Nikos de 2001 vs Nikos de 2025

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Nikos de 2001 vs Nikos de 2025, ça donnerait quoi une rencontre entre les deux ? Avec l’aide de l’IA, l’animateur s’est interviewé lui-même à l’occasion des 50 ans de TF1. Voici le résultat.

Transcript

00:00Salut toi, ça me fait bizarre de te voir.

00:02Moi aussi.

00:03Tu arrives toujours à rester le mec sympa.

00:04Oh ta gueule.

00:07Je suis plus feta que camembert.

00:14C'est dur de parler à soi-même.

00:16Je te jure, c'est un peu...

00:23Alors, dis-moi franchement, qu'est-ce qu'on est devenu ?

00:26Tu es heureux ?

00:27Tu es fier de notre parcours ?

00:29C'est étrange comme interview.

00:31Je suis fier de lui,

00:32parce que quand il arrive dans cet univers,

00:35dans ce genre d'émission qu'il ne connaît pas,

00:37il est plus journaliste qu'animateur.

00:39Et il va faire comme il peut, il va copier personne,

00:41il va prendre des gamelles aussi.

00:43Il va se lancer courageusement dans l'arène

00:46sans avoir aucune garantie de retour ou de succès.

00:49Donc je suis fier de ce qu'il a été.

00:51Est-ce que je suis fier de ce que je suis devenu ?

00:53C'est pas à moi de le dire, c'est à lui de me le dire.

00:56Mais il faudra faire une autre interview.

00:57C'est quoi ton meilleur souvenir durant toutes ces années ?

01:00Qu'est-ce que tu as accompli de plus grand ?

01:02Mon meilleur souvenir, c'est peut-être ma rencontre avec Florent Pagny,

01:05parce qu'il est là le jour de ma première sur TF1.

01:08Il voit que je patauge un peu, il me tend la main.

01:11Il m'appelle même pour aller dans la photo de groupe à la fin.

01:14Il me dit « Allez, reste pas, allez, allez, t'es admis, t'es admis ! ».

01:16Il a été généreux, fidèle avec ses vannes

01:19et son humour très particulier.

01:22Et près de 25 ans plus tard, il est toujours à mes côtés.

01:25On partage un bout de moment aussi dans The Voice.

01:27Et ton pire souvenir ?

01:30Mon pire souvenir ?

01:33Ah si, j'ai un pire souvenir, mais qui est très récent en fait.

01:36Dans ce métier, on est appelé à faire des choses un peu qui sortent de l'ordinaire,

01:39genre te déguiser en Père Noël sur le Prime de la Star Trek.

01:43Alors je joue le jeu évidemment, parce que ça met un peu d'ambiance.

01:46Sauf que là, j'arrivais plus à respirer véritablement

01:49et j'étais pris de panique dans un truc claustrophobique où je...

01:54Je devais raconter l'histoire et en même temps,

01:55j'avais pas la bouche dans le trou de la barbe.

01:57Donc je crois que j'avais la moustache au-dessus du nez.

02:00Alors c'était pas mon pire souvenir, mais c'était...

02:02Mais mine de rien, le ridicule ne tue pas, mais il fait peur.

02:04Voilà, j'arrête l'interview.

02:07Il y a 24 ans, on lançait la Starac 1, ici, sur ce plateau.

02:11Alors ça a marché ?

02:12Pas au début en tout cas.

02:13Le premier Prime était un peu bancal.

02:15On essayait, on essayait de se trouver, de trouver une identité.

02:18Mes premiers artistes invités, c'était Marc Lavoine et Danny Briand.

02:23Et à l'époque, beaucoup se pinçaient le nez pour venir dans une émission

02:26qui ne marchait pas trop,

02:28qui avait... Ils sentaient un peu le souffre de la télé-réalité,

02:31mais qui est devenue une télé-variété.

02:32Mais ces deux artistes sont arrivés et à l'époque,

02:35ils ont envoyé un signal aussi aux autres artistes.

02:37Du coup, les autres artistes ont pu venir dans l'émission.

02:39Ça a marché, mais quand on a commencé, on savait pas...

02:41J'avais même pas que ça allait durer une saison, quoi.

02:43J'avais même pas si j'allais finir ma saison à l'époque.

02:46Si demain, on te demande d'arrêter une chose entre la télévision ou la photographie,

02:50tu choisirais quoi ?

02:52Et pourquoi ?

02:55À la télé, en général, on t'arrête.

02:57Quand on te vire, tu la prends sur Internet.

02:59Donc, il y aura toujours la photo,

03:02mais l'un n'a pas le même but que l'autre.

03:05C'est-à-dire, la télévision, c'est mon métier.

03:08J'en vis, c'est devenu mon quotidien professionnel, on va dire.

03:14La photographie, je ne suis pas arrivé dans une approche photographique

03:18parce que c'était un métier, mais au contraire, un besoin d'exprimer

03:20peut-être autre chose que d'être vu toujours dans la petite lucarne ou dans un cadre.

03:25Donc, l'un ne va pas sans l'autre,

03:26mais j'espère avec le temps faire encore plus de photos, plus d'expos

03:29et plus, si je peux, de bouquins autour de la photographie, c'est sûr.

03:33Si tu devais choisir entre la France et la Grèce,

03:36culinairement parlant, tu choisis qui ?

03:39Ce que j'aime, c'est Jean-Pascal qui se gratte les mains derrière.

03:43Je suis plus feta que camembert,

03:46mais j'aime bien un steak tartare aussi.

03:49Un mix des deux, je n'ai pas de réponse vraiment tranchée et définitive

03:53sur le côté gastronomique, France-Grèce.

03:56Tu arrives toujours à rester le mec sympa et bienveillant dans ce monde de requins ?

04:01Oui.

04:02Ah, c'est une question ?

04:03Elle est un peu suspendue, tu devrais clouter tes phrases.

04:07On a besoin des requins aussi pour connaître nos limites.

04:10On a besoin aussi de savoir ce qu'on ne veut pas être,

04:13ce qu'on ne veut pas devenir.

04:13En même temps, les requins font partie de la faune,

04:17même de façon allégorique, si on tue les requins, on tue l'océan.

04:20Il n'y a pas de monde idéal, on fait ce qu'on peut, chacun fait sa part.

04:24Si je dois me remettre dans un contexte purement professionnel,

04:27je dirais que je fais juste ma part.

04:29Pas à n'importe quel prix, c'est sûr.

04:31Le prix d'être là à tout prix, ça n'a pas de sens.

04:33Tant que tu es là, fais-la le plus honnêtement possible,

04:37le plus sincèrement et laisse les gens décider si tu es à ta place ou pas.

04:42Après, ça veut dire quoi un requin ?

04:44C'est quelqu'un qui mange l'autre parce qu'il a peur.

04:46Certainement.

04:47J'essaie de ne pas avoir peur.

04:48Tu arrives toujours à rester le mec sympa...

04:50Oh ta gueule !

04:54C'est dur de parler à soi-même, je te jure, c'est un peu...

04:57Allez.

04:58TF1 à 50 ans aujourd'hui.

04:59Je ne vais pas te demander où on sera toi et moi dans 50 ans,

05:02mais dans 20 ans, dis-moi, on fera quoi ?

05:04Toi, t'as envie de quoi ? Réponds, vas-y.

05:07Je ne sais rien, je n'ai jamais su au bout de 6 mois ce que j'allais faire.

05:10En 20 ans, j'aurai 75 ans.

05:12Déjà, j'espère avoir la santé

05:14et pouvoir profiter de mes enfants,

05:18de...

05:19Je ne sais pas, de regarder la mer, d'écrire des poèmes, je n'en sais rien.

05:23Et ne pas avoir la nostalgie d'avoir des photos de moi derrière en disant

05:27« Avant, je faisais ça. »

05:28Tu aimes toujours autant chanter ?

05:30On ne va pas se quitter sans notre Raramu, non ?

05:33Il a un problème au niveau de la prononciation, votre clone là.

05:35Il dit Raramu.

05:37En fait, c'est Kharam.

05:38Kharamu, ça veut dire « ma joie ».

05:42C'est le prénom de ma mère et c'était la chanson que lui chantait mon père

05:45quand ils se sont connus, d'ailleurs ici à Paris, sur les barrières en mai 68.

05:48Ma mère était touriste quasiment, elle était venue pour voir Paris.

05:51Elle a été bloquée à cause des événements de mai 68

05:53et mon père lui chantait quand il l'emmenait voir la tour Eiffel

05:56comme s'il l'emmenait voir le Graal à l'autre bout du monde.

06:00Kharamu !

06:01Puis il avait une voix gutturale comme dans les années 30,

06:03ce qui était très à la mode.

06:05C'était Kharamu !

06:07Yasenazo Kharamu !

06:11Toxeris

06:14Khoris nastokhopi

06:17Raramu, ça veut dire « ma joie ».

06:18C'est pour toi que je vis ma joie et tu le sais,

06:20pourtant je ne te l'ai jamais dit.

06:22Ça vous a fait bizarre de vous voir comme ça, 20 ans en arrière ?

06:25Il y a toujours une question qui m'intéressait

06:26et que je posais toujours ces dernières années aux invités que j'interviewe ou que je rencontre,

06:30c'est « que diriez-vous à l'enfant que vous étiez ? »

06:32Et là, c'est assez étrange parce que c'est une question hyper intime.

06:35Donc, se voir, c'est déjà de l'ordre du miroir et de l'intime.

06:38Donc, qu'est-ce que je dirais à ce clone d'il y a 25 ans à peu près,

06:42qui a plus de cheveux que moi aujourd'hui,

06:45qui a moins de rides, qui ne sait pas s'il est à sa place,

06:48qui n'est pas super bien dans son corps, j'imagine,

06:51et en même temps qui a du courage parce qu'il y va.

06:54Il n'a pas peur d'être ridicule, il n'a pas peur de perdre.

06:57Donc, je lui dirais « continue, suis ton instinct,

07:00aime et accepte, enfin, d'être aimé. »

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