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  • 25/03/2025
"Pourquoi ils ne nous ont pas informés qu'il y avait des matières explosives ?"

Le 4 août 2020, 10 de ses collègues pompiers ont été envoyés sur "un feu normal" au port de Beyrouth. Ils sont tous morts dans la terrible explosion. Un an après, Michel veut connaître la vérité. #BrutauLiban

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Transcription
00:00Pourquoi il ne nous a pas informé qu'il y a des matières explosives ?
00:13C'est une chose qui est inacceptable de mettre tout ça dans une seule place.
00:17C'est une bombe atomique qui doit être responsable.
00:30Pourquoi il ne nous a pas informé qu'il y a des matières explosives ?
00:35On a eu l'appel qu'il y a un feu dans un entrepôt sur le port de Beyrouth,
00:41de la chambre opérationnelle de la force de sécurité intérieure.
00:45On a envoyé les premiers intervenants, les collègues qui étaient sur service ce jour-là.
00:52Comme info, c'était un feu normal sur le port de Beyrouth.
00:56Alors on les a envoyés pour un feu normal.
01:00C'était une grande faute de ne pas nous avertir qu'il y avait des matières explosives dans l'entrepôt.
01:09Ces 10 pompiers qui sont partis, ils sont tous décédés ?
01:12Oui.
01:15Ils sont décédés, mais d'une manière qui est effrayeuse, d'une manière qui est inacceptable.
01:24Quand on a commencé la recherche, après que le gouverneur, merci à lui,
01:29nous a envoyé des matériels pour faire la recherche des pelleteuses, des tracteurs, des camions,
01:37on a commencé à creuser dans deux mètres de sable de mer et à enlever des dégâts de béton,
01:44renforcer des pièces de fer qui étaient très grandes.
01:49À un moment donné, à 10 heures du matin, on a trouvé la première matière de chez nous,
01:55qui était le collègue Rami Al-Kaake, le sergent-chef.
02:00Il était complet, mais sans visage.
02:05Après, Rami, on a pu récupérer Sahar à deux mètres de lui, en arrière.
02:11Sahar, elle était encore complète, mais encore sans visage.
02:16Alors les deux, ils étaient complets.
02:19Et après, on n'a pas pu récupérer que des pièces de corps.
02:28On a les photos de ces 10 pompiers.
02:31On a ça ici pour se souvenir de leur mort, pour sauver les gens, pour sauver notre ville, Beyrouth.
02:47On est en colère ?
02:48Oui, bien sûr. Tout le monde est en colère, ce n'est pas seulement moi,
02:53tout le monde, tous les pompiers, tous les gens, tous les martyrs.
03:01On crie toujours que nous avons besoin de la vérité.
03:07Mais on n'a pas le temps pour ça.
03:11Nous allons toujours crier que nous avons besoin de la vérité.
03:17Nous espérons que notre politique se réveille pour nous sauver,
03:22pour nous mettre dans le bon sens.
03:25Ainsi, nous pouvons toujours faire ce que nous nous entraînons à faire,
03:34ce que nous apprenons à faire.
03:36Même si nous sommes brisés, nous nous réveillons et nous partons.
03:41Merci.

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