Le gouvernement a déclaré, le lundi 6 janvier, qu'il allait apporter son soutien à sept entreprises pharmaceutiques pour relocaliser leur production en France. Ce sujet est crucial pour la souveraineté nationale, car le pays ne fabrique pas suffisamment de médicaments et fait face à des pénuries.
## Un périple pour obtenir des traitements
Pour Alice Girin, la situation est particulièrement difficile. Elle a dû parcourir 1 500 km pour récupérer un médicament essentiel, un anti-cancéreux dont la conservation nécessite un stockage au frais. Transportant son traitement dans une glacière, elle s'est dirigée de la région des Landes vers Paris, soucieuse de maintenir une température adéquate entre 2 et 8 degrés. Son parcours témoigne d'une réalité préoccupante : son traitement est en rupture de stock depuis plusieurs mois dans sa région. La pharmacie de son centre-ville fait tout son possible pour se procurer ce médicament rare.
## Sanctions pour rupture de stocks
En plus des nombreux médicaments manquants, la pharmacie d'Alice a répertorié pas moins de 137 produits en rupture, incluant le Pegasys qu'elle nécessite, ainsi que le Concerta pour les troubles de l’attention et l’Ozempic, employé pour le diabète. En septembre dernier, onze laboratoires ont reçu des sanctions pour ne pas avoir respecté les obligations de stock, portant sur une période de deux mois. Ces manquements leur ont valu une amende globale de 8 millions d’euros.