Gabriel Attal, député des Hauts-de-Seine et président du groupe "Ensemble pour la République" à l'Assemblée nationale, s'exprime au pupitre de l'Assemblée nationale, après le discours de politique générale du Premier ministre, François Bayrou.
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00:00Alors, puisque nous parlons de travail et de retraite, j'ai bien entendu, Monsieur le Premier ministre, vos mots sur la réforme des retraites.
00:07Je veux saluer sincèrement la position courageuse qui est la vôtre. C'est cela le compromis, être capable de s'entendre malgré les différences.
00:16La réforme des retraites, notre groupe l'a portée courageusement alors même que c'était difficile, alors même que c'était impopulaire et même très impopulaire.
00:26Et je veux rendre hommage aux députés de nos groupes, mais aussi à tous ceux qui, dans cet hémicycle, ont soutenu.
00:32Ou encore à tous ceux qui, sans l'avoir soutenu hier, préférant à l'époque contraindre le gouvernement à utiliser le 49-3 et votant la motion de censure,
00:41ont aujourd'hui fait le choix de la soutenir avec une certaine ardeur qui ne peut que nous réjouir.
00:49C'était impopulaire, c'était difficile et pourtant, pourtant, nous l'avons fait. Pourquoi ? Parce que les chiffres sont têtus.
00:59Les retraites, avant d'être une question politique, c'est une simple question mathématique.
01:04De plus en plus de retraites à financer, de plus en plus de déficits à rattraper et une population active qui a cessé de croître.
01:13Certains disent que si nous ne faisons rien, nos retraites ne pourront plus être financées dans quelques années.
01:19Mais nos retraites ne sont déjà plus financées aujourd'hui. Elles le sont en large partie par la dette.
01:25Les pensions de nos retraités ne sont pas seulement financées par les cotisations de ceux qui travaillent,
01:30elles le sont aussi par une dette contractée sur chaque enfant qui naît aujourd'hui en France.
01:35Qui peut accepter cette situation au nom d'une prétendue égalité entre les citoyens ?
01:42La réforme de 2023 est là. Elle est en vigueur. Elle correspond à une logique que je viens d'énoncer, plus de travail et moins de déficit.
01:51Mais en même temps que je défends cette réforme qui était vitale, je sais aussi dire que oui, toute réforme est par nature perfectible.
02:00Je sais qu'en politique, les certitudes sont des prisons. Et donc, Monsieur le Premier ministre,
02:05nous participerons évidemment à un travail sur l'amélioration de cette réforme.
02:09Nous saluons votre sens des responsabilités et du dialogue. Et nous aussi, nous sommes ouverts à la discussion.
02:15Si des améliorations sont possibles, notamment pour les carrières longues, les carrières hachées, la retraite des femmes, nous les soutiendrons.