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  • 17/03/2025

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00:00Je vous écoute et Culture Média sur Europe en 9h30, 11h avec Thomas Hill et avec vos invités ce matin.
00:06Je reçois ce matin la journaliste Claire Chazal et la chanteuse Barbara Pravi qui demain soir sur France 2 nous invitent à l'Opéra Royal de Versailles
00:14pour une émission spéciale du Grand Échiquier qui célèbre une icône de la chanson française.
00:30C'est fou parce que cette chanson par exemple elle a plus de 50 ans et on s'en lasse pas, elle ne vieillit pas vraiment.
00:36Il y a un truc magique qui est assez inexplicable chez Dalida. Est-ce que vous allez tenter de percer le mystère dans cette émission Claire Chazal ?
00:44Oui c'est d'ailleurs le sujet de l'émission, c'est ce qu'on a essayé de faire.
00:48Non seulement de faire réentendre ces chansons et on va en parler parce qu'elles évoluent,
00:53elles ont un style qui change parce qu'elle est très intelligente et puis surtout elles expriment quelque chose
00:58et elles sont le reflet de ce qu'est Dalida qui est un personnage complexe, nuancé, fracturé, dépressif ou en tout cas sujet à évidemment malheureusement une tentative de suicide et puis un suicide réussi.
01:14Elle a eu beaucoup de courage dans sa vie, c'est ça qu'on essaie de montrer.
01:18Elle est partie toute seule d'Egypte pour faire cette carrière, elle ne connaissait personne en France,
01:22elle devient ce qu'elle devient, célèbre par sa beauté et puis elle va avoir ce sens du spectacle je pense,
01:30non seulement avec sa présentation, ses fourreaux blancs, elle était magnifique, mais aussi avec ce qu'elle nous chante.
01:36Et évidemment c'est ce qu'on veut raconter, c'est-à-dire ce destin un peu hors norme, ce statut de star et surtout l'émotion qu'elle dégage.
01:47Vous Barbara Pravi qui êtes née après la disparition de Dalida, qu'est-ce qui vous touche particulièrement chez elle ?
01:53J'ai rencontré Dalida avec ses textes et d'ailleurs j'invite les auditeurs à vraiment...
01:59Il y a un truc qui est fou avec Dalida, c'est que d'abord elle a traversé vraiment les époques,
02:03donc sa musique est très spéciale parce que les arrangements évoluent en fonction des époques.
02:08Par exemple si on n'aime pas le disco, on va se dire que mourir sur scène c'est un peu nul et tout ça,
02:14alors qu'en fait moi j'invite vraiment à déshabiller Dalida, c'est-à-dire à retirer les arrangements et à écouter les mots,
02:21même carrément à lire seulement les textes parce que c'est d'une profondeur, d'une intelligence, d'une beauté.
02:27C'est rare en fait, c'est de la poésie, c'est très touchant, ça ne perd pas en qualité, ça ne perd pas en instantanéité, c'est tellement présent.
02:38Moi quand je chante Dalida, j'ai la chance de faire un spectacle autour de Dalida.
02:42A chaque fois je me dis, mais mon Dieu, tous les textes j'aurais rêvé d'écrire.
02:47Je crois que c'est ce que cette émission révèle grâce à nos interprètes et notamment Barbara.
02:53On avait peut-être le sentiment que c'était des chansons populaires, qu'elle n'avait pas écrite, d'ailleurs elle n'était ni auteur, ni compositeur,
02:59bien sûr elle était interprète, mais ce que dit Barbara est très juste.
03:02On a découvert aussi avec peut-être l'orchestration propre au Grand Échiquier, c'est-à-dire ce grand orchestre symphonique,
03:08que ce sont des chansons qui disent quelque chose.
03:11C'est la force effectivement que soulignait Barbara Pravi d'être capable de passer à tout, de toucher aussi bien au yéyé, au rock, au disco aussi.
03:28Ça c'est typique, cette femme c'est l'énergie du désespoir, c'est-à-dire qu'il y a autant de lumière que d'ombre,
03:35et les deux sont constamment mélangés, c'est extraordinaire en fait, c'est d'une richesse, c'est d'une générosité, c'est fou.
03:41Et on le voit à travers votre casting d'invité aussi, parce qu'il y a vraiment toutes les générations qui sont représentées là.
03:45Voilà, toutes les générations, puisque Barbara est là, Eddy De Pretto, mais aussi Marc Lavoine, etc.
03:51Et puis aussi tous les styles, parce qu'on a aussi des chanteurs lyriques, enfin tout le monde peut chanter.
03:55Luz Casal aussi.
03:56Voilà, Luz Casal qui est tellement émouvante, et je crois que c'est ce qu'on veut montrer toujours dans le Grand Échiquier,
04:03c'est-à-dire que ces chanteurs ou ces artistes à qui on rend hommage, ils peuvent être interprétés,
04:09ou on peut s'en emparer, quel que soit le registre dans lequel on est un artiste.
04:13Et là en plus ils sont accompagnés par l'orchestre de l'Opéra Royal de Versailles, qui donne aussi une autre dimension à ces chansons.
04:20Et alors vous Barbara, vous allez notamment chanter Bambino, le premier grand succès de Daïda.
04:25Alors ce matin je ne pouvais pas faire rentrer tout l'orchestre en studio malheureusement.
04:30Du coup est-ce que je peux vous demander de nous faire un petit extrait comme ça a cappella de Bambino ?
04:35A la volée, bien sûr.
04:36Pour les auditeurs de rentrer.
04:37Il est tôt, il est tôt.
04:38Il est très tôt et c'est gentil de faire ça.
04:41Les yeux battus, la mine triste et les joublèmes
04:45Tu ne dors plus, tu n'es que l'ombre de toi-même
04:50Seul dans la rue, tu rôdes comme une âme en peine
04:56Et tous les soirs, sous sa fenêtre, on peut te voir
05:01Je sais bien que tu l'adores, Bambino
05:04Et qu'elle a de jolis yeux, Bambino
05:06Mais tu es trop jeune encore, Bambino
05:09Pour jouer les amoureux
05:11Bravo, vous êtes de super choristes.
05:15Il y a beaucoup d'émotions sur ce bateau et tout le monde a envie de danser.
05:19C'est flagrant là typiquement ce qu'expliquait Barbara il y a quelques minutes
05:23sur le fait qu'on ne fait pas attention forcément aux paroles de Dalida à cause de l'orchestration.
05:28C'est très fort cette version-là.
05:31Et encore, Bambino, elle est particulière parce qu'elle est inscrite dans un cadre particulier.
05:35Mais franchement, je vous invite.
05:36Il y en a une qui s'appelle Pour en arriver là, qui n'est pas du tout connue,
05:40qui est extraordinaire, Mourir sur scène, Laissez-moi danser.
05:43C'est des textes qu'ils venaient d'avoir à 18 ans.
05:47C'est un des grands moments de la soirée.
05:50C'est les deux chansons qu'elle chante et vraiment, c'est très beau.
05:52Il y a aussi Edi qui fait Je ne veux pas vivre seul.
05:55Et là, il y a aussi quelque chose de vraiment de l'ordre de l'émotion.
05:58Vous l'avez déjà rencontrée vous, Claire Chazal ?
06:00Dalida ?
06:01Non, je ne l'ai pas rencontrée.
06:02Vous avez rencontré la terre entière.
06:03Non, oui, enfin, la terre entière.
06:05Elle est morte en 87.
06:07C'est vrai que je n'ai pas eu l'occasion de la rencontrer.
06:11Et pourtant, elle était d'abord très courageuse parce qu'elle avait des engagements.
06:14Elle pouvait nous concerner aussi, nous journalistes, j'ai envie de dire.
06:17Elle a pris position pour François Médirans, ce qui n'était pas simple pour une artiste populaire.
06:21Et puis aussi pour les radios libres.
06:23Donc, elle s'est engagée.
06:24C'est aussi toute son histoire que vous allez raconter demain avec André Manoukian aussi pour ce grand échéquier.
06:30André, grand musicien, grand passeur surtout.
06:32Qui joue aussi, oui, effectivement, dans cette soirée.
06:35Qui se met au piano.
06:36Restez avec nous, Barbara Pravi et Claire Chazal pour suivre l'actu des médias dans un instant.

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