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Les 4 Vérités - Éric Coquerel
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07/02/2025
Aujourd'hui, dans « Les 4 V »,Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Éric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances.
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00:00
Bonjour à tous, bonjour Éric Coquerel, merci d'être avec nous ce matin.
00:04
Le premier sujet dont on va parler, c'était dans le journal de 7h30,
00:07
c'est cette adoption par l'Assemblée de cette proposition de loi sur le droit du sol,
00:11
qui est restreint à Mayotte.
00:13
Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, veut que le débat s'ouvre sur le plan national,
00:17
que l'on parle du droit du sol sur toute la France,
00:20
peut-être dans un référendum, peut-être à l'élection présidentielle, qu'en dites-vous ?
00:23
On vient de vivre depuis 24 heures un épisode de l'extrême droitisation,
00:28
plutôt de la trompisation accélérée de la coalition gouvernementale du centre-droite.
00:32
C'est à ça qu'on a assisté.
00:33
Je vous résume ce qui s'est passé hier.
00:35
Donc, vous l'avez dit, proposition de loi des Républicains
00:39
pour restreindre le droit du sol à Mayotte.
00:41
Dangereuse et inutile.
00:42
Inutile parce que, vous le savez comme moi, en réalité depuis 2018,
00:46
le nombre de naturalisations à Mayotte est passé de 2 000 à 1 000.
00:50
Par contre, les migrations, elles, ont continué.
00:52
Cela montre qu'il n'y a pas de lien.
00:54
Il y a une question économique qui est posée,
00:56
c'est-à-dire, en gros, les habitants des Comores,
00:59
qui ont un PIB par habitant trois fois moins,
01:01
viennent pour des raisons économiques.
01:02
Pourquoi vous dites extrême droitisation ?
01:04
Parce que tout simplement...
01:05
Les élus maorais veulent cette disposition.
01:07
Non, mais ce qui importe, c'est que certains élus maorais
01:09
sont aussi frappés par cette trompisation et cette extrême droitisation.
01:12
Ce qui s'est passé dans l'Assemblée, c'est que, sous le couvert de cette loi,
01:16
Mme Le Pen a expliqué, c'est elle qui a apporté la majorité,
01:19
parce que sans le RN, il n'y avait pas de majorité.
01:21
Elle explique que ce qui est fait là vaut généralisation par la suite,
01:25
parce qu'elle est contre le droit du sol.
01:27
Que font les ministres de la République ?
01:29
Est-ce qu'ils réagissent face à cette remise en question ?
01:31
Ils disent qu'il faut ouvrir le débat.
01:33
Et M. Retailleau, hier soir, explique,
01:35
ministre également de l'Intérieur,
01:37
qu'il faut carrément le faire, l'appliquer.
01:39
Donc, on voit la suite.
01:41
Il y aura un vote.
01:43
Par exemple, les macronistes n'ont pas dit
01:45
qu'ils étaient favorables à cette disposition.
01:47
Juste pour qu'on comprenne bien ce qui est en train de se passer.
01:49
Le droit du sol, en France, c'est un héritage très ancestral,
01:52
parce qu'au moment même de la royalité,
01:54
on disait que qui touche la terre du roi de France est libre.
01:58
Renforcé avec la Révolution française,
02:01
qui estime que notre conception est une conception politique.
02:04
Au XIXe siècle, qui s'affronte ?
02:06
D'un côté Renan, de l'autre côté Maurras.
02:08
Maurras, antisémite, raciste, monarchiste,
02:10
qui va terminer décoré par la Francisque.
02:14
Et le seul régime qui a mis en place le droit du sol,
02:17
vous le savez comme moi, c'est Vichy.
02:19
Voilà ce dont il s'agit aujourd'hui.
02:21
Et donc, on a cette extrême droitisation,
02:23
et quelque part, ça nous dit un peu ce qui va se passer,
02:26
Eric Coquerel, dans les mois à venir.
02:28
Avec un Premier ministre qui parle de submersion,
02:30
c'est l'extrême droite qui dit que son tempo,
02:32
et la droite et le centre qui appliquent son programme.
02:34
Voilà aujourd'hui ce qui arrive.
02:36
C'est ce que vous dites ce matin, on va parler aussi du budget.
02:39
Est-ce que vous êtes satisfait de ce qu'a dit Eric Lombard
02:42
hier soir sur France 2, à savoir que le gouvernement,
02:45
finalement, revient sur ce qui devait se passer
02:47
pour la TVA des plus petits auto-entrepreneurs,
02:50
on explique ce dont il s'agit,
02:52
ils sont 250 000, et ceux qui faisaient
02:54
25 000 euros de chiffre d'affaires par an
02:56
allaient être assujettis à la TVA.
02:58
Finalement, vous l'aviez dénoncé,
03:00
ce ne sera pas le cas. Est-ce que vous êtes satisfait ?
03:02
Heureusement qu'on a réagi. Comme quoi, quand on se mobilise,
03:04
on peut faire bouger ce gouvernement.
03:06
Vous parliez d'extrême droitisation.
03:08
J'entends bien que vous pointez le fait que le RN aussi a réagi.
03:11
Mais enfin, les premiers qui ont réagi,
03:13
y compris en déposant une proposition de loi pour la Bourget,
03:16
c'est nous. Et nous avons bien fait,
03:18
comme vous le savez, ça touchait les auto-entrepreneurs,
03:20
ça touchait les micro-entreprises qui se retrouvaient
03:22
dans des galères administratives et leur prix montait.
03:24
Mais c'est suspendu.
03:26
Moi, je veux que ça soit abrogé. Je veux que le ministre
03:28
de l'économie dise que c'est abrogé,
03:30
parce que je n'ai aucune confiance dans ce gouvernement.
03:32
Quand il annonce que c'est suspendu,
03:34
en général, ça n'a pas de suite.
03:36
Alors, le budget, lui, il n'est pas abrogé,
03:38
il est voté. Est-ce que vous êtes quand même
03:40
satisfait, en tant qu'élu de la République,
03:42
que grâce à l'adoption du budget,
03:45
certaines aides, c'est ce que disent par exemple
03:47
les socialistes, pour justifier le fait qu'il n'ait pas
03:49
voté la censure, les aides aux agriculteurs,
03:51
les services civiques, les emplois aidés,
03:53
eh bien, vont pouvoir être budgétés,
03:55
financés ?
03:56
Mais c'était tout à fait possible de le faire.
03:58
Alors, les socialistes, par exemple...
03:59
Oui, mais les socialistes ont trouvé le prétexte,
04:01
parce qu'ils ne voulaient pas voter la censure. Je vais y revenir là-dessus.
04:03
Donc, c'est faux. Lorsque, par exemple,
04:05
M. Brun a expliqué aux socialistes.
04:07
Laissez-moi vous expliquer. Il y a une loi spéciale.
04:09
Vous vous rappelez qu'au moment où la première censure...
04:11
Laissez-moi finir.
04:13
La première censure, M. Barnier disait
04:15
qu'on ne pourra plus payer les fonctionnaires si il y a la censure.
04:17
Mme Barne disait
04:19
que la carte vitale ne fonctionnera plus. Tout ça a continué à fonctionner.
04:21
La loi spéciale permet
04:23
de dupliquer le budget de l'année
04:25
précédente sur cette année.
04:27
Tout ça a été possible.
04:29
Simplement, c'est ce gouvernement qui a décidé
04:31
de l'appliquer de manière restrictive. Pourquoi ?
04:33
Pour faire pression, pour essayer d'adopter un budget
04:35
qui est pire
04:37
que le budget 2024. Donc, j'annonce aux Français
04:39
qu'avec le budget qui a été adopté,
04:41
en réalité, il y a tout un tas d'aides.
04:43
Il y a des budgets
04:45
de ministères qui vont être sabrés comme jamais
04:47
et ils vont subir les conséquences
04:49
très rapidement. C'est un mauvais budget.
04:51
C'est pour ça qu'il fallait s'y opposer.
04:53
Par exemple, on aurait pu recruter des services civiques avec le budget maintenu.
04:55
Bien sûr, absolument.
04:57
Il n'y a rien qui l'empêchait.
04:59
Et la ministre du budget
05:01
qui a dit l'inverse a menti devant
05:03
la représentation nationale.
05:05
On disait dans le journal de 7h30 qu'il y aura une nouvelle motion
05:07
de censure sur le projet de loi de financement
05:09
de la Sécurité Sociale la semaine prochaine
05:11
que vous allez présenter. Est-ce que vous attendez
05:13
un autre résultat ?
05:15
Les socialistes ne l'ont pas voté.
05:17
Ça a un lien avec la discussion qu'on a eue au début.
05:19
Parce que là, les socialistes,
05:21
tous nos partenaires de gauche savent maintenant
05:23
ce qui va se passer. Si ce gouvernement
05:25
ne tombe pas, la suite c'est M. Retailleau,
05:27
c'est la remise en question de droits de seuls.
05:29
On ne pourra pas faire comme si on n'était pas au courant.
05:31
Donc, il y a une chance de faire en sorte
05:33
que ça ne soit pas le cas. C'est lundi,
05:35
avec le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale.
05:37
En plus, il est très mauvais.
05:39
Il s'attaque en réalité à la fausse assurée sociale.
05:41
Il ne met vraiment pas suffisamment d'argent
05:43
sur les hôpitaux. Donc, il y a une raison
05:45
sociale pour le censurer.
05:47
Mais en plus, il y a une raison politique.
05:49
Sinon, la suite c'est M. Retailleau.
05:51
Est-ce que les socialistes veulent ça ? S'ils ne le veulent pas,
05:53
il faut qu'ils votent la censure lundi.
05:55
C'est lundi où ça se passe.
05:57
Pour l'instant, les socialistes n'ont pas voté avec vous.
05:59
C'est très tendu. C'est le moins qu'on puisse dire entre vous.
06:01
Olivier Faure vous demande des excuses.
06:03
Après la publication,
06:05
que vous avez d'ailleurs retirée d'une image,
06:07
le mettant sur le même plan
06:09
que Marine Le Pen.
06:11
Avec cette légende, les Nouvelles Alliances.
06:13
Est-ce que ce matin, pardon M. Coquerel,
06:15
vous présentez les excuses
06:17
de votre parti à M. Olivier Faure ?
06:19
Nous, nous avons dit que ce visuel
06:21
était un visuel absolument pas assumé.
06:23
Nous l'avons retiré partout. Il ne continue à être véhiculé
06:25
que sur les réseaux sociaux parce que les socialistes
06:27
pour, j'allais dire, se dédouaner
06:29
de la non-censure, le relaient.
06:31
Donc, nous, on n'assume pas.
06:33
Mais par contre, ce que j'ai constaté,
06:35
c'est que j'ai cru comprendre que M. Faure
06:37
assume, lui, le fait de ne pas avoir voté la censure.
06:39
Alors, excusez-moi,
06:41
dans la journée d'hier,
06:43
est-ce que le plus grave, c'est un visuel
06:45
que nous avons regretté et dont nous avons dit
06:47
que nous ne l'assumons pas ou est-ce que c'est le fait
06:49
de ne pas avoir voté la motion de censure
06:51
qui a permis dès le lendemain à M. Darmanin et M. Retailleau
06:53
d'expliquer que le droit du sol
06:55
allait être remis en question dans le pays ?
06:57
Dans la gravité des choses,
06:59
quel est le plus grave ? Moi, je pense que c'est
07:01
le fait de ne pas avoir voté la motion de censure.
07:03
Je le dis aux socialistes.
07:05
Est-ce que vous présentez des regrets ou des excuses ?
07:07
Est-ce qu'ils ont présenté des excuses
07:09
pour le fait d'avoir laissé ce gouvernement sévir
07:11
avec un mauvais budget,
07:13
d'avoir même retenu le même discours
07:15
que le gouvernement pour faire une espèce de chantage
07:17
en disant qu'il n'y avait pas de budget et en plus
07:19
pour permettre dès le lendemain à M. Retailleau
07:21
de dire qu'il va remettre en question le droit du sol ?
07:23
Est-ce que c'est excuses ?
07:25
J'attends leurs excuses.
07:27
Mais moi, je vais vous dire, leurs excuses, en réalité,
07:29
ce n'est pas ce que j'attends.
07:31
Ce que j'attends, c'est qu'ils reviennent à la raison
07:33
et que lundi, avec nous, ils votent le projet de loi de finances
07:35
sur la situation sociale.
07:37
Et s'ils ne le font pas, ce qui est possible,
07:39
il n'y a plus de nouveau Front Populaire, M. Coquerel.
07:41
Ceux qui ne le feront pas, définitivement, en tout cas,
07:43
sortent de toute alliance avec nous, tout simplement
07:45
parce qu'en réalité, ils sont du côté du soutien au gouvernement.
07:47
Vous ne pouvez pas soutenir le macronisme
07:49
et penser que vous respectez
07:51
le programme du nouveau Front Populaire
07:53
qui s'est donné pour objectif
07:55
d'en finir avec le macronisme.
07:57
Le PS et les Verts et les communistes
07:59
disent que ce n'est pas à vous de décider
08:01
qui fait partie ou pas du nouveau Front Populaire.
08:03
Le problème n'est pas de savoir qui décide ou pas.
08:05
Le problème, c'est que nous avons un programme.
08:07
Ce programme s'oppose au macronisme.
08:09
Si vous faites en sorte que votre vote
08:11
permet au macronisme de continuer à sévir
08:13
avec ses projets antisociaux, autoritaires
08:15
et maintenant même discriminatoires
08:17
et potentiellement racistes,
08:19
je vois mal comment vous pouvez expliquer
08:21
que vous faites partie d'une alliance et que vous respectez
08:23
l'engagement devant vos électeurs.
08:25
Je le dis très clairement aussi, les socialistes,
08:27
j'espère qu'ils vont le voter.
08:29
J'espère aujourd'hui qu'ils se rendent compte
08:31
de leurs erreurs après la séance qu'on a eue hier à l'Assemblée.
08:33
Vous voyez, une séance de rattrapage,
08:35
mais c'est le rattrapage pour le pays.
08:37
Ce n'est pas tellement pour les questions d'alliance.
08:39
De gauche, pour moi, ce n'est pas ça aujourd'hui qui est fondamental.
08:41
Aujourd'hui, c'est le bien du pays.
08:43
Le bien du pays recommande que lundi, la motion de censure soit adoptée.
08:45
On verra lundi. Merci beaucoup.
08:47
Éric Coquerel, président de la Commission des finances,
08:49
député de la France insoumise de la Seine-Saint-Denis.
08:51
Merci.
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