,
04:40j'ai de la peau bisexuelle,
04:42la khamsa, c'est un symbole pour tout le Maghreb,
04:44porté autant par les juifs que par les musulmans.
04:46Et voilà, pour moi,
04:48c'est vraiment un symbole de mes attaches maghrébines.
04:50Se retrouver entre nous, c'est aussi célébrer
04:52un petit peu
04:54littéralement tout ce qui fait de nous
04:56les personnes qu'on est, notre histoire,
04:58qu'elle soit queer, mais qu'elle soit aussi liée justement à l'immigration.
05:00Et ça nous rappelle qu'en fait,
05:02on peut être les deux aussi,
05:04on n'a pas nécessairement à se blanchiser pour être queer.
05:06On peut être queer et on peut être jubilable aussi.
05:08On a l'odeur de plus personne à la rue.
05:10Il faut savoir que dans nos communautés,
05:12encore, il est encore trop
05:14fréquent
05:16qu'on peut être mis dehors.
05:18Il y a une claire surreprésentation des personnes queer
05:20dans les personnes qui souffrent de mal logement,
05:22dans les personnes qui sont sans abri.
05:24Donc on demande réellement à la société
05:26de mettre des choses réellement en place
05:28pour recevoir les personnes
05:30qui ont plus de toit.
05:32La revendication qu'on fait, c'est
05:3410 000 places en hébergement d'urgence,
05:36et j'espère qu'il y a des politiques publiques qui vont être prises.
05:38On espère qu'il y aura un centre LGBT
05:40qui va pouvoir être créé à Saint-Denis,
05:42et ensuite dans toutes les banlieues populaires,
05:44qu'on voit aussi justement
05:46une vraie dynamique politique
05:48qui nous prend en compte
05:50et qui conçoit la société en fonction de nous,
05:52vu qu'on y habite.
05:54C'est un petit peu ce que j'attends.
05:56C'est beaucoup, mais c'est ce qu'on mérite.

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