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  • 25/03/2025
Alexandre Benalla est condamné à 3 ans de prison, dont un ferme sous bracelet électronique. Retour sur l'affaire Benalla.

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Transcription
00:00Oh ! Arrête ! Arrête ! Arrête putain !
00:21Regardez bien sa tête ! Il l'a tabassée par terre !
01:00...
01:09Ce que, dans le plan présidentiel,
01:11on a voulu qualifier d'affaire d'été
01:13et qui va devenir de petit à petit une affaire d'Etat,
01:16c'est le début du déraillement d'Emmanuel Macron.
01:19Quelques jours plus tard, il va faire à la Maison de l'Amérique latine
01:22un discours qui restera dans son quinquennat
01:25puisque le chef de l'Etat ne trouvera rien de mieux
01:28que de mettre en cause la presse, le Parlement et la justice, les trois.
01:33S'ils cherchent un responsable,
01:36dites-leur chaque jour, vous l'avez devant vous.
01:40Le seul responsable de cette affaire, c'est moi, et moi seul.
01:44Ce n'est pas la République du fusible,
01:46ce n'est pas la République de la haine,
01:48celle où on fait trinquer un fonctionnaire ici, un collaborateur là.
01:52S'ils veulent un responsable, il est devant vous,
01:54qu'ils viennent le chercher.
01:55Musique douce
01:59...
02:06C'est l'histoire d'une perquisition rocambolesque, surréaliste.
02:10Les policiers arrivent en fin d'après-midi,
02:12deux jours après les révélations du monde, le 20 juillet.
02:14Les policiers arrivent avec Alexandre Benalla à son domicile.
02:17M. Benalla dit qu'il n'a pas les clés.
02:20Il dit que sa femme les a, mais elle ne répond pas.
02:22Ils n'ont pas de bélier pour renforcer la porte.
02:24Ils appellent un serrurier, le serrurier vient,
02:27il n'a pas le bon matériel pour renforcer la porte.
02:29Ce qui se passe, c'est que la première perquisition est ratée.
02:32Le lendemain, les policiers arrivent enfin à ouvrir la porte.
02:36Ils s'aperçoivent que le coffre-fort d'Alexandre Benalla,
02:39dont ils avaient été prévenus de l'existence,
02:40puisqu'Alexandre Benalla en avait parlé lors de son audition,
02:43ce coffre-fort a disparu.
02:45Ils ne savent pas où il est.
02:47Alexandre Benalla est interrogé par les policiers.
02:50Il dit qu'il avait demandé à un copain de le transporter,
02:54de le déplacer autre part.
02:55Je ne sais pas qui l'a fait et je ne sais pas où c'est.
03:17Je ne répondrai pas à cette question, monsieur le sénateur.
03:19Je ne répondrai pas à ces questions devant votre commission.
03:21J'en suis désolé.
03:22Je vous réitère pour la quatrième fois
03:24que je ne pourrai pas répondre à cette question,
03:26qui n'est pas une question d'ordre administratif,
03:28mais d'ordre judiciaire.
03:29Monsieur Benalla, c'est nous qui décidons
03:31si nos propres questions sont dans notre mandat ou pas.
03:35Ce n'est pas à vous de le faire.
03:36...
03:52Pour nous, c'est le volet le plus grave de l'affaire Benalla.
03:54Pendant qu'ils sont en fonction,
03:56pendant que M. Benalla est habilité au secret défense,
03:59vont nouer des liens d'affaires,
04:00donc se placer sous la dépendance d'un oligarque russe
04:04qui s'appelle M. Marmoudov,
04:05qui est proche du Kremlin,
04:07qui a fait toute sa fortune grâce au Kremlin de M. Poutine,
04:10et qui, par ailleurs, est suspecté par plusieurs magistrats européens
04:13d'être lié au pire groupe criminel de Moscou.
04:17Donc là, on est dans une affaire
04:19où on a un président de la République
04:22qui craint les ingérences russes,
04:23et évidemment, il a raison,
04:25personne ne va lui donner tort là-dessus,
04:27mais il en a une potentiellement sous le nez
04:30quand il est à l'Élysée,
04:31et ça ne suscite absolument aucun commentaire
04:33de la présidence de la République.
04:34...
04:58La délivrance de passeports diplomatiques est automatique
05:00pour l'ensemble des personnels
05:02qui peuvent être amenés à se déplacer
05:04avec le président de la République.
05:05Ce qu'ils ont été rendus, ils sont au bureau que j'occupais à l'Élysée,
05:08donc je pense que l'Élysée a dû s'en occuper.
05:09...
05:30C'est un enregistrement qui date du 26 juillet 2018,
05:33qui, première leçon, prouve qu'Alexandre Benalla et Vincent Kras,
05:37alors que l'un et l'autre mis en examen
05:39dans l'affaire des violences du 1er mai,
05:41n'ont pas le droit de se rencontrer,
05:43se rencontrent secrètement à Paris.
05:46Ça, c'est l'élément numéro un.
05:47L'élément numéro deux,
05:48c'est qu'on comprend pourquoi ils se rencontrent secrètement.
05:51D'abord, c'est pour envisager
05:52d'éventuelles destructions de preuves
05:55dans les affaires Benalla.
05:58Troisièmement, troisième leçon,
06:00on découvre, en les écoutant,
06:02ils sont en train, d'ailleurs, de regarder
06:04la mission d'information parlementaire sur l'affaire Benalla,
06:07on découvre la réalité du soutien de l'Élysée
06:09auprès d'Alexandre Benalla,
06:11qui retranscrit ce que le président lui a dit,
06:14tu vas tous les bouffer.
06:15...
06:27L'enregistrement démontre la violation du contrôle judiciaire.
06:31En fait, ils n'avaient pas le droit de se voir
06:33et potentiellement, l'une des conséquences
06:35de la violation du contrôle judiciaire,
06:36ça peut être le placement en détention.
06:38Et c'est ce qui leur est arrivé.
06:39Ils ont été placés en détention pendant une semaine.
06:42La défense de messieurs Kras et Benalla
06:44ont fait appel du placement en détention.
06:46Il a court d'appel à juger
06:48qu'ils pouvaient être remis en liberté.
06:50Donc, ils ont été remis en liberté.
06:53...

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