Nikos Aliagas ému aux larmes en rendant hommage à son père dans “C l’hebdo” disparu en 2017

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Transcript

00:00Votre père qui était tailleur, qui avait même fait les costumes du film Borsalino,

00:03le costume d'Alain Delon, c'est lui.

00:06Il vous avait fait lui aussi une belle surprise à la télé grecque.

00:09Ils aiment bien les surprises d'impression dans la famille.

00:12Il était venu vous voir lors d'une émission spéciale qui vous était consacrée

00:16pour dire à quel point il était fier de vous.

00:19Il ne l'avait jamais fait.

00:20Les enfants ne le voyaient pas comme les parents le voyaient.

00:24Ils se déçavaient. Ils avaient du mal.

00:27Il est parti pour gagner sa vie en France.

00:57Pour recommencer sa vie parce que voilà, c'est un enfant de la guerre,

01:00de la guerre civile, de la dictature.

01:02Il arrive ici, c'est un gamin et il n'a rien.

01:05Il dort sur un banc le premier soir à la gare de Lyon.

01:07Tu ne peux pas t'imaginer le nombre de fois quand je passe à la gare de Lyon,

01:09quand je regarde ce banc, je dis c'est grâce à toi, monsieur Leban,

01:14que je suis là parce que voilà, il voulait une vie meilleure.

01:18Il nous a appris à aimer viscéralement la France,

01:22mais aussi à ne pas oublier nos racines.

01:23On peut faire les deux. L'un n'empêche pas l'autre.

01:26Je lui dois énormément. Il manque, mais c'est dans l'ordre des choses.

01:30Quand on perd un parent, c'est difficile, mais on a ses enfants,

01:34on les regarde dans les yeux.

01:36D'abord, on a pardonné à ses parents tout ce qu'on pensait être grave,

01:39alors que c'était juste qu'il a fait comme il a pu,

01:41comme on fait nos parents et on essaie d'être meilleur.

01:44Ce n'est pas gagné tous les jours. Il manque, mais en même temps, il est en moi.

01:47Il est en moi comme une petite voix, comme une conscience,

01:49comme un regard protecteur.

01:51Et quand il y a des moments où on est un peu KO, on se dit qu'est-ce que je dois faire ?

01:55Je vais à droite ou à gauche.

01:57T'as son regard comme ça qui dit peu importe, mais fais le bien.