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Tania Dutel : moi ce que j'en dis du mercredi 08 janvier 2025
France Inter
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08/01/2025
Retrouvez « La chronique de Tania Dutel » dans Zoom zoom zen sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-tania-dutel
Catégorie
😹
Amusant
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00:00
Une émission dont le thème central est Daesh, c'est évidemment du pain béni pour notre
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humoriste de faim, elle est quasiment aussi enthousiaste que lors de sa chronique sur
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la famille Krets.
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Tania Dutelle, c'est à vous.
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Avant toute chose, j'aimerais prendre mon temps pour vous souhaiter à tous une excellente
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année et surtout, surtout la santé.
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Que ferait-on sans la santé ? Eh bien sans la santé, nous ne pourrions pas profiter
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pleinement de la vie.
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Par exemple, ce week-end, j'étais en état grippal à tousser jusqu'à quasi-vomissement,
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eh bien je n'ai pas profité.
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Voilà, la santé c'est primordial.
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Je pense que partir dans l'équipe de Daesh, c'est pas évident en pleine forme, mais dans
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une petite santé, oh là là ! Voilà, j'ai raccroché le wagon pour le sujet, c'est pas
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évident.
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Parce que quand t'as pas la forme, t'es tout malade, enfilé ta ceinture d'explosif, la
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barbe ! J'ai demandé à Tchatchépté combien ça pèse en moyenne, il m'a dit entre 5 et
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20 kilos.
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Moi, l'état dans lequel j'étais ce week-end, tu me fous pas une ceinture d'explosif sur
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le dos, je n'ai pas la force physique, malgré le gabarit.
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J'ai ensuite demandé à Tchatchépté ce qu'il y avait dedans, il m'a dit des matières
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explosives, évidemment, souvent des clous, des boulons, des billes métalliques pour
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maximiser les dégâts, donc ça alourdit, et un déclencheur pour la mise à feu.
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Superbe.
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Ensuite, j'ai demandé combien de temps ça prenait à fabriquer, et d'un coup d'un seul,
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je me suis dit « Putain, je vais partir en taudis, je dois avoir tapé tous les mots-clés
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des fiches DS, je me mets devant la merde pour une chronique où j'ai même pas choisi
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mon sujet ». Et alors, je sais que vous n'allez pas me croire, mais ensuite, j'ai écrit
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à Tchatchépté « Je te pose ces questions pour l'écriture d'une chronique, je ne compte
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pas partir faire le djihad ». Et Tchatchépté m'a répondu « Merci pour la précision »,
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et je vous jure que c'est vrai.
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Parce que bon, voilà, je précise de nouveau, dans cette émission, nous ne choisissons
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pas les sujets.
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Et là, il faut le dire, parce que moi, je me prends plein de remarques dans la gueule,
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donc on ne choisit pas.
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Et donc, j'ai demandé à Cyril « Pourrais-je avoir plus de précision sur ce sujet, je
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n'ai pas tout saisi ». Et il m'a répondu « Bon, les attentats Charlie Hebdo, comment
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tu te sens après avoir vécu ça ? ». Et je saurais vous dire pourquoi, mais instantanément,
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j'ai repensé à une scène que j'ai vécue fin 2016.
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Je suis en formation avec d'autres personnes, on est jeunes, une femme qui à mon âge nous
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raconte son enfance heureuse en Yougoslavie.
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Ses parents gagnaient très bien leur ville, ils avaient une maison secondaire, ils partaient
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en vacances.
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Tout allait bien.
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Et puis la gare éclatait.
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Sa famille a dû fuir, comme de nombreuses familles, ils étaient à bord d'un camion
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caché derrière les tapis, ils sont arrivés en France comme ceci, ils ont tout perdu.
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Leurs biens, leurs amis, leur famille, tout.
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On était trois femmes à l'écouter, les trois bouleversées, et c'est là qu'il y
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en a une qui était assise face à moi.
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Elle a pris la parole pour partager elle aussi son récit poignant.
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Donc deux points, ouvrez les guillemets, je comprends totalement ce que t'as vécu, parce
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que je viens de Strasbourg, et quand je suis venue m'installer à Paris, je me suis éloignée
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de tout le monde.
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Juste d'y repenser, ça m'émeut.
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Donc voilà, ma guélissière, je sais que vous avez réalisé des documentaires, vous
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avez écrit avec Fatma Es, mon frère, le djihad d'Ae Chez Moi, donc je me permets,
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c'est peut-être un sujet qu'il pourrait vous parler, parce qu'en terme de documentation,
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c'est relativement simple, tout se passe entre Strasbourg et Paris.
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Je vois bien des plans dans le train pour montrer l'état d'esprit morose du personnage
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principal.
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Moi je peux m'occuper de la mise en relation en espérant évidemment qu'elle soit pas
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partie vivre à Strasbourg, mais ça peut être pertinent pour vous, c'est ce que je
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vous l'ai dit.
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Je l'ai dit plusieurs fois dans mes chroniques, moi j'aime bien pouvoir m'identifier, c'est
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arrivé à la page 42 du livre, puisque Fatma parle de son frère Boubacar qui a une admiration
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profonde pour Ben Laden, et je cite « Il me raconte son histoire comme un beau conte
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pour enfant, son éducation très stricte par un père qui accrochait un fouet au mur et
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qui en eusse contre lui à la moindre incartade.
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Je me suis retrouvée.
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En fait l'histoire c'est que quand mes grands-parents maternels ont déménagé, leurs enfants sont
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tous allés déménager, et chacun a voulu partir avec des souvenirs, et ma mère elle
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a récupéré le martinet.
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Donc ça va, je ne l'ai pas pris, mais à la moindre connerie, en fait, elle nous le
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montrait, comme pour nous menacer, c'était soit ça, soit elle nous menaçait de partir
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en pension.
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Donc voilà, ce que je veux dire par là, c'est que possiblement j'ai eu une enfance
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relativement similaire à celle d'Oussama, Ben Laden, et même si j'entends bien que
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l'histoire de la pension ici dans le livre n'est pas précisée, et alors qu'est-ce
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qui a fait que Matthieu Noël m'a appelé « moi » et pas « Oussama » pour faire
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des chroniques ? Et ben en fait c'est qu'il est mort et c'est pas pratique pour l'écriture
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et la présence en studio.
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Nagui.
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Effectivement, merci Tania Nuttel d'avoir « raccroché les wagons » comme vous dites,
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on vous retrouve la semaine prochaine dans Zoum Zoum Zen, et toujours votre nouveau
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spectacle à Paris, et en tournée jusqu'en juin, toujours pas de titre en revanche.
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Tania Nuttel.
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Non, nouveau spectacle, ça suffit, je trouve.
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Nagui.
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Voilà, on verra, la nuit porte le conseil.
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