JO 2030 - "La capitale des Alpes, c'est Grenoble et pas Lyon" regrette le comité départemental olympique et sportif

ici Isère

18/02/2025

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00:00Les JO de 2030, est-ce que vous êtes déçus qu'il n'y ait rien en ISER 04-76-46-45-45 ?

00:06Est-ce que vous irez aussi malgré tout voir les épreuves autour de notre département ?

00:11On en parle ce matin, vous nous appelez tout de suite.

00:13Vous nous laissez aussi des messages sur notre page Facebook.

00:16On en discute avec notre invité, Julien Balidas.

00:18Oui, effectivement, Jean-Michel Loza, bonjour.

00:20Bonjour à tout le monde, bonjour aux auditrices, aux auditeurs.

00:23Je rappelle que vous êtes le président du comité départemental olympique et sportif de l'ISER.

00:28Il a mis du temps à décoller ce cojop.

00:30Ça y est, c'est le grand jour.

00:31On a enfin, on va avoir cet après-midi, un comité d'organisation.

00:34On peut dire que c'est un peu le top départ des JO de 2030.

00:36C'est tout à fait le top départ des JO de 2030.

00:39Sans ce comité d'organisation, je pense qu'on a déjà pris un peu de retard.

00:43Et il était important qu'il soit mis en place très rapidement.

00:46Ce retard, justement.

00:47On a cinq ans pour tout préparer.

00:49Il en aurait fallu sept, selon Edgar Gropiron, qui va diriger ce comité.

00:54Ça va être un sacré défi, du coup.

00:55Ça va être un défi, je pense.

00:57Mais on connaît les capacités qu'on a à s'adapter en France.

01:00On voit quand même, même quand on a du retard sur les Jeux de Paris.

01:04Par exemple, il y avait certains sites qui étaient en retard.

01:06On a su se mettre en œuvre, tout mettre en œuvre pour que ce soit une réussite.

01:10Donc pour vous, les moyens vont être mis pour qu'on accélère le mouvement.

01:14Je l'espère. Je pense qu'on y arrivera, oui.

01:16C'était un peu compliqué de voir ces bisbilles, Martin Fourcade qui y va, qui y va plus, qui renonce.

01:21Quand on est président d'un comité, de se dire, allez, on va tous dans le même sens.

01:25Il y a quelque chose de gros à organiser, quoi.

01:27Tout à fait. Après, on n'est pas dans la sphère décisionnelle.

01:32Mais il est vrai que quand on a un regard extérieur, c'est compliqué.

01:35Je pense que ce n'est pas une belle image pour le mouvement olympique.

01:39C'est mon point de vue.

01:41Je pense que ces sujets-là, on aurait dû les traiter bien en amont

01:45que d'être aujourd'hui devant le fait où on a eu quand même beaucoup de médias

01:51et de discussions sur la tête pensante qui va mener ces Jeux olympiques.

01:55Maintenant, il est nommé et on ne doit plus regarder en arrière, il faut aller de l'avant.

01:59Edgar Gropiron, justement, il va avoir énormément de chantiers.

02:02On le sait, il y a des pro-JO, des anti-JO.

02:06On peut parler par exemple de Stéphane Passeron, ancien membre de l'équipe de France de ski de fond.

02:09Il est porte-parole de ces anti-JO. Écoutez.

02:12On sera là pour dénoncer chaque aberration écologique, chaque aberration financière.

02:17On sera tout le temps présents.

02:18Moi, personnellement, j'aime les Jeux olympiques, mais je préfère mes enfants.

02:21Je préfère un avenir à mes enfants que faire une grande fiesta pendant 15 jours en 2030.

02:25En quoi ça peut être bénéfique, Jean-Michel Lozat, d'avoir ces Jeux en 2030 pour tout un territoire ?

02:31C'est un moment qui peut marquer.

02:32Qu'est-ce qu'on peut répondre à ceux qui sont un peu sceptiques ?

02:35Moi, ce que je dirais, c'est qu'aujourd'hui, quand même, les Jeux olympiques, on s'est annoncé.

02:39On veut faire des Jeux olympiques qui ont un impact minimum sur l'environnement.

02:46Et donc, je pense que ça peut être bénéfique en termes de transport, de mobilité.

02:50On peut développer des transports doux et des transports de façon à limiter la pollution.

02:57Je pense que le développement du ferroviaire, du routier, de moins en moins,

03:01mais du ferroviaire va permettre quand même à notre territoire de moins impacter.

03:06Et après, les conditions au niveau des stations, je pense que ça va faire partie d'une des priorités.

03:12Moi, je peux entendre des discours.

03:14On a entendu Paris 2024.

03:16On en a entendu beaucoup, beaucoup, beaucoup de sujets de contestation de ces Jeux.

03:21Quand on regarde aujourd'hui, quand même, ça a été une réussite.

03:24Et je pense que ça restera aussi sur le territoire de la région parisienne

03:29d'avoir apporté des équipements qui sont justement à un haut niveau d'exigence environnementale.

03:35Et je pense que sur les Alpes, on aura la même chose.

03:37Et c'est une exigence, de toute façon, du cahier des charges aujourd'hui.

03:40Un héritage, donc, après les Jeux olympiques.

03:42Mathieu, on a du monde au standard.

03:43Oui, exactement. Gilles nous appelle de Corbelins. Bonjour Gilles.

03:46Bonjour, bonjour à tous.

03:48Alors Gilles, votre point de vue sur... Vous êtes déçu qu'il n'y ait pas d'épreuves en Isère ?

03:53Ah non, mais moi, je suis plus que déçu.

03:55L'apport des Jeux olympiques, c'est un apport à la fois financier, intellectuel,

04:02une réflexion globale sur l'environnement.

04:05Et c'est à travers cette budgétisation que l'on peut réussir de grandes choses.

04:15Tout à l'heure, vous parliez de Stéphane Wasseron, que j'ai eu dans mes équipes pendant des années.

04:20C'est un homme convaincu que ce qu'il dit est la réalité.

04:24Mais en fait, il refuse tout dialogue.

04:29C'est une attitude à l'inverse de l'esprit olympique,

04:34qui est avant tout quelque chose qui nécessite réflexion, intelligence, partage.

04:40Et si les Jeux venaient sur Grenoble, on pourrait travailler en parfaite harmonie avec tout le monde.

04:47Et surtout sur l'environnement.

04:50Écoutez Gilles, c'est bien que vous avez apporté votre point de vue et ce questionnement-là dans le sujet.

04:57On a d'ailleurs d'autres questionnements à ce sujet sur notre page Facebook.

05:01D'abord sur le budget, sur le coût de ces Jeux olympiques 2030.

05:06Finalement, nos auditeurs sont plutôt « soulagés » qu'il n'y ait pas d'épreuve en Isère à cause du coût.

05:13Et puis on a Marie aussi qui pose une question.

05:16Est-ce qu'on a parlé un petit peu d'écologie, d'environnement ?

05:19Est-ce que cet afflux de public n'aura pas quand même un impact sur notre montagne ?

05:24Un questionnement partagé par Sylvie qui nous a appelé tout à l'heure et qui avait cité Jacques Chirac en disant

05:28« notre maison brûle, on regarde d'ailleurs ».

05:30En tout cas, il y a ce questionnement écologique autour des Jeux olympiques.

05:33Complètement. Il y a, comme le disait Gilles, aussi l'Isère au milieu de tout ça.

05:37On est un petit peu coincés entre Lyon, siège du Kojop, les Pays de Savoie, Nice, Jean-Michel Lozat.

05:43Vous êtes président du comité départemental en Isère.

05:47Comment arriver à exister même si au départ on n'est pas au centre du jeu ?

05:51Qu'est-ce que vous allez faire d'ici 2030 ?

05:54Pour revenir sur ce sujet-là, c'est un petit peu comme la décision du président du comité d'organisation.

06:00À un moment donné, on s'est posé quand même la question, moi en tant que président du comité olympique de l'Isère,

06:06la capitale des Alpes, c'est Grenoble, ce n'est pas Lyon.

06:10On va mettre un comité d'organisation dans le pays des Gaules.

06:13La capitale des Gaules, ok, mais l'Isère a été écartée.

06:18On a coupé les Alpes en petits morceaux, en fait.

06:20On a enlevé le tronçon de l'Isère, il faudra qu'un jour on nous explique.

06:23Parce que quand même, on fait partie intégrante des Alpes avec les Jeux de 68.

06:28Gilles, j'ai reconnu la voix, je sais que c'est des gens qui ont vécu 68,

06:33donc ils ne comprennent pas du tout du tout pourquoi l'Isère a été écartée.

06:38Un jour on nous l'expliquera certainement.

06:40Et vous non plus, du coup.

06:41Et nous non plus.

06:42De nous expliquer qu'on va mettre une patinoire à Nice, moi je veux bien entendre.

06:46Après j'ai lu récemment que la ministre annonce qu'il y aurait certainement des sites qui seront remis à plat.

06:52Donc on va attendre de voir un petit peu.

06:54Parce que madame la ministre décidera sur la remise à plat de certains sites.

06:58Pourquoi ? Parce que je pense que sur Grenoble on pouvait recevoir quelques disciplines.

07:02Vous avez tous les sports de glace, on va écarter parce que la dimension de notre patinoire

07:07n'est pas adaptée à certaines disciplines.

07:10Mais par contre le curling, le short trike, etc.

07:13On peut faire ces disciplines-là sur Grenoble.

07:15C'est quoi ? C'est que politique alors ces décisions ?

07:18Je ne sais pas si c'est politique, je ne suis pas dans cette sphère-là.

07:21Moi je suis dans le mouvement sportif.

07:23Simplement je représente le monde du sport.

07:25Il est vrai qu'il y a une certaine déception quand même de nos comités,

07:28de certaines institutions qui gèrent justement le sport sur le département de l'Isère.

07:34Quand on voit aussi ce siège du Cojob qui sera à Lyon,

07:37c'est aussi pour ça, c'est un des facteurs qui fait que Martin Fourcade n'est plus là.

07:40Lui voulait des choses en montagne.

07:42Montagne, pareil, on parle d'écologie.

07:44Il y aura des centaines de kilomètres entre Lyon et une patinoire à Nice.

07:47Là pareil, ce siège il aurait pu être ailleurs ?

07:50Exactement, je pense qu'il aurait pu être ailleurs.

07:52Grenoble était très bien situé.

07:54On était juste entre les deux territoires prévus pour faire le maximum d'épreuves.

07:59Tout en repatriant une ou deux épreuves sur la région grenobloise.

08:03Je pense que c'était un minimum quand même.

08:05On parle des Alpes 2030.

08:07On ne parle pas des Alpes du Sud.

08:10On est bien l'ensemble des Alpes.

08:12Je pense que la capitale des Alpes a été complètement éjectée.

08:15Après, je ne rentre pas dans ces débats politiques si ça ne vous dérange pas.

08:19Je reste dans mon monde sportif.

08:21Justement, il va se passer quand même des choses en Isère.

08:24On parle de certaines stations par exemple.

08:26Chamrousse, on peut imaginer des choses, des équipes qui viennent s'entraîner ici.

08:31En amont, qu'est-ce qu'on peut faire pour être présent ?

08:34Aujourd'hui sur le comité olympique et sportif de l'Isère,

08:36on va rentrer sur une nouvelle mandature.

08:38On va certainement monter des projets,

08:41construire des projets qui seront sur les Alpes

08:43comme on a fait avec le département sur Paris 2024,

08:46le relais Isère-Terre de Jeux, etc.

08:49J'ai des équipes qui vont commencer à travailler avec la nouvelle mandature.

08:53Il y a des gens qui sont arrivés justement dans cet esprit-là,

08:56sur la nouvelle mandature.

08:58On va aussi aujourd'hui être partenaire de certaines stations des Alpes

09:03où on aura besoin de centres d'entraînement de toute façon, quoi qu'il en soit.

09:07On sait déjà qu'il y en aura chez nous ?

09:09Pour l'instant, il y a des communes qui ont postulé des stations.

09:13Après, ça va être aussi des choix.

09:15On verra quelles sont les décisions qui seront prises

09:17par le comité d'organisation et le CIO.

09:20Il y a toujours le CIO derrière la décision finale.

09:23Elle est à trait au CIO.

09:25On espère cette fois que Grenoble ou l'Isère ne sera pas éjectée.

09:28Exactement.

09:30Merci beaucoup Jean-Michel Lozat d'avoir été avec nous ce matin.

09:33Ici Isère, le président du comité départemental olympique et sportif de l'Isère.

09:38Merci à vous de vos réactions, de vos témoignages.

09:41On a vu que ça vous interpellait pas mal.

09:43Vous pouvez continuer de nous laisser ces réactions.

09:45Sur notre page Facebook, le poste météo vous est ouvert.

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