Philippe de Villiers sur les 10 ans de prison requis à l'encontre de Boualem Sansal

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Lors de l'émission Face à Philippe de Villliers, l'ancien ministre, Philippe de Villiers, est revenu sur les 10 ans de prison requis à l'encontre de Boualem Sansal : «Pour l'Algérie, le patriotisme anti-français et le pétrole sont les deux ingrédients du maintien au pouvoir»

Transcript

00:00Moi, je vais vous dire, je suis très mal à l'aise là.

00:04Ce qu'on vient d'entendre, je vous ai fait répéter le mot clairvoyance.

00:08Attendez, Macron dit, M. Théboune, c'est la clairvoyance.

00:14Alors qu'on a un grand écrivain francophone, franco-algérien,

00:21qui est en train de mourir, qui va mourir, parce que dix ans,

00:25compte tenu de son âge, dans dix ans, il ne sera plus là.

00:29Et en fait, il y a deux questions, en écoutant Macron,

00:33je me disais, il y a deux questions que je vais poser devant vous.

00:37Première question, pourquoi il n'est pas défendu ?

00:43Et deuxième question, pourquoi il faut le défendre ?

00:46Pour que les téléspectateurs aient les idées claires.

00:49Pourquoi n'est-il pas défendu ?

00:54À mon avis, pour trois raisons, les trois soumissions.

00:58La première soumission, c'est la soumission d'un État confédéré.

01:06La France est un État confédéré.

01:08Ce n'est plus un État unitaire, confédéré à l'Algérie.

01:12On parle de 6 millions, ce matin, je ne sais pas ce qu'elle prôt,

01:15Xavier Driancourt parlait de 6 à 7 millions d'Algériens

01:19en plusieurs générations, en France, et qui pèsent sur l'État.

01:24Et donc, le gouvernement en a peur, peur des émeutes.

01:28Et on ne fait rien, riposte graduée, il n'y a plus de représentation massive,

01:32riposte graduée, parce qu'on a peur, voilà.

01:35La première soumission d'un État confédéré.

01:38La deuxième soumission, c'est la soumission à Bruxelles.

01:43Vous savez que Bruxelles a été saisie, et Bruxelles n'a pas voulu répondre.

01:47Bruxelles n'a rien dit, pourquoi ?

01:49Parce que Bruxelles est en train de négocier un accord gazier.

01:5620% du gaz européen vient de là-bas.

02:00Entre l'Algérie, l'Azerbaïdjan, etc.

02:03Tous nos amis, les amis de Madame von der Leyen, l'impératrice.

02:07La troisième soumission, c'est la dimitude.

02:11En fait, ce que pense Emmanuel Macron, je suis sûr,

02:14s'il était en face de moi, je lui dirais les yeux dans les yeux,

02:16je sais ce que vous pensez, le dossier n'est pas très bien,

02:19il n'est pas défendable, pourquoi ?

02:21Parce qu'il sait, il n'a entendu que moi la phrase de Boilem Sansel,

02:28vous parlez de choc de civilisation, messieurs,

02:31il n'y aura pas de choc de civilisation parce que vous êtes déjà couché.

02:35Et donc pourquoi il faut le défendre ?

02:37Il faut le défendre parce que c'est un visionnaire, d'abord.

02:41Un visionnaire, c'est-à-dire qu'il nous a dit deux choses,

02:44il nous dit deux choses depuis des années, depuis des décennies.

02:48Il nous dit, quittez votre mauvaise conscience coloniale,

02:52sinon vous ne ferez rien vis-à-vis de l'Algérie.

02:56Puisque pour l'Algérie, le patriotisme anti-français et le pétrole

03:01sont les deux ingrédients du maintien au pouvoir.

03:05Et ensuite, il nous a dit, attention à l'islamisation de vos banlieues,

03:11regardez ce qui est arrivé chez nous, ça va vous arriver chez vous.

03:14Et ensuite, ce n'est pas simplement un visionnaire, c'est un symbole.

03:18C'est-à-dire que c'est un écrivain qui aime la langue française comme aucun Français.

03:23Vous savez, la langue, c'est le sang de l'âme.

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