Sans avertissement, le 29 janvier, l'autorité syrienne a dissous la Constitution, le Parlement, les partis politiques et les unités militaires. Elle a nommé le chef du gouvernement provisoire, Ahmed al-Charaa, président intérimaire, décidant au passage que celui-ci choisirait un Conseil législatif intérimaire, sans en fixer de date limite. Cette décision était prévisible : depuis la chute du dictateur Bachar el-Assad, en décembre, le nouveau pouvoir, dominé par les islamistes, multiplie les promesses pour gagner du temps.