"Une politique peut être ferme sans être brutale" pour le nouveau Ministre de l'Intérieur Bernard Quintin

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03/02/2025

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00:00M. Quintin, vous avez visiblement impressionné votre président pendant votre intérim.

00:03Il l'a dit, cela m'a fait beaucoup plaisir. En tout cas, moi je me suis investi à 100%, si non plus,

00:09si c'était mathématiquement possible, dans ce poste de ministre des Affaires étrangères et des Affaires européennes.

00:14Et je compte m'investir à 100% dans ce poste de ministre de la Sécurité et de l'Intérieur.

00:19De l'extérieur à l'intérieur, vous passez un peu du tout au tout ?

00:22Non, je vois qu'il y a une certaine logique. D'abord, le poste de ministre est important.

00:27Nous sommes des serviteurs de l'État. C'est le sens du terme, d'ailleurs, ministre, ministère, serviteur.

00:31Donc je reste un serviteur de l'État. Je l'ai fait comme fonctionnaire pendant presque 25 ans.

00:35Je l'ai fait comme ministre des Affaires étrangères. Je vais le faire maintenant comme ministre de l'Intérieur.

00:39Alors est-ce que les matières sont les mêmes ? Non, évidemment, elles sont différentes.

00:41Donc je vais devoir bien lire l'accord de gouvernement.

00:44Mais surtout, ce que finalement j'ai fait tout au long de ma carrière, chaque fois que je suis arrivé dans un autre pays,

00:49écouter, lire, m'informer, être empathique, comprendre ce qui se passe.

00:53C'est donc une des premières choses que je vais faire, c'est aller sur le terrain, visiter ces fameuses zones de police,

00:59écouter ce que ces personnes ont à me dire, les bourgmestres aussi, qui sont les chefs de police,

01:04aller écouter les acteurs de terrain et aussi les associations, entre autres de riverains,

01:09pour voir quelles sont leurs préoccupations et comment nous pouvons faire en sorte que,

01:12dans la mise en œuvre de ce programme de gouvernement,

01:14nous répondons aux préoccupations de toutes les composantes de notre société.

01:17Je pense que la manière dont j'aborde les choses, avec tranquillité mais avec fermeté,

01:24et aussi avec une certaine vision du monde, je pense que ça, ça peut m'aider en effet à mieux comprendre ce qui se passe.

01:29Et j'apporterai, le président l'a dit, voilà, je suis peut-être quelqu'un de jovial et j'ai l'intention de garder cette jovialité,

01:36c'est qu'il ne veut pas dire de faire les choses sans sérieux, avec sérieux.

01:41Mais je pense qu'on peut être ferme sans être rigide, je pense qu'on peut être ferme sans être brutal.

01:45Et c'est ça que je vais amener dans ma fonction.

01:48Le résultat des élections a été clair et les messages ont été clairs.

01:50Là, je peux parler comme Belge et comme Bruxellois, on veut une meilleure mobilité,

01:54on veut certainement plus de propreté, on veut un État qui soit efficace.

01:58Et un État qui est efficace, c'est celui qui assure la sécurité de ses citoyens.

02:01C'est le premier rôle de l'État, c'est d'assurer la sécurité de ses citoyens.

02:04C'est ce que j'ai fait comme diplomate, d'une certaine manière.

02:06Il n'y a pas de contradiction ou de firewall entre l'intérieur et l'extérieur,

02:11certainement pas dans le monde d'aujourd'hui.

02:12Donc je vois ça comme une forme de continuité.

02:14Alors je ne vais pas vous dire que c'est la même chose,

02:16ce serait ridicule et ce ne serait pas vrai,

02:18mais je vais vraiment mettre mon énergie et ma personnalité,

02:22avec bien sûr les collègues et maires dans le gouvernement,

02:25mais tout le gouvernement, entre autres je pense ici directement à la ministre de la Justice,

02:29où bien sûr nous devons faire une véritable équipe

02:32pour mettre en œuvre ce que les citoyens nous ont demandé.

02:35On parle déjà beaucoup de cette fusion des zones de police à Bruxelles,

02:38qui suscite pas mal d'interrogations, même au sein de votre parti.

02:42Oui, il y a des interrogations et je les entends.

02:44Et je ne vais pas les balayer du revers de la main,

02:46c'est pour ça que je vais visiter les zones de police,

02:47c'est pour ça que j'aurai contact évidemment,

02:49entre autres avec les 19 bourgmestres de la région de Bruxelles,

02:53de Bruxelles-Capital, pour voir quelles sont leurs craintes,

02:57quelles sont leurs attentes aussi.

02:59Mais le citoyen belge et le citoyen bruxellois,

03:03je pense que la question de savoir s'il y a une zone, six zones,

03:0619 zones, ça ne l'intéresse pas.

03:09Ce que les Bruxelloises et les Bruxellois veulent,

03:11c'est de pouvoir sortir à n'importe quelle heure, n'importe où,

03:14et j'allais dire dans n'importe quel état,

03:16dans un état convenable bien entendu, sans être inquiété.

03:19C'est ça, il faut qu'on puisse.

03:21Vous savez, je suis bruxellois, j'habite près de la Basilique,

03:25à Gansorn, je vais au ministère des Affaires étrangères à l'époque.

03:28Je passe tous les jours par le métro de la Porte de Namur.

03:31Eh bien, je crois que ça n'est pas non seulement une belle image,

03:34mais c'est un sentiment, c'est plus qu'un sentiment,

03:37c'est une véritable insécurité qui est vécue.

03:39Et il faut apporter des réponses à ça.

03:41Fusionner ces zones de police, ça va permettre d'améliorer la situation ?

03:43Mais en tout cas, ça va permettre d'avoir une meilleure administration,

03:49et ça va permettre, ce qui est fondamental,

03:51de décharger nos policières et nos policiers

03:53d'un certain nombre de tâches à caractère administratif,

03:56et de faire en sorte qu'ils puissent faire ce qui est finalement leur job,

03:59assurer la sécurité des citoyens.

04:01Donc ce n'est pas pour engager plus de gens, on verra, ça je verrai demain,

04:05mais c'est simplement pour faire en sorte que le métier premier

04:09de nos forces de l'ordre puisse être réalisé convenablement,

04:11et que pour ça, ils aillent sur le terrain.

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