Quand le patron de Renault remet en place un député sur son salaire

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00Vous disiez tout à l'heure, tout le monde souffre. Je trouvais ça assez curieux parce que votre rémunération

00:04l'année 2024, c'est 5,5 millions d'euros sur un an hors action, c'est-à-dire

00:10l'équivalent, pour qu'on ait bien en tête ce que ça représente, de 260 personnes

00:14au SMIC. Est-ce que vous pensez,

00:16M. le Directeur Général, que moralement, intellectuellement, par la force de votre travail,

00:20vous valez 260 travailleurs ?

00:23Alors, ça c'est la question de ce gars.

00:26Regardez la réponse du patron de Renault, qui est italien, Luca Di Meo, qui avait redressé

00:33une... qui a fait avec Renault, là c'est un carton absolu, Renault.

00:38Numéro 1 des ventes des voitures électriques en France.

00:40Exactement. Voilà.

00:4110 milliards d'euros de cash.

00:42C'est un génie nu et forcément, là, vous allez voir, il va prendre le tarif. Regardez.

00:50Moi je travaille 60, 70, 80 heures par semaine.

00:54Vous pensez que je dors la nuit tranquille quand il y a ce type de problème ?

00:58Donc, ne me prenez pas de ce côté-là, parce que nous aussi on est des travailleurs.

01:02On est des gens qui mettent tout et risquent tout dans le truc.

01:06Ça c'est la vérité.

01:07C'est pas des décisions faciles.

01:08Des fois, il faut qu'on prenne des décisions faciles.

01:11Des fois, c'est pas des décisions faciles, OK ?

01:14Et moi, pour Renault, je les ai prises mes responsabilités avec mon équipe.

01:17On a créé 8000 postes de travail en France dans les derniers 2 ans, 2 ans et demi.

01:24En plus, il parle bien le français.

01:26J'adore.

01:27Je peux vous le présenter, si vous voulez.

01:29C'est vrai qu'il présente bien, si j'ose dire, les beaux-gosses.

01:33Je peux vous le présenter.

01:37Elle se positionne.

01:38Non mais c'est vrai, non mais voilà.

01:39Non mais, Gilles Verdez ?

01:41Non mais c'est vrai qu'il a redressé l'entreprise, j'ai rien à dire là-dessus.

01:44Je vous le dis, 10 milliards d'euros de cash, 8000 postes d'employés créés.

01:48Donc, voilà.

01:49Après, la question, elle peut se poser aussi.

01:51Si l'État est actionnaire à 15% de Renault, les députés peuvent ou les élus peuvent questionner.

01:57Mais la réponse est bonne.

01:58Je dirais bonne question, bonne réponse.

01:59Le discours est cohérent.

02:00Oui.

02:01Disons, selon la LFI, on ne pourrait pas pouvoir gagner plus de 30 000 euros par mois.

02:05C'est ce qu'avait dit Jean-Luc Mélenchon.

02:06Il dit, un homme ne doit pas pouvoir gagner plus de 30 fois ou 25 fois un SMIC.

02:09Comment il ferait pour lui, alors ?

02:11C'est ça, alors qu'il est millionnaire.

02:13C'est ça qui est complètement faux.

02:14Mais c'est les principes de la LFI.

02:17On ne peut plus tous ces donneurs d'autres sons qui ne créent pas un emploi,

02:20qui ne font pas une richesse dans le pays et qui se permettent ça.

02:22Moi, ça me rend dingue.

02:23Je sais, bébé.

02:24En ce moment, c'est...

02:26Je sais, bébé.

02:27Mais il y a quand même beaucoup de gens qui pensent, dans ce pays,

02:30qu'il faut plafonner les écarts de salaire.

02:32C'est tout.

02:32Mélenchon, il a créé combien d'emplois ?

02:34Il faut augmenter les salaires qui sont bas, mais il ne faut pas cloisonner en haut, en fait.

02:38Il faut laisser les gens gagner comme ils veulent.

02:40Le problème, c'est les salaires les plus bas.

02:41Sinon, tu vas avoir...

02:42Sinon, ça va être catastrophique.

02:43Moi, mon objection, ce n'est pas sur le principe qu'il ait une rémunération élevée,

02:47parce que je suis d'accord avec son argumentation.

02:49Il prend des décisions qui sont difficiles.

02:51Il a des compétences de direction du groupe qui sont rares, etc.

02:54J'ai une seule objection.

02:54C'est que sa rémunération par rapport à celle de son prédécesseur,

02:57elle a été multipliée par 10,

02:59alors que le cours de l'action depuis qu'il est en poste n'a augmenté que de 37%.

03:04– La référence pour toi, c'est...

03:05– Ça n'a rien à voir.

03:06– C'est les actionnaires qui décident que c'est lui, voilà.

03:09Mais moi, c'est mon objection.

03:10– Je connais bien le dossier.

03:11– Je vous en prie, je vous en prie.

03:12– Je connais bien le dossier.

03:13C'est qu'il avait énormément d'objectifs à atteindre

03:16et en fait, ça a débloqué à chaque fois des primes.

03:18Ce qui fait qu'aujourd'hui, voilà, ça n'a rien à voir.

03:20Ça n'est pas du tout un salaire fixe.

03:21Il a débloqué des primes à chaque fois qu'il a atteint.

03:24Donc forcément, c'est pour ça qu'il a gagné plus d'argent que son prédécesseur.

03:28Là, vous pouvez me demander, je connais bien le dossier là-dessus.

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